Traité d’astrologie générale

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Traité d’astrologie générale
Préface et traduction par Pierre Piobb
1907


PRÉFACE



À l’heure où le domaine de la Science paraît s’élargir, où le positiviste commence à comprendre que la réalité existe peut-être aussi dans maint fait que jusqu’ici il avait considéré comme mystérieux, surnaturel et indigne par conséquent de considération, à l’heure où, par la découverte à jamais mémorable de la radio-activité, le matérialiste voit ses idées sur la matière légèrement bouleversées, où enfin le rationaliste est obligé d’admettre que les alchimistes du vieux-temps n’étaient pas autant à mépriser qu’on a bien voulu le dire, à l’orée de ce vingtième siècle qui sera certainement encore plus fécond en trouvailles que le dix-neuvième, le nom glorieux de Robert Fludd doit être remis en lumière.

Robert Fludd, par son savoir, par son esprit froid et positif, par sa pensée libérée de toute contrainte, par son génie enfin, a été, parmi les philosophes du commencement du dix-septième siècle, celui qui a eu la compréhension la plus grande, la plus nette, la plus belle de l’Univers en entier.

C’est, avant tout, un philosophe synthétique, un métaphysicien si l’on veut, mais un métaphysicien sans rêverie, sans mysticisme, sans littérature, qui raisonne, qui explique, qui prouve.

C’est ensuite un kabbaliste ; initié dans les cénacles de la Rose-Croix aux mystères de la cosmogonie et de la théosophie, il est féru de cet admirable système de philosophie qu’est la kabbale. Il s’en sert comme d’un outil merveilleux à l’aide duquel il ouvre à ses lecteurs les portes de la Connaissance.

« L’école kabbaliste, dit Ad. Franck[1], commence avec Paracelse au début du XVIe siècle et se prolonge avec Saint-Martin jusqu’à la fin du XVIIIe. Elle se divise en deux branches : l’une populaire et plus théologique que philosophique, plus mystique que savante, l’autre érudite, raisonneuse, plus philosophique que théologique, plus mystique en apparence qu’en réalité. À la première se rattachent Paracelse, Jacob Boehme et Saint-Martin, à la seconde Cornélius Agrippa, Valentin Weigel, Robert Fludd, van Helmont…

Chacun de ces noms que nous venons de citer représente véritablement un système distinct qui demande à être étudié séparément. »

Le système de Robert Fludd est vaste et complet. Il est éminemment matérialiste et panthéiste ; il exclut toute intervention volontaire d’un Dieu supérieur à la Nature, il admet la matérialité de tout : de la matière d’abord et de la substance ensuite. D’après lui, la Nature, réduite à sa plus simple expression, a évolué au point de donner naissance à un Agent universel, lequel s’est subdivisé en quatre Éléments et ceux-ci en plusieurs Élémentaires. Cela fonctionne comme une immense pyramide régulière à base carrée et par analogie, tout atome, tout corps, tout système de corps, toute partie de l’Univers et l’Univers lui-même est constitué de la même façon. C’est là la pure essence de la doctrine ésotérique, celle dont la Table d’Émeraude, d’Hermès Trismégiste, donne la clef dès le premier verset : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose ».

Robert Fludd a concentré son système dans un ouvrage qui porte le titre de Utriusque Cosmi Tractatus, qui, de même que ses autres œuvres, n’a jamais été réédité ni traduit en aucune langue, bien que chacun, depuis Kant jusqu’à Auguste Comte, ait été y puiser quelque idée sur l’Infini. Cet ouvrage est en deux parties : Le Traité du Macrocosme et le Traité du Microcosme.

L’un est un tableau de la Connaissance depuis la Divinité jusqu’à l’Homme, l’autre une étude de l’Homme au point de vue des Causes Premières. Chacun de ces traités généraux est subdivisé en traités particuliers. L’œuvre est homogène, quoique diverse, et conçue sur un plan préalable, donné dès le début, dont l’auteur ne s’écarte jamais avec cette admirable maîtrise de soi qui le caractérise.

Sous leur forme encyclopédique, ces traités constituent des ouvrages fondamentaux qui se recommandent à tous par leur clarté, leur précision et leur érudition : les occultistes, ces hardis novateurs qui osent reprendre des études que les savants des écoles craignent ou n’avouent pas, y trouvent une exposition logique et rationnelle de la doctrine éternelle ; et les savants des écoles, ces hommes de science pure, qui n’ont, au demeurant, que le tort d’affecter de croire que le positivisme n’existait pas avant eux, y verront, non sans surprise, que leurs conceptions les plus hardies, — les plus rationalistes — avaient été déjà formulées par Robert Fludd et prouvées surabondamment, ce qui est mieux.

Néanmoins, cette œuvre grandiose présente un défaut capital pour le lecteur de notre époque. Elle est conçue selon la méthode déductive. C’est-à-dire que, après avoir, au début du Macrocosme, établi les grandes lignes de son système et en avoir démontré l’excellence, l’auteur part du point le plus élevé où la Connaissance humaine puisse atteindre, pour descendre progressivement jusqu’au monde sublunaire. Dans ces conditions, le lecteur, qui n’a pas, avant d’ouvrir le livre, la moindre idée de cette conception immense, ne se trouve avoir compris que lorsqu’il a parcouru l’ouvrage tout entier. Cette manière est du reste, celle qui a prévalu jusqu’à l’ère de la prépondérance de l’analyse et de l’induction, — c’est-à-dire jusqu’à nos jours. Nous ne raisonnons plus ainsi maintenant et le lecteur se rebuterait dès les premières lignes si on lui présentait un ouvrage établi de cette façon.

Il a donc fallu employer un artifice pour permettre au public de pénétrer la pensée de l’auteur : cet artifice consiste simplement à morceler d’abord l’œuvre tout entière en la publiant par fractions. Heureusement elle s’y prête : elle est, sous ce rapport, à l’image de la Nature qu’elle décrit : on peut en détacher une de ses parties, celle-ci n’en constituera pas moins un tout complet.

C’est ainsi que la présente traduction débute par le de Astrologia. Le lecteur se familiarisera avec la manière très simple, un peu sèche même, de Robert Fludd ; il verra comment les Astres, ces truchements des Éléments, ces « doigts de la Nature » gouvernent les événements et déterminent les êtres ; il possédera aussi certaines clefs, vainement cherchées jusqu’ici, des mouvements astraux et des correspondances planétaires ; il pourra les étudier tout à son aise et les expérimenter, puisque l’ouvrage lui expose une manière de dresser un thème de nativité, manière un peu démodée que le traducteur, dans son souci de compléter la pensée de l’auteur, a cru devoir rajeunir dans son avant-propos ; et quand, enfin, il possédera ces indispensables éléments de la science astrale, alors il sera mûr pour aborder des sphères plus hautes.

Le texte original est en latin. Robert Fludd, qui vécut de 1574 à 1637, était d’une époque où l’on n’écrivait guère d’ouvrages de science et de philosophie qu’en cette langue.

Il avait, étant de nationalité anglaise, fait ses études à Oxford et pris en cette université le grade de docteur en médecine. Mais il avait beaucoup voyagé, en France, en Allemagne, en Italie ; il avait été militaire, puis littérateur, puis homme de science : tour à tour philosophe, théologien, médecin, naturaliste, alchimiste, astrologue, théosophe, si bien qu’on l’appelait « le chercheur » et que Ad. Franck, après Gassendi du reste, qui fut son adversaire, l’appelle « un des hommes les plus érudits et les plus célèbres de son temps ». Cette diversité d’existence et d’études a influé considérablement sur son style. Il parle abominablement mal le latin : il n’hésite pas à créer des néologismes, à hasarder des barbarismes, il fait table rase de toute syntaxe et ne craint pas de multiplier les pléonasmes, pourvu qu’il explique le plus clairement possible sa pensée. C’était avant tout un esprit passionné de vérité. On ne pouvait donc faire une traduction élégante, une de ces jolies versions latines devant laquelle se fussent pâmés les littérateurs. Il fallait avant tout rendre le texte avec une grande fidélité, dans une langue facile, où les redites étaient nécessaires, et rester, comme l’auteur l’avait cherché, dans la simple et la pure vérité.

C’est ce que, en toute modestie, pensant qu’il travaillait surtout pour les hommes de sciences, le traducteur a cherché à faire.

Pierre PIOBB.

INTRODUCTION

À L’ÉTUDE DE L’ASTROLOGIE



De toutes les sciences dites occultes, l’Astrologie est une des moins connues. Son abord est si pénible qu’elle a rebuté plus d’un chercheur et que, maintes fois, elle a été follement décriée par des sceptiques qui n’avaient pas su la comprendre, ou admirée naïvement par des croyants qui n’avaient pas pu en pénétrer les mystères. Les uns et les autres lui ont fait un tort immense ; par leurs exagérations réciproques ils en ont éloigné les vrais savants et ils ont retardé son avancement. Mais notre époque est curieuse de tout ce qui peut augmenter le domaine de la Connaissance et c’est à ce titre que l’Astrologie fait aujourd’hui la préoccupation de plusieurs esprits d’élite.

L’Astrologie est la science qui traite des Astres dans leur vie propre et dans leur vie en groupe. Autrement dit, elle considère les corps célestes, ou Astres, comme des corps vivants et leurs groupes, ou systèmes de planètes tournant autour d’un centre, comme des êtres. Selon du reste l’immortelle hypothèse d’Herschell : « Au lieu d’être isolées dans l’espace infini, a dit cet astronome, toutes les étoiles dépendent les unes des autres, font partie d’un vaste ensemble soumis à une loi déterminée de condensation et dans lequel chacune d’elles agit sur les autres en même temps qu’elle subit leurs actions : ensemble qui, par conséquent, change et évolue, et constitue en réalité quelque chose de vivant. »

Nous ne pouvons d’ailleurs plus nous arrêter à chercher une définition de la vie en prenant pour base l’organisation, nous devons admettre que cette vie s’étend à la moindre molécule qui existe, nous devons donc arriver à l’hylozoïsme. Et nous trouvons la preuve de cette nouvelle conception dans le quatrième état de la matière, dans l’état radiant.

L’Astrologie est par conséquent une philosophie de la Nature, mais une philosophie éminemment concrète, une philosophie très scientifique et positive. Elle se divise donc en deux parties :

1o L’Astrologie spéculative.

2o L’Astrologie expérimentale.

La première recherche les lois, la seconde les analyse et les expérimente. La première comprend la Cosmosophie ou métaphysique astrale, et la Cosmologie ou psycho-physiologie astrale. La seconde comprend l’Astrologie pratique qui traite des influences astrales sur chacun des mondes planétaires en général et l’Horoscopie qui étudie les déterminations de chaque individu.

Dans la Cosmologie se rangera naturellement l’Astronomie spéculative ou Mécanique céleste, qu’il est nécessaire de posséder le plus complètement possible quand on veut se livrer avec fruit aux travaux astrologiques, et dans l’Astrologie pratique se comprendra l’Astrologie sociale, cette branche encore mystérieuse que Robert Fludd n’a pas voulu livrer[2].

Le champ est vaste, immense même : il n’a de limite que l’infini. La science des Astres est la plus sublime de toutes les sciences, elle est comme le couronnement de tout le savoir positif humain.

L’Horoscopie tire son nom de ce principe général que l’action des astres, laquelle est en harmonie avec leur nature et en proportion avec leur puissance, s’exerce au moment de la naissance d’un être avec une intensité telle qu’elle fixe la destinée. Elle a été souvent prise pour l’Astrologie tout entière ; elle a, de tout temps, grandement intrigué les hommes et, de ce fait, a été fréquemment pratiquée par des gens sans grand savoir ni scrupules qui en ont tiré profit en trompant le public : il en est résulté que ces faux savants ont embrouillé la science et l’ont surchargée de pratiques inutiles, telle que l’Onomancie[3].

L’Horoscopie envisage principalement l’étude des thèmes d’après les données fournies par les trois autres branches de l’Astrologie.

On appelle thème un schéma céleste dressé pour une heure donnée, sur un point du globe terrestre donné. Le calcul permet de n’avoir point à se transporter, ni dans le temps, ni dans l’espace, pour résoudre le problème : on verra tout à l’heure comment.

Il convient donc avant tout de connaître exactement l’heure du thème. La chose est souvent impossible surtout quand il s’agit d’une naissance, car la minute et même le quart d’heure sont alors ordinairement négligés. L’erreur de cette première donnée entache le travail tout entier et si, dans la pratique, on est obligé de se contenter d’une bonne approximation, en réalité pour les expériences on ne devrait user que d’une rigoureuse exactitude.

Ensuite, il faut déterminer avec soin le lieu géographique. Cette dernière opération est facile : une carte un peu détaillée donne la longitude et la latitude terrestres.

Voici quelle est la théorie du schéma céleste.

Par le point du lieu géographique, comme centre, on fait passer un cercle : ce sera le cercle de l’horizon. Sur ce plan de l’horizon, au lieu donné, on élève une perpendiculaire au-dessus vers le ciel supérieur et au dessous vers le ciel inférieur : on détermine ainsi le Zénith et le Nadir.

On oriente ensuite son horizon, c’est-à-dire que l’on repère le Sud et le Nord. Puis par les points Sud et Nord, pris sur la circonférence de l’horizon, et par les points Zénith et Nadir, pris sur la sphère céleste, on fait passer un plan qui se trouvera être, conséquemment, un grand cercle : c’est le plan du Méridien.

Ce Méridien coupera naturellement en perpendiculaire les cercles de l’Équateur céleste et de l’Écliptique. Or le point où il coupera l’Écliptique sera appelé Milieu du Ciel.

Si ensuite on élève une perpendiculaire au plan du Méridien depuis le lieu géographique donné par le plan de l’horizon, on déterminera les points Est et Ouest.

Ainsi l’Écliptique sera divisée, pour ce lieu donné et cette heure donnée, en quatre parties, par quatre points cardinaux : l’Est ou Ascendant, le Milieu du Ciel, l’Ouest et le Fond du Ciel par opposition au Milieu du Ciel.

On divisera chacune des quartes de cercle ainsi obtenues en deux parties. On se servira pour cela des temps horaires. En effet, l’Écliptique est le chemin moyen que suivent les planètes et dont elles ne s’écartent jamais à plus de 8° en latitude ; il est parcouru en mouvement diurne, ou apparent, par tout astre en 24 heures dont 12 de jour et 12 de nuit : soit 12 de l’Est à l’Ouest par le Milieu du Ciel et 12 de l’Ouest à l’Est par le Fond du Ciel. Ces heures sont naturellement inégales, puisque l’Écliptique ne se trouve partagée par l’horizon en deux parties absolument égales qu’à la minute précise de chaque équinoxe, c’est-à-dire deux fois par an. Ainsi l’Ascendant sera distant du Milieu du Ciel par 6 heures inégales ou temps horaires ; la plus voisine de lui des deux portions à déterminer entre le Milieu du Ciel et lui, sera à 4 heures inégales dudit Milieu du Ciel ; et la plus lointaine, celle près du Milieu du Ciel, sera à 2 heures inégales de ce point. Il en sera de même des douze portions de l’Écliptique ainsi repérées, chacune vis-à-vis du Milieu du Ciel.

Or chacune de ces portions est une Maison Astrologique. On conçoit comment elles sont variables à l’infini, étant donné qu’elles changent à chaque instant pour chaque lieu donné et que la surface de la Terre contient une infinité de lieux semblables.

Dans la pratique on opère ainsi pour dresser le schéma céleste :


Formule :

1o Prendre la latitude et la longitude du lieu.

2o Déterminer l’heure exacte.

3o Transformer l’heure donnée en temps astronomique à l’aide des tables de correction dressées à cet effet.

4o Transformer le temps ainsi obtenu, ou temps sidéral, en Ascension droite en multipliant chaque heure par 15 degrés, chaque minute de temps par 15 minutes de degré et chaque seconde de temps par 15 secondes de degré.

Ajouter le temps sidéral de Paris ou de tout autre lieu pour lequel sont dressées les éphémérides astronomiques des almanachs, à midi moyen.

La quantité ainsi obtenue donne l’Ascension droite du Milieu du Ciel.

5o Transformer cette Ascension droite en Longitudes célestes (lesquelles se comptent sur l’écliptique) à l’aide de tables spéciales.

6o Calculer les pointes des maisons ainsi :

🜇 Maison XI = (MC + 30°) ± 1/3 différence ascensionnelle.

🜇 Maison XII = (MC + 60°) ± 2/3 différence ascensionnelle.

🜇 Maison I ou Ascendant = (MC + 90°) ± différence ascensionnelle.

🜇 Maison II = (MC + 120°) ± 2/3 différence ascensionnelle.

🜇 Maison III = (MC + 150°) ± 1/3 différence ascensionnelle.

Cette quantité appelée différence ascensionnelle est variable pour chaque latitude géographique et chaque lieu du Zodiaque ; on la calcule par la formule suivante :

Tangente de la Déclinaison du point sidéral trouvé × tangente de la latitude du lieu terrestre.

Mais on la trouve aussi dans des tables.

7o Les pointes des six premières maisons déterminées en Ascension droite, ajouter à chacune 180° pour avoir l’Ascension droite de la maison opposée.

8o Transformer ces Ascensions droites en Longitudes de l’Écliptique par une table spéciale.

9o Déterminer la position de chacun des Astres ; on prend leur longitude dans la Connaissances des Temps pour le midi du jour donné, puis on calcule la marche de chacun par l’évaluation du chemin parcouru en 24 heures de temps moyen, on ajoute ensuite à la longitude de midi le chemin parcouru pendant le temps écoulé entre midi et l’heure donnée.

C’est un travail assez long qui demande beaucoup d’attention et une connaissance parfaite de l’Astronomie.

Le schéma céleste une fois dressé, on n’aura plus qu’à l’interpréter : on y arrivera aisément en se servant du de Astrologia de Robert Fludd qui, sous ce rapport, est le manuel le plus complet et le plus explicite.

Le lecteur s’étonnera peut-être de ce que ce traité d’Astrologie comme tous ceux publiés jusqu’ici ne mentionne que sept Astres : Soleil, Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne ; il pourra croire que la science astrale se trouve infirmée par les découvertes successives d’Uranus, de Neptune et des innombrables petites planètes. Ce serait là une conclusion téméraire ; tout porte à croire que les Astres du système solaire sont au nombre de douze : Soleil, Vulcain, Mercure, Vénus, la Terre, les petites planètes (comptant pour une), Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton, — ce dernier et Vulcain étant hypothétiques, il est vrai, mais ayant été remarqués par les perturbations qu’ils apportent aux orbites voisines en vertu des lois de gravitation. Or si on réfléchit, on verra que toute la science astrale est construite avec ce nombre douze pour fonction. Ce serait donc une vérité déjà connue des anciens que les astres du système solaire étaient au nombre de douze. Et alors la théorie astrologique demeure intacte puisque en Kabbale, on apprend avec quelque justesse que raisonner par 7 ou par 12 c’est en somme raisonner de la même façon.

P. P.

RÉPERTOIRE
DES
PRINCIPALES ABRÉVIATIONS SYMBOLIQUES
USITÉES EN ASTROLOGIE


Soleil 
 
Lune 
 
Mercure 
 
Vénus 
 
la Terre 
 🜨
Mars 
 
Cérès 
 
Jupiter 
 
Saturne 
 
Uranus 
 
Neptune 
 
le Bélier 
 ♈︎
le Taureau 
 ♉︎
les Gémeaux 
 ♊︎
le Cancer 
 ♋︎
le Lion 
 ♌︎
la Vierge 
 ♍︎
la Balance 
 ♎︎


Dans cet ouvrage sur l’Astrologie, trois points principaux sont développés :

I. — Division de l’astrologie en :


1o Naturelle ;
2o Surnaturelle.


II. — Etude des jugements astrologiques, lesquels se tirent :

1o (a) Des étoiles fixes dans le zodiaque, divisé en douze signes ou hors du zodiaque dans l’hémisphère sud et dans l’hémisphère nord.
1ib(b) Des étoiles mobiles, c’est-à-dire des sept planètes.
2o Des points d’intersection de l’orbite de la lune avec celle de la terre, c’est-à-dire de la Tête et de la Queue du Dragon.

III. — Astrologie appliquée :
1o Méthode pour ériger les schémas célestes ou thèmes horoscopiques et pour y placer :
1ib(a) Les douze signes du Zodiaque.
1ib(b) Les sept planètes.
1ib(c) La Tête et la Queue du Dragon.
2o Méthode d’interprétation des thèmes horoscopiques :
1ib(a) Pour la prévision du temps.
1ib(b) Pour rechercher les voleurs ou les objets volés.
1ib(c) Pour les prédictions journalières de la vie.
1ib(d) Pour les prédictions générales de l’existence.

LIVRE PREMIER




GÉNÉRALITÉS SUR L’ASTROLOGIE


I. — CE QU’EST L’ASTROLOGIE ET COMBIEN DE SORTES ON EN DISTINGUE


Si le public connaissait exactement et parfaitement la nature intime de l’astrologie (mais peu d’hommes y parviennent et encore avec le secours et la grâce d’un Dieu unique), cette science, généralement fort décriée, ne jouirait pas d’une si détestable réputation. Ses résultats, en effet, sont aussi certains et ses données aussi exactes que le sont les mouvements des astres, lesquels, suivant l’ordre et la loi établis par le Créateur, s’opèrent régulièrement, infailliblement et sans aucune cesse. Aussi n’est-ce pas elle qu’il faut blâmer, mais plutôt les ignorants qui s’en sont emparés et l’ont couverte de leur sottise ; ce sont eux qui l’ont rendue méprisable et impie, tandis qu’au contraire elle est normale et saine, quoique bien peu de gens l’aient comprise et que beaucoup s’y soient fourvoyés.

Du reste, dès que l’on examine un peu sérieusement la définition et l’objet de la science astrale, on s’aperçoit aisément de la part de certitude qu’elle renferme.

L’Astrologie est la science de la divination par l’aspect de l’harmonie céleste et le jeu des Éléments sublunaires. Elle étudie l’influence des différents Ciels sur les Éléments et l’influence de ces Éléments sur les choses terrestres. Son but est la prédiction de tous les événements à venir. Elle est donc applicable non seulement aux humains, mais encore aux animaux et aux plantes : personne n’ignore, en effet, que l’on peut avancer avec certitude que la venue du Soleil élèvera la température, vivifiera les plantes, verdira la nature, et c’est un ordre d’idées dans lequel nous verrons par la suite plusieurs exemples des influx astraux.

De nombreux auteurs trouvent que l’Astrologie est à la fois légitime et superstitieuse. Ils admettent bien que les astres ont, par leur mélange, une action réelle sur le physique d’où proviennent la santé, la maladie, les tares, la stérilité, etc. ; mais ils qualifient de superstition une pareille action sur le moral, domaine soumis à la volonté de l’homme. Les métaphysiciens cependant sont plus prudents sur ce chapitre.

Nous, dont l’intention n’est pas de développer en cet ouvrage des théories métaphysiques, nous laisserons aux Kabbalistes et aux spéculateurs subtils le soin de débrouiller ce problème intime de la science. Nous nous contenterons d’envisager l’Astrologie au point de vue physique et par rapport aux lois de la nature. Nous dirons que, de même qu’un tableau est une image résultant du mélange artistique de différentes couleurs, de même la constitution des êtres vivants ou non vivants, — l’air par exemple —, ne sont dus qu’au mélange des multiples qualités des Éléments. Et nous étudierons les rapports entre les positions des planètes, des signes du Zodiaque et des étoiles fixes, qui agissent sur ces Éléments. Nous distinguerons enfin dans l’Astrologie la théorie et la pratique, considérant que la théorie est toujours la base fondamentale de la pratique.

II. — DIVISIONS DE L’ASTROLOGIE


Certains astrologues partagent ainsi l’étude de la science : d’abord une introduction où sont exposés les principes généraux, la nature des signes du Zodiaque, celles des planètes et des étoiles fixes (ce dont nous parlons au Livre II) ; ensuite l’explication des grands mouvements auxquels sont dus les conjonctions et les éclipses ; les exemples que fournissent quelques horoscopes ; les réponses à différentes questions ; puis les Élections ; enfin, l’établissement et l’interprétation de la figure céleste. D’autres ne considèrent que quatre points : des causes et des crises des maladies (ce que nous rangeons dans le traité général sur le Microcosme) ; des réponses aux questions ; des Élections ; et des variations des Éléments.

Nous grouperons ces diverses matières dans l’ordre suivant, meilleur à notre avis :

ASTROLOGIE NATURELLE divisée en : 1o PUBLIQUE a) Changements de l’air d’où dépendent :

la santé ;
la maladie ;
la contagion.

b)
Troubles dans les empires, provinces, régions, villes provenant de :

la guerre ;
la paix ;
les variations religieuses ;
les sectes ;
les actes des princes.

2o PRIVÉE a)
Généthliaque (objet principal selon les autres astrologues).
b)
Élections, — c’est-à-dire observations journalières et horaires du mouvement continuel du ciel, à l’usage :

des chefs de famille ;
des hommes politiques ;
des gens de la campagne ;
des médecins ;
des commerçants ;
des navigateurs ;
des voyageurs.
des architectes, etc.

c) Élucidation des choses douteuses :

recherche des voleurs et des objets volés ; détermination de la chance, c’est-à-dire de l’issue, bonne ou mauvaise, des entreprises.

ASTROLOGIE
SURNATURELLE
traitant :

1o des Pantacles ;
2o des Talismans ;
3o des Fétiches.

La dernière branche, toutefois, encore qu’elle ait donné des résultats admirables, ainsi que l’on peut en avoir la preuve dans l’histoire de Byzance et dans d’autres chroniques, et bien que de l’avis de certains astrologues elle soit supérieure à la première, nous la considérons, nous, comme superstitieuse. En effet, elle ne diffère pas beaucoup de la magie ni de l’idolâtrie, surtout dans la partie où il est question de la figuration nécromantique des anges ou plutôt des démons et du prononcé de certains mots ou du tracé de certains signes inconnus. Il en est de même de l’emploi des fumigations et invocations, indices manifestes de pactes contractés avec les démons qui conduisent les ignorants à l’idolâtrie et procurent d’amères déceptions. Mais il existe une Astrologie surnaturelle qui se rattache à la métaphysique, celle-là nous la comprenons, tandis que nous conseillons de fuir celle qui procède de la nécromancie[4].

Confondre usage et abus, c’est assurément manquer de mesure. Les médecins les plus éminents ont employé les pantacles et les talismans les plus astrologiques ; les illustres docteurs Arnaud de Villeneuve et Théophraste Paracelse l’ont relaté ; ils ont écrit eux-mêmes plusieurs ouvrages sur l’utilité et la vertu de ces pratiques dans la guérison de certaines maladies presque incurables et sur les moyens de les confectionner, — nous en parlerons dans le traité général du Microcosme où nous envisagerons les divers modes de guérison des maladies.

Nous laisserons également de côté tout ce qui touche à la fortune des empires et des provinces, parce que notre but n’est pas de le révéler, et la généthliaque parce qu’elle rentre dans le cadre de l’étude du Microcosme.

Nous traiterons donc dans cet ouvrage :

1o Au Livre II des signes du Zodiaque et les étoiles fixes ;

2o Au Livre III de la nature des planètes et de leurs influx ;

3o Au Livre IV des règles pour ériger les thèmes astrologiques ;

4o Au Livre V de la prévision du temps ;

5o Au Livre VI des solutions aux questions concernant le vol ;

6o Au Livre VII de quelques Élections, mais brièvement.

