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<poem>
Sur un trône plus haut encor, viens te placer ;
Tu l’avais dit : Ton sceptre, ô Victor, c’est ta lyre.
Ces insensés pourtant, quel était leur délire !
Avaient cru que son poids te dût sitôt lasser !

Quoi ! sur ton char de gloire en te voyant passer,
Par cet appas vulgaire ils pensaient te séduire,
Et que, dans ton chemin, cet or qu’ils faisaient luire,
Comme un prix de tes chants, tu l’irais ramasser.

Majesté du génie, à toi le diadème
Radieux, éternel ; tu l’as conquis toi-même,
Et tu sais le porter, et tu ne le vends pas !

Qu’ils tremblent de fouler ces domaines de l’âme,
Tes royaumes, volcans assoupis, dont la flamme
À ta voix, en Etnas jaillirait sous leurs pas.

</poem>

Version du 17 septembre 2019 à 16:23

À Victor HugoGide, librairieTome quatrième : quatrième période : les contemporains (p. 688).

SONNET


À VICTOR HUGO


 
Sur un trône plus haut encor, viens te placer ;
Tu l’avais dit : Ton sceptre, ô Victor, c’est ta lyre.
Ces insensés pourtant, quel était leur délire !
Avaient cru que son poids te dût sitôt lasser !

Quoi ! sur ton char de gloire en te voyant passer,
Par cet appas vulgaire ils pensaient te séduire,
Et que, dans ton chemin, cet or qu’ils faisaient luire,
Comme un prix de tes chants, tu l’irais ramasser.

Majesté du génie, à toi le diadème
Radieux, éternel ; tu l’as conquis toi-même,
Et tu sais le porter, et tu ne le vends pas !

Qu’ils tremblent de fouler ces domaines de l’âme,
Tes royaumes, volcans assoupis, dont la flamme
À ta voix, en Etnas jaillirait sous leurs pas.