Théorie de la musique (Danhauser, 1889)/IV/1
QUATRIÈME PARTIE.
LA MESURE.
Nous avons étudié dans la première partie, les signes qui représentent des durées :[1] les différentes figures de notes et de silences, ainsi que leur valeur relative, puis, le point, le double point, le triolet et la liaison. Maintenant nous allons apprendre à grouper ces signes et à les coordonner.
Les règles qui président à leur ordonnance font l’objet de l’étude de la mesure.
1re Leçon.
DES BARRES DE MESURE.
177. La mesure est la division d’un morceau de musique en parties égales.
Cette division s’indique au moyen de barres qui traversent perpendiculairement la portée et que l’on nomme barres de mesure.
178. L’ensemble des valeurs, notes ou silences, qui se trouvent comprises entre deux barres de mesure, forme une mesure.
La somme de ces valeurs doit être égale pour toutes les mesures d’un même morceau.[2] et par conséquent toutes ces mesures auront une durée égale.
On voit que chaque mesure renferme une somme de valeurs égale à une blanche pointée ou trois noires.
179. La fin d’un morceau de musique s’indique toujours par une double barre de mesure au-dessus de laquelle on écrit ordinairement le mot FIN.
La double barre[3] se place aussi pour séparer deux parties d’un morceau ;
Ou avant un changement d’armure de la clé :
Ou enfin, avant un changement de mesure, (voir 3e leçon § 185)
Additionnez les valeurs, notes et silences, qui se trouvent dans chaque mesure, et assurez-vous que la somme de ces valeurs est égale pour chacune d’elles.
(ROSSINI) |
Chacune des mesures suivantes doit contenir la valeur d’une blanche ou deux noires ; placez les barres de mesures.
(BEETHOVEN) |