III. — LES ASTRES IMPLIQUENT-ILS LA FATALITÉ ?


Tous les auteurs d’Astrologie sont d’accord sur un point : « En ce monde inférieur, Dieu ordonne et les Astres exécutent. »[5] S’il en était ainsi, qui oserait nier que la Mens des animaux, et à plus forte raison celle des hommes, n’est pas soumise à l’ordonnance divine ? Ce n’est, toutefois, pas en ce sens que je comprends que la Mens humaine est en quelque façon soumise à l’opération des Astres, attendu que sa nature est bien plus divine que celle des Astres. Il est possible, cependant, que le Spiritus, ce véhicule sur lequel (d’après Platon) cette Mens est transportée parmi les corps de l’Empyrée, participe aux changements célestes d’autant plus qu’il est de nature éthérée[6] ; par conséquent, il la commande, il l’entraîne, comme un char entraîne ses voyageurs, selon les appétits que suscite l’action des Astres, d’après la loi qui veut que la partie subisse les vicissitudes de la totalité ; et nul possédant une Mens en bon état n’y échappe.

Je m’expliquerai plus clairement. On sait que, selon la doctrine du Trismégiste, le Spiritus éthéré est le réceptacle de la Mens, de même que l’Homme ou plutôt son Âme Sensitive est le réceptacle du Spiritus ; et que ce Spiritus, de même que le Ciel moyen, participe à deux natures : la supracéleste et la sublunaire.

Si donc, disent les Platoniciens, le Spiritus adhère à la Mens, fuit les voluptés de la chair, se sanctifie, exalte sa nature supracéleste, de laquelle il tire son origine, en recevant les bonnes influences des Astres et en évitant soigneusement les mauvaises, il y a moyen qu’il obéisse moins, par cette préparation, à toutes les actions astrales. Mais si ce Spiritus repousse les rayons de la Mens et adhère à l’Âme Sensitive, il se change de bon Daïmon en mauvais Daïmon, il devient en butte à toutes les actions supérieures et principalement aux mauvaises, à cause du penchant du corps au mal et parce que le corps est commandé par l’Âme Sensitive ; de telle sorte que des Mens très supérieures arrivent à dépendre des Éléments, en tant que perpétuels réceptacles d’influences célestes, et deviennent aptes et prédisposées à recueillir et à s’emparer avidement de tous les mauvais présents du Ciel, c’est-à-dire la volupté, la colère, la tristesse, la malechance, la cruauté, l’ivrognerie, la paresse, l’impudeur, la luxure, la concupiscence, au hasard de l’attrait de l’un ou l’autre vice ; tandis que, si le bon Spiritus d’un homme recueille, au contraire, les meilleures influences célestes, cet homme recherchera la louange, la gloire militaire ou se montrera intransigeant sur l’honneur et la justice, par exemple dans les questions religieuses, il sera juste, pieux, aimable, studieux, libéral et doué dès sa naissance de toutes les vertus. (C’est un sujet que nous examinons dans le Traité du Microcosme où il est question des nativités.)

Tout cela, disons-nous, arrive par l’ordonnance divine et par les Astres qui les exécutent nécessairement en tant que ses ministres ; c’est pourquoi ces derniers ont été appelés, non sans élégance, par quelques philosophes : Les Doigts de la Nature, attendu que, sans eux, la Nature n’agit pas et n’opère rien en ce monde inférieur.

La Mens humaine est comme un rayon vivant de ce Dieu et les ministres célestes n’ont pas plus d’action sur elle que sur l’ordonnateur lui-même, c’est-à-dire Dieu ; par conséquent, on doit toujours estimer qu’elle échappe à tout influx, à tout mouvement cosmique et qu’elle n’est soumise à aucune passion, c’est-à-dire qu’elle agit pour le bien et n’est jamais altérée par l’erreur. Mais le Spiritus, son véhicule, est trompé de temps en temps par les appâs de la chair et du monde ; avec la chair, il reçoit parfois, par influx céleste, les passions mauvaises en même temps que les bonnes, tandis que parfois, à vrai dire, la Mens se trouve absolument vide ou travaille fort peu.

D’où il résulte que des méchants peuvent produire de bons effets malgré leur nature, devenir riches et être heureux dans la guerre ou dans d’autres entreprises, avec ou sans l’assistance de la Mens. Si, d’autre part, le Spiritus, mobile par essence, adhère à l’Âme Sensitive, il est tantôt bon et vertueux, indifférent à la chair et au monde, et tantôt mauvais et enclin à tous les vices. D’où il s’ensuit que certains hommes, dont le Spiritus est charnellement affecté et désobéit à la Mens, sont portés vers le crime et le vol, et, qui plus est, se trouvent plus disposés à perpétrer leurs forfaits en un temps qu’en un autre, — par exemple si les Astres de la Nature de Mars sont très puissants dans le Ciel, ils inciteront au crime un voleur martien, plus ou moins, selon leur aspect avec les autres Astres et leur position dans le Ciel, surtout si les autres significateurs célestes l’emportent dans leur accord avec le Seigneur de la Maison VII dans l’horoscope de la nativité de cet homme. Le vol par conséquent, aussi bien que les autres vices, est fatalement déterminé par les Astres, parce que chez les gens vicieux la Mens, pour ainsi dire inoccupée, laisse agir le Spiritus selon les fantaisies dépravées de la chair. Alors comme le Spiritus se trouve avoir dans l’entité le second rang après la Mens, la substance céleste[7] a également le second rang ; qui empêche donc que les Astres aient sur cette entité moins d’action que sur les autres parties analogues à celle-là ?[8] Et par analogie, si les Astres agissent principalement avec unité et bon ordre sur les Élémentaires, qui les empêche de moins agir sur le Spiritus, tandis que la Mens est inoccupée, alors qu’ils ont autant d’action sur les Élémentaires que les Élémentaires en ont sur le Spiritus ?

D’après cela, il est indubitable que si l’on peut connaître la qualité des Astres, leur mutuelle action et la valeur de leurs conjonctions ou de leurs aspects, il ne sera pas difficile, selon la nature de l’astre significateur et celle du lieu du Zodiaque d’où l’on tire cette nature, et selon les aspects des autres planètes qui regardent exactement ce lieu, de déterminer la taille d’un voleur, les particularités de son corps et d’en donner infailliblement le signalement complet.

Pour ce qui est de la prédiction du temps et des variations de l’atmosphère, il n’y a aucune controverse. Nous avons démontré que toute la matière de notre monde inférieur et chacune de ses parties a pour but soit la génération, soit la corruption, soit l’altération, soit tout autre changement, en vertu de l’influence de l’Âme Céleste. Cela est clairement exposé dans le premier Traité Général du Macrocosme[9]. Il en résulte que, si le Ciel est puissamment disposé à l’humidité, le monde inférieur sera de même nature ; si c’est à la chaleur, les éléments seront plus chauds ; si c’est au froid, ils seront plus froids ; si c’est à l’agitation, les vents et les souffles troubleront ce même monde inférieur. Il y a là, certainement, un déterminisme qui dérive de la position naturelle des Astres, ministres célestes, de leur puissance et de leur prédomination et qui est irrécusablement prouvé par les animaux et mieux par les êtres inanimés. Nous savons, en effet, par leur répétition annuelle, que les saisons, les changements d’aspect des végétaux, la hauteur du Soleil, l’échauffement de l’atmosphère et le renouveau général que l’accroissement de cette dernière occasionne, sont des phénomènes réguliers.

Il en est de même de l’accroissement de la Lune[10] pendant lequel les eaux montent, les corps s’humectent petit à petit par un apport invisible d’humidité et les humeurs se sécrètent ; de même aussi de la position de Saturne entouré dans le Capricorne, son Domicile, de plusieurs planètes à qui il a l’air d’offrir un banquet[11], — ce qui est arrivé en 1608, – phénomène qui provoque le gel et la froidure parmi les éléments et ailleurs.

Nous concluons donc que, sur ce monde inférieur, le Ciel a une vertu et une action si grandes, il y opère avec un effet si certain, que ce n’est pas à tort qu’Hermès Trismégiste, en tête du Livre II de l’Asclepius, l’a appelé le Dieu Sensible, — parce qu’il domine exclusivement d’une manière sensible, alors que le Dieu Intellectuel domine par ses dispositions et son ordonnance —, ou encore l’Administrateur de tous les corps, — parce que la croissance et la décroissance de ces derniers est soumise aux variations du Soleil et de Lune —, ou enfin le Gouverneur et l’Auteur de toutes choses en ce monde.

IV. — CAUSES DES FAUSSES PRÉDICTIONS CHEZ LA PLUPART DES ASTROLOGUES


Beaucoup de praticiens commettent des erreurs ; ils ne se trompent pas seulement eux-mêmes, ils déçoivent, par leurs fausses solutions, ceux qui les consultent. Aussi l’Astrologie n’est-elle souvent pas considérée comme une science, — bien qu’elle s’appuie sur des démonstrations certaines et véridiques —, mais comme un art frivole et mensonger.

Nous répondrons brièvement aux détracteurs que la faute n’est jamais imputable à la science, mais à celui qui l’exerce, attendu que, souvent, sans y comprendre rien ou fort peu de chose, on se met à la pratiquer. Il n’y a guère, à notre époque, de savants astrologues, ou pour mieux dire, il n’y en a qu’une infime minorité ; mais, en revanche, on rencontre un grand nombre de charlatans entièrement ignorants de la science et de ses secrets, qui promettent beaucoup et tiennent peu ou rien. La raison est que l’Astrologie procède de la Kabbale. Elle a été découverte par les anciens Hébreux et Égyptiens ; elle leur a fourni le moyen de faire leurs remarquables divulgations de l’avenir et évocations du passé : Josèphe le déclare tout au long dans ses « Antiquités judaïques » et il prétend même qu’elle aurait été inventée tout d’abord par Adam, puis perfectionnée ensuite. Si donc elle a été connue parfaitement et totalement, — ce qui est hors de doute —, ses principes sont aussi certains que les mouvements du Ciel, les aspects des planètes et le calcul minutieux de leurs temps. Mais les savants anciens en occultèrent les secrets intimes afin d’aveugler les sots et les indignes[12] ; ils n’agirent pas autrement que les philosophes de l’Astrologie inférieure à l’égard de la Pierre Philosophale. Hermès et les autres philosophes chimiques parlent par allégorie, parabole et malice lorsqu’ils semblent se contredire l’un l’autre et que l’un affirme que x signifie ceci, tandis que l’autre prend avec acharnement le contrepied de cette assertion et déclare que x signifie cela ; par ce moyen, ils déçoivent les étudiants et font tomber la plupart des praticiens dans la fausseté et l’erreur. Rien n’est plus vrai que cette raison de la fausseté de l’Astrologie ; elle fait douter de la science, mais uniquement ceux qui la conçoivent et la pratiquent mal, confusément et à rebours. Cependant, il est aussi vrai que les Astres agissent sur ce monde inférieur, qu’il est certain que Dieu a ordonné toute chose en ce même monde inférieur non seulement parmi les Éléments simples, mais aussi parmi les Éléments animés ou inanimés. Le Diable lui-même n’a pu connaître le passé et l’avenir par un autre moyen, — car l’Écriture dit bien qu’il ne participe pas aux secrets de la Mens – ; il lui a fallu déduire tous les événements du mouvement des Astres ou bien les lire en lettres d’or dans les champs éthéréens. Et celui-là peut se croire le plus grand Astrologue de l’univers parce qu’il s’exerce depuis longtemps, que depuis le commencement du monde il observe les Astres et que par eux il est arrivé à comprendre la Volonté de Dieu dans la nature. Il n’a d’ailleurs pas agi autrement qu’un serviteur qui, par l’intonation de la voix de son maître, comprend sa volonté et son intention. Mais il n’a pas plus pénétré les mystères de Dieu, ni son œuvre métaphysique, que le serviteur ne connaît la pensée du maître avant que ce dernier l’ai déclarée par ses paroles[13].

L’Astrologie est bien de toutes les sciences celle qui est la plus élevée et qui s’approche le plus du Créateur lui-même ; elle présente donc une très grande certitude, mais ses praticiens de notre temps en dégagent rarement la vérité, car celle-ci est cachée sous des voiles fallacieux et noyée dans les ténèbres d’expressions contradictoires.

Pour notre part, nous avons laissé de côté la moitié des contradictions et des différences de méthodes présentées par les Égyptiens, les Hébreux, les Arabes, les Chaldéens et les Babyloniens ; nous n’avons suivi ces derniers que lorsqu’ils nous ont paru être tous d’accord. Notre méthode est encore loin de révéler complètement et exactement la science, cependant, comme nous en avons eu nous-même la preuve, elle est un excellent moyen de divination. Voilà pourquoi nous en parlons fort peu et que nous ne mentionnons pas les curiosités ambiguës que l’on trouve dans les ouvrages des anciens philosophes.

V. — DE CEUX QUI CONDAMNENT L’EXERCICE DE L’ASTROLOGIE


Il y a des gens qui ignorent totalement la science des Astres, sont plongés dans les ténèbres de l’erreur et ne peuvent concevoir que ce qui tombe sous leurs sens ; ils voudraient que cette science, qui est celle des ministres de Dieu, ne soit pas pratiquée, alléguant qu’il n’est pas légitime de spéculer si haut et de fouiller scrupuleusement et minutieusement dans les secrets du Créateur. D’autres, ainsi qu’il a été dit, prétendent que l’Astrologie n’est pas une science, mais un art frivole et parfaitement mensonger.

Nous avons répondu à ces derniers dans le chapitre précédent. Quant aux seconds, qui leur sont voisins, nous les renvoyons, afin de dissiper leurs doutes, à la préface du Traité Général du Macrocosme ; qu’ils la lisent et qu’ils examinent ensuite s’il ne convient pas plus à un animal qu’à un homme, être supérieur, paré d’une Mens, d’avoir de tels sentiments, de formuler des assertions aussi viles et de porter des jugements aussi méprisables. La Mens, du reste, se refuse à de pareilles choses, car le Créateur ne l’a octroyée à l’homme que pour qu’il entre en communication avec lui et qu’il atteigne la béatitude suprême en suivant pour monter au Ciel la même échelle[14] que la Mens a prise pour descendre du Ciel dans le corps humain.

Hermès Trismégiste est de cet avis ; dans son premier discours de Pimandre, il parle ainsi de la connaissance humaine en Astrologie : « L’homme possède en lui-même une puissance souveraine, mais sept principes gouvernent ses actes : ils concourent tous ensemble à l’exercice de sa Mens et le font, chacun en particulier, participer au mouvement général. L’homme acquiert d’abord la notion du temps, puis étudie la nature en elle-même, cherche ensuite à pénétrer et à analyser le mouvement circulaire et arrive enfin à comprendre l’essence de celui qui gouverne et administre le Feu. » Ces paroles d’Hermès Trismégiste sont divines ; elles exaltent l’âme vers les cimes supérieures ; elles apprennent que l’homme, par son excellence, peut connaître la nature certaine des Astres et de leurs influx, elles lui ouvrent la porte de la science astrologique et de la spéculation métaphysique, avec la permission de Dieu. Plus loin, il dit encore : « Dieu a créé l’homme à son image et il l’aime à l’excès à cause de cette ressemblance, aussi lui a-t-il cédé l’usage de toutes ses œuvres. » Il est donc bien certain que la Mens, supérieure et divine, étincelle et rayon de la lumière de Dieu, tend naturellement et de toute façon à s’élever vers les régions suprêmes et même jusqu’à Dieu, car dans ce monde inférieur où elle est rivée malgré elle, où elle est véhiculée par le Spiritus, elle se trouve pour ainsi dire enfermée en un cachot obscur, limitée et contrainte dans l’exercice de sa volonté : elle ne peut sortir d’une région qui est pourtant son domaine. La Mens et le Corps sont, en effet, deux extrêmes : leurs natures respectives sont bien plus contraires que ne sont celles du Chaud et du Froid ou de l’Humide et du Sec.

Nous conclurons donc avec quelque raison qu’il n’est pas en dehors des capacités humaines de connaître les natures et les dispositions des Astres et de leurs directeurs[15], qu’il n’est pas contraire à la Volonté divine et qu’il est légitime d’atteindre, avec l’aide de la Mens, les régions suprêmes et de s’entretenir avec Dieu dans une contemplation divine ; mais que l’épaisseur et l’opacité du corps aveugle l’âme et lui ôte ses moyens, à la façon d’un bandeau qui, appliqué sur les yeux, empêche d’avoir une notion de l’aspect des objets visibles. C’est par la Révélation que les hommes ont connu les Astres et c’est par la Kabbale qu’ils ont conservé cette connaissance.

I. — DU ZODIAQUE ET DE SES DIVISIONS


L’étude du Zodiaque doit être entreprise avant toute autre.

Le Zodiaque est un cercle oblique[16] qui possède une largeur et divise la sphère du Macrocosme en deux parties égales. Sa largeur a été évaluée par les astronomes à 12° ; sa longueur égale à celle de l’écliptique équivaut à 360° ; sa projection sur le globe terrestre partage celui-ci en deux portions égales. C’est sa largeur qui lui a fait donner le nom de Zone (ou ceinture) du ciel. Les savants l’ont divisé en douze parties égales de 30° chacune et ont appelé ces parties des signes ; aussi le Zodiaque est-il parfois nommé signifer[17].

On peut envisager chaque signe, soit en lui-même comme un lieu quelconque du ciel, soit comme une portion de la zone zodiacale ayant 30° de long et 12° de large, soit comme une section de la circonférence zodiacale comprenant 30° de longitude de l’écliptique et n’ayant pas de latitude, soit encore comme une tranche en forme de pyramide de la sphère céleste dont le sommet est le pôle de l’écliptique et dont un côté a 30° de longitude[18]. Les longitudes sont australes ou boréales. On peut aussi considérer le signe comme une réunion d’étoiles fixes représentant la figure d’où il tire son nom : tel le Bélier qui est ainsi appelé parce que diverses étoiles, par leur rassemblement, constituent la représentation d’un bélier.

II. — SIGNE DU BÉLIER


§ 1. nature intrinsèque


Le premier de tous les signes est celui du Bélier. Son abréviation symbolique est ♈︎. Il est pris pour origine de tous les autres parce que, au premier jour de sa création, le Soleil partit du commencement du Bélier pour s’élancer sur le monde.

Il présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Septentrionale par rapport à l’équateur.
Ascension oblique.
Orientale dans la Triplicité.
Cardinale.
Vernale.


Nature
élémentaire :
Ignée ; bilieuse.
Chaude et sèche ; amère.
Masculine.
Diurne ; mobile.
Symbolisme
de la figure :
Quadrupède ; animal domestique.
Ni mutisme, ni éloquence[19].


Calamité
humaine :
Tortuosité.


Dignité
planétaire :
Domicile diurne de Mars.


Triplicité : De Feu, dont les Seigneurs sont :
diurne, Soleil.
nocturne, Jupiter.
diurne et nocturne, Saturne.


Position
zodiacale :
Près de l’équinoxe.


Correspondance
humaine :
Tête.


Mois de l’année : Mars.


Le Bélier est septentrional parce qu’il se trouve dans l’hémisphère nord de la sphère céleste coupée en son milieu par l’équateur. Il est d’ascension oblique, parce que, dans l’intervalle qu’il mesure, l’Équateur demeure droit, tandis que l’Écliptique forme un arc beaucoup plus grand que l’Équateur.

Règle : Les six premiers signes sont d’ascension oblique ; ils correspondent chacun à chacun avec les six suivants qui leur sont opposés ; ceux-ci sont d’ascension droite. Exemple : le Cancer, qui est d’ascension droite, correspond à son opposé le Capricorne qui est d’ascension oblique ; tels encore le Lion et le Verseau, la Vierge et les Poissons.

Le Bélier est oriental dans sa triplicité et cardinal, parce qu’il se trouvait à l’angle d’Orient, point cardinal, lorsque le Soleil se leva pour la première fois sur le monde après sa création. Il y a quatre signes cardinaux : le Bélier, le Cancer, la Balance, le Capricorne.

Il est vernal parce que, dès que le Soleil y entre, l’influx de cet astre amène le printemps et une douce température sur le monde inférieur.

Il est masculin parce que les femmes naissent sous son signe, empreintes d’un certain caractère viril.

Il est diurne parce qu’il donne la beauté et la célébrité à ceux qui naissent.

Il est mobile parce qu’il préside au changement et à la diversité des aspects de la nature.


Le Zodiaque se divise en :

Signes de correspondance humaine.
 
  ♊︎ ♍︎ ♒︎ ♐︎
Signes de correspondance volatile
 
  ♍︎ ♊︎ ♓︎
Signes de corresp. quadrupédique
 
  ♈︎ ♉︎ ♌︎ ♐︎
Signes tortueux, viciés, maladifs (parce qu’ils produisent chez ceux qui naissent sous leur influx les gibbosités, les claudications, les luxations, les ulcères et autres affections semblables)
  ♈︎ ♉︎ ♋︎ ♏︎ ♑︎
Signes féconds
 
  ♋︎ ♏︎ ♓︎
Signes stériles
 
  ♌︎ ♍︎ ♊︎


Les Dignités des planètes sont des lieux du Zodiaque où celles-ci acquièrent plus de vertu et de force ; aussi, dit-on, qu’elles sont plus puissantes en leurs Dignités, tandis qu’elles profitent seulement de la puissance du lieu où elles se trouvent : la raison en est que, dans les Dignités, la nature des planètes s’accorde avec la nature des étoiles fixes, et qu’il y a affinité entre elles. D’après les anciens, toute planète possède cinq Dignités : Domicile, Triplicité, Exaltation, Terme, Face.

Le Domicile d’une planète est le signe du Zodiaque où cette planète se complait dans la plénitude de ses qualités ; il est ainsi dénommé parce que la planète s’y comporte comme un homme dans sa demeure : tel Mars dans le Bélier.

Règle : Le Domicile d’une planète vaut 5 dignités[20]. C’est le lieu du Zodiaque qui convient le mieux à la nature brute de la planète ; il constitue la principale de toutes les Dignités.

La Triplicité est la corrélation de trois signes du Zodiaque qui se trouvent réciproquement en aspect trigone[21] et possèdent des natures analogues.

Règle : Une planète placée dans sa Triplicité se comporte comme un homme dans ses fonctions entouré de ses collaborateurs. Tels sont le Soleil, Jupiter et Saturne dans le Bélier.


§ 2. nature des différents degrés du bélier[22]


Degrés
ténébreux : 
1, 2, 3 ; 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16.
lumineux : 
4, 5, 6, 7, 8 ; 17, 18, 19, 20 ; 25, 26, 27, 28, 29.
masculins[23] : 
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15.
féminins : 
9 ; 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22.
infernaux : 
6 ; 11 ; 16 ; 23 ; 29
honorifiques : 
19.
vides : 
21, 22, 23, 24 ; 30.

Exaltation : au 19.

Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
de  : 7, 8, 9, 10, 11, 12.
de  : 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25.
de  : 26, 27, 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :

Chute : au 21.

Il convient de noter que les degrés ténébreux et infernaux sont malheureux, les lumineux sont très fortunés et les vides sont médiocres, ni bons ni mauvais.

Les degrés qui sont véritablement bénéfiques sont ceux dans lesquels se trouvent les étoiles fixes de la nature des planètes fortunées ou encore dans lesquels il y a élévation des bonnes planètes, c’est-à-dire où celles-ci possèdent quelques Dignités.

Les degrés masculins sont ainsi dénommés parce que les planètes masculines y ont beaucoup de puissance, et pareillement les degrés féminins parce que les planètes féminines y ont plus de force.

Les degrés dits d’Azemen[24] sont ceux des infirmités du corps. Azemen désigne une infirmité physique, par exemple la surdité, la cécité, la faiblesse des membres ou quelque autre misère corporelle qui menace l’homme en cette existence.

Lorsque la Lune, lors d’une nativité, se trouve dans un de ces derniers degrés, un accident de ce genre se produit toujours. De même lorsque les planètes sont dans les degrés lumineux, elles ont une plus forte signification bénéfique parce que ces degrés désignent la beauté, la splendeur, la fortune ; si elles sont dans les degrés ténébreux, elles dénotent des ennemis, des difficultés, des calamités épouvantables et de sombres malheurs ; dans les degrés Voiles ou Vides, elles marquent des choses moins horribles ; dans les degrés Infernaux, elles affaiblissent la beauté et l’aspect général de celui qui naît sous cette disposition ; enfin, dans les degrés honorifiques, elles augmentent la chance et le bonheur et permettent à celui qu’elles influencent ainsi de s’élever, de dominer et de s’enrichir.

Il faut remarquer que les degrés d’Azemen signifient plutôt l’infériorité physique irréparable, tandis que les Infernaux[25] ont une tendance à l’humidité : ils annoncent la pluie pour le temps et l’hydropisie pour l’homme.

On appelle Exaltation d’une planète le signe du Zodiaque, ou un degré de ce signe, dans lequel la puissance de cette planète se trouve accrue par une sorte de sublimation naturelle. Le Soleil est en Exaltation à 19° du Bélier parce que, à cet endroit, il commence à tourner franchement vers le Nord et que, à partir de ce moment, les jours se mettent à croître.

Règle : Le lieu du Zodiaque opposé à celui de l’Exaltation d’une planète est le lieu de sa Dépression ou Détriment. Exemple : L’Exaltation du Soleil étant à 19° du Bélier, la Dépression de cet astre est 19° de la Balance, lieu de l’Exaltation de Saturne, l’ennemi de la Vie et du Soleil.

Comme corollaire, le lieu du Zodiaque opposé à celui du Détriment d’une planète est le lieu de son Exaltation.

Il est à noter que de même qu’une planète en Domicile se comporte comme un homme dans sa demeure, et en Triplicité comme un homme dans ses fonctions entouré de ses collaborateurs, en Exaltation elle se conduit comme un homme dans son royaume.

Règle : Le Domicile valant 5 dignités, ainsi qu’il a été dit, l’Exaltation en vaut 4.

Les Termes ou Confins sont des divisions des signes du Zodiaque entre lesquelles, pour des raisons déterminées, ont été distribuées les cinq planètes suivantes : Saturne, Jupiter, Mars, Vénus, Mercure.

Règle : Les deux luminaires[26] manquent de Termes ; chacun d’eux possède, en remplacement, la domination sur une moitié du Zodiaque comptée à partir de leurs Domiciles respectifs.

Ainsi, le Soleil commande depuis le Lion jusqu’au Verseau exclusivement[27].

Règle : De même que le Domicile vaut 5 dignités, l’Exaltation 4, la Triplicité 3, le Terme en vaut 2.

Et ainsi que nous l’avons déjà dit, une planète en Domicile se comporte comme un homme dans sa demeure, en Exaltation comme un homme dans son royaume, en Triplicité comme un homme dans ses fonctions ; pareillement on peut comparer une planète en son Terme à un homme au milieu de ses parents et alliés.

On distingue enfin dans les signes trois Décans ou Faces qui les divisent en portions de chacune 10 degrés. La première Face comprend les dix premiers degrés du signe, la deuxième les dix suivants, la troisième les dix derniers ; mais ce n’est pas là une distinction d’excellence.


§ 3. ÉTOILES FIXES DE LA CONSTELLATION DU BÉLIER SITUÉES DANS LE SIGNE DE MÊME NOM
ÉTOILES FIXES D’AUTRES CONSTELLATIONS SITUÉES DANS LE SIGNE DU BÉLIER[28]


La figure de la constellation du Bélier est partagée entre deux signes : la moitié du cou, les deux membres antérieurs, la corne droite et la partie postérieure de la tête sont dans le signe de même nom ; le reste est dans celui du Taureau.


I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation du Bélier[29].

γ de Pégase
 
 
η
 
 
α de Céphée
 
 
α d’Andromède
 
 
α
 
 
β
 
 
α de l’Éridan
 
 
ε de la Baleine
 
 
μ
 
 
α des Poissons
 
 
η
 
 


II. — Étoiles fixes de la constellation du Bélier


β du Bélier
 
 
γ
 
 
α
 
 
ν
 
 
δ
 
 
σ
 
 

En général, il arrive que toutes les étoiles fixes constituant la figure des constellations zodiacales ne sont pas comprises dans le signe correspondant qui est bien leur propre domicile, et que, ainsi, une partie de la figure se trouve dans le signe de même nom, tandis qu’une autre partie occupe le signe suivant. C’est ainsi que l’on voit une partie de la constellation du Bélier, comprenant ses jambes de devant, la corne droite, la moitié de son cou et un peu de sa tête, résider vers la fin du signe du Bélier, tandis que le reste occupe près de vingt et un degrés du signe du Taureau.

