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Version du 17 août 2019 à 08:00
savons qu on ne se ferait pas faute de tirer parti contre nous de cette omission et de nous prendre par là en sous-œuvre. Nous lui assignons pour domaine la métropole et les provinces qui lui sont soumises, telles que le Latium, le Picenum, l’état d’Urbin, l’Ombrie, la Sabine, le patrimoine de saint Pierre, en un mot tout l’état ecclésiastique, à l’exception de la Romagne, de Bologne et de Ferrare, qui trouvèrent en elles-mêmes assez de force pour s’émanciper. Mais l’élimination de ces trois dernières provinces ne saurait satisfaire nos adversaires. Comme ils tiennent, coûte que coûte, à étrangler l’école romaine, ils essaient de la pourchasser de tous cotés pour la claquemurer dans l’enceinte de Rome où ils espèrent la réduire à néant. Heureusement, pour les arrêter, il suffit de signaler les absurdités inouïes dans lesquelles tombe dès le premier pas un de leurs principaux chefs. L’écrivain que nous avons particulièrement en vue est un de ceux qui ont classé l’art italien en écoles. Sans hésiter, il range sous la bannière de Naples, Palerme, Messine, Catane, Salerne ; sous celle de Milan, Crémone, Pavie ; sous celle de Venise, Vérone, Vicence, Padoue ; sous celle de Florence, Pise, Arezzo, Pistoia, Fiesole ; mais lorsqu’il arrive à Rome, un incroyable scrupule le saisit ; il ne peut se résoudre à doter la ville éternelle de Fabriano, d’Assise, de Pérouse, d’Orvietto, de Viterbe, d’Urbin, de Foligno, de Velletri. Et quelles sont ses raisons ? Précisément celles qui l’ont déterminé à donner à Venise, Padoue, Vérone et Vicence. Au nombre des Vénitiens il compte les peintres originaires de