Traité élémentaire de la peinture/120

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Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 104-105).


CHAPITRE CXX.

Comment on peut augmenter la beauté du vert-de-gris.

Si avec le vert-de-gris on mêle l’aloës caballin, ce vert-de-gris sera beaucoup plus beau qu’il n’étoit auparavant, et il feroit mieux encore avec le safran, s’il ne s’évaporoit point en fumée. La bonté de l’aloës caballin se reconnoît lorsqu’il se dissout dans l’eau-de-vie chaude, parce qu’alors elle a plus de force pour dissoudre que quand elle est froide ; et si après avoir employé ce vert-de-gris en quelque ouvrage, on passe dessus légèrement une couche de cet aloës liquéfié, alors la couleur deviendra très-belle ; et cet aloës se peut encore broyer à l’huile séparément, ou avec le vert-de-gris, et avec toute autre couleur qu’on voudra.