Règle : Les parties de la constellation zodiacale situées hors du signe du même nom, contribuent au jugement du signe dans lequel elles se trouvent.


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe du bélier


Les étoiles de la constellation du Bélier donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

L’orgueil ;
La confiance en ses seules lumières ;
L’imagination faible et l’âme simple ;
L’amour des enfants ;
La lasciveté ;
Le mécontentement de ce qu’il a et l’avarice de ses biens ;
L’impudence ;
L’immoralité ;
La gourmandise et l’ivrognerie ;
La promptitude et la témérité ;
L’inconstance dans les résidences, de sorte qu’il ne demeure pas longtemps en sa patrie et vagabonde à travers les régions inconnues, poussé par le désir de parcourir la mer malgré une paresse inhérente à son tempérament qui le confine à l’oisiveté.


II. — Sur le plan physique :


Un col long  ;
De petites jambes ;
L’aspect général faible ;
Une chevelure nombreuse et crépue, ayant de la propension à blanchir ;
Un teint bronzé quand l’influx vient de la première partie de la constellation, et un poil roux quand l’influx vient de la dernière partie ;
Un signe à la tête ;
La grosseur et l’embonpoint quand la première moitié de la constellation est à l’Ascendant[30] ;
La maigreur et l’épuisement quand la seconde moitié est à l’ascendant.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

Céphée : grave ; austère ; pas cruel ; de vie tranquille ; pacifique ; aimant la fiction et la poésie.
Cassiopée : lascif, adonné à l’étude des pierres précieuses ; avide d’or ; aimant la sculpture.
Pégase : curieux ; fureteur ; studieux ; aimant la médecine.
La Baleine australe : gourmand et ivrogne ; enclin au vol, aimant la pêche.
L’Éridan et des Poissons : adonné à la pêche ou au commerce des poissons.


Règle : En connaissant les déterminations de chaque signe, il est facile de déduire la nature d’un chacun, dans la mesure cependant où la chose se peut et se doit. (Voir § 2 de ce chapitre).

Les étoiles fixes, en plus des signes, ont leurs significations et leur symbolisme. « Les noms stellaires, d’ailleurs, dit Ptolémée, sont symboliques, c’est pourquoi ils désignent des quadrupèdes terrestres, etc… »

Les constellations représentent et symbolisent :

I. — Des figures matérielles ;

1o Honorifiques 
la Couronne septentrionale ;
la Couronne australe.


2o Navales 
le Navire Argo.


II. — Des figures aquatiques ;

1o Maritimes 
le Cancer[31].
la Baleine.
le Dauphin.


2o Fluviales 
les Poissons.
le Verseau.


III. — Des figures terrestres ;

1o Portant des noms humains Orion.
la Vierge.
Orphée.


2o Ayant l’allure d’animaux quadrupèdes.
bêtes sauvages.
animaux domestiques.
reptiles.
bêtes venimeuses.
animaux muets.
animaux attachés.
etc.


IV. — Des figures volatiles :

Représentant des animaux La poule.
L’aigle.
Le cygne.
Le corbeau.

Règle : Lorsqu’on cherche la nature d’une étoile fixe et celle du degré où l’étoile se montre, il peut se faire que ces natures se trouvent analogues à une, deux ou trois planètes ; il convient alors d’opérer un mélange judicieux des diverses natures planétaires.

Ainsi du Bélier participe de la nature de Mars et de Saturne, on doit donc mélanger les natures de ces deux planètes et tirer un jugement d’après la majorité des points de concordance. Quand la nature d’une étoile est analogue à celle d’une seule planète, il y a identification entre les deux natures.

Règle : Pour connaître plus exactement et plus à fond la nature et les propriétés des constellations, il faut se reporter à la mythologie.

Règle : Pour tirer un jugement sur le physique ou le moral, on doit toujours se servir des principales étoiles d’une constellation en tenant compte de la nature physique ou morale de cette même constellation.

III. — SIGNE DU TAUREAU


§ 1. nature intrinsèque


Le deuxième signe du Zodiaque est celui du Taureau ; son abréviation symbolique est ♉︎. La constellation du Taureau se lève à rebours, en ce sens que sa tête regarde la terre et que la partie coupée sort la première de l’horizon.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Septentrionale par rapport à l’équateur.
Ascension oblique.
Méridionale dans la Triplicité.
Vernale.


Nature
élémentaire :
Terrestre ; mélancolique.
Froide et sèche ; acide.
Féminine.
Nocturne ; fixe.


Symbolisme
de la figure :
Quadrupède ; fauve domestique.
Ni mutisme, ni éloquence, mais entre les deux.


Calamité
humaine :
Tortuosité.


Dignités
planétaires :
Domicile diurne de Vénus.
Joie de Vénus.


Triplicité : De Terre, dont les Seigneurs sont :
diurne, Vénus.
nocturne, Lune.
diurne et nocturne, Mars.


Position
zodiacale :
Près du Bélier postérieur.


Correspondance
humaine :
Cou et gorge.


Mois de l’année : Avril.


Pour l’explication des termes de septentrional, ascension oblique, vernal et ceux du symbole de la figure, il faut se reporter au § 1 du chapitre II.

Le Taureau est féminin parce qu’il donne un certain caractère féminin à l’homme né sous son influx et qu’il le rend plus faible.

Il est nocturne parce qu’il confère un visage noir, laid, repoussant.

La Calamité humaine, les Dignités des planètes, Domicile, Triplicité et leur puissance ont été expliqués au § 1 du chapitre II.

Quant à la Joie, elle tire son nom de ce fait que toute planète à laquelle deux Domiciles sont assignés, en affectionne un plus particulièrement où elle semble se réjouir.


§ 2. nature des différents degrés du taureau


lumineux : 
4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 ; 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28.
masculins : 
6, 7, 8, 9, 10, 11 ; 18, 19, 20, 21 ; 25, 26, 27, 28, 29, 30.
féminins : 
1, 2, 3, 4, 5 ; 12, 13, 14, 15.
Degrés ténébreux : 
1, 2, 3 ; 29, 30.
16, 17 ; 22, 23, 24.
infernaux : 
5 ; 12 ; 24 ; 25.
honorifiques : 
3 ; 15 ; 27.
d’azamen : 
6, 7, 8, 9, 10.
vides : 
8, 9, 10, 11, 12 ; 16, 17, 18, 19, 20.

Exaltation : au 3.

Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8.
de  : 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15.
de  : 16, 17, 18, 19, 20, 21.
de  : 23, 24, 25, 26.
de  : 27, 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :


§ 3. ÉTOILES FIXES DE LA CONSTELLATION DU TAUREAU SITUÉES DANS LE SIGNE DE MÊME NOM
ÉTOILES FIXES D’AUTRES CONSTELLATIONS SITUÉES DANS LE SIGNE DU TAUREAU[32]



La figure de la constellation du Taureau est partagée entre deux signes : le cou presque en entier, le poitrail, le pied droit et la narine droite sont dans le signe de même nom ; la tête, les deux cornes, le front, les yeux et le pied gauche sont dans le signe des Gémeaux.


I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation du Taureau

α de Cassiopée
 
 
Algol β de Persée
 
 
θ
 
 
α de la Baleine
 
 


II. — Étoiles fixes de la constellation du Taureau

des Pléiades
 
 
Alcyone η
 
 
μ du Taureau
 
 
β
 
 
χ
 
 
ε
 
 
κ
 
 
ζ
 
 


Règle : Il faut observer attentivement la nature des parties de la constellation du Bélier et des étoiles y comprises, qui se trouvent renfermées dans le signe du Taureau.


Le Taureau tourne sa face vers les Gémeaux ; il n’est composé que d’une tête, d’un col et des pieds de devant ; le reste de son corps, c’est-à-dire tout l’arrière-train, a toujours été noyé dans un nuage par les astronomes cartographes[33].


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe du taureau


Les étoiles de la constellation du Taureau donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

1o La constellation tout entière :

Un esprit concentré en soi-même ;
Une intelligence médiocre ;
La faculté d’accomplir de grandes et admirables choses après avoir été stimulé et excité ;
L’âpreté au gain ;
L’amour du rajeunissement du passé ;
La recherche des jeunes filles et des jeunes garçons ;
Le libertinage et plutôt les amours secrètes.

2o Les Pléiades en particulier :

La lasciveté ;
La recherche continuelle des amusements et des plaisirs ;
L’envie ;
La gourmandise ;
L’amour des exercices physiques ; le soin de la teinture capillaire ;
L’ambition ;
L’audace ;
Le goût des belles paroles et des nobles actions.

3o Les Hyades en particulier (Aldébaran) :

Le besoin d’agitation ;
L’amour du désordre ;
La recherche des querelles ;
Le respect toutefois de ses engagements ;
Une prédilection pour la guerre plutôt que pour la paix.

II. – Sur le plan physique.

1o La constellation tout entière :

Un col long et fort ;
Un front élevé, à la façon de celui des taureaux ;
De larges narines ;
Les yeux grands et saillants ;
Une peau velue ;
Des sourcils fournis ;
Une voix légèrement rauque.

2o Les parties antérieures de la figure en particulier :

La propension à grossir disproportionnément.

3o Les parties finales de la figure en particulier :

La propension à maigrir.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

Cassiopée : (Voir le signe du Bélier).
Persée : avide d’honneur et de victoire. Algol en particulier signifie péril de décapitation, soit par suite de guerre soit par suite de condamnation.
Baleine australe : (Voir le signe du Bélier).

IV. — SIGNE DES GÉMEAUX


§ 1. nature intrinsèque


Le troisième signe du Zodiaque est celui des Gémeaux[34] ; son abréviation symbolique est ♊︎. La constellation représente deux jumeaux enlacés ; quand elle se couche, les jumeaux sont debout et quand elle se lève ils sont couchés.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Septentrionale par rapport à l’équateur.
Ascension oblique.
Occidentale dans la Triplicité.
Vernale.


Nature
élémentaire :
Aérienne ; sanguine.
Chaude et humide ; douce.
Masculine.
Diurne ; commune (c’est-à-dire ni mobile ni fixe).


Symbolisme
de la figure :
Bipède.
Raison ; éloquence ; empenné[35].


Effet : Fécondité.


Dignité
planétaire :
Domicile diurne de Mercure.


Triplicité : D’Air, dont les Seigneurs sont :
diurne, Saturne.
nocturne, Mercure.
diurne et nocturne, Jupiter.


Position
zodiacale :
Les Gémeaux touchent au Cocher et à la partie supérieure d’Orion, constellation qui se trouve placée entre le Taureau et les Gémeaux.


Correspondance
humaine :
Épaules.


Mois de l’année : Mai.



§ 2. nature des différents degrés


Degrés
ténébreux : 
5, 6, 7 ; 23, 24, 25, 26, 27.
lumineux : 
1, 2, 3, 4 ; 8, 9, 10, 11, 12 ; 17, 18, 19, 20, 21, 22.
masculins : 
6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 ; 23, 24, 25, 26.
féminins : 
1, 2, 3, 4, 5 ; 17, 18, 19, 20, 21, 22 ; 27, 28, 29, 30.
honorifiques : 
11, 27.
infernaux : 
2  ; 12  ; 17  ; 26.
vides : 
13, 14, 15, 16 ; 28, 29, 30.
Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.
de  : 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14.
de  : 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21.
de  : 22, 23, 24, 25.
de  : 26, 27, 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :


§ 3. ÉTOILES FIXES DE LA CONSTELLATION DES GÉMEAUX SITUÉES DANS LE SIGNE DE MÊME NOM
ÉTOILES FIXES D’AUTRES CONSTELLATIONS SITUÉES DANS LE SIGNE DES GÉMEAUX[36]



I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation des Gémeaux :

γ du Taureau (Hyades)
 
 
δ
 
 
θ
 
 
π
 
 
ν du Taureau
 
 
Aldébaran α
 
 
Bellatrix γ d’Orion
 
 
Betelgeuse α d’Orion
 
 
Rigel β
 
 
δ
 
 
ε
 
 
ζ
 
 
α du Lièvre
 
 
η des Chevreaux
 
 
ζ
 
 
La Chèvre α du Cocher
 
 
β
 
 
La Polaire α de la Petite Ourse
 
 
δ
 
 


II. – Étoiles fixes de la constellation des Gémeaux

Castor α des Gémeaux
 
 
Pollux β
 
 
ε
 
 
δ
 
 
γ
 
 
μ
 
 


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe des gémeaux


Les étoiles de la constellation des Gémeaux donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

L’intelligence subtile ;
L’inclination vers les beaux-arts ;
L’amour de la musique ;
L’inconstance ;
Un raisonnement excellent ;
La considération.

II. – Sur le plan physique :

1o La constellation tout entière :

Une juste proportion dans les membres et une stature moyenne ;
Un visage régulier ;
Une poitrine large ;
Des bras bien développés ;
Un corps débile.

2o Les parties antérieures de la figure en particulier :

La propension à devenir disproportionnément gros et obèse.

3o Les parties finales de la figure en particulier :

La propension à devenir disproportionnément maigre.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

Les Pléiades (voir le signe du Taureau).

Les Chevreaux :

Lascif ; adonné au vin et à la bonne chère ; porté à tous les plaisirs ; soigneux néanmoins ; versatile et avant de s’endormir craignant pour sa personne.

La Chèvre :

Inquiet ; timoré ; résigné dans ses désirs.

Le Cocher :

Orgueilleux ; entreprenant l’impossible.

Les Hyades (voir le signe du Taureau).

Orion :

1o La constellation tout entière :
Embrassant des affaires diverses, donc toujours occupé ; changeant souvent de domicile et de résidence ; en proie à la malechance.
2o L’étoile Bellatrix en particulier :
Irréligieux ; perfide ; cupide ; aimant la chasse.

Le Lièvre :

Travailleur ; actif ; vagabond ; ne faisant rien de bon de sa propre initiative.

V. — SIGNE DU CANCER


§ 1. nature intrinsèque


Le quatrième signe du Zodiaque est celui du Cancer ; il est contigu au tropique ; son abréviation symbolique est ♋︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Septentrionale par rapport à l’équateur.
Ascension droite.
Occidentale dans la Triplicité.
Estivale.


Nature
élémentaire :
Aqueuse ; phlegmatique.
Froide et humide ; insipide.
Féminine.
Nocturne ; mobile.


Symbolisme
de la figure :
Reptile.
Mutisme.


Effet : Fécondité.


Calamité : Tortuosité.


Dignité
planétaire :
Domicile de la Lune.


Triplicité : D’Eau, dont les Seigneurs sont :
diurne, Vénus.
nocturne, Mars.
diurne et nocturne, Lune.


Position
zodiacale :
La constellation du Cancer est située un peu au-dessus de la tête de l’Hydre, près du tropique du Cancer.


Correspondance
humaine :
Poitrine, poumons.


Mois de l’année : Juin.



§ 2. nature des différents degrés du cancer


Degrés
ténébreux : 
13, 14.
lumineux : 
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 ; 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28.
masculins : 
9, 10 ; 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23 ; 28, 29, 30.
féminins : 
3, 4, 5, 6, 7, 8 ; 11, 12 ; 24, 25, 26, 27.
infernaux : 
12 ; 17 ; 23 ; 26 ; 30.
honorifiques : 
1, 2, 3, 4 ; 15.
d’azemen : 
9, 10, 11, 12, 13, 14, 15.
voilés : 
19, 20.
vides : 
15, 16, 17, 18 ; 29, 30.

Exaltation : au 15.

Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
de  : 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13.
de  : 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27.
de  : 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :

Chute : au 28.


§ 3. ÉTOILES FIXES DE LA CONSTELLATION DU CANCER SITUÉES DANS LE SIGNE DE MÊME NOM ; ÉTOILES FIXES D’AUTRES CONSTELLATIONS SITUÉES DANS LE SIGNE DU CANCER


I. — Étoiles non comprises dans la constellation du Cancer :

Canopus α du Navire
 
 
Sirius α du Grand Chien
 
 
Procyon α du Petit Chien
 
 
β de la Grande Ourse
 
  .....
ε de la Petite Ourse
 
  .....


II. — Étoiles fixes de la constellation du Cancer :

θ du Cancer
 
 
κ
 
 


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe du cancer

Les étoiles de la constellation du Cancer donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

La versatilité ;
L’inconstance et l’amour du changement ;
Le don du trafic et du commerce.

II. – Sur le plan physique :

La voix faible ;
Les épaules larges ;
La chevelure abondante et foncée ;
L’allure humble ;
Les membres supérieurs plus gros que les inférieurs ;
Un gros ventre ;
Des dents mal alignées ;
De petits yeux ;
Des sourcils fournis.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

La Grande Ourse :

Courageux, habile à dompter les bêtes féroces.
Le Grand Chien et particulièrement l’étoile Sirius (dite aussi la Canicule) :
Fougueux, facilement porté à se donner un certain air méchant et farouche ; inhumain, violent, irascible, redoutable, prompt à la menace, orgueilleux de ses actes et de ses paroles, mal embouché.
Le Petit Chien et particulièrement l’étoile Procyon :
Dresseur d’embûches qui tournent mal, fidèle à ses amis, curieux des affaires d’autrui.

VI. — SIGNE DU LION


§ 1. nature intrinsèque


Le cinquième signe du Zodiaque est celui du Lion ; la tête de la figure constellaire de ce nom regarde le Cancer ; l’abréviation symbolique est ♌︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Septentrionale par rapport à l’équateur.
Ascension droite.
Orientale dans la Triplicité.
Estivale.


Nature
élémentaire :
Ignée ; bilieuse.
Chaude et sèche ; amère.
Masculine.
Diurne ; fixe.


Symbolisme
de la figure :
Quadrupède ; bête sauvage.
Ni mutisme ni éloquence.


Effet : Stérilité.


Dignité
planétaire :
Domicile du Soleil.


Triplicité : De Feu, dont les Seigneurs sont :
diurne, Soleil.
nocturne, Jupiter.
diurne et nocturne, Saturne.


Position
zodiacale :
Au-dessus du corps de l’Hydre depuis la tête de cette figure jusque vers sa moitié.


Correspondance
humaine :
Coeur, estomac.


Mois de l’année : Juillet.



§ 2. nature des différents degrés du lion


Degrés
ténébreux : 
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
lumineux : 
26,27,28, 29, 30.
masculins : 
1, 2, 3, 4, 5 ; 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 ; 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.
féminins : 
6, 7, 8 ; 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23.
infernaux : 
6 ; 13 ; 15 ; 22, 23 ; 28.
honorifiques : 
2 ; 5 ; 7 ; 19.
d’azemen : 
18 ; 27, 28.
voilés : 
11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
vides : 
21, 22, 23, 24, 25.
Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
de  : 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13.
de  : 14, 15, 16, 17, 18, 19.
de  : 20, 21, 22, 23, 24, 25.
de  : , 26, 27, 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :


§ 3. étoiles fixes de la constellation du lion situées dans le signe de même nom
étoiles fixes d’autres constellations situées dans le signe du lion


La constellation du Lion regarde le Cancer ; la partie antérieure avec les pieds de devant de la figure se trouve dans le signe de même nom et en occupe le tiers ; la partie postérieure avec les pieds de derrière est dans le signe de la Vierge et s’étend jusqu’à 18°.


I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation du Lion :

γ du Cancer (les Ânes)
 
 
δ
 
 
ζ
 
 
β du Cancer
 
 
α de la Grande Ourse
 
 
π
 
 
Alphard α de l’Hydre
 
 
γ du Navire
 
 


II. — Étoiles fixes de la constellation du Lion

Régulus α du Lion
 
 
ε
 
 
γ
 
 
ν
 
 
η
 
 


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe du lion


Les étoiles de la constellation du Lion donnent à l’homme :

I. – Sur le plan moral :

1. La constellation toute entière.

La cruauté ;
L’irascibilité ;
La force ;
La promptitude à la menace ;
L’avarice et l’insatiabilité ;
Le goût du pillage et conséquemment une vie malhonnête ;
La gourmandise et l’amour de la table.

2. L’étoile Régulus en particulier.

Le désir du pouvoir et l’ambition de régner ;
L’orgueil ;
La magnanimité ;

II. – Sur le plan physique :

Une taille élevée ;
Une large poitrine ;
Les membres supérieurs plus développés que les inférieurs ;
Une démarche vive et rapide ;
Des jambes minces ;
L’aspect vigoureux ;
La voix sonore ;
Beaucoup de cheveux ;
Le teint bronzé.

La nature des autres constellations comprises dans le signe du Lion est ou expliquée au chapitre suivant comme celle de la Grande Ourse, ou contenue dans les mythes comme celle de l’Hydre ou du Navire Argo.


VII. — SIGNE DE LA VIERGE


§ 1. nature intrinsèque


Le sixième signe du Zodiaque est celui de la Vierge ; son abréviation symbolique est ♍︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Septentrionale par rapport à l’équateur.
Ascension droite.
Méridionale dans la Triplicité.
Estivale.


Nature
élémentaire :
Terrestre ; mélancholique.
Froide et sèche ; acide.
Féminine.
Nocturne ; ni mobile ni fixe mais entre les deux.


Symbolisme
de la figure :
Raison ; éloquence ; empenné[37].


Effet : Stérilité.


Dignité
planétaire :
Domicile nocturne de Mercure.



Triplicité : De Terre, dont les Seigneurs sont :
diurne, Vénus.
nocturne, Lune.
diurne et nocturne, Mars.


Position
zodiacale :
La constellation de la Vierge se trouve sous les pieds du Bouvier, sa tête touche à la partie postérieure du Lion, et sa main gauche à l’équateur.


Correspondance
humaine :
Foie, intestins, ventre.


Mois de l’année : Août.



§ 2. nature des différents degrés du lion


Degrés
ténébreux : 
1, 2, 3, 4, 5 ; 28, 29, 30.
lumineux : 
6, 7, 8 ; 11, 12, 13, 14, 15, 16.
masculins : 
9, 10, 11, 12 ; 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.
féminins : 
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 ; 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
infernaux : 
8 ; 13 ; 16 ; 21 ; 25.
honorifiques : 
3 ; 14 ; 20.
voilés : 
17, 18, 19, 20, 21, 22.
vides : 
9, 10 ; 23, 24, 25, 26, 27.

Exaltation : au 15.

Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.
de  : 8, 9, 10, 11, 12, 13.
de  : 14, 15, 16, 17, 18.
de  : 19, 20, 21, 22, 23, 24.
de  : 25, 26, 27, 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :

Chute : au 27.


§ 3. ÉTOILES FIXES DE LA CONSTELLATION
DE LA VIERGE SITUÉES DANS LE SIGNE DE MÊME NOM
ÉTOILES FIXES D’AUTRES CONSTELLATIONS
SITUÉES DANS LE SIGNE DE LA VIERGE


Une petite partie seulement de la figure de la Vierge se trouve dans le signe de même nom ; elle comprend la tête, le cou, le haut de la poitrine, la moitié des ailes et la main gauche, car la tête touche la queue et la croupe du Lion, lesquelles sont situées dans la première moitié du signe de la Vierge.

I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation de la Vierge.

δ du Lion
 
 
β
 
 
ρ
 
 
ε de la Grande Ourse
 
 
ζ
 
 
η
 
 
R de la Chevelure de Bérénice
 
 
θ de la Coupe
 
 
η du Navire
 
 


II. — Étoiles de la constellation de la Vierge

β de la Vierge
 
 
ο de la Vierge
 
 
§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe de la vierge

Les étoiles de la constellation de la Vierge donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

1. La constellation toute entière.

L’esprit de justice ;
Le raisonnement droit ;
La pudeur ;
L’amour de la religion.

2. L’étoile Épi de la Vierge en particulier

Le goût de l’agriculture ;
Le talent culinaire ;
L’initiation en haute science (surtout si Mercure est en aspect avec cette étoile).

II. – Sur le plan physique :

Une taille plutôt élevée ;
Un aspect tenant le milieu entre la grosseur et la maigreur ;
Des membres bien proportionnés.


Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

La Grande Ourse :

Voir le signe du Cancer.

La Chevelure de Bérénice :

Selon le symbole mythologique.

La Coupe :

Gourmand, aimant la boisson et en faisant ses principales délices.

Le Navire Argo :

Selon le symbole mythologique.


VIII. — SIGNE DE LA BALANCE


§ 1. nature intrinsèque


Le septième signe du Zodiaque est celui de la Balance ; son abréviation symbolique est ♎︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Méridionale par rapport à l’équateur.
Ascension droite.
Occidentale dans la Triplicité.
Automnale.


Nature
élémentaire :
Aérienne ; sanguine.
Chaude et humide ; douce.
Masculine.
Diurne ; mobile.


Dignité
planétaire :
Domicile de Vénus.


Triplicité : D’Air, dont les Seigneurs sont :
diurne, Saturne.
nocturne, Mercure.
diurne et nocturne, Jupiter.


Position
zodiacale :
Contigu aux serres antérieures du Scorpion.


Correspondance
humaine :
Reins, hanche, vessie.


Mois de l’année : Septembre.


§ 2. nature des différents degrés de la balance


Degrés
ténébreux : 
6, 7, 8, 9, 10 ; 19, 20, 21.
lumineux : 
1, 2, 3, 4, 5 ; 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18 ; 22, 23, 24, 25, 26, 27.
masculins : 
1, 2, 3, 4, 5 ; 16, 17, 18, 19, 20 ; 28, 29, 30.
féminins : 
6, 7, 8, 9, 10 ; 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27.
infernaux : 
1 ; 7 ; 20 ; 30.
honorifiques : 
3 ; 5 ; 21.
vides : 
28, 29, 30.

Exaltation : au 21.

Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
de  : 7, 8, 9, 10, 11, 12.
de  : 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19.
de  : 20, 21, 22, 23, 24.
de  : 25, 26, 27, 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :

Chute : au 19.

§ 3. étoiles fixes de la constellation
de la balance comprises dans le signe de même nom
étoiles fixes d’autres constellations
situées dans le signe de la balance


I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation de la Balance.

La Vendangeuse ε de la Vierge
 
 
δ
 
 
γ
 
 
Épi.................. α
 
 
θ
 
 
τ
 
 
γ du Bouvier
 
 
δ
 
 
Arcturus..... α
 
 
ε du Corbeau
 
 
δ
 
 
α du Centaure
 
 


II. — Étoiles fixes de la constellation de la Balance

Elles sont toutes dans le Scorpion.


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation
ou du signe de la balance

Les étoiles de la constellation de la Balance donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

L’esprit de justice ;
L’égalité d’âme ;
En lui-même la cause de sa propre mort ;
La confiance en sa propre imagination ;
Le talent d’invention dans les beaux-arts ;
La bonté et le raisonnement droit.

II. – Sur le plan physique :

La beauté générale ;
Des membres bien proportionnés ;
Une stature moyenne, une allure mince ;
Un visage blanc ;
Le reste du corps bronzé.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

Le Bouvier :

Fidèle ; discret pour les confidences qu’on lui fait ; riche par suite de sa fidélité.

Le Centaure :

Aimant les chevaux et les dressant ; ayant le goût des armes et de la guerre.


IX. — SIGNE DU SCORPION


§ 1. nature intrinsèque


Le huitième signe du Zodiaque est celui du Scorpion ; son abréviation symbolique est ♏︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Méridionale par rapport à l’équateur.
Ascension droite.
Septentrionale dans la Triplicité.
Automnale.


Nature
élémentaire :
Aqueuse ; phlegmatique.
Froide et humide ; insipide.
Féminine.
Nocturne ; fixe.


Symbolisme
de la figure :
Reptile.
Mutisme.


Calamité
humaine :
Tortuosité ; tares physiques.


Dignité
planétaire :
Domicile de Mars.


Triplicité : D’Eau, dont les Seigneurs sont :
diurne, Vénus.
nocturne, Mars.
diurne et nocturne, Lune.


Position
zodiacale :
La constellation du Scorpion est contiguë aux plateaux de la Balance et se prolonge vers le Sagittaire dans le signe de ce nom.


