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publiaient, elles n’en étaient pas moins prosternées
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jour et nuit devant le Saint-Sacrement. Mais M. Arnauld
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voulait attaquer la primauté du Saint-Siège, et admettre dans l’Église deux papes avec autorité égale. Mais, malgré tous leurs efforts, la proposition ne fut point censurée en elle-même, ni telle qu’elle est dans la préface de M. Arnauld. L’Inquisition censura seulement la proposition générale qui égalerait de telle sorte ces deux apôtres qu’il n’y eût aucune subordination de saint Paul à l’égard de saint Pierre dans le gouvernement de l’Eglise universelle. Pour ce qui est du livre, il sortit de l’examen sans la moindre flétrissure, et tout le crédit des jésuites ne put même le faire mettre à l’Index. Un grand nombre d’évêques en France confirma par des approbations publiques le jugement qu’en avaient porté leurs confrères. Il fut reçu avec les mêmes éloges dans les royaumes les plus éloignés. On voit aussi par des lettres du pape Alexandre VII combien il en approuvait la doctrine ; et on peut dire en un mot qu’elle fut dès lors regardée, et qu’elle l’est encore aujourd’hui, comme la doctrine de l’Église même.

Les religieuses de Port-Royal n’avaient aucune part à toutes ces contestations. Quand même le livre de la Fréquente communion aurait été aussi plein de blasphèmes contre l’eucharistie que les jésuites le publiaient, elles n’en étaient pas moins prosternées jour et nuit devant le Saint-Sacrement. Mais M. Arnauld était frère de la Mère Angélique ; il avait sa