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Version du 28 avril 2019 à 14:05

TitrePages d’histoire contemporaine Voir l'entité sur Wikidata
AuteurPierre de Coubertin Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionPlon-Nourrit et Cie
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1909
BibliothèqueHathi Cat / University of Michigan
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AvancementÀ corriger

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Je ne voudrais pas que l’on se méprit sur la pensée qui me guide en assemblant aujourd’hui en volume ces chroniques parues dans le Figaro entre 1902 et 1906. C’est intentionnellement que j’ai laissé quelques années passer sur elles. Elles s’inspiraient beaucoup moins du souci de satisfaire le goût d’actualité du lecteur que de la volonté de développer et de défendre certaines idées. Or, si les événements dont elles font mention sont désormais entrés dans l’histoire, la plupart des problèmes qui y sont traités demeurent sans solution. Ni la question intérieure russe, ni la question extérieure allemande ne se sont sérieusement modifiées. Quoi qu’on en puisse penser d’après de trompeuses apparences, rien n’est changé dans cette équation qui comprend l’Angleterre et les États-Unis et dont la destinée de l’empire britannique forme l’inconnue. Les branchages auxquels se raccroche l’Autriche ne sont point de taille à la soutenir. La guerre ne paraît pas près de disparaître ; la religion non plus. Et si le fameux « péril jaune » ne s’est ni fortifié ni précisé, on voit, en face d’une sorte de crépuscule germanique, l’aube slave s’éclairer tandis que renaît au loin le monde espagnol. Quant aux termes du dilemme français, aucune évolution matérielle ou morale ne nous a permis d’y échapper ; le continentalisme et le colonialisme semblent s’opposer et ne pouvoir nouer chez nous que des accords transitoires et boiteux. La simultanéité de toutes ces grandes houles mondiales emplit l’époque présente d’intérêt et de puissance. Les forces qui circulent à travers la civilisation sont énormes et multiples. On trouvera que j’ai tenté d’en analyser quelques aspects en m’efforçant de me placer à un point de vue qui ne fût ni trop exclusivement national, ni trop dangereusement universel. C’est pourquoi, ayant conscience que « c’est icy un livre de bonne foi », je souhaiterais seulement qu’on veuille bien le traiter comme tel.

P. C.

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