Correspondance
humaine :
Parties génitales de l’homme et de la femme.


Mois de l’année : Octobre.


§ 2. nature des différents degrés du scorpion


Degrés
ténébreux : 
1, 2, 3 ; 28, 29, 30.
lumineux : 
4, 5, 6, 7, 8 ; 15, 16, 17, 18, 19, 20.
masculins : 
1, 2, 3, 4 ; 15, 16, 17 ; 26, 27, 28, 29, 30.
féminins : 
5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 ; 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25.
infernaux : 
9, 10 ; 22, 23 ; 27.
honorifiques : 
7 ; 18 ; 20.
d’azemen : 
19 ; 29.
voilés : 
21, 22.
vides : 
9, 10, 11, 12, 13, 14 ; 23, 24, 25, 26, 27.


Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
de  : 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14.
de  : 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21.
de  : 22, 23, 24, 25, 26, 27.
de  : 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :

Chute : au 3.


§ 3. étoiles fixes de la constellation
du scorpion comprises dans le signe de même nom
étoiles fixes d’autres constellations
situées dans le signe du scorpion

Une partie de la constellation du Scorpion se trouve dans le signe du Sagittaire où elle s’étend jusqu’à 25°.

La partie antérieure de la figure, comprenant les serres, est bien dans le signe du Scorpion, mais elle s’étend jusqu’au bassin de la Balance. De sorte que la figure du Scorpion occupe dans le signe de même nom 23° pour la partie antérieure et 25° pour la partie postérieure.

La constellation du Scorpion est presque toute australe, sauf les pieds de devant qui se tournent vers le Nord.

I. — Étoiles non comprises dans la constellation du Scorpion :

α de la Balance
 
 
β
 
 
La Perle α de la Couronne
 
 
β du Serpent
 
 
ε d’Ophiuchus
 
 
α du Loup
 
 
δ du Centaure
 
 
θ
 
 
κ
 
 


II. — Étoiles de la constellation du Scorpion :

β du Scorpion
 
 
γ
 
 
ρ
 
 
δ
 
 
ε
 
 
τ
 
 

Règle : La partie humaine du Centaure et les étoiles qui la composent sont de la nature de Mercure et Vénus ; la partie équestre de celle de Jupiter et Vénus.


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe du scorpion

Les étoiles de la constellation du Scorpion donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

1. La constellation toute entière :

Une intelligence splendide ;
L’opiniâtreté ;
L’esprit de raillerie ;
La perfidie sous la feinte de l’amitié ;
Le goût pour construire des châteaux, des tours et des forteresses, et pour restaurer des ruines ;
L’ambition d’embellir les villes d’édifices publics et d’œuvres d’art.

2. L’étoile Antarès en particulier :

La rapacité ;
La violence ;
L’ambition du pouvoir.

II. – Sur le plan physique :

De petits yeux ;
Une physionomie fine ;
Une chevelure abondante ;
De longues jambes ;
De grands pieds ;
La démarche vive ;
Un corps assez bien proportionné.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

La Couronne :

Élégant et propre ; porté à l’adultère ; aimant les parfums ; voluptueux.

Le Serpentaire :

Actif ; gagnant sa vie avec beaucoup de travail.

Le Centaure :

(Voir le signe de la Balance).


X. — SIGNE DU SAGITTAIRE


§ 1. nature intrinsèque


Après le signe du Scorpion se trouve celui du Sagittaire ; c’est le huitième signe du Zodiaque ; son abréviation symbolique est ♐︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Méridionale par rapport à l’équateur.
Ascension droite.
Orientale dans la Triplicité.
Automnale.


Nature
élémentaire :
Ignée ; bilieuse.
Chaude et sèche ; amère.
Masculine.
Diurne ; ni fixe ni mobile.


Symbolisme
de la figure :
Eloquence.
Bête sauvage.


Dignité
planétaire :
Domicile de Jupiter.


Triplicité : De Feu, dont les Seigneurs sont :
diurne, Soleil.
nocturne, Jupiter.
diurne et nocturne, Saturne.


Position
zodiacale :
Entre les pieds du Sagittaire, à moitié de son arc se trouve la Couronne australe.


Correspondance
humaine :
Hanches ; bassin ; postérieur.


Mois de l’année : Novembre.


§ 2. nature des différents degrés du sagittaire


Degrés
ténébreux : 
10, 11, 12.
lumineux : 
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 ; 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 ; 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.
masculins : 
1, 2 ; 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 ; 25, 26, 27, 28, 29, 30.
féminins : 
3, 4, 5 ; 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24.
infernaux : 
7 ; 12 ; 15 ; 24 ; 27 ; 30.
honorifiques : 
13 ; 20.
d’azemen : 
1 ; 7, 8 ; 18, 19.
voilés : 
20, 21, 22, 23.


Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8.
de  : 9, 10, 11, 12, 13, 14.
de  : 15, 16, 17, 18, 19.
de  : 20, 21, 22, 23, 24, 25.
de  : 26, 27, 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :

Chute : .

§ 3. étoiles fixes de la constellation
du sagittaire situées dans le signe de même nom
étoiles fixes d’autres constellations
situées dans le signe du sagittaire

Une petite partie seulement de la constellation du Sagittaire se rencontre dans le signe de même nom : l’arc, la moitié de la flèche et la main gauche qui tient l’arc ; tout le reste de la figure est dans le signe du Scorpion et, sauf la tête, se trouve dans l’hémisphère austral.

I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation du Sagittaire :

Antarès α du Scorpion
 
 
μ
 
 
κ
 
 
α d’Hercule
 
 
α d’Ophiuchus
 
 
β du Dragon
 
 
α de l’Autel
 
  .....

II. — Étoiles fixes de la constellation du Sagittaire :

γ du Sagittaire
 
 
σ
 
 
δ
 
  .....


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation
ou du signe du sagittaire

Les étoiles de la constellation du Sagittaire donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

1. Dans la partie humaine de la figure :

Un tempérament pacifique ;
Un raisonnement juste ;
L’adresse et la prudence ;
Le désir de la gloire ;
Le goût de la restauration des cités détruites, de leur repeuplement et de leur embellissement.

2. Dans la partie équestre de la figure :

Le raisonnement faux ;
L’intelligence bornée ;
Le goût de la destruction des cités.

II. – Sur le plan physique :

1. La constellation tout entière :

Un corps débile ;
Un visage pâle ;
Une barbe longue ;
Des cheveux fins ;
Le haut du corps plus beau que le bas ;
Un ventre large.

2. La partie humaine de la figure en particulier :

Un corps bien proportionné ;
Une voix claire et vibrante.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

Hercule :

Fourbe ; expert et habile en toute sorte de tromperies ; faisant le mal avec passion et sans frein ; audacieux ; énergique et persévérant.

Le Dragon :

Méchant ; envieux ; séducteur ; fauteur de discordes ; vagabond ; filou.

Le Serpentaire :

(Voir le signe du Scorpion).


XI. — SIGNE DU CAPRICORNE


§ 1. nature intrinsèque


Le dixième signe du Zodiaque est celui du Capricorne ; son abréviation symbolique est ♑︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Méridionale par rapport à l’équateur.
Ascension oblique.
Méridionale dans la Triplicité.
Hivernale.


Nature
élémentaire :
Terrestre ; mélancholique.
Froide et sèche ; acide.
Nocturne ; mobile.
Féminine.


Symbolisme
de la figure :
Déraison.
Ni mutisme ni éloquence.


Effet : Stérilité.


Dignité
planétaire :
Domicile nocturne de Saturne.


Triplicité : De Terre, dont les Seigneurs sont :
diurne, Vénus.
nocturne, Lune.
diurne et nocturne, Mars.


Position
zodiacale :
Conjoint au tropique de même nom ; c’est le plus austral de tous les signes.


Correspondance
humaine :
Genoux et nerfs.


Mois de l’année : Décembre.


§ 2. nature des différents degrés du capricorne


Degrés
ténébreux : 
11, 12, 13, 14, 15.
lumineux : 
8, 9, 10 ; 16, 17, 18, 19.
masculins : 
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 ; 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.
féminins : 
12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19.
infernaux : 
2 ; 7 ; 17 ; 22 ; 24 ; 28.
honorifiques : 
12, 13, 14 ; 20.
d’azemen : 
27, 28, 29.
voilés : 
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 ; 20, 21, 22 ; 26, 27, 28, 29, 30.
vides : 
23, 24, 25.

Exaltation :

Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
de  : 7, 8, 9, 10, 11, 12.
de  : 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19.
de  : 20, 21, 22, 23, 24, 25.
de  : 26, 27, 28, 29, 30.
Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :

Chute : au 15.


§ 3. étoiles fixes de la constellation
du capricorne situées dans le signe de même nom
étoiles fixes d’autres constellations
situées dans le signe du capricorne


La plus grande partie de la figure du Capricorne se rencontre dans le signe du Verseau : la tête et les cornes se trouvent seules dans le signe de même nom où elles occupent 3°, le reste du corps s’étend jusqu’à 20° du Verseau.


I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation du Capricorne :

ο du Sagittaire
 
 
π
 
 
ρ
 
 
ω
 
 
α
 
 
β
 
 
Véga α de la Lyre
 
 
η d’Antinoüs
 
 
Altaïr α de l’Aigle
 
 
β du Cygne
 
 

II. — Étoiles fixes de la constellation du Capricorne :

α du Capricorne
 
 
β
 
 
ο
 
 
π
 
 
ρ
 
 
ν
 
 


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation
ou du signe du capricorne

Les étoiles de la constellation du Capricorne donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

1. La constellation tout entière :

L’amour de la discorde ;
Le goût de la restauration des ruines.

2. La partie antérieure de la figure :

La vocation pour l’armée de terre.

3. La partie postérieure de la figure :

La vocation pour l’armée de mer.

II. – Sur le plan physique :

Une taille médiocre ;
Des jambes faibles ;
Un corps débile et maigre ;
Une physionomie fine, mais énergique ;
Une chevelure abondante ;
Une voix moyenne ou faible.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

L’Aigle :

1. La constellation tout entière :
Voyageur ; manquant d’esprit de justice.
2. L’étoile Altaïr en particulier :
Rapace ; soldat ; courageux ; robuste ; aimant dépouiller ses adversaires et ses ennemis.


XII. — SIGNE DU VERSEAU


§ 1. nature intrinsèque


Le onzième signe du Zodiaque est celui du Verseau ; son abréviation symbolique est ♒︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Méridionale par rapport à l’équateur.
Ascension oblique.
Occidentale dans la Triplicité.
Hivernale.


Nature
élémentaire :
Aérienne ; sanguine.
Chaude et humide ; douce.
Masculine.
Diurne ; fixe.


Symbolisme
de la figure :
Raison, éloquence.


Dignité
planétaire :
Domicile diurne de Saturne.


Triplicité : D’Air, dont les Seigneurs sont :
diurne, Saturne.
nocturne, Mercure.
diurne et nocturne, Jupiter.


Position
zodiacale :
La main gauche de la figure atteint presque le dos du Capricorne, tandis que la droite s’avance jusqu’à la crinière de Pégase ; l’eau répandue parvient jusqu’au Poisson austral.


Correspondance
humaine :
Jambes et cuisses.


Mois de l’année : Janvier.


§ 2. nature des différents degrés du verseau


Degrés
ténébreux : 
10, 11, 12, 13.
lumineux : 
5, 6, 7, 8, 9 ; 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20 ; 26, 27, 28, 29, 30.
masculins : 
1, 2, 3, 4, 5 ; 16, 17, 18, 19, 20, 21 ; 26, 27.
féminins : 
6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 ; 22, 23, 24, 25 ; 28, 29, 30.
infernaux : 
1 ; 12 ; 17 ; 22 ; 24.
honorifiques : 
7 ; 16, 17 ; 20.
d’azemen : 
18, 19.
vides : 
1, 2, 3, 4.
voilés : 
21, 22, 23, 24, 25.
Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
de  : 7, 8, 9, 10, 11, 12.
de  : 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25.
de  : 26, 27, 28, 29, 30.


Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :


§ 3. étoiles fixes de la constellation
du verseau situées dans le signe de même nom
étoiles fixes d’autres constellations
situées dans le signe du verseau

La plus grande partie de la figure du Verseau occupe le signe de même nom : dans les Poissons on ne rencontre guère que sa main droite avec une partie de son urne et son pied droit.


I. — Étoiles non comprises dans la constellation du Verseau :

γ du Capricorne
 
 
ψ
 
 
ω
 
 
δ
 
 
γ de la Flèche
 
 
ε du Dauphin
 
 
β
 
 
α
 
 
Fomalhaut α du Poisson Austral
 
 
η de la Grande Ourse
 
 

II. — Étoiles de la constellation du Verseau :

β du Verseau
 
 
θ
 
 
ν
 
 
δ
 
 


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe du verseau

Les étoiles de la constellation du Verseau donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

La bonté ;
La justice et la fidélité ;
La raison ;
La chasteté ;
L’honnêteté ;
La compassion ;
Peu d’astuce ;
La facilité à tomber dans les pièges tendus ;
L’amour de la solitude.

II. – Sur le plan physique :

Une partie du corps plus longue que celle correspondante, comme une jambe plus grande que l’autre ;
Une juste proportion dans le reste ;
Une voix claire.


Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

Le Dauphin :

Très gai et jovial ; aimant la natation sur et sous l’eau ; épris de musique et de danse au son des instruments.

Le Poisson austral :

Aimant le commerce ; aimant la pêche.


XIII. — SIGNE DES POISSONS


§ 1. nature intrinsèque


Le dernier signe du Zodiaque est celui des Poissons ; son abréviation symbolique est ♓︎.

Ce signe présente les particularités suivantes :

Position
céleste :
Méridionale par rapport à l’équateur.
Ascension oblique.
Septentrionale dans la Triplicité.
Hivernale.


Nature
élémentaire :
Aqueuse ; pituiteuse.
Froide et humide ; insipide.
Féminine ; nocturne.
Ni fixe ni mobile, donc commune.


Symbolisme
de la figure :
Déraison.
Mutisme ; fertilité.


Effet : Fécondité.


Dignité
planétaire :
Domicile diurne de Jupiter.


Triplicité : D’Eau, dont les Seigneurs sont :
diurne, Vénus.
nocturne, Mars.
diurne et nocturne, Lune.


Position
zodiacale :
Proche du Bélier ; mais la figure est double, composée de deux poissons attachés par un lacet ; l’un d’eux est tourné vers le Nord et touche à l’aile de Pégase, l’autre atteint la crinière de la Baleine.


§ 2. nature des différents degrés des poissons


lumineux : 
7, 8, 9, 10, 11, 12 ; 19, 20, 21, 22 ; 26, 27, 28.
masculins : 
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 ; 21, 22, 23 ; 29, 30.
féminins : 
11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20 ; 24, 25, 26, 27, 28.
infernaux : 
4 ; 9 ; 24 ; 27, 28.
honorifiques : 
13 ; 20 ; 27.
voilés : 
1, 2, 3, 4, 5, 6 ; 13, 14, 15, 16, 17, 18 ; 29, 30.
vides : 
23, 24, 25.

Exaltation :

Terme de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8.
de  : 9, 10, 11, 12, 13, 14.
de  : 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26.
de  : 27, 28, 29, 30.


Face de  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
de  : 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
de  : 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Détriment :

Chute :


§ 3. étoiles fixes de la constellation
des poissons situées dans le signe de même nom
étoiles fixes d’autres constellations
situées dans le signe des poissons

La figure de la constellation comprend deux poissons attachés ensemble, de telle façon que l’un d’eux se trouve dans le signe de même nom et l’autre dans celui du Bélier. Ces deux poissons sont dans l’hémisphère boréal, mais le nœud de leur ruban est dans l’hémisphère austral près de la tête de la Baleine.

I. — Étoiles fixes non comprises dans la constellation des Poissons.

γ du Verseau
 
 
ζ
 
  .....
α du Cygne
 
 
Markab α de Pégase
 
 
β
 
 
β de la Baleine
 
 

II. — Étoiles de la constellation des Poissons

μ des Poissons
 
 
β
 
 
γ
 
 
θ
 
 
κ
 
 
λ
 
 


§ 4. nature des étoiles fixes de la constellation ou du signe des poissons

Les étoiles de la constellation des Poissons donnent à l’homme :

I. — Sur le plan moral :

L’esprit versatile ;
La mauvaise foi ;
La propension à la médisance ;
Le goût de la table ;
Le plaisir de colporter de droite et de gauche les méfaits d’autrui ;
L’amour des bons mots, des épigrammes et des satires ;
L’audace pour le mal ;
L’envie.

II. – Sur le plan physique :

Des yeux ronds ;
Un visage large ;
Un teint blanc ;
Plusieurs signes pigmentaires sur le corps ;
Une voix faible ou voilée ;
Une taille médiocre ;
Des membres mal proportionnés.

Les étoiles des constellations suivantes font l’homme :

Le Cygne :

1. La constellation tout entière :
Aimant la chasse des bêtes à plumes et l’élève du gibier ; ingénieux ; dresseur d’oiseaux, surtout de perroquets ; nomade ; vagabondant au hasard de ses caprices amoureux.
2. L’étoile dite Queue de la Poule en particulier :
Aimant les beaux-arts.

La Baleine :

(Voir le signe du Bélier).

Pégase :

(Voir le signe du Bélier).

LIVRE TROISIÈME



DISPOSITIONS ET NATURE DES PLANÈTES


I. – DES PLANÈTES EN GÉNÉRAL


Nous avons parlé, au Livre V du Traité général du Macrocosme, de la composition des planètes et de la raison de cette composition[38]. De même que tous les philosophes anciens, nous avons considéré le Soleil comme assis sur un trône au centre du système et gouvernant ce dernier à la façon d’un roi couronné d’un diadème fulgurant. Nous avons expliqué qu’il a donné aux autres corps planétaires une forme à son image et que ces corps ont été constitués par la fonte de la matière dense du ciel éthéré[39].

Nous avons dit que ce fait apportait la raison du Froid et de l’Humidité de la Lune. En effet, la partie dense de l’Éther qui, par suite de la présence du Soleil exalté au milieu, se trouve repoussée vers les limites inférieures de cet Éther et partant s’affine, rend la Lune plus froide, tantôt à cause de son éloignement de la Lampe Éthérée[40], tantôt à cause de son rapprochement du Ciel Élémentaire puisque ce froid est augmenté par révolution. La Lune est humide à cause de son rapprochement de la sphère de l’Humide élémentaire dont, en effet, le Feu occupe le sommet.

Nous avons enseigné que Mercure participe des natures de la Lune et de Vénus, et Vénus de celles du Soleil et de Mercure. Nous avons signalé aussi que la cause du Froid et du Sec de Saturne réside dans la substance de son corps, laquelle se rapproche de celle de la sphère cristalline, et dans son éloignement du Soleil. Nous avons démontré que le corps de Jupiter est formé du Froid de Saturne et du Chaud du Soleil, que celui de Mars procède du tempérament de Saturne, de Jupiter et du

Soleil et qu’il a par conséquent, deux parties de Chaud et deux parties de Sec, ces dernières provenant : une du Soleil et l’autre de Saturne. Enfin, nous avons fait ressortir, au Livre III du même traité, les raisons des natures bénéfiques ou maléfiques des planètes.

Il ne nous reste plus maintenant qu’à étudier ici les influx planétaires qui constituent les éléments des jugements astrologiques et qui doivent être étudiées avant tout :

Les planètes se divisent en :

Bénéfiques : Vénus,
Jupiter.
Ainsi nommées parce qu’elles ne nuisent jamais à personne, mais préservent au contraire du mal.
Maléfiques : Saturne,
Mars.
Ainsi nommées parce qu’elles n’apportent jamais de bien à personne, mais au contraire éloignent le bien éventuel.
Médiocres : Soleil,
Mercure,
Lune.
Ainsi nommées parce qu’elles sont en général bénéfiques avec les bénéfiques et maléfiques avec les maléfiques[41].

À ces planètes les astrologues ajoutent les nœuds ascendant et descendant de la Lune ; nous en parlerons plus loin[42].


II. — SATURNE


§ 1. nature intrinsèque


Saturne est de toutes les planètes la plus supérieure par sa position, mais non par son essence. Il participe du Froid, à cause de son éloignement du Soleil, et du Sec, à cause de son rapprochement de la Sphère Aqueuse ou Cristalline. Son abréviation symbolique est .

Cette planète présente les particularités suivantes :

Nature élémentaire : froide et sèche ; diurne ; masculine ; analogue au plomb ; orientale ; amie de Mars ; ennemie du Soleil.
Mouvement : sa révolution sidérale se fait en trente ans.
Nature acquise : (Voir le paragraphe suivant).
Éléments physiques : sa densité est évaluée par plusieurs auteurs à 0,18604454 6/11.
Action sublunaire générale : mauvaise et contraire à la vie des êtres surtout humains ; très malheureuse, car cette planète répand de grands malheurs sur les créatures  ; mélancholique.

Les raisons de l’orientalité de Saturne seront exposées dans le 1° du paragraphe 3.


§ 2. nature acquise


I. — Nature acquise essentielle


Nous avons déjà dit que la nature acquise d’une planète était celle qui provenait de l’association et du mélange de ses qualités et de sa nature essentielle avec une autre planète ou un signe du Zodiaque.

En effet, une planète, par suite de son aspect avec une autre, acquiert une nature qu’elle n’avait pas auparavant ; et l’aspect planétaire est, avec le signe zodiacal, le plus puissant facteur de la nature acquise. C’est là la cause des divers changements de nature qui se produisent lorsque la planète est en Exaltation, Domicile, Face, Triplicité, ou encore lorsqu’elle mélange ses qualités avec des qualités contraires, ce qui alors détermine en elle un certain affaiblissement.

La suite fera comprendre ce raisonnement.


La Puissance de Saturne est essentielle.

1° en Domicile nocturne
 
  ♑︎
diurne
 
  ♒︎
2° en Joie
 
  ♒︎
3° en Exaltation
 
  21° ♎︎
4° en Triplicité diurne
 
  ♊︎ ♎︎ ♒︎
commune
 
  ♈︎ ♌︎ ♐︎
5° en Terme....   ♈︎ du 25° au 30°
  ♉︎ 22° 27°
  ♊︎ 24° 30°
  ♋︎ 26° 30°
  ♌︎ 11° 18°
  ♍︎ 28° 30°
  ♎︎
  ♏︎ 24° 30°
  ♐︎ 21° 26°
  ♑︎ 22° 26°
  ♒︎ 25° 30°
  ♓︎ 28° 30°
6° en Face aux 10 premiers degrés.   ♌︎ ♓︎
aux 10 moyens   ♎︎
aux 10 derniers   ♉︎ ♐︎
7° en Degrés Masculins de tous les signes.

Cette puissance est aussi accidentelle. (Voir plus loin).

Nous appelons nature acquise essentielle[43] celle avec laquelle on remarque qu’une planète opère

en substance dans ce monde inférieur. Il faut considérer, en effet, le signe zodiacal comme un corps dont la planète est l’âme ; et de même que, quand l’âme est absente, le corps est mort ; de même, quand le signe ne possède pas une planète à laquelle il communique sa nature et qui tire de lui des dispositions principales, il peut être envisagé comme mort.

Du reste, habituellement, une planète n’agit pas plus sur le monde inférieur sans le secours du signe que l’âme ne se manifeste sans le truchement du corps. On comprend donc comment une planète en Domicile, Exaltation, Triplicité et autres lieux analogues a beaucoup plus d’action sur le monde inférieur.

Les Astrologues anciens donnent à la Puissance différents noms : Dignité, Dénomination, Force, Témoignage.

Lorsque nous avons étudié le signe du Bélier, nous avons dit que :

La planète dans son Domicile avait 5 dignités.
dans son Exaltation 4
dans sa Triplicité 3
dans son Terme 2
dans sa Face 1
dans les Degrés Masculins[44] avait 1 Dignité.

Nous avons ajouté que Ptolémée appelait Joie le Domicile particulièrement familier d’une planète ; c’est pourquoi la Joie de Saturne est dans le signe du Verseau.


II. — Puissance selon les Maisons astrologiques


Les planètes possèdent des dignités moins essentielles selon les Maisons astrologiques où elles se trouvent.

Ainsi, une planète

en Mileu du Ciel ou en Maison X a
 
5 dignités.
en Ascendant ou Maison I
 
5
en Maison VII
 
4
en Maison IV
 
4
en Maison XI
 
4
en Maison II
 
3
en Maison V
 
3


Règle : Les planètes masculines sont puissantes dans les Degrés Masculins et faibles dans les Degrés Féminins ; inversement, les planètes féminines sont faibles dans les Degrés Masculins et puissantes dans les Degrés Féminins.

III. — Puissance accidentelle


Saturne, de même que toute planète, a une Puissance accidentelle lorsqu’il se trouve :

1° Avec le Soleil   En cazimi (ou au cœur du Soleil)
 
5 D.
  Hors de sa combustion
 
5
  Orientaux
 
3
2° Avec une planète quelconque   En sextil
 
3
  En trigone
 
3
  En quadrature
(si la planète est bénéfique)
 
3
3° Sur l'écliptique   Ascendante
 
3
  Septentrionale
 
3
4° Selon la révolution sidérale   Rapide
 
2
  Directe
 
2
  En seconde station.
 
1
5° Selon le mouvement diurne : si sa puissance augmente lorsque le mouvement diurne conduit la planète au-dessus de la terre.
 
2
6° Selon les points cardinaux : si la planète se trouve placée dans un point qui lui est dévolu ; par exemple, Saturne dans les points masculins.
 
2

Une planète est en Cazimi, c’est-à-dire au cœur du Soleil, quand elle n’est pas à plus de 16 minutes de cet astre ; on dit alors qu’elle est unie au Soleil, qu’elle se trouve près de son cœur ; elle possède à ce moment une vertu et une puissance très grandes.

Quand une planète est à plus de 16 minutes du Soleil, mais qu’elle se trouve néanmoins noyée dans l’orbe et les rayons de l’astre, de manière qu’elle ne puisse être aperçue, on dit qu’elle combuste. Cette sorte de combustion s’étend jusqu’à ce que la planète s’éloigne du Soleil de 12 degrés.

Donc, sauf le cas de cazimi, une planète qui ne se trouve pas à plus de 12 degrés du Soleil est dite combuste, ou encore cachée, opprimée.

Les planètes sont orientales quand elles se lèvent le matin avant le Soleil et le soir se couchent avant lui.


Règle : Les trois planètes supérieures : Saturne, Jupiter et Mars sont orientales par rapport au Soleil depuis leur conjonction jusqu’à leur opposition avec cet astre ; elles sont occidentales depuis leur opposition jusqu’à leur conjonction.

Les deux planètes inférieures, Vénus et Mercure, sont orientales quand elles précèdent le Soleil le matin, c’est-à-dire quand elles se lèvent avant lui ; elles sont occidentales quand elles suivent, le soir, le Soleil, c’est-à-dire quand on les aperçoit après le coucher de cet astre.

La Lune est occidentale depuis la nouvelle lune jusqu’à la pleine lune parce qu’on la voit après le coucher du Soleil ; elle est orientale depuis la pleine lune jusqu’à la nouvelle lune parce qu’on la voit avant le lever du Soleil.

Ce qui se résume de la façon suivante :

Planètes
supérieures :
Orientales de à avec
Occidentales de à
Planètes
inférieures :
Orientales si elles précèdent le matin.
Occidentales si elles se voient après coucher de .
Le deuxième luminaire : Oriental de à avec
Occidental de à


Règle : L’orientalité chez les planètes supérieures augmente leur puissance ; il en est de même de l’occidentalité chez les planètes inférieures et la Lune (celle-ci est donc plus puissante quand sa lumière croît).

On dit que deux planètes sont en aspect[45] lorsqu’elles se communiquent leurs qualités par les signes zodiacaux.

Il y a cinq aspects différents :

Deux d’amitié : le Sextil et le Trigone.
Deux d’inimitié : la Quadrature et l’Opposition.

Un ambigu : la Conjonction. Cet aspect est bénéfique quand les planètes sont bonnes, maléfique quand elles sont mauvaises.

Le Sextil est un arc comprenant 1/6 du Zodiaque ou 60° ; son abréviation symbolique est Sextile. Il est médiocrement bénéfique parce que les signes qui se regardent ainsi sont de sexe et de nature analogues.

Le Trigone est un arc comprenant 1/3 du Zodiaque ou 120°, soit 4 signes ; son abréviation symbolique est △. Il est bénéfique d’abord à cause de sa vertu propre et ensuite parce les trois signes reliés par un triangle équilatéral inscrit sont de nature analogue.

La Quadrature est un arc comprenant 1/4 du Zodiaque ou 90°, soit 3 signes ; son abréviation symbolique est . Elle est médiocrement maléfique parce que les deux signes ainsi séparés sont de nature et de sexe différents.

L’Opposition est un arc comprenant 1/2 du Zodiaque ou 180°, soit 6 signes ; c’est l’aspect diamétral et contraire ; son abréviation symbolique est . Elle est particulièrement maléfique, non pas à cause de l’animosité que les signes peuvent avoir entre eux, mais plutôt à cause de leur position opposée ; en effet, tous les signes sont opposés chacun à chacun, mais ils sont aussi chacun à chacun contraires en tout point.

La Conjonction est l’union de deux corps célestes au même degré ; son abréviation symbolique est . Elle est indifférente : bénéfique avec les planètes bénéfiques, maléfique avec les maléfiques.

Règle : Les signes en Trigone et Sextil sont assez voisins et ne se trouvent pas en désaccord ; ils se conviennent plutôt parce que leurs natures et leurs sexes réciproques sont analogues.

Les signes en Opposition sont très lointains et, bien que leurs natures et leurs sexes réciproques se conviennent, ils sont en désaccord à cause de leur éloignement.

Ainsi, le Bélier et la Balance sont tous deux masculins et diurnes, ainsi le Taureau et le Scorpion sont tous deux féminins et nocturnes, et cependant, parce qu’ils se trouvent en Opposition, leur désaccord est considérable.

règle : Les signes en Opposition qui, par la nature et le sexe se conviennent manifestement, sont principalement ennemis plus que s’ils se trouvaient en Quadrature.

Règle : L’aspect le plus efficace est la Conjonction. Viennent ensuite l’Opposition, puis la Quadrature, le Trigone et le Sextil.


Tous les aspects, sauf l’Opposition et la Conjonction, se classent en :

1o dextres, ceux qui, à compter du signe pris pour origine de tous, sont rétrogrades, c’est-à-dire dans le sens contraire à l’ordre des signes. 2o senestres, ceux qui sont dans le sens direct, c’est-à-dire selon l’ordre des signes.

Ainsi, le Sextil dextre du Bélier est le Verseau et le Sextil senestre du même signe, les Gémeaux.

Règle : Si l’aspect dextre tombe à un angle du ciel[46], cet aspect dextre sera plus efficace qu’un senestre, car les points célestes n’ont pas de mouvement propre et ne se déplacent qu’avec le ciel tout entier. Si, au contraire, les aspects intéressent des planètes, les senestres sont préférables aux dextres parce que les astres sont animés d’un mouvement propre et indépendant.

Règle : Les aspects se classent encore en élémentaires et particuliers. Il y a aspect élémentaire lorsque l’amplitude de l’arc entre deux points est telle qu’elle comprend approximativement le nombre de degrés voulus ; il y a aspect particulier lorsque le même arc comprend exactement le nombre de degrés voulus. Cette distinction provient de ce que le rayon d’influence d’un astre s’étend autour du point qu’il affecte d’un regard[47].

Ainsi, le Soleil se trouvant 15° du Cancer, sa Quadrature senestre particulière sera à 15° de la Balance et sa Quadrature dextre élémentaire dans le Bélier.

Règle : Il y a aspect par application entre des planètes qui se regardent au moyen du demi-diamètre de leurs orbes, lorsqu’une planète ne s’éloigne pas du lieu frappé par le regard à plus de six degrés ou de la moitié de l’orbe de l’autre planète.

Les orbes des planètes varient : ils sont plus ou moins grands.

L'orbe de Saturne est de
Jupiter
Mars
Soleil 15°
Vénus
Mercure
Lune 12°

Il y a séparation entre deux planètes dès que l’une d’entre elles s’écarte d’un degré de la zone d’influence, et elle demeure ainsi séparée tant qu’elle échappe à l’aspect de l’autre planète.

Règle : Ce sont les planètes inférieures qui s’appliquent ou se séparent des supérieures ; celles-ci ne s’appliquent ni ne se séparent jamais des inférieures, parce qu’elles possèdent un mouvement plus lent et plus lourd[48].

On dit qu’une planète monte ou qu’elle est septentrionale quand sa longitude se trouve sur la partie de l’écliptique comprise dans l’hémisphère nord[49] ; on dit qu’elle descend ou qu’elle est méridionale quand sa longitude se trouve sur la partie de l’écliptique comprise dans l’hémisphère sud[50].

Une planète est directe lorsque dans son mouvement de révolution synodique[51] elle suit l’ordre normal des signes ; elle est rétrograde lorsqu’elle suit l’ordre inverse ; elle est stationnaire lorsque son mouvement s’arrête, ce qui a lieu : 1o avant sa rétrogradation ; 2o avant sa progression. Il faut remarquer d’ailleurs que dans ces deux stations, les planètes ne s’arrêtent pas en réalité, mais donnent seulement l’apparence d’être immobiles. Il faut noter aussi que le Soleil ne rétrograde jamais, n’accomplissant pas de révolution synodique et que la Lune est sujette à une rétrogradation inappréciable parce que son mouvement est trop rapide[52] : on se contente de distinguer la Lune lente depuis le premier quartier jusqu’au dernier en passant par l’opposition et la Lune rapide depuis le dernier quartier jusqu’au premier en passant par la conjonction.

Il faut donc ne pas oublier que le Soleil et la Lune sont des planètes directes[53].

Le point où un astre se trouve le plus éloigné de la Terre se nomme l’Apogée, et celui où il se trouve le plus rapproché le Périgée. L’apogée du Soleil est dans le Cancer et son périgée dans le Capricorne.

On dit que le mouvement d’une planète est rapide quand il s’effectue selon l’ordre des signes et

avec une accélération plus grande que la vitesse moyenne de cette planète ; on dit qu’il est lent quand il s’effectue contre l’ordre des signes et avec moins d’accélération que la vitesse moyenne ; on dit qu’il est égal quand il s’effectue avec la même accélération que la vitesse moyenne.

Règle : La puissance des planètes diurnes est augmentée lorsque ces dernières se trouvent au-dessus de l’horizon pendant le jour, — on dit alors qu’elles sont dans leur Haym. La puissance est, par contre, diminuée quand les planètes sont pendant le jour situées sous l’horizon.

De même la puissance des planètes nocturnes est augmentée lorsque ces dernières se trouvent sous l’horizon pendant le jour et elle est diminuée dans le cas contraire.

Règle : Il faut remarquer que deux des points cardinaux sont considérés comme masculins : l’Est et le Nord, et deux comme féminins : l’Ouest et le Sud ; par conséquent, les astres masculins seront plus puissants dans les parties masculines et plus faibles dans les parties féminines, les astres féminins seront plus puissants dans les parties féminines et plus faibles dans les parties masculines.

IV. — Débilités essentielles des Planètes

On appelle Débilité un lieu céleste où la puissance d’une planète se trouve diminuée et affaiblie. De même que dans la Puissance la vertu d’une planète augmente, de même aussi dans la Débilité cette vertu décroît.

Les Débilités sont accidentelles ou essentielles. Ces dernières sont constituées par des degrés du Zodiaque ou des Maisons astrologiques.

Les Débilités essentielles de Saturne sont[54] :

1o Dans le Zodiaque :

I. Principalement :
Sa Chute au 21° du Bélier.
 
  4
Son Détriment au Cancer et au Lion.
 
  2
II. Secondairement :
Sa Pérégrinité.
 
  5
Son Retard ou Villégiature.
 
  3
Son Exemption.
 
  2
Sa position dans les Degrés Féminins des signes.
 
  3

2o Dans les Maisons astrologiques[55] :

En Maison XII
 
  3
En Maison VIII
 
  4
En Maison VI
 
  4

La Chute d’une planète est le lieu directement opposé à son Exaltation. Or, comme l’Exaltation de Saturne est au 21° de la Balance, sa Chute se trouve au 21° du Bélier. La Chute d’une planète est appelée aussi sa Mort et son Humiliation de façon analogue à l’Exaltation qui est nommée sa Vie. Ce qui fait que la Mort de Saturne est le Bélier et sa Vie la Balance.

Le Détriment d’une planète se rencontre dans le signe opposé à son Domicile. Ainsi, le Détriment du Soleil est à l’opposé du Lion, soit au Verseau ; celui de la Lune au Capricorne ; celui de Saturne au Cancer, etc. Cette Débilité est appelée aussi Exil, parce que les planètes s’y trouvent comme exilées.

Une planète est Pérégrine[56] lorsqu’elle est placée dans un lieu où elle ne possède aucune Dignité

essentielle, c’est-à-dire quand elle est hors de toutes ses Dignités.

Une planète est en Retard lorsqu’elle est dans un signe que nulle autre ne regarde ; on dit alors également qu’elle est en Villégiature[57].

Il y a Exemption pour une planète quand elle est séparée d’une autre et ne s’applique à aucune, même si elle se trouve dans le même signe qu’une de ses congénères ; elle est, en effet, exempte d’aspects étrangers et les siens ne frappent aucune planète[58].

Les Degrés Masculins et Féminins ont été expliqués déjà.


V. — Débilités accidentelles des Planètes


Saturne est débile accidentellement[59] :

Sous l'horizon pendant le jour
 
  2
Lent
 
  2
Conjoint au Nœud Descendant de la Lune.
 
  2
Séparé d’avec une planète maléfique et appliqué à une autre maléfique[60]
 
  2
Dans la Voie Brûlée.
 
  3
En Quadrature, Opposition ou Conjonction avec le Soleil.
 
  3
Quand il descend et qu’il est Méridional.
 
  3
Combuste.
 
  5
Rétrograde.
 
  4
10° Occidental
 
  2
11° Dans la première Station[61]
 
  1
12° Traversant l'orbe du Soleil.
 
  4

Saturne est infortuné[62] sous l’horizon pendant le jour pour les raisons que nous avons déjà exposées.

Le mouvement lent a été également expliqué.

La conjonction du Nœud Descendant de la Lune est mauvaise pour Saturne à cause de ses dispositions maléfiques (voir page 192).

On appelle la Voie Brûlée[63] la partie du Zodiaque comprise depuis 13° de la Balance jusqu’à 9° du Scorpion ; les planètes, en traversant cette région, sont dites infortunées.

Pour le reste : Aspects, Descentes, Combustion, Rétrogradation, Occidentalité, Orbe du Soleil (voir plus haut).

À noter, toutefois, que Saturne occidental est Froid et Sec.


§ 3. influx généraux


I. — Effet sur le Macrocosme

Saturne dans le Macrocosme gouverne :

Parmi les points cardinaux :
 
  l'Orient.
les climats :
 
  le premier.
les météores :
 
la neige, la grêle, la tempête.
les Éléments :
 
  la Terre.
les métaux :
 
  le plomb.

Selon Ptolémée, une planète a été attribuée à chacun des points cardinaux.

Saturne
gouverne l’Orient, bien que ce soit une région chaude, mais Saturne, par son Froid, paraît en tempérer le Chaud.
Jupiter
gouverne le Nord d'où il déchaine les vents favorables.
Mars
gouverne l’Occident et le Nord[64] d’où suscite les vents parce que sa nature est très analogue au Soleil et que son Domicile est en Trigone avec cet astre.
Vénus
gouverne le Sud parce qu’elle est Humide.

Règle : Ptolémée excepte de cette distribution les deux luminaires, parce que leurs influx sont les causes générales des vents et des changements de température ; il écarte également Mercure comme accompagnant toujours le Soleil et ne s’éloignant jamais considérablement de cet astre.

Certains auteurs, néanmoins, attribuent des points cardinaux aux luminaires et distribuent alors ainsi les astres :

Saturne et le Soleil commandent à l'Est.
Vénus commande au Sud.
Mars et la Lune commandent à l'Ouest.
Jupiter commande au Nord.
Mercure est indifférent et sans commandement ; il prend la nature de la planète qui lui est conjointe.

On a également choisi et désigné une planète déterminée comme gouverneur pour quelques climats du monde. Ainsi :

Saturne régit une zone à la hauteur de Méroë et de l'Arabie
Jupiter de Syène, en Égypte
Mars d'Alexandrie et de la Palestine
Le Soleil de Rhodes et de la Grèce
Vénus de la Roumanie, l'Italie, la Savoie
Mercure de Borysthène et de la Gaule
La Lune de l'Allemagne ([65])

Le dernier jour de la semaine a été attribué à Saturne parce que cette planète en régit la première heure, comme Jupiter en gouverne la seconde, Mars la troisième, le Soleil la quatrième, etc., selon la table (voir page 139).

Règle : Les heures dont il est ici question se comptent à partir du lever du Soleil. C’est à ce moment la première heure, et la treizième commence après le coucher du Soleil. Donc, plus le jour est court, moins chaque heure est grande ; et il en est de même pour la nuit.

Ces heures sont appelées temporaires, inégales ou planétaires, parce qu’elles suivent les différences de durée du jour qui, selon les époques de l’année, est plus ou moins long. Elles se trouvent donc avoir pareillement plus ou moins grande durée. Elles ne sont égales que lorsque la nuit et le jour sont égaux, c’est-à-dire aux équinoxes. Mais dès que le jour est plus long que la nuit, les heures diurnes sont plus grandes que les heures nocturnes, et vice versa.

Règle : Il faut tenir compte de ce que chaque journée de 24 heures est divisée en quatre parties, à chacune desquelles un des quatre tempéraments physiques de l’homme est particulièrement affecté.

La première partie comprend les trois heures inégales avant le lever du Soleil et les trois premières après ce même lever ; le tempérament sanguin y domine.

La seconde partie comprend depuis la troisième heure diurne jusqu’à la neuvième également diurne ; le tempérament cholérique y domine.

La troisième partie comprend les trois dernières heures du jour et les trois premières après le coucher du Soleil ; le tempérament mélancholique y domine.

La quatrième partie comprend depuis la troisième heure nocturne jusqu’à la neuvième également nocturne ; le tempérament phlegmatique y domine[66].

La planète qui commande à la première heure diurne donne son nom à la journée entière ; une planète peut donc se trouver à la fois dans son jour et dans son heure, elle possède en ce cas une vertu doublée.
table des heures planétaires


HEURES DIMANCHE LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI SAMEDI
Heures de jour Soleil Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne
Vénus Saturne Soleil Lune Mars Mercure Jupiter
Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune Mars
Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil
Saturne Soleil Lune Mars Mercure Jupiter Vénus
Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune Mars Mercure
Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune
Soleil Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne
Vénus Saturne Soleil Lune Mars Mercure Jupiter
10° Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune Mars
11° Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil
12° Saturne Soleil Lune Mars Mercure Jupiter Vénus
Heures de nuit Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune Mars Mercure
Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune
Soleil Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne
Vénus Saturne Soleil Lune Mars Mercure Jupiter
Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune Mars
Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil
Saturne Soleil Lune Mars Mercure Jupiter Vénus
Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune Mars Mercure
Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune
10° Soleil Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne
11° Vénus Saturne Soleil Lune Mars Mercure Jupiter
12° Mercure Jupiter Vénus Saturne Soleil Lune Mars
II. — Effet sur le Microcosme

Saturne fait l’homme :

I. — Sur le plan moral,

1. Quand il est puissant et bien placé :
Respecté ;
D’un esprit profond, enclin à l’étude des choses difficiles ;
Grave et un peu austère, produisant des œuvres sérieuses et travaillées ;
Laborieux et patient ;
Taciturne et solitaire ;
Gagnant de l’argent et l’économisant ;
Aimant particulièrement ses aises ;
Désireux dans une certaine mesure du bien d’autrui ;
Jaloux.

2. Quand il est débile et infortuné :


Méprisable et miséreux ;
D’un esprit bas ;
Morose ;
Négligé ;
Timide ;
Recherchant la solitude ;
Triste ;
Méchant ;
Entêté ;
Soupçonneux ;
Envieux ;
Détracteur ;
Superstitieux ;
Mal élevé ;
Voué à la médiocrité ;
Insatiablement avide du bien d’autrui.


II. – Sur le plan physique,

1. Quand il est oriental :


Froid et humide ;
D’un visage allongé ;
D’un teint jaune, tirant sur le noir ;
D’une corpulence moyenne ;
D’une stature moyenne mais plutôt petite ;
De cheveux noirs, rudes et nombreux ;
D’une force ordinaire ;
Avec des yeux moyens et bruns ;
Velu sur la poitrine ;
Bien proportionné de corps.


2. Quand il est occidental :


Sec ;
De teint noir et basané ;
Petit de taille ;
Maigre ;
Avec une barbe rare ;
De cheveux noirs, plats, rares et tendant à la calvitie ;
Hypocondriaque et triste, ce qui est un des plus mauvais effets de Saturne ;
Avec des yeux assez grands et tirant sur le noir ;
Ne riant jamais ou très peu ;
Sale dans ses vêtements ;
Aveugle ou ayant une taie sur l’œil ;
Avec les pieds en dedans ;
D’allure bestiale.

Règle : Il faut remarquer que plus Saturne se trouve dans le ciel en une position mauvaise, plus on peut arguer de l’importance des difformités et des malheurs d'un sujet, mais que plus il est fortuné et puissant, recevant de bons aspects et regardant principalement des planètes bénéfiques, plus on doit présumer de la bonne harmonie des dispositions, des mœurs et de la constitution d'un individu.

Parmi les humeurs, Saturne commande à la Mélancholie[67].

Les acides et les astringents lui sont également dévolus.

Dans le corps humain il gouverne :

L'oreille gauche ;
La rate ;
La vessie ;
Les os ;
Les dents.

Il agit naturellement sur les fonctions de rétention et les aide puissamment.

Il apporte les maladies des organes cités et, en général, toutes celles causées par le Froid et le Sec.

Il occasionne en particulier :

La lèpre ;
L'éléphantiasis ;
Le cancer ;
La goutte ;
La paralysie ;
Le tabès ou consomption ;
La phtisie ;
L'ictère noir ;
La fièvre quarte ;
L'iléus ;
L'hydropisie ;
Les catarrhes malins ;
La morphée ;
La diarrhée.

Dans la vie humaine il commande à la vieillesse.

Dans la vie sociale il fait :

Les agriculteurs ;
Les mineurs ;
Les tailleurs de pierre ;
Les corroyeurs ;
Les potiers, etc.


III. — JUPITER


§ 1. nature intrinsèque

Jupiter est constitué en parties inégales du Froid et du Chaud.

Il en résulte qu’il est Humide, puisque l’Humide provient de l’action du Chaud sur le Froid (voir pour explication le premier traité du Macrocosme) ; mais que possédant deux équivalents de Chaud – un du Soleil et l’autre de Mars – contre un seul de Froid – de Saturne – on doit le considérer comme Chaud et Humide. Son abréviation symbolique est .

Cette planète présente les particularités suivantes :

Nature élémentaire : chaude et humide ; diurne ; masculine ; septentrionale ; amie de la Lune ; ennemie de Mars ; équitable (aussi l'appelle-t-on le juge des astres)[68].
Mouvement : sa révolution sidérale se fait en douze ans.
Nature acquise : (Voir les paragraphes 2 et 3 suivants).
Éléments physiques : sa densité est évaluée par plusieurs auteurs à 0,1899654 6/11.
Action sublunaire générale : favorable à la vie des êtres surtout humains ; ami de toutes les créatures ; particulièrement bénéfique et ainsi qualité parce qu’il apporte dans le monde inférieur beaucoup de félicité : c’est l’astre béni qui prodigue toujours le bien.

Jupiter est appelé septentrional pour les raisons qui ont été exposées (voir page 135).


§ 2. nature acquise


La nature acquise des planètes a été définie dans le chapitre précédent.


I. — Nature acquise essentielle


La Puissance de Jupiter est essentielle :

1° en Domicile diurne
 
  ♐︎
nocturne
 
  ♊︎
2° en Joie
 
  ♐︎
3° en Exaltation
 
  15° ♋︎


L’auteur considère Jupiter comme une planète d’une si belle nature que l’on pourrait le proposer comme arbitre des astres. C’est une phrase symbolique destinée à mettre le lecteur sur la voie des clefs astrologiques.

4° en Triplicité diurne
 
  ♈︎ ♌︎ ♐︎
commune
 
  ♊︎ ♎︎ ♒︎
5° en Terme   ♈︎ du au
  ♉︎ 14° 22°
  ♊︎ 12°
  ♋︎ 19° 26°
  ♌︎
  ♍︎ 17° 21°
  ♎︎ 14° 21°
  ♏︎ 19° 24°
  ♐︎ 12°
  ♑︎ 14°
  ♒︎ 13° 20°
  ♓︎ 12° 16°
6° en Face aux 10 premiers degrés.   ♊︎ ♑︎
aux 10 moyens   ♌︎ ♓︎
aux 10 derniers   ♎︎


7° en degrés masculins de tous les signes.


II. – Puissance dans les Maisons Astrologiques

(Voir page 120).

III. – Puissance accidentelle

(Voir page 121).

IV. – Débilités essentielles

La Chute de Jupiter se trouve au 15° du Capricorne, elle possède un coefficient 4 de débilité ; Il

faut se rappeler que l’Exaltation, ou Vie de Jupiter, est au 15° du Cancer, donc sa Mort se rencontre au 15° du Capricorne, pour les mêmes raisons exposées plus haut (page 131).

Les autres Débilités essentielles de Jupiter sont les mêmes que celles de Saturne ; nous les avons exposées en parlant de cette planète.

V. — Débilités accidentelles

(Voir page 133).


§ 3. influx généraux


I. — Effet sur le Macrocosme

Jupiter, dans le Macrocosme, gouverne :

Parmi les points cardinaux : le Septentrion.
les climats : le second (aussi les régions comprises sous ce climat sont-elles tempérées).
les météores : les vents favorables.
les Éléments : l'Air.
les métaux : l'étain.
les jours : le jeudi.

Les raisons de ces correspondances ont été précédemment données (voir page 135).

II. — Effet sur le Microcosme

Jupiter fait l’homme :

I. — Sur le plan moral :

1. Quand il est puissant et bien placé :
Heureux ;
Juste et honnête ;
Illustre ;
Bon et serviable ;
Religieux, vénérable ;
Aimable ;
Attirant par la parole ;
Magnanime et préoccupé de problèmes difficiles ;
Magnifique ;
Grave avec une certaine retenue ;
Prudent, ayant de l’amour-propre.


2. Quand il est débile et infortuné :
Ayant les vertus susdites, mais moins brillantes et plus faibles ;
Négligé ;
Prodigue ;
Superstitieux ;
Timide ;
Orgueilleux, dans une certaine mesure.

II. — Sur le plan physique :

1. Quand il est oriental


a) En général, par lui-même :
Chaud et humide, mais plutôt humide ;
D’un teint blanc, clair, mais un peu jaune ;
Avec des cheveux rares, beaux, plats et longs ;
Avec de beaux yeux, grands, tirant sur le noir, mais dont les pupilles sont petites ;
D’une allure noble ;
D’embonpoint, force et stature moyens mais légèrement distingué ;
Avec les paupières hautes et relevées ;
Avec un signe sur le pied droit ; stigmate qui manque rarement ;
Avec une barbe harmonieuse, épaisse et tirant sur le roux ;
Avec un menton divisé en deux.


b) En particulier, avec le concours des planètes suivantes :
Mars :
Aux grands yeux un peu injectés de sang.
Soleil :
D’une stature agréable ;
D’une chevelure rappelant la toison des fauves ;
Avec des yeux légèrement couleur de safran.
Vénus :
D’un teint foncé ;
D’une belle stature ;
D'une physionomie régulière ;
Avec des yeux vagues.
Mercure :
D’un teint bien jupiterien ;
D’un visage un peu penché et allongé ;
Avec des yeux presque noirs ;
Avec une barbe noire et rare ;
Débile et maigre de corps ;
De stature moyenne ;
Avec des lèvres minces ;
Lune :
D’un visage régulier, blanc avec quelque rougeur ;
Avec des yeux bruns, mais dont un des deux est plus grand ;
D’une taille moyenne.


2. Quand il est occidental
D’un teint blanc, mais un peu foncé ;
D’une chevelure très éparse ;
Avec une calvitie commençant aux tempes et envahissant une partie de la tête ;
D’une stature moyenne, mais plutôt haute ;
D’un tempérament très humide ;
Avec un signe sur le pied gauche.


Règle : Lorsque Jupiter se trouve empêché, il produit des effets contraires à ceux énoncés.


Règle : Plus une planète est infortunée, plus est désavantageuse la conformation d'un sujet[69].

Parmi les humeurs, Jupiter commande au sang ; le tempérament sanguin lui est donc dévolu.

Dans le corps humain, il gouverne :

Les poumons ;
Les côtes ;
Les cartilages ;
Le foie ;
Les artères ;
Le pouls ;
Les veines ;
Les parties génitales ;
La semence.

Il agit naturellement sur les fonctions de digestion, de nutrition et d'absorption, qui demandent une chaleur tempérée et de l'humidité.

Il apporte les maladies des organes cités et, en général, toutes celles causées par la respiration et le sang, soit :

L'angine ;
La pleurésie ;
La péripneumonie ;
L'apoplexie ;
Le spasme ;
La céphalalgie ;
Les douleurs d'estomac ;
Les convulsions.

Dans la vie humaine, il commande à la puberté.

Dans la vie sociale, il fait :

Les marchands de tissus ;
Les scribes ;
Les orfèvres et les travailleurs d'or ;
Les gouverneurs ;
Les prélats ;
Les jurisconsultes ;
Les juges ;
Les avocats ;
Les préfets de provinces ou de villes.


IV. — MARS


§ 1. nature intrinsèque

Mars est une planète composée du Feu naturel du Soleil et du Chaud moins naturel obtenu par réaction du Ciel Aqueux et de la partie dense de

l’Éther, dans la plus haute région du Ciel Moyen ; cette réaction est occasionnée par suite de la présence du Soleil et par le choc du corps de cet astre, de la même façon que l’Élément appelé Feu est né du choc du Feu Obscur, au sortir du chaos, contre l’harmonie du Ciel Éthéré, ainsi qu’il a été dit[70].

De la sorte, Mars possède deux équivalents de Chaud par suite d’accident et de deux équivalents de Chaud provenant de la nature du Soleil, par suite du voisinage de cet astre. À cause de ce Chaud accidentel, il se trouve par nature méchant et destructeur ; et à cause de sa constitution essentielle dont le Chaud vient du Soleil, il régit des éventualités qui procèdent toutefois de sa nature ignée et destructive ; mais cette nature est d’autant moins mauvaise que la planète est plus en butte aux regards des astres fortunés.

De là, l’origine de la bile et de ses succédanées. Nous pouvons comprendre ainsi la formation du fer par un surchauffage et un sur-sulphurage de

la matière ; et il en est de même de beaucoup d’autres substances[71].

Mars est plus Sec qu’Humide, tant à cause de sa nature analogue à celle de Saturne, qu’à cause de son rapprochement du Soleil dont la nature est encline au Sec et surtout tendante vers la partie supérieure du Ciel Cristallin.

Son abréviation symbolique est

Cette planète présente les particularités suivantes :

Nature élémentaire : chaude et humide ; nocturne ; masculine ; occidentale ; amie du Soleil ; ennemie de Jupiter.
Mouvement : sa révolution sidérale se fait en deux ans.
Nature acquise : (voir le paragraphe 2 suivant).
Éléments physiques : sa densité est évaluée à 0,263088.
Action sublunaire générale : mauvaise et défavorable à la vie des êtres comme celle de Saturne, à cause de son voisinage avec le corps du Soleil.

Au sujet de l'occidentalité de Mars, se reporter à ce qui a été dit au chapitre de Saturne (voir page 135).


§ 2. nature acquise


Pour déf‍inition et explication de la nature acquise (voir page 117).


I. — Nature acquise essentielle

La Puissance de Mars est essentielle :

1° en Domicile diurne
 
  ♈︎
nocturne
 
  ♏︎
2° en Joie
 
  ♈︎
3° en Exaltation
 
  28° ♑︎
4° en Triplicité diurne
 
  ♋︎ ♍︎ ♊︎
commune
 
  ♓︎ ♌︎ ♐︎
5° en Terme   ♈︎ du 20° au 25°
  ♉︎ 27° 30°
  ♊︎ 17° 24°
  ♋︎
  ♌︎ 24° 30°
  ♍︎ 21° 28°
  ♎︎ 25° 30°
  ♏︎
  ♐︎ 26° 30°
  ♑︎ 26° 30°
  ♒︎ 20° 25°
  ♓︎ 19° 28°
6° en Face aux 10 premiers degrés.   ♓︎ ♍︎
aux 10 moyens   ♊︎ ♑︎
aux 10 derniers   ♌︎ ♓︎


7° en degrés masculins de tous les signes.


II. – Puissance dans les Maisons Astrologiques

(voir page 120).

III. – Puissance accidentelle
(voir page 121).


IV. – Débilités essentielles

La Chute de Mars est au 28° du Cancer, signe qui est la Mort et l’Humiliation, comme le Capricorne en est la Vie et l’Exaltation. Le Détriment et l’Exil de Mars sont la Balance et le Taureau, signes opposés au Bélier et au Scorpion.

Pour les autres Débilités essentielles (voir page 131).

V. — Débilités accidentelles
(voir page 133).


§ 3. influx généraux


I. — Effet sur le Macrocosme

Mars gouverne dans le Macrocosme :

Parmi les points cardinaux : le Nord-Ouest.
les climats : le troisième.
Parmi
les météores : le vent d'Afrique, le tonnerre et la foudre.
les Éléments : le Feu.
les métaux : le fer.
les jours : le mardi.

Mars gouverne le troisième climat, c’est-à-dire la Terre Sainte et ses environs : ces endroits furent, du reste, le théâtre de différentes guerres dès les origines du monde, ils le seront encore jusqu’à la consommation des siècles.

Mars sollicite les vents du Nord-Ouest parce qu’il est semblable au Soleil par la violence de son Chaud et qu’il possède son Domicile en Trigone avec celui de cet astre. En outre, il soulève les vents d’Afrique à cause de son intimité avec la Lune et parce que la partie Ouest est féminine, ainsi qu’il a été plus dit haut (voir page 136).

Quant au tonnerre, il est suscité par suite des regards sur Mars d’autres planètes propres et enclines à déchaîner la tempête et la foudre, ainsi que nous l’expliquons plus loin au Livre IV.


II. — Effet sur le Microcosme

Mars fait l’homme :

I. — Sur le plan moral :

1. Quand il est puissant et bien placé[72]


Généreux, fort, courageux ;
Porté à la colère, mais vivement calmé ;
Véhément ;
De main prompte ;
Téméraire ;
Joueur ;
Défiant le danger ;
Fanfaron ;
Aimant donner des festins et enclin à boire ;
Orgueilleux ;
Vindicatif ;
Ne supportant pas l’injustice ;
Prodigue ;
Amoureux de toutes les femmes.


2. Quand il est débile et infortuné
Cruel et dur ;
Fomentateur de discordes ;
Querelleur et révolté ;
Téméraire ;
Orgueilleux ;
Pillard ;
Lâcheur ;
Impudent ;
Impie et imprégné au suprême degré de toutes les mauvaises dispositions ;
Furieux.


II. — Sur le plan physique.


1. Quand il est oriental


Chaud et sec ;
De teint intermédiaire, ni blanc ni rouge, plutôt jaune ;
De taille haute et bien proportionnée, moyenne cependant si le Soleil regarde Mars ;
Avec des yeux bleus et un peu grands ;
Avec une chevelure fine et abondante ;
D’une complexion chaude et sèche, bilieuse ;
Avec la tête inclinée.


2. Quand il est occidental


Sec, au point que le Sec prédomine ;
Avec un visage rubicond et ceci à cause ;
i à cause principalement de l’habitude de la boisson;

De peau tachetée

De taille moyenne;

De tète petite;

Avec une chevelure rousse, peu abondante, clairsemée, fine, très rebelle, et tendant légèrement à blanchir

De corps pareillement roux

Avec des yeux petits, parfois safrannés et brillants

Avec un signe ou une marque quelconque au visage

Avec des dents longues

De physionomie brutale

Maigre

Avec un nez aux narines larges Avec un signe ou une défectuosité au pied

Bossu

De teint foncé ou brun.

Parmi les humeurs, Mars commande à la bile. Il régit les substances amères et de saveur .aigre.

Dans le corps humain, il gouverne

L’oreille gauche

La vésicule biliaire

Les reins

Les veines Les parties génitales extérieures de l’homme.

Il apporte les maladies suivantes

Les nèvres aiguës, c’est-à-dire les fièvres dites: ardente, continente, pestilentielle, tierce, continue.

La peste 1

L’ictère jaune

Le charbon

L’érésipèle

Les fistules

Les abcès ardents

Les blessures récentes, surtout au visage

La morphée rouge

La dyssenterie

L’épilepsie

Les maladies malignes

Les traumatismes occasionnés par le fer.

Dans la vie humaine, il commnade à la jeunesse, Dans la vie sociale, il fait

Les soldats

Les ouvriers de l’airain et du fer Ceux qui ont la passion des machines de guerre et des bombardes

Les fondeurs

Ceux qui appliquent les cautères Dans le ~< Z.~o~, le ~co?’p/o~ les chasseurs

Ceux dont les métiers nécessitent l’emploi du feu;

Les alchimistes

Les transmutateurs de métaux

Les chefs et les capitaines.

En aspect avec FcKM~ les médecins, les chirurgiens, les apothicaires.

V.– SOLEIL

§ i. NATURE INTRINSÈQUE

Le Soleil, à l’encontre de ceux qui, écrivant sur son compte, le déclarèrent Sec, nous apparaît nettement Chaud d’une façon patente, et Humide. Le produit de la lumière est à un tel point la Forme qu’il ne peut se mouvoir dans un corps sans l’aide d’un véhicule voilà pourquoi chaque rayon de Le texte porte les signes ~~n~, mais on est en droit de se demander si !H n’est pas une faute d’impression pour le Sagittaire t’-tant en effet nn signe auquel correspond la chasse (voir la mythologie.)

Quel est ce produit de la Lumière que l’autour désigne par le mot Hoeres pour faire comprendre qu’il hérite de 1’ ao!«‘ primordial ? C’est évidemment un agent secondaire que la science inductive isolera un jour. Quoiqu’il en soit. l’auteur dit ici clairement que le Chaud c’est l’aow e& action et l’Humide l’aour secondaire, l’«o~ ("~H) probabloSoleil contient une parcelle de la masse de la substance solaire, laquelle est très apparentée avec l’Humide, favorise la vie des animaux et des végétaux, et s’appelle l’Humidité radicale de la Vie. Telle est l’origine de la force génératrice du Soleil, celle aussi de sa vertu multiplicative et de la Vie, cette dernière consistant non en quelque principe de Sec, lequel lui serait absolument contraire, mais en Humide tempéré par un certain Chaud. C’est ce Chaud qui, outre son affinité avec la matière solaire, s’est perfectionné en Beauté agit efficacement sur le monde inférieur, d’une façon cachée, si les études que nous avons faites sur sa composition intrinsèque et absolue sont exactes. Nous avons prouvé, en effet, par une démonstration à peu près infaillible, que la masse solaire se compose en parties égales de Matière S’~?/M< et de LtWMè~ par suite de la section médiane d’une ment le Chaud est un des éléments des facteurs génératifs et l’Humide un des éléments de l’accroissement des êtres. Il ajoute que ce dernier principe est véhiculé par le rayon solaire ou lumière vulgaire. L’étude physique des fluides laquelle est encore dans l’enfance permettra à la science inductive de \(‘-ri8n’ cette théorie. En tout cas le lecteur comprendra de quelle façon il devra entendre les expressions Chaud, Humide. Froid, Sec.

La Beauté absolue est l’expression la plus élevée de la Matière-Forme. L’auteur explique ici le passage du Chaud à la Chaleur.

L’auteur n’admet pas de distinction absolue entre la Matière et la Substance, il considère ces deux principes ( omme de même nature et il appelle le second Matière spiri-; double pyramide do Forme, c’est-à-dire de Matière aussi avons-nous appelé son globe une sphère de symétrie. Mais la Lumière est un agent, elle ne se perçoit que dans son action c’est la raison pour laquelle on dit que la qualité dominante dans le corps du Soleil est le Chaud, ce Chaud qui entre avec ses propres éléments de Lumière dans la composition des facteurs de la génération et que l’on appelle de ce chef la Chaleur innée du Vivant et éveille avec son action les Chaleurs accidentelles, tantôt par rénexion, tantôt par réverbération, tantôt encore par le moyen de l’inertie de la matière ténébreuse et moins formée. Et ces actions secondaires du Chaud ont fait présumer que le Soleil était Chaud et Sec.

L’abréviation symbolique du Soleil est Cette planète présente les particularités suivantes

tuelle; quant à la lumière dont il parle, c’est l’aour ("1K) de la Genèse crée bien avant tout, on le considère conune un agent vibratoire.

La, pyramide n’est pas seulement une figuration symbolique du Macrocosme de nos jours un savant géologue américain, M. Lowthian Green, a. pu p.rouver que la surfape visible de la Terre était comparable à une immense pyramide r)’j’a)i’re à quatre faces, soit, pour employer le I:mgage de Robert Fludd, à la moitié d’une double pyramide sectionnée au milieu.

‘L’auteur admet deux états primordiaux de la Matière absolue l’Informe et la Forme; l’Informe, c’est la Matière du Chaos ou des Ténèbres, elle nous est inconnue: la Forme, c’est la Matière qui nous est connue, elle est alors de deux sortes, matérielle proprement dite ou spirituelle.

y~/yc (~WM/~<? manifestement chaude et sèche, et secrètement humide diurne

masculine;orientale amie de Mars

ennemie de Saturne

j/o~’r~c~ sa révolution sidérale se fait en 365 jours 7 heures, a Nature acquise (voir le § 2 suivant).

~7r~:c~ p/M sa densité est évaluée à 0,343996.

.tf/W! ~~MM’7?re <ye~c~c favorable à la vie et, bien mieux, dispensateur de la vie

dans ce monde inférieur bénéfique

par aspect planétaire et maléfique par

conjonction ordinaire~ c

§ 2. KATCRE ACQUISE

I. A’a/Mrp <?/~e essentielle

La Puissance du Soleil est essentielle

1" en Domicle

2" en Exaltation 2i"Y’ 3° en Triplicité diurne T

t aux 10 premiers degrés sp

4" en Face. aux 10 moyens T aux 10 derniers S

a" en Degrés Masculins de tous les signes. En Cazimi une planète voit sa vertu augmentée, sans doute parce que les rayons du Soleil véhiculent ses influx, mais en conjonction ordinaire, c’est-à-dire complète, alors que la planète passe sur l’astre, si elle est inférieure, ou se RÈGLE Les </C?~ /?/M~7M~C~ W~!<cn/ de yc~!PS, <?~M~ ~M’~ été dit au chapitre du signe ~jB~C~.

RÈGLE De toutes les planètes, le Soleil et la Lune sont les .<<‘?//C~ M’C~M~ qu’un Domicile unique. RÈGLE Le Soleil ne peut être combuste, p~Mqu’il est la raison ~t~M combustion (voir page 122).

RÈGLE Le Soleil n’est ni rétrograde, ni direct, ni ~M~ il n’a pas de 7’~O~M~OM ~MO~ RÈGLH L’Apogée du Soleil est dans le Cancer et son Périgée ~~y<6 C’o~c.

RÈGLE La C/M//C, dite aussi 37o?-< <~ Humilia~o~ du ~’o/e~, est au ~/° </<? la Balance, car son Exaltation ou sa Vie est au .?/" du Bélier. Son Détriment ou Exil est dans le Fe~eaM. RÈGLE Le Soleil ne peut également se trouver Oriental ou Occidental, puisqu’il est précisément la raison de l’Orientalité et de rOccM~~<c des planètes.

Les autres Puissances et Débilités ont été ~Mdiées au chapitre de Saturne (page i20 et suiv.) applicables CM Soleil.

trouve cachée par lui si elle est supérieure, cette même vertu est ou absorbée par la masse des puissants influx solaires ou arrêtée par le disque énorme du Soleil.

§ 3.INFLUX GÉNÉRAUX

I. Effet sur le ~acyoco~~Me

Le Soleil gouverne dans le Microcosme

Parmi les points cardinaux: /’0r<e~.

les climats /e quatrième.

les météores il a rapport avec tous. les Eléments en partie /’A~ et M partie /<‘ Peu.

les métaux l’or.

les jours le ~m~cAf.

Le quatrième climat comprend la Grèce. C’est pourquoi ce pays abonda en hommes savants et illustres qui sont eux-mêmes gouvernés par le Soleil. C’est pourquoi aussi les grands maîtres de la terre, supérieurs aux monarques du monde ont habité ce climat et y sont honorés.

Le Soleil est l’auteur de plusieurs météores de différentes espèces il les produit selon ses divers aspects avec les autres planètes.

II. Effet sur le ~M~oco~Me

Le Soleil fait l’homme

I. Sur le plan moral

Juste;

i3 Applique;

Colère comnre le serpent

Prompt la vengeance

Ambitieux et orgueilleux

Avide d’honneurs et do domination.

Il. Sur le plan physique

De moyenne mais belle stature avec une tendance a grossir et une appa-

rance charnue si le Soleil est princi-

palement dans un signe d’Eau, mais

s’il est dans un signe de feu avec une

apparence peu charnue quoique s’a-

méliorant & mesure que l’homme

avance en Age

D’un tempérament bien équilibre quand le Soleil est dans un signe d’Hau

De teint chaud

Avec un visage imposant et beau, mais d’une légère pâleur mélangée avec un

tout petit peu de rougeur

Avec des yeux clairs et grands dont la couleur est un mélange de bleu et de

jaune

Avec des cheveux épars

Avec une barbe pleine et belle

Avec une voix rauque.

Parmi les humeurs, le Soleil commande au thtido compose de la C haïpur innée et de rHumiditpradicaie.

Dans 10 corps humain il gouverne

Le cœur;

Le cerveau

La moelle epinioro i

Les nerfs

La vision et en particulier l’œtl droit,

chez l’homme et rom! gauche chez ht

femme.

Il <~it nutureHement sur les fonctions do Vie et d’Attraction.

Il apporte les maladies suivantes

La syncope

La gastralgie

L’ophtalmie

La bïépharite

Les lésions de la bouche

Toutes les maladies chaudes et sèches

qui ne proviennent pas de la bile.

Dans la vie humaine, il commande à l’âge parfait ou âge mûr.

Dans la vie sociale, il fait

Les ouvriers d’or, d’airain et de pierres

précieuses

Les grands seigneurs Les m~gtstmts i Les Mis

Les pt’incos

<poem> Les magistrats ; Les rois ; Les princes ; Les comtes[73].


VI.– VÉNUS
§ 1. nature intrinsèque

Vénus est une planète composée de deux principes : un de la nature de Mercure et un autre de la nature du Soleil. On trouvera la démonstration de ce fait dans notre premier traité du Macrocosme au chapitre de la composition des astres.

Cette planète est féminine ; sa nature est particulièrement mobile et inconstante parce qu’elle provient de Mercure, qui est par essence inconstant et instable. Cette planète est aussi considérée comme favorable et bénéfique pour la vie des êtres ces qualités lui proviennent du Chaud tempéré du Soleil.

Son abréviation symbolique est ♀.

KHtY présente !Mpn)’tic))!art<~ suivantes:

<Wwf~/<?~p: chaude et humide, plus humide néanmoins que ccUe du

Soloi! nocturne féminine m6ri-

diona!e amie de Jupiter ennemie

de Mercure.

.U<< dans sa révolution e!!e accompagne !o So!ei!.

A’ ~<?/~<?.- (voir !o § suivant).

~w< ~/<M< sa densité est ova!uee à 0,3374494.~11.

.1~M/< ~M~x~ <y~< favurahte a la vie des êtres et do toute chose st’condai-

remcnt henonque, et l’action de

Venus est ainsi qualinée parce que

cette planète est celle qui Jupi-

ter répand !e plus do bien sHr ce

monde inférieur.

§ 2. NATURE ACQUISE

I. A’a~e ac~MMc cMCK~c~e

La puissance de Vénus est essentielle

i" en Domicile en omlCI nocturne

2" en Joie 3° en Exaltation 370 ~<. 4" en Triplicité np en rlp ICI.e commune c m ~f a T du 6" au 12"

o"

i` i~ n’~ a

o ?" i:~

(~ ~<. 41

~enTormo np 7"

p en erme 3i" 88’ 7° il"

12* iT"

M" 22"

7~ ~gn

0" if °

t aux 10 pr~miûr~ de~t’~s.

6" en Face aux 10 moyens t~ f aux 10 derniers y m

7" en degrés masculins de tous les signes. Au sujet de ces diverses Puissances on so n’portcm au chapitre de Saturne (p. 12t) et suiv.). Il y est fait la remarque que les planètes masculines sont plus puissantes dans les Degrés masculins donc par conséquent Vénus, qui est une planète féminine, se complatt davantage et acquiert une plus grande puissance dans les Signes de son ~c.r~, et, comme corollaire, elle est débilitée dans les Signcs masculins

Cette remarque s’applique à toutes les planètes en principe KM astre est plus puissant en Mu lieu quelconque de nafMX’ a)ta!o~M6 à la a!C!!nc, donc, s’il est masculin, il sera. plus puissant en un lieu masculin, et plus faible en un lieu féminin et vice versa.

H convient do noter ,cn outre.que,parmi les puis’ sances acquises, rOceMe~<ûM~ augmente principaÏMMent forée de Venus (il en est do ïnôme pour Mercure) ptn* contre 1’0~<?’)~~ la diminue p&rtiouïièrement.

Ennn, en troisième lieu, il ne faut pas oublier que Venus est plus puissante dans un point cardinal féminin et plus faible dans un masculin

§ 3. tNFt.UX GRUAUX

I. Z~~ ~K~ le Jt/~crOC~XWC

Vénus gouverne dans le Macrocosme

Parmi les points cardinaux /c Aff</< c~ /<‘ ~{/OtM’

les climats le cM<~H<cH«‘.

les météores les /«tnt«/<‘s < ~w/bM ~tt~nc les vents.

les Eléments /< ci /7:’w, /n</M/<~c<‘ dernier ~f~t~t~.

les métaux le c<ttM’f.

les jours le V<w~e~<.

Vénus, ainsi, régit la Savoie, la Lombardie et le reste de l’Italie aussi voit-on les habitants de ces contrées s’adonner à la licence et à la volupté. Voir la note de la pa~<* prp’’c’tcutf.

IL .E~ /t’ ~tc~w<?

Vénus f{u!. rhomme.

1. Sur le p!an momt

i" ()?~ ~<‘ <</ ~?/y<? < & ~c~c,

Lihcrat, obligeant, compatissant Ca!mo, bon, sans affectation, intcUi~ent Doux et gracieux dans ses mouvements Hiant et gai, aimant !a danse

Aimant à recevoir et a goûter les plaisirs mondains.

2" QM< ~c ~y ~~&?~. ~M/~c,

Insoucieux de la renommée et de mauvaise réputation i

Recherchant les femmes i

Porté à la luxure et à la débauche Dissolu, adultère, prostitué

Jaloux, efféminé, veûle i

Timide, poltron, lâche.

II. Sur le plan physique

D’une taille moyenne, mais haute si Vénus est orientale

D’une beauté féminine

D’un corps fatigué De teint blanc avec quelque rougeur Av~c une belle chevelure un peu frisée Avec un visage gras

Avec un beau front

Avec des sourcils minces;

Avec de beaux yeux vagues et calmes Avec un grand nez

Avec des joues blanches et rosés Avec des lèvres minces

Avec des jambes bien faites.

H faut noter que, par sa nature, Vénus produit !c*! mûmes effets que Jupiter, mais préférables en ce sens qu’elle donne plus de beauté et de nnesse au corps de celui qui nait sous son influence. Parmi les humeurs, elle commande à la phle~me~ 1 et a la fois au sang.

Dans le corps humain, elle gouverne

Les muscles Le cou;

La gorge

La poitrine Les seins

Le foie;

Les reins

On traduit généralement pMeg~c par pituite, ce qui n’avance pas à grand’chose, étant donné que cette pituite, humeur fondamentale, n’a cefLatUfmeitt rien dt! commun avec l’expectoration morbide du même nom, sinon peut~tre une relation d’effet à cause dans la pensée des physiologistea de l’antiquité.

Elle agit naturellement sur la fonction attractive.

Elle apporte les maladies suivantes

Dans la vie humaine, elle commande à l’adoles- cence depuis i4 ans jusqu’à 28.

Dans la vie sociale, elle fait

La matrice

Les organes génitaux Le semence

Les fesses

Les lombes

Le ventre.

La gale

Le refroidissement stomachique

La faiblesse d’estomac et de foie

La lienterie

Le diabète

Les affections de la matrice, comme l’é-

tranglement, etc.

Le priapisme

La gonorrhée

La diarrhée.

Les musiciens Les poètes

Les acteurs Les bouffons Les danseurs Les peintres Les écrivains Les

Les courtisans arrivés par faveur feminine[74] ;
Les marchands de vêtements de prix et de pierreries ;
Les pharmaciens ;
Les marchands d’aromates[75].


VI. — MERCURE


§ 1. nature intrinsèque


Mercure, ainsi qu’il a été dit, est constitué par la substance dense de la région éthérée qui lui tint lieu de matière première, et par une partie du corps solaire qui le forma. C’est de là que vient sa mobilité dans ses opérations, dont la cause immédiate réside dans la tendance avide de sa matière à prendre les formes variées et multiples des planètes. Cette matière, en effet, est prématurée[76] ; il faut voir en ce fait la raison du vif désir que Mercure a parfois de prendre la forme de quelqu’autre planète et de changer sa propre nature contre celle de cette dernière : dès qu’il est, par son mouvement, séparé d’avec un astre et qu’il s’applique à un autre, aussitôt il s’empresse d’endosser la nature de celui-ci, et toujours il prend la nature de l’astre le plus puissant, parce que la sienne, qui est froide et humide, se l’assimile mieux.

Telle est la raison de la mobilité de Mercure, laquelle le rend bon avec les astres bénéfiques, mauvais avec les maléfiques et médiocres avec les médiocres.

Son abréviation symbolique est ☿.

Il présente les particularités suivantes :

Nature élémentaire : chaude avec les planètes chaudes, froide avec les froides, sèche avec les sèches, humide avec les humides, nocturne avec les nocturnes, diurne avec les diurnes, masculine avec les masculines, féminine avec les féminines ; orientale ou occidentale selon le mouvement du principal luminaire avec lequel Mercure est toujours de conserve[77].
Mouvement : il parfait sa révolution avec le Soleil.
Nature acquise : (voir le § 2 suivant).
Éléments physiques : sa densité est de 0,253372,2/3.

quent susceptible de recevoir une modification dans son développement. Ce sont là uniquement des figures : il ne faudrait pas en conclure que Mercure est un astre moins évolué que tous ceux du système.

.)~<)M sublunaire ~cM~~e tantôt favorable, tantôt défavorable à la vie bénéfique

avec les planètes bénénques ) 1 parti-

culièrement exécrable et maléfique

avec les planètes maléfiques.

§ 2. KATURE ACQUISE

Pour définition de la nature acquise, voir page HT. I. A~Mrë ac~MMe cM<<e

La Puissance de Mercure est essentielle

1° en ( diurne.

i" en Domicile nocturne S’enjôle. 3" en Exaltation. i5" 4° en Triplicité nocturne. T du i2"au 20"

8" 14°

0" 6°

Q i3° i9"

6" 13"

np 0° ‘7"

5" en Ternie:

n~ 21" 27°

14° i9"

6" i2°

<go j~o

140 20° t aux 10 premiers degrés.

C" en Face aux 10 moyens aux 10 derniers y

Toutes ces Puissances ont etô expliquées au chapitre de Saturne. Il convient de remarquer que l’Occidentalité est une Puissance pour Mercure, tandis que r0~<~o~ est une Débilité pour lui. En outre, il faut noter que rj?aM//<~o.’? de Mercure étant dans la Vierge, sa CAï~c est dans les Poissons, ainsi que cela a déjà été expliqué.

§ 3. INFLUX GÉNÉRAUX

1. ~c< sur ~e Afacroco~c

Mercure dans le Macrocosme gouverne Parmi les points cardinaux le AM-OH~. les climats le s~cHte.

les météores tout ail p/<M les vents.

les Eléments :t/’ et y~att et à vrai <?-<tous, M/on /a7!a/Hre de /ap/w!~c conjointe.

les métaux le mercure.

les jours le ~e/-cre</t.

Dans le sixième climat, Mercure se trouve dominer sur la Gaule et la Bourgogne, aussi remar- que-t-on que les peuples de ces régions sont inconstants et versatiles.

I!. B~e< sur le Microcosme Mercure fait l’homme

Sur le plan moral

i° Quand il est puissant et bien placé,

Remarquable par la vivacité de l’esprit •,

Ayant le bonheur de se concilier des

amis

Subtil

Industrieux et malin

Scrupuleux

Sagace dans ses raisonnements

Sensé

Appliqué et plein de science j

Eloquent

De bonnes mœurs

Apprenant beaucoup par lui-même

20 Quand il est débile et infortuné,

Inconstant et léger dans les mœurs Fourbe

Malveillant Menteur, surtout si Mercure se trouve avec te nœud descendant de la Luno et dans une dignité essentielle des nudô. nques;

Simulateur et dissimulatour

De mauvaise réputation

Oublieux

Sot;

Bavard

I!. Sur le plan physique

i" Quand il est oriental,

Fortement chaud

Un peu pale;

De teint ni trop noir ni assez blanc, mais tirant un peu sur le jaune

De taille moycnncetdebonnecomplexion Avec de longues jambes

De chevelure peu abondante mais lon-

gue

Avec de petits yeux

2° Quand il est occidental,

Humide, mais tendant néanmoins au sec;

Maigre,

Pâle;

De teint tirant sur le noir ave c un mé- lange de jaune et d’un peu de rou’ peur;

Avec un visage de chèvre

Avec un front haut et étroit

Avec des yeux enfoncés

Avec des pupilles comme celles des che.

vres et tirant sur le rouge

Avec un grand nez

Avec des lèvres minces

Avec une barbe longue mais rare

Avec une voix faible.

Parmi les humeurs, Mercure commande à la meianchoUe à cause de sa parenté avec Saturne. Dans le corps humain il gouverne

Le cerveau

L’esprit

L’imagination

La mémoire

L’appareil vocal

Les mains

Les doigts

Les jambes.

Il agit naturellement sur les fonctions de respiration et d’imagination.

apporte les maladies suivantes

La frénésie

La manie

La mélancolie

L’épilepsie

<4 La. toux;

L’~bondanae de crachat;

L’aliénation mentale;

Le balbutiement et les débuta de lau-

gué;

L’enrouement.

Dans la vie humaine il commande à l’enfanc& depuis 4 ans jusqu’à i4.

Dans la vie sociale, il fait

Les dignitaires

Les conseillers

Les scribes

Les marchands

Les philosophes

Les mathématiciens

Les devins

Les inventeurs.

HHM~tttft, c.-a-d. ceux dont l’objet principal de la fonction est la représentation, la façade, vulgairement les honneurs.

Con~KMv.’). Mttéralement les assesseum, c.-à-d. ceux dont la fonction est inutile en apparence, mais fort utile en réalité puisqu’ils donnent leur avis, consigium. ~fo<A<!mo<tCtM signifie non seulement mathématieien, mais astrol


VIII. — LUNE


§ 1. nature intrinsèque

La Lune est une planète de condition inférieure[78] ; elle est composée de la partie la plus humide et la plus dense de tout le ciel éthéré ; lors de sa formation, elle a reçu du Soleil par l’intermédiaire de Mercure son principe de Lumière. Elle est extrêmement prématurée[79] et humide, aussi gouverne-t-elle les humeurs ; elle est particulièrement inachevée[80] et elle a constamment besoin du secours de la Forme solaire pour renforcer son efficacité et en parfaire les résultats : aussi est-ce lors de son opposition avec le Soleil, quand son disque est entièrement éclairé, et lors de sa conjonction avec cet astre, qu’elle répand sur ce monde inférieur ses plus puissants influx. La Lune possède donc la magnifique nature du Soleil, mais comme par ricochet. Cette nature, par sa présence en elle, l’éveille en quelque sorte ; et c’est ainsi que les dispositions de sa matière prématurée, à cause de l’Humide de cette même matière, pénètrent les choses et les événements de ce monde inférieur.

Son abréviation symbolique est ☾.

Elle présente les particularités suivantes :

Nature élémentaire : froide et humide ; changeant à chaque quartier, comme fait le Soleil tous les quatre ans[81] ; nocturne ; féminine ; occidentale ; amie de Jupiter ; ennemie de Mars.
Mouvement : sa révolution sidérale se fait en 27 jours 8 heures.
Nature acquise : (voir le §2 suivant).
Éléments physiques : sa densité est de 0,105222,2/33.
Action sublunaire générale : gouvernant les humeurs : donnant de l’expansion aux vertus de toutes les planètes supérieures ; répandant très peu, mais insensiblement, de chaleur.


§ 2. nature acquise


Pour définition de la nature acquise, voir page


I. — Puissance acquise essentielle

La Puissance de la Lune est essentielle :

1° en Domicile : ♋︎

2° en Exaltation : 3°♉︎

~commune G n),~

4" les Termes manquent ainsi qu’il a 6tô dit (pagal64).

aux iOpromiors degrés. t~

5" en Face aux iû moyens aux 10 derniers o as

6° en Degrés féminins de tous les signes.

L’0rientalité, c’est à remarquer, renforce la nature de la Lune ; l’occidentalité l’affaiblit.

La Chute ou Mort de la Lune est à 3° du Scorpion, son Exaltation étant dans le Taureau.

Son Détriment est dans le Capricorne.

Elle se comporte, dans les autres Puissances et Débilités, de la façon expliquée au chapitre de Saturne (pages 120 et suiv.).

Il faut tenir compte, toutefois, que Vénus et la Lune sont toujours plus puissantes sous la terre [82] qu’au-dessus.


§ 1. § 3. influx généraux


I. — Effet sur le Macrocosme


La Lune dans le Macrocosme gouverne :

Parmi les points cardinaux : tous en général, lorsque le Soleil les regarde ; en particulier, l’Ouest.

Parmi tes climats ;~sep~Kc.

les météores: <o<M c<‘H~çM<son< a~Mf«.r. les Eléments ~«M.

las métaux ~(M’~cnf.

les jours le L«wF<.

C’est à cause de l’influence de la Lune sur la septième climat qui comprend l’Allemagne, l’Angleterre et les pays avoisinants,que les peuples do ces contrées sont si remuants, voyageurs et nortés à la boisson.

II. JT~e< sur ~e ~tc~oco~Me

La Lune fait l’homme.

ï. Sur le plan moral

Remuant, inconstant, versatile

Mobile et voyageur

Aimant parcourir les terres étrangères i S’engouant de toutes les nouveautés

Excentrique

Mou.

II. Sur le plan physique

De complexion très humide, surtout si la Lune est séparée du Soleil

De corps robuste et bien portant, si elle est dans la première station

De corps faible, si elle est dans la deuxième st ation Disproportionné, si elle est rétrograde De haute taille

Avec un visage harmonieux et beau Avec des yeux saillants ou louches, pas complètement noirs

D’un teint blanc et, selon quelques auteurs, mélangé avec de la rougeur.

Parmi les humeurs, la Lune commande & la phlegme et en général à tous les liquides du corps.

Dans le corps humain, elle gouverne

Le cerveau

L’oeil gauche chez l’homme et l’ceii droit chez la femme

Les intestins;

L’estomac

La vessie

La vulve.

Elle agit naturellement sur les fonctions d’expul-

sion.

Elle apporte les maladies suivantes

L’épilepsie

La paralysie

La douleur de ventre La colique

Les menstrues

L’apostème

L’occlusion intes tinale L’ébranlement nerveux et toutes les ma-

ladies provenant des nerfs ou occasion-

nées par le froid et l’humidité.

Dans la vie humaine, elle commande à la vieilïesse,

Dans la vie sociale, elle fait

Les voyageurs

Les chargés d’adirés

Les messagers et les courriers Les pêcheurs

Les marins

Ceux qui sont occupés sur l’eau ou autour de l’eau.

IX. RÈGLES GÉNÉRALES CONCERNANT TOUTES LES PLANÈTES

RÈGLE Toutes les p/aM~~N précitées waMt/estent les disposit ions naturelles qui leur ont été respec<ït’e?MCM< attribuées, si toutefois elles sont bien placées.

Si elles sont mal placées, elles perdent de ces dites dispositions, proportionnellement à leur co<ct<~ de Débilité, et cela principalement dans les ~CMa? qui leur ont été assignés comme Le mot tecattu signifie en particulier ambassadeur, mais en Rënéral chargé d’une mission quiconque.

Débilités, mais aussi dans les lieux qui leur échoient par suite du signe qu’elles occupent.

Règle : Il faut bien remarquer si les Significateurs principaux[83] se trouvent en Degrés Lumineux, Voilés ou Ténébreux. En effet, dans les Degrés Lumineux, la beauté et la blancheur du visage est augmentée ; dans les Degrés Voilés, le teint s’obscurcit, devient brun ou basané ; dans les Degrés Ténébreux, l’aspect général s’enlaidit et se rapproche de la bestialité.

Règle : Quand les Significateurs sont matutins, ils donnent la hauteur à la stature, parce qu’ils sont en croissance[84].

Règle : Quand les Significateurs sont rétrogrades, ils donnent au corps une certaine laideur, un manque de proportion ou d’harmonie.

Règle : Le Scorpion, le Sagittaire et les Poissons donnent au corps une beauté médiocre, surtout si Vénus se rencontre dans ces signes[85]. et sain < corps ~<‘M(/~M/ /0?<~ t’!<?; C~~ W<?. ~~MP, <0~ le contraire.

X. DES NŒUDS ASCENDANT ET DESCENDANT DE LA LUNE

Les Nœuds de la Lune ne sont pas des planètes, mais des points du Zodiaque ce sont les intersections des chemins du Soleil et de la Lune. Cependant, à l’instar des planètes, ils ont leu" Exaltation et leur Chute. L’Exaltation du Nœud Ascendant est au 3° des Génneaux et sa Chute au même degré du Sagittaire.

L’Exaltation du Nœud Descendant est de même au 3" du Sagittaire et sa Chute au 3° des Gémeaux. Il faut se rappeler que lorsque la conjonction ou l’opposition des Luminaires a lieu dans les Nœuds, ou auprès, à moins de douze degrés, une éclipse se Le texte dit Do~MMM, tout court; il faut donc entendre non seulement le Maître de l’Ascendant, mais le Maître du lieu où se trouvent les Signi&cateurs.

3 L’auteur emploie les expressions vétustés de Tête et Queue du Dragon.

Ces points sont en abrégé représentés par les signes su!.vanta

Le Nœud Ascendant.

Le Nœud Descendant. o > produit elle est de Soleil en conjonction et de Lune en opposition.

Voici la nature de ces deux points de récliptique

I" Le JVa?M<~ <4;?c<‘M< est bénéfique avec les planètes bénéfiques, maléfique avec les

malénques il a~Mc~c, en conjonc-

tion, les bons influx des bénénques et

les mauvais des malénques

2" Le JVa?M<~ Descendant est de nature particulièrement contraire au précédent il est

maléfique avec les planètes bénéfiques

et bénéfique avec les maléfiques, c’est-

à-dire qu’il diminue les bons influx

des bénéfiques et les mauvais des ma-

lénques.

LIVRE QUATRIÈME

ERECTION DU THÈME CELESTE L PRINCIPE DES MAISONS ASTROLOGIQUES

I. — PRINCIPE DES MAISONS ASTROLOGIQUES


Il existe six grands cercles qui se coupent entre eux et passent par les points équinoxiaux ; ils sont divisés en douze parties égales. Le Zodiaque lui-même se trouve aussi réparti en douze portions, mais inégales : ce sont les Maisons astrologiques.

Ces six grands cercles se nomment le Méridien, l’Horizon, l’Équateur, le Zodiaque et les deux Colures[86]. Ils sont disposés de la façon suivante :

Cependant, ceux qui exposent les principes des Maisons ne tiennent généralement compte que du Zodiaque, du Méridien et de l’Horizon. Ils disposent alors ainsi le thème céleste :

Cette disposition montre que la moitié des Maisons est placée sous terre et occupe l’intervalle nocturne, tandis que l’autre est sur terre et visible.[87]

II. — DISPOSITION GÉNÉRALE DES MAISONS
ASTROLOGIQUES


Les Maisons ont des dénominations variées.

Sont dites:

La Maison 1 ou Angle d’Orient ou Horoscope.

La Maison IV ou Angle de Nuit,

1° Cardinales

La Maison VII ou Ann!c d’OcciJ" Cnl’dinnlûs l, dent, VII ou Ang’lü d’O(~d-

La Maison X ou Ann!c de Jour ou

Milieu du Ciel

La Maison II,

J la ll,tisun II,

Maison V,

Succédentes

La Maison VIII,

la Maison XI,

la Maison III,

Cadentes la Maison VI,

Cadentes

3° Cadentes la Maison IX,

la Maison XII,

Toutes ces Maisons présentent entre elles des différences et des particularités dans leur nature et leurs dispositions.

d’abord dans quel signe et dans quel degré de signe cette Maison se trouve ; je me reporte ensuite au Livre III de ce traité où sont indiqués pour chaque signe et pour chaque degré de signe les Dominateurs ou planètes qui y sont puissantes ; et je prendrai pour Seigneur de cette Maison I la planète qui aura à ce degré le plus de Puissances et de Dignités.

Soit la pointe d’un Ascendant à 10° des Gémeaux, je trouverai que Mercure y a d’abord 5 dignités parce que c’est son Domicile (voir le § du chapitre de Mercure), ensuite 3 parce que c’est sa Triplicité (voir au même endroit), puis 2 parce que c’est son Terme (voir § 2 dudit chapitre) et ne rencontrant aucune autre planète qui puisse l’équivaloir en dignités, j’en conclurai qu’il est le Seigneur de ce lieu. Je raisonnerai de même pour la planète qui se trouvera à l’Ascendant : elle en sera déclarée Seigneur si elle n’est pas à plus de 3 ou 4 degrés de la pointe de la Maison I et si elle possède seulement deux dignités, ou si placée dans un lieu où elle possède ces deux dignités au moins, elle regarde seulement la pointe de la Maison I.

S’il n’y avait aucune planète qui regardât l’Ascendant, ou s’il y en avait deux, je prendrais la plus puissante dans le Thème, c’est-à-dire de préférence celle qui se trouve dans une Maison angulaire plutôt que celle dans une Maison succédente, et plutôt cette dernière que celle dans une Maison cadente.

Si, dans ce cas, deux planètes ont le même total de dignités, je choisirais celle qui est la mieux située, c’est-à-dire la masculine dans un Degré Masculin, la féminine dans un Degré Féminin, celle dans un Degré Lumineux, de préférence à celle dans un Degré Ténébreux, ou dans un Degré Vide, de préférence à celle dans un Degré Infernal et celle en ce dernier lieu, de préférence encore à celle en Azemen.

Si, malgré cette analyse, deux planètes se trouvent encore égales en dignités, les Maisons dans lesquelles elles sont placées trancheront entre elles.


V. — DISPOSITION DES SIGNES ZODIACAUX
À L’HEURE DE MIDI[88]


Avant tout, il faut remarquer que les Astrologues emploient principalement deux temps : le Midi et l’Après-Midi. Le Midi est le moment où le Soleil, dans sa course, partage exactement le jour en deux parties, c’est-à-dire le moment où il se trouve sur la verticale du lieu, — sur le cercle méridien[89].

Lorsqu’on veut ériger un Thème céleste pour heure exacte de Midi, c’est-à-dire pour le moment où le Soleil est au milieu du jour, et que l’on veut répartir dans un schéma les signes zodiacaux avec leur position réelle, il faut d’abord construire une figure, puis s’enquérir du lieu zodiacal où le Soleil est placé, c’est-à-dire du signe, des degrés et minutes que le Soleil occupe à ces jour et heure. On trouvera ces renseignements dans les Ephémérides[90] appropriées. Le signe et le degré du Soleil cherchés constitueront le lieu de la pointe de la Maison X. On se reportera ensuite à des tables spéciales qui donneront la correction pour la hauteur polaire de la région ou de la ville en question. Des tables donnent aussi, pour chaque latitude, la position des Maisons XI, XII, I, II, III ; on n’aura qu’à relever les degrés et minutes indiqués. En ajoutant 180° à ces derniers chiffres, on obtiendra exactement la position des Maisons opposées. Et ainsi se trouvera préparée la figure céleste pour recevoir les planètes à leur degré et signe voulus, à cette heure de Midi.

VI. — PLACEMENT DES PLANÈTES DANS
LE THÈME ASTROLOGIQUE


Il n’est ni difficile ni fastidieux de chercher la place des planètes si on connaît le mois et le jour pour l’année donnée. On la trouvera dans des tables spéciales où, pour chaque jour, sont indiqués les signes avec les degrés et minutes, repérés pour l’heure de Midi. On n’aura donc, si l’on érige un thème pour ce moment-là, qu’à les reporter sur le schéma dans le compartiment voulu ; mais si l’on érige un thème pour une heure autre que Midi, il faudra faire les calculs indiqués § VIII.

Exemple :

Soit à dresser un thème pour le 2 mai 1601, midi, à Londres.

Je trouve le Soleil à 20°24’ du Taureau et parce que la hauteur polaire[91] est à Londres de 51°, je prendrai sur les tables la correction indiquée pour cette latitude. Si les tables ne contenaient rien concernant la latitude cherchée, je devrais prendre la correction pour la latitude immédiatement inférieure.

Ainsi, les tables me donnent les corrections pour une hauteur polaire de 50°, ce sont celles-là que je choisirais dans l’exemple. Le Soleil se trouvera donc à 20° du Taureau et à la pointe de la Maison X. Je procéderai de même pour les autres planètes. Quant aux Maisons, j’aurai la XII à 2° 21′ du Cancer et avec correction à 5° 49′ du Lion, la I à 29° 38′ du Lion, la II à 30° 27′ de la Vierge, etc.

NOTA : Les signes zodiacaux se trouvent opposés dans l’ordre suivant :

♈︎ ♉︎ ♊︎ ♋︎ ♌︎ ♍︎
♎︎ ♏︎ ♐︎ ♑︎ ♒︎ ♓︎


VII. — ÉRECTION DU THÈME POUR UNE
HEURE QUELCONQUE AUTRE QUE MIDI


Le temps Après-Midi est celui qui se compte depuis un passage du Soleil au Méridien jusqu’au passage suivant ; c’est celui qui divise le jour naturel en 24 heures[92].

Si le temps pour lequel le thème doit être dressé est de cette nature, il faut d’abord chercher dans les tables le signe et le degré dans lequel se trouve le Soleil cette année, ce mois, ce jour, puis faire la correction nécessitée par la hauteur polaire du lieu géographique. À ces données, on devra alors ajouter le temps écoulé depuis midi, en tenant compte de ce que le Soleil, en six heures, parcourt environ 15 minutes du degré d’un signe, soit le quart d’un degré. Si donc, au lieu de calculer les Ascensions Droites en degrés, on les calcule en heures et que l’on ajoute à ces dernières le temps écoulé depuis midi, pour l’instant du thème, il faudra avoir soin, chaque six heures, d’ajouter une minute de temps, parce que le quart d’un degré de l’équateur correspond à une minute de temps sidéral.[93]

On ne devra pas oublier que chaque fois que dans un calcul d’heures on trouve un chiffre supérieur à 24, on retranche 24 heures.

Chaque fois aussi que les tables ne contiennent pas un chiffre cherché, il convient de prendre celui qui est immédiatement inférieur, afin d’avoir une moins grande erreur.

On établira, enfin, de la même manière que pour la Maison X, les pointes des Maisons XI, XII, I, II, III et par simple correspondance on aura les Maisons opposées.

Il n’y aura plus qu’à placer les planètes dans le schéma ainsi dressé pour cette heure après-midi.

VIII. — MANIÈRE DE PLACER LES PLANÈTES
DANS UN THÈME DRESSÉ
POUR UNE HEURE AUTRE QUE MIDI


On ne trouve pas dans les éphémérides la position des planètes pour une heure quelconque. Il faut donc chercher d’abord ta position de chaque planète pour midi au jour donné et en même temps repérer celle pour le lendemain. On fait la différence entre les deux nombres en réduisant les degrés ou heures en minutes, pour la simplification des calculs. On divise ensuite cette différence par 24 pour avoir les heures et par 60 pour avoir les degrés.

Exemple :

Soit le Soleil ayant une vitesse de 59'[94] et l’heure donnée étant 20h 30’.

Je réduis d’abord 20h en minutes :

20 x 60 = 1200

J’ajoute à ce nombre les 30’ :

1200 + 30 = 1230

Je multiplie ensuite ce chiffre par le pas du Soleil, 59′ :

1230 x 59′ = 72570

Et je divise ce produit par 24 :

72570 : 24 = 3023 18/24

Et encore par 60 :

3023 18/24 60 = 50 23/60

ou 50′ 23″

Ce qui nous donne le mouvement du Soleil pour l’heure demandée.

On procédera de la même façon pour toutes les autres planètes.



règle : Quand le mouvement horaire d’une planète est si faible qu’il ne s’étend pas jusqu’à une minute, on procède avec les secondes et les tierces de la même façon. C’est le cas de Saturne[95].


règle : Quand il s’agit de planètes rétrogrades, au lieu d’additionner on soustrait.


Il y a une autre méthode meilleure pour trouver le mouvement horaire d’une planète sans grande erreur ; elle est applicable aux astres lents ou rapides.

On prend le moyen mouvement pour 24 heures de midi au midi suivant ; on le transforme en minutes, en secondes et tierces. On le divise par 24 pour avoir la valeur de ce mouvement en une heure, et on multiplie le nombre trouvé par le nombre d’heures écoulées entre midi et l’instant donné. On peut encore aussi faire une règle de trois pour aller plus vite.

Exemple :

La différence entre deux positions du Soleil consécutives de midi à midi pour le 15 janvier 1615 est de 61′, soit 1°1′.

Je divise 61 par 24, soit 61 : 24 = 2′13″, etc...

Exemple complet de l’érection d’un thème astrologique avec placement des planètes pour une heure donnée autre que midi.

Soit le 15 janvier 1515, 7h 30′ après-midi à Londres.

Les éphémérides donnent à cette date pour midi, la position du Soleil à 24° 40′ du Capricorne.

Les tables donnent, pour la hauteur polaire de Londres, les 24° 40′ à 19h 44′ d’Ascension droite.

J’ajoute à ce chiffre les 7h 30′ du temps écoulé depuis midi, ce qui me donne 26h 74′ ou 27h 14′.

Puisque 27 heures contiennent presque quatre fois 6 heures, je leur ajoute 4 minutes ; j’ai alors 27h 18′.

Mais comme 27h est plus grand que 24, je retranche cette dernière quantité et il me reste 3h 18′.

Je n’ai plus qu’à me reporter aux tables spéciales et à opérer comme il a été dit pour l’érection du thème à midi.

On trace alors une figure, ou schéma céleste, et on y place les planètes calculées selon la méthode exposée[96].




LIVRE CINQUIÈME


PRÉDICTION DU TEMPS
SUR LES CHANGEMENTS DE TEMPS KN CENTRAL

Pour raisonner avantageusement sur le temps, il faut considérer trois facteurs

PREMIÈREMENT. L’ÉPOQUE DE L’ANNÉE

i°.E~ général:

l’année elle-même en totalité.

l’année en partie

I. Par saisons printemps.

été.

automne.

hiver.

II. Par mois.

2~0

2". En particulier:

a) la semaine.

le jour.

~l’heure.

DEUXÏKA!E~!ENT. LE LIEU OÉOGRAPHtQCE TROÏStÈMEMHXT. LES ASPECTS CÉLESTES i". I)es étoiles ~~e~.

2°. Des ~OM<~c$.

II. DES CHANGEMENTS DE TEMPS CONSIDÉRÉS PENDANT L’ANNÉE ENTIÈRE ET PENDANT LES SAISONS ET LES MOIS Les aspects du temps que l’on peut prévoir par la disposition des astres sont nombreux nous ne pourrons en examiner utilement que quelques-uns et encore rapidement et en peu de mots. Nous commencerons par les généralités, pour entrer peu à peu dans les particularités.

Nous étudierons d’aborB l’année dans sa totalité. Aussi bien elle comprend toutes ses autres subdivisions.

Il n’est pas difficile, en érigeant soigneusement un thème pour l’Ascendant exact de l’année, de préjuger avec compétence les éléments et la nature des changements du temps et des perturbations générales. On doit donc, si l’on désire savoir ce qui arrivera dans le monde en fait de pluies, vents, chaleur, sécheresse ou froid, établir l’Ascendant de l’année, relever la place des planètes et examiner attentivement celle d’entre ces dernières qui est puissante et qui domine ; — la chose est simple. Si ce Dominateur est fortuné, le temps sera propice ; si au contraire il est infortuné, le temps sera troublé et maussade. Nous avons donné dans les Livres précédents la manière de trouver la planète puissante dans un thème, c’est-à-dire le Dominateur, celle qui possède plusieurs dignités, ou témoignages, dans un thème dressé pour un temps donné.

Il est évident que, si les Planètes Froides sont très puissantes et placées dans des Signes Froids, le temps général de l’année sera froid. Ce temps sera plutôt sec ou plutôt humide selon que la planète Dominateur, parmi ses Dignités essentielles, sera en un signe de sa nature : ainsi le temps sera plus sec qu’humide si Saturne est dans le Capricorne, et plus humide que sec si la Lune est dans le Cancer, ou encore dans un signe d’Eau. De même, si une Planète Chaude est Dominateur et si elle se trouve dans un Signe Chaud, le temps général sera chaud, mais plutôt sec si Mars, Dominateur, par exemple, se trouve dans le Bélier, le Lion ou le Sagittaire, ou plutôt humide, si Jupiter ou bien Vénus, Dominateurs, se trouvent dans les signes d’Air.

On comprend de quelle façon il faut raisonner pour arriver à être un astrologue météorologiste consommé.

Si plusieurs planètes sont conjointes en signes d’Eau, dans le thème de l’année, il y a présomption d’abondance de pluie ; si cette conjonction a lieu en signes de Feu, elle indique un excès de chaleur et de sécheresse ; si elle se passe en signes d’Air, elle annonce beaucoup de vents, gelées, froidures et neiges.

Il en est de même pour chaque saison et chaque mois. Si les planètes sont dans les Signes Froids, elles indiquent la surabondance et la rigueur du froid. Si Mars ou Saturne est Dominateur, sauf de tout regard d’une planète bénéfique[97], il y aura présomption de guerre et de dévastation, surtout si Mars est dans son Domicile estival[98] ; tandis que si Mars est dans quelque Domicile de Mercure il n’annonce que la surabondance des pluies et des épidémies.

Il faut noter que la sécheresse rigoureuse, la stérilité de la terre et la disette générale, ne se produisent que dans le cas de Conjonction de planètes en signes de Feu.

III. — DES CHANGEMENTS DE TEMPS PAR SEMAINES, PAR JOURS ET PAR HEURES


Quand on veut prédire pour une semaine quelconque, les changements de temps, il faut s’inquiéter d’abord de savoir si cette semaine précède la Conjonction, l’Opposition ou la Quadrature de la Lune avec le Soleil ; on érige ensuite un thème pour l’heure de l’aspect (les aspects ont été étudiés au chapitre de Saturne)[99] puis, le thème érigé, on observe le Dominateur et surtout la planète qui possède plusieurs dignités dans les angles du ciel[100] et aux lieux du Soleil et de la Lune : cette planète est le Disposant ; enfin, on considère également avec soin les signes dans lequel se trouvent et le Dominateur et la planète qui s’y applique par conjonction ou autre aspect ; et selon les qualités de chacun des facteurs, on prédit les changements de temps.

J’ai fait un très exact travail de ce genre, il y a sept ou huit ans, lorsque sévissait une fort gelée : à cette époque un riche cavalier me demanda, au nom de notre parenté, — il avait épousé ma sœur, — si je pouvais, à l’aide de ma science astrologique, prédire le changement de temps et le dégel. Je dressai le thème et je trouvai que la plupart des planètes étaient placées autour de Saturne dans son Domicile, soit au Capricorne, en une sorte de réception hospitalière[101] ; mais je remarquai que la Lune, jusqu’alors refroidie par Saturne, était à ce moment séparée de cet astre et que Mars avait une situation analogue, loin de tout contact du froid Saturne. Je calculai soigneusement l’époque exacte à laquelle Mars enverrait à la Lune un regard bénéfique et je trouvai que cet événement aurait lieu !e jeudi suivant vers neuf heures du matin. Je prédis donc pour cet instant la fin de cette gelée opiniâtre et le dégel, ajoutant que ce dégel commencerait par une neige mélangée de pluie. En effet, Mars ne pouvait pas agir énergiquement sur la Lune, il était encore engourdi, et la Lune n’était pas prête à recevoir et à supporter les influx de Mars, son Humidité se trouvant encore congelée. Ce dégel était donc d’une part sous la domination de Saturne et d’autre part sous la chaude influence de Mars : Mars le commencerait, mais quelque peu des influx refroidissants de Saturne demeurerait encore dans l’atmosphère et la puissance de Mars ne pouvait ainsi immédiatement prévaloir ; à la fin cependant cette dernière puissance devait être victorieuse et toute la neige devait se fondre en eau.

L’événement, du reste, confirma entièrement mes prévisions.

Il ressort de cet exemple que la philosophie naturelle doit être un aide constant en astrologie météorologique, comme en toute sorte d’astrologie du reste.

Néanmoins plusieurs règles existent concernant la prédiction astrologique du temps ; et parmi ces règles une des principales est celle-ci ; un événement futur est d’autant plus violent que les significateurs en sont nombreux et d’autant plus faible que les significateurs en sont rares[102].


IV. — DES CHANGEMENTS DE TEMPS SELON
LES LIEUX GÉOGRAPHIQUES


Il est avéré, l’expérience le prouve, que tandis que la chaleur règne sur certaines régions, le froid envahit certaines autres. Les causes de ce fait sont à la fois patentes et cachées : ainsi sont patentes les causes du froid et de la gelée qui règnent généralement dans les régions polaires, et de la chaleur qui prédomine dans les contrées tropicales ; mais par contre sont cachées les causes de la fréquence des troubles atmosphériques dans certains pays, par exemple celles des tempêtes et des cyclones aux îles Bermudes et aux Indes Occidentales, celles des vents violents et des tremblements de terre en Dalmatie, celles aussi des pluies dans différentes îles.

Or les régions gouvernées par des Astres Chauds sont plus particulièrement que les autres en proie à la chaleur et aux perturbations atmosphériques ; tandis que celles gouvernées par des Astres Froids sont de préférence sujettes au froid.

Mais on peut parfaitement connaître les planètes qui régissent les contrées, par les climats dans lesquels ces contrées se trouvent ; seulement, plusieurs pays déterminés sont sous la domination également des étoiles, ce qui produit chez eux une différentiation profonde dans leur nature.

Il est donc préférable de se reporter a la classification suivante :

Le BÉLIER gouverne :

Parmi les pays :
La Syrie ;
La Palestine ;
La Gaule ;
La Bretagne française ;
La Grande-Bretagne ;
L’Allemagne ;
La Suède ;
La Pologne inférieure ;
La Silésie supérieure.


Parmi les villes :
Naples ;
Capoue ;
Ancône ;
Ferrare ;
Florence ;
Vérone ;
Bergame ;
Lindau ;
Utrecht ;
Brunswick ;
Cracovie.


LE TAUREAU gouverne :

Parmi les pays :
La Parthie ;
La Médie ;
La Perse ;
Les îles de l’Archipel ;
Chypre ;
Les côtes de l’Asie mineure ;
La Russie blanche ;
La Pologne supérieure ;
La Suède ;
L’Irlande ;
La Lorraine ;
La Campanie ;
La Suisse ;
La Rethie ;
La Franconie.


Parmi les villes :
Burgos (Espagne) ;
Bologne ;
Siniglia ;
Mantoue ;
Tarente ;
Palerme ;
Pérouse ;
Parme ;
Brescia ;
Zurich ;
Lucerne ;
Metz ;
Würtzbourg ;
Leipsick ;
Posen ;
Novgorod.

Novgorod.- Les GÉMEAUX gouvernent

Parmi les ~0~

L’Hyrcanie

L’Arménie

La Cyrénaïque

L’Egypte inférieure

La Sardaigne

Une partie de la Lombardie

La Flandre

Le Brabant

Le duché de Wurtemberg.

Parmi les t’Ï’~M

Cordoue;

Viterbe

Turin;

Reggio

Louvain

Bruges

Londres

Mayence;

Bamberg

Nuremberg

Villach.

Le CANCER, gouverne

Parmi les pays

La Numidie

L’Afrique La Bithynie;

La Phrygie

La UoIcMdo

Carthage

Le royaume de Grenade Le royaume de France

L’Ecosse

Le duché de Bourgogne La Hollande;

La Zélande

La Prusse.

7~/M< les t’~M

Constantinople; Venise;

Gênes

Lucques;

Pise

Milan;

Vicence

Berne

Trêves

York;

Lûbeck

Magdebourg Gorlitz.

Le Liox gouverne:

P<~?M< ~<?~

La Phenicie

La Chaldee;

Les Alpes

L’Italie;

La Sicile

L’Apulie;

Le royaume de Bohème

Une partie de la Turquie

La Sabine.

Paywï les t’cs

Syracuse

Home;

Ravenne;

Crcmone;

UIm;

Prague;

Lintz.

La ViEncE gouverne

Parmi les pt~

La Mésopotamie

La Babylonie

L’Assyrie

L’Achaîe

La Grèce

Lp Croatie La Carinthio

Le duché d’Athènes

Une partie du Rhin; La Silésie Inférieure.

Parmi les ~ïKM

Jérusalem

Corinthe

Rhodes

Brindisi;

Toulouse

Lyon

Paris;

Baie;

Heidelberg

Erfürt

Breslau.

La BALAKCE gouverne

Parmi les pays

La Bactriane

La Troglodiaque

L’Ethiopie

La Toscane

La Savoie

Le Dauphiné

L’Alsace

La Livonie

L’Autriche.

Por~M les ~~M

Lisbonne

Plaisance

Fribourg-en-Brisgau

Geuthin

Spire;

Francfort-sur-Ie-Mein

Halle (Souabe)

Heibronn

Freisin~en;

Mosbach

Landshut;

Vienne (Autriche).

Le ScoRpioN gouverne

Parmi les pa~

La Cappadoce

La Judée

L’Idumée

La Mauritanie

La Norvège

La Suède Occidentale

La Bavière supérieure.

Parmi les ï~~

Alger

Valence (Espagne)

Trébizonde Aquilée

Trévise

Padoue;

Fréj us

Messine

Monaco.

Le S.\OtTTAtKE gouverne

Parmi les p<if!/s

L’Arabie heureuse

La Celtique;

L’Espagne

La Dalmatie

La SIavonie

La Hongrie;

La Moravie

La Misnie.

Parmi les villes

Tolède;

Narbonne;

Cologne

Stuttgard

Rotembourg

Buda.

Le CApmcQRXE gouverne

Parmi les pays

L’Inde;

La Gédrosée La Macédoine

L’Illyrie

La Thrace

L’Albanie

La Bulgarie

La Grèce

La Lithuanie

La Saxe

Hesse

La Thuringe

Les marches de Styrie Les Des Orcades.

Po~m les t~~p~

Julliers

Bergen

Malines

Oxford

Brandebourg Augsbourg Constance.

Le VERSEAU gouverne Parmi les pays

La Sogdiane

L’Arabie déserte et pétrée La Sarmatie

La Valachie

Une partie de la Russie Le Danemark

La Suède méridionale La Westphalie

Le Piémont

Une partie de la Bavière.

Parmi les villes

Hambourg Brème

Montferrat Tr ente

Salzbourg Ingolstadt.

Les PpissoNs gouvernent Parmi les pays

La Lyd ie

La Pamphilie La CHicie

La Calabre Le Portugal La Normandie.

Parmi les villes

Alexandrie Séville

Compostelle Rouen

Worms

V. — COMMENT CONTRIBUENT AUX
CHANGEMENTS DE TEMPS LES ÉTOILES
FIXES ET LES PLANÈTES


Parmi les signes du Zodiaque, il y en a qui provoquent de préférence les notables changements de temps, tels que le Cancer, le Scorpion, les Poissons ; mais, de même que n’importe quel autre signe, ils n’opèrent leurs diverses modifications atmosphériques, en quelque région que ce soit, qu’avec l’aide d’une planète quelconque. Nous le verrons plus loin quand nous traiterons des planètes au point de vue météorologique.

Parmi les Planètes, il y en a qui président particulièrement aux variations de l’état de l’atmosphère, tel est notamment Mercure ; mais chacune des Planètes concourt au changement tout entier du temps. La poursuite du raisonnement le fera comprendre.

Saturne, seul Dominateur, produit la sécheresse, d’autant plus grande que la nature du signe où il se trouve lui convient. Cependant, si la Lune, après sa Conjonction avec le Soleil, gagne un aspect de Saturne, les nuages couvrent la terre et souvent si dru qu’ils se résolvent en pluie.

Jupiter, seul Dominateur, produit un temps clair et serein. Toutefois, si la Lune, après avoir été en Conjonction ou autre Aspect avec le Soleil, s’applique à Jupiter, des nuages blancs et rougeâtres se montreront ; et selon que la position des autres planètes dénote l’humidité ou la sécheresse, selon aussi que la Lune se trouve en signe Humide ou Sec, il y aura pluie ou vent. La violence de ces derniers sera d’autant plus grande que la Lune, après s’être appliquée à Jupiter, se dirigera vers la Conjonction de Mercure ou de Vénus.

Il faudrait raisonner de même si, après une Conjonction ou Application avec Saturne, la Lune croîtrait ou gagnerait une Application de Vénus ou de Mercure[103].

Mars, seul Dominateur, augmente en été la chaleur et diminue en hiver le froid ; en autres saisons, il augmente toujours la chaleur. Mais si la Lune, après Conjonction ou Application avec le Soleil, se dirige vers une Application de Mars, l’atmosphère se chargera de nuages souffrés et un orage éclatera accompagné d’éclairs et de tonnerre. La violence en sera d’autant plus grande que la Lune, une fois séparée de Mars, gagnera Mercure.

Vénus, unique Dominateur, augmente l’humidité en hiver et au printemps ; en été et à l’automne, elle change le temps sec et humide. Si la Lune, après s’être séparée du Soleil, s’applique à Vénus, une pluie fine et ténue tombera, et elle durera d’autant plus que la Lune, après son Application avec Vénus, se dirigera vers Mercure.

Mercure, seul Dominateur, déchaîne les vents violents et rapides. Si la Lune, après sa séparation d’avec le Soleil, se dirige vers Mars, les averses et les pluies abondantes s’entremêleront et elles seront d’autant plus fortes que Mercure regardera Jupiter par un Aspect quelconque. Il en sera ainsi en toute saison, y compris l’hiver, pendant lequel Mercure préside au rassemblement des nuages.

La Lune, unique Dominateur et Disposant, lorsqu’elle se trouve en Exemption[104], après son Application au Soleil, occasionne de profonds changements de temps. Ceux-ci durent jusqu’au moment où elle s’applique à quelque autre planète ; et alors le temps s’améliorera ou empirera selon la nature de cette planète.



TABLEAU DES CHANGEMENTS DIURNES DU TEMPS


SATURNE fait le temps :

Au Printemps,
avec ☾ humide ;
☿ venteux et pluvieux ;

(~* pluvieux et orageux;

troublé, humide.

8"En~,

avec C humide et un peu moins

chaud;

venteux avec averses

$ pluvieux;

0 avec grêle et tonnerre

avec grêle et tonnerre

avec grêle et tonnerre.

3° En Aï~owMe,

avec (C nébuleux et givré

$ venteux et nébuleux

$ pluvieux st froid

0 pluvieux et froid

d’ pluvieux et troublé

venteux et pluvieux.

4" En Hiver,

avec (C nébuleux, neigeux

$ troublé par les vents, neigeux; $ pluvieux et neigeux.

0 neigeux, nébuleux

d’ moins froid

troublé.

JupïTER fait le temps

i° Au Printemps,

avec (C d’une température moyenne ~L avec grand ve nt avec $ tempéré;

orag’eux et venteux

S"En~.

avec C d’une température moyenne

avec grand vent

tempéré;

0 avec tonnerre

ci" avec tonnerre et tempête.

3" En /lM/o~!Me,

avec ‘C d’une température moyenne

avec grand vent

$ tempéré

Q venteux;

o" troublé et venteux

4° En Ntue?’,

avec d’une température moyenne

$ avec grand vent

$ tempéré

0 légèrement froid.

J* légèrement froid

M.\ns fait le temps

i" Au P~Mï~e~ps,

avec. (G moins humide et moins froid

venteux et un peu nébuleux

$ pluvieux

G venteux..

2° En Eté,

avec C éclairs de chaleurs

avec tonnerre; avec avec averses; i

0 avec éclairs et tonnerre.

3" En .4Mo?M~<

avec 0 venteux.

4"En~

avec légèrement froid

0 légèrement froid.

Le SOLEIL fuit le temps

En toute ~OMOH,

avec variable selon l’époque de

l’année

venteux et parfois humide,

surtout dans les signes de

vent et d’humidité

au printemps, pluvieux

en été, nuageux et orageux

en a?<<o~y:c, pluvieux

en /Mt’ey, humide.

VËxus fait le temps

i" Au Printemps,

avec ‘C humide, nuageux

venteux et humide avec par-

fois des nuages.

2" En E~,

avec <C légèrement chaud

venteux et humide et parfois

nuageux.

3° En A~om~e,

avec (~ chargé de nuages avec ~venteux et humide et parfis nuageux.

4" En Hiver,

nvcc C troublé et neigeux

venteux et humide et parfois

nua~r ux.

MEBCL’nE fait le temps

avec venteux et nuageux.


VI. — DES ÉCLIPSES DE SOLEIL ET DE LUNE

Il y a, à proprement, parler, Conjonction entre deux planètes, lorsqu’elles se trouvent juxtaposées au même degré du même signe. Parmi ces Conjonctions, celles des luminaires qui se produisent aux points dénommés Nœuds de la Lune sont à retenir. Nous avons déjà parlé des Nœuds de la Lune. Les Conjonctions qui s’y produisent avec exactitude occasionnent les éclipses de Soleil. Une éclipse de Soleil est particulièrement produite par l’interposition de la Lune entre le Soleil et la Terre. Tandis qu’une éclipse de Lune, au contraire, est produite par l’interposition de la Terre entre le Soleil et la Lune.

Or il y a des changements dans le temps et des perturbations dans les événements qui proviennent et dépendent du moment influencé par une éclipse. Une éclipse de lune qui a lieu dans les signes de Froid annonce la rigueur du froid ; si elle se passe en signes d’eau, elle provoque des pluies, à moins que l’on ne soit en hiver ou en été auquel cas elle produit une température normale.

Une éclipse de Soleil dans le Bélier indique la mort des rois et des puissants, la stérilité du sol et la famine ; il en est de même dans les autres signes de Feu. Dans les signes d’Eau, elle fait présumer une abondanoe de pluies et des désastres occasionnés par ces dernières.

On doit donc considérer très attentivement l’Ascendant du milieu de l’éclipse, son Seigneur et son degré exact, lequel porte le nom de Degré de la Conjonction des luminaires. Et s’ils sont maléfiques, ils signalent l’événement malheureux, la difficulté, la catastrophe, la mort des rois et des puissants ; tandis que s’ils sont bénéfiques, ils font présager le bonheur et la chance. Il faut aussi remarquer si l’éclipse a lieu dans les signes fixes, car elle dénote de longues maladies, ou dans les signes mobiles auquel cas les maladies seront de moindre durée.


règle : Il faut noter et observer l’angle du ciel qui est le plus proche du lieu de l’éclipse et prendre comme Ascendant le signe dudit angle. Ainsi on aura, de l’avis de plusieurs auteurs, le sens et la signification de l’éclipse.

Cette règle est tirée de Ptolémée, centiloque 96.


règle : Il faut retenir le degré de l’Ascendant du milieu de l’éclipse, et quand le Soleil parviendra à ce degré du même signe, alors les événements annoncés par l’éclipse auront leur pleine exécution.

règle : Autant d’heures dure une éclipse de Soleil, autant d’années dureront ses influx. Pareillement autant d’heures dure une éclipse de Lune, autant de mois dureront ses effets.


VII. — DES CONJONCTIONS ENTRE LES AUTRES PLANÈTES


La Conjonction des autres planètes produit des événements considérables, principalement celle des trois planètes supérieures dans le même Terme ou la même Face, lorsque le Soleil est en Aspect.

C’est la Grande Conjonction. Elle annonce la dévastation des climats, des royaumes et des régions, les changements qui s’y produiront et diverses catastrophes. Selon la qualité à la fois du Dominateur et de l’Aspect lui-même — surtout quand le Soleil ou quelque planète inférieure les aide, ce qu’il ne faut jamais perdre de vue — on juge si ce grand événement est bon ou mauvais. Si les planètes susdites sont en Conjonction dans leurs Exaltations, elles présagent un temps favorable et plusieurs guerres mouvementées et tumultueuses. Si cette Conjonction a lieu dans les Chutes et Détriments, elle dénote la sécheresse et la stérilité du sol, à moins que les planètes ne soient fortunées. Si la Conjonction se passe dans un signe de Feu elle signifie stérilité du sol ; dans un signe d’Eau, abondance de pluie ; dans un signe d’air, du vent ; dans un signe de Terre, du froid excessif, de la neige et des désastres ; dans un signe masculin, extermination des animaux de ce sexe et dans un signe féminin extermination de ceux du sexe opposé.

Il faut remarquer ici que les Grandes Conjonctions sont de trois sortes :

1° Celle de Jupiter et de Saturne dite Majeure

2° Celle de Saturne et de Mars dite Moyenne

3° Celle de Jupiter et de Mars dite Mineure

I. — En Conjonction majeure, si Saturne se trouve en Détriment il y a présage de malheurs ; en signes secs, de stérilité du sol ; en signes de Terre, de famine et d’extermination des femelles ; en signes d’Eau, d’abondance de pluies et d’épidémie.

II. — En Conjonction Moyenne, il y a signification de guerre et de lutte avec plus ou moins de gravité selon que le Seigneur de l’Ascendant est bénéfique ou maléfique.

III. — En Conjonction Mineure, il y a pronostic de froid, neige, pluie, troubles atmosphériques et de guerre, à moins qu’une planète bénéfique ne s’interpose au moment de la Conjonction, sinon il y a aggravation. Si cette Conjonction se trouve dans le même Thème de l’année à l’Ascendant ou dans un quelconque des angles, elle annonce une révolution[105], à moins qu’une planète bénéfique ne la regarde.


règle : Une planète bénéfique conjointe à une planète maléfique se trouve avoir sa puissance accrue. Une planète maléfique conjointe à une autre maléfique augmente le maléfice, à moins que la plus puissante des deux ne soit /fortunée par la Conjonction.

C’est là un secret que les astronomes n’avaient pas encore divulgué[106].


règle : Il faut examiner l’Ascendant de toute Conjonction et chercher le Dominateur du Thème entier[107]. Si ce dernier est bénéfique, il indiquera du bien ; s’il est maléfique du mal : en effet, les bénéfiques indiquent toujours un accroissement du bien et les maléfiques une diminution de même bien[108].


règle : Lorsque la Conjonction se produit dans un angle du Ciel et principalement au Milieu du Ciel, sa signification et celle de la partie du signe où elle se trouve s’applique à la royauté. Si le signe est bénéfique et son Seigneur est fortuné, il y a indice de triomphe, de stabilité et de sécurité pour le trône. S’ils sont empêchés[109], il y a présage de mort du roi et de révolution[110].


règle : Si une Conjonction moyenne quelconque a lieu ensignes humains, ainsi qu’il a été dit plus haut, elle présage une abondance de maladies.


règle : Une Conjonction qui se trouve dans un angle du thème de l’année annonce des revers de fortune pour les puissants et les rois, et des guerres nombreuses qui dureront jusqu’à ce qu’une semblable Conjonction se reproduise.


règle générale : Les Conjonctions en signes de Feu indiquent stérilité et sécheresse du sol ; en signes d’air, des vents violents ; en signes d’Eau, de grandes pluies ; en signes de Terre, la gelée et la neige.


VIII. — RÈGLES GÉNÉRALES


§ 1. Sur les changements de temps à toute époque
et à toute heure


C’est selon le total des dignités qu’une planète possède, selon ses qualités et celles des astres qui la regardent qu’on la juge dispensatrice du temps.

Exemples : le Soleil à 23° du Bélier possède 4 dignités à cause de l’Exaltation et 3 à cause de la Triplicité, on doit donc le considérer comme médiocrement chaud et sec ; Vénus en son Domicile possède 5 dignités, on la considérera comme chaude et humide, etc.

Il faut remarquer toutefois que dans la prévision du temps, on ne doit faire grand cas d’une seule dignité mineure, c’est-à-dire de la Triplicité, Terme ou Face, mais plutôt du Domicile et de l’Exaltation et des regards chacun de ces lieux reçoit. Ptolémée dit, du reste, que si une planète est dans ses Dignités mineures (Triplicité, Terme ou Face), elle doit être négligée, à moins qu’elle ne se trouve à la fois dans deux de ces Dignités en Terme et en Face par exemple, ou encore en Terme et en Triplicité.

Il convient de rappeler que quand une planète est Seigneur d’un signe, elle l’est de la totalité de ce signe ; ainsi, le Bélier est en totalité le Domicile de Mars, en totalité l’Exaltation du Soleil, en totalité la Triplicité du Soleil, mais les premiers dix degrés seulement sont la Face de Mars et les premiers six degrés seulement sont le Terme de Jupiter.

Ces distinctions ne sont pas très compliquées à faire pour prédire les changements horaires du temps.

§ 2. Prévision de la chaleur


Quand le Soleil est dans le Lion et Mars dans la première Face du Bélier ou en Trigone avec le Soleil, la chaleur est excessive.

Saturne quadrat au Soleil diminue la chaleur.


§ 3. Prévision de froid


Il faut considérer les Dignités des planètes froides. Saturne dans le Capricorne et dans le Verseau, c’est-à-dire en Domicile, dispose l’hiver selon sa nature et mitige beaucoup la chaleur de l’été avec Opposition du Soleil. À l’automne et au printemps, Saturne est pernicieux : il empêche la maturation des fruits et dessèche les fleurs ; on doit donc craindre particulièrement pour les vendanges à moins que Mars ou Jupiter ne s’interposent.


§ 4. Abondance de pluie


Les planètes humides ayant beaucoup de dignités, surtout si elles regardent en Trigone les planètes sèches situées en signes aqueux, occasionnent d’abondantes pluies.

Il faut prendre garde à certains changements de temps que les astrologues appellent Ouvertures des Portes[111] et qui sont causés par les mouvements des astres : ainsi quand la Lune, après avoir été en aspect ou Conjonction avec le Soleil, gagne Saturne ou Jupiter et ensuite Mercure, — ou gagne Mars et ensuite Vénus –, de grandes pluies et des tempêtes surviennent. Il faut donc aussi examiner si la Lune, après avoir été en aspect avec le Soleil, gagne Mercure ou Vénus et ensuite Jupiter, Saturne ou Mars.

De grands changements se produisent également lorsque deux planètes, qui ont leurs Domiciles opposés, entrent en Conjonction ou aspect, tels le Soleil et Saturne, la Lune et Saturne, Vénus et Mars, Jupiter et Mercure.


§ 5. Action particulière de la lune sur les vents


Quand la Lune est située dans les signes de Terre, le temps est chargé et nébuleux, et les nuages courent à travers l’atmosphère, ou bien il y a tout au plus des nuages avec quelques ondées ou encore une pluie fine, à moins d’empêchement par suite de la présence ou de l’aspect d’une planète ou d’une étoile fixe.

Dans les signes d’Eau, la Lune donne au maximum un temps pluvieux ou parfois froid et humide, à moins d’empêchement par suite de l’aspect d’une autre planète.

Dans les signes d’Air, elle fait un temps naturellement chaud et humide et variable, tantôt serein, tantôt couvert, mais avec une tendance à être clair et serein, à moins d’empêchement par suite de l’aspect d’une autre planète.

Dans les signes de Feu, elle fait le temps clair, serein, beau.

Quand la Lune passe aux lombes du Lion[112], il pleut, ou il y a tout au moins des nuages, à moins que par aspect ou présence une planète ou une étoile fixe ne s’interpose.

Il faut tenir compte des Demeures de la Lune[113] parce que chacune d’elles est sensiblement différenciée et produit des effets contraires à ceux de l’autre. (Voir au Livre VII suivant, la table qui a été dressée à seule fin de préciser ce point.)




LIVRE SIXIÈME


RECHERCHE DU VOLEUR ET DE L’OBJET VOLÉ

I. — CERTITUDE DE CETTE PARTIE
DE L’ASTROLOGIE


Cette application de la science astrale se trouve confirmée dans ses résultats certains non seulement par la pratique et l’expérience des autres auteurs, mais encore par les miennes propres.

Nous avons vu, au début de cet ouvrage, comment les astres pouvaient, dans une certaine mesure, imposer la fatalité du crime et du vol, quoique la Mens possède un certain pouvoir sur les astres, et que ce ne soit pas sans raison que l’on ait dit : le sage domine le ciel[114]. Mais la Mens manque généralement aux hommes, ainsi que le fait remarquer Trismégiste : lorsque plusieurs personnes, affirme cet auteur, sont en train de bavarder, peu d’entre elles conservent leur Mens, sauf celles qui l’enfermèrent dans l’étui de la sagesse.

Pour prouver la certitude du sujet qui nous occupe, sans entreprendre une longue argumentation, je raconterai brièvement quelques expériences que j’ai faites et qui ne sont pas demeurées cachées.

Après avoir pris mon baccalauréat à Oxford, je me plongeai à fond dans les études mathématiques et, entre autres, dans la science astrale dont j’essayai de pénétrer les secrets. J’entrepris alors un travail sur les thèmes de nativité et la recherche du vol. Sur ces entrefaites, mon tuteur, le docteur en théologie Périn, dont je venais récemment d’abandonner la tutelle, vint à l’improviste me trouver dans mon logement ; il me raconta que, la nuit précédente, tout le linge de sa blanchisseuse avait disparu et me demanda, au cas où ma science astrologique serait en l’espèce compétente, de vouloir bien, par amour pour lui, tâcher de savoir en quel endroit le voleur se cachait. Je dressai donc un thème pour l’heure en question et j’examinai avec soin le Seigneur de l’angle d’Occident, lieu attribué au voleur : c’était Mars, il se trouvait au Cancer, en un signe d’Eau, et la Lune lui était conjointe. J’en concluai hardiment que le voleur n’avait pu se rendre chez la blanchisseuse sans traverser l’eau et, en effet, il avait dû agir ainsi, puisque, avant de parvenir à l’endroit du vol, on était obligé de franchir la dérivation d’un fleuve qui coulait près de la demeure de la blanchisseuse. Ensuite, selon la méthode de Guidon et Sconer, je donnai le signalement du voleur : je déclarai qu’il devait être de taille médiocre, de chevelure rousse, avec des sourcils jaunâtres, etc., je donnai toutes sortes de détails. J’ajoutai qu’il n’avait pas encore quitté la paroisse et que le produit du vol n’était ni vendu ni dispersé. J’indiquai enfin qu’il se trouvait dans la partie orientale de la paroisse, et qu’il habitait une maison dont la porte présentait une marque spéciale, sorte de trou fait par le feu et arrangé en une étoile bizarre.

Quand ces propos furent rapportés à la blanchisseuse, elle désigna immédiatement une demeure répondant à la description, elle dit même l’avoir présente en quelque sorte à ses yeux et déclara que ses soupçons s’étaient déjà portés sur cet endroit. Elle s’y rendit avec l’officier de police appelé Constable et, dès le seuil, elle aperçut un individu qu’elle reconnut aussitôt à la couleur de ses cheveux et de ses sourcils. L’officier de police procéda à une enquête, découvrit des paquets de caleçons, deux cols et plusieurs autres petites pièces de linge et ainsi successivement tout ce qui avait disparu fut retrouvé.

À quelque temps de là, alors que je faisais avec application mes études en musique et que je sortais à peine de mon logis pendant la semaine entière, je reçus un jeudi la visite d’un jeune homme assez distingué qui faisait ses humanités au collège de la Madeleine, collège placé à l’Est de celui de Saint-Jean où j’allais. Nous dînâmes, ce jour-là, dans ma chambre. Mais le dimanche suivant, comme je me préparais à aller dîner chez un habitant de la ville où j’étais invité par l’intermédiaire d’un de mes amis, je m’aperçus que ma ceinture et le cordon pour y attacher l’épée, le tout valant bien dix louis de France, avaient disparu.

Je demandai si quelqu’un avait remarqué cette disparition ou fait à ce sujet quelque constatation ; je ne pus rien apprendre. J’érigeai alors, en désespoir de cause, le thème pour l’heure où j’avais eu connaissance de cette perte. Je trouvai Mercure Seigneur de la Maison VII et placé en Maison X assez fortuné. J’en conclus que le voleur était un jeune homme à la parole facile et même éloquent et, Mercure étant oriental comme les autres significateurs, j’en présumai que l’objet volé avait été transporté vers le Sud. Quand j’eus obtenu ces renseignements et que je possédai un signalement satisfaisant du voleur, je me mis tout à coup à penser à mon hôte du jeudi d’avant, lequel habitait le collège de la Madeleine, situé à l’Est du lieu du vol.

J’envoyai sans retard mon domestique chez ce jeune homme avec recommandation d’être poli et calme. Le jeune homme se dit innocent et jura n’avoir jamais touché aux objets en question. Or, comme j’avais reconnu que ces derniers étaient transportés vers le Sud, je dépêchai pour la seconde fois mon domestique non seulement chez ce même étudiant, mais aussi chez un autre, un adolescent qui se trouvait avec lui sur le moment où le vol avait été commis. Mon domestique employa vis-à-vis de ce dernier un langage véhément, le menaça même en affirmant énergiquement que lui seul possédait les objets perdus et les cachait dans un certain endroit près de l’église. Cet endroit m’était bien connu : l’étudiant y allait souvent entendre de la musique et rencontrer certaines femmes. Je donnai l’ordre à mon domestique de lui faire comprendre que j’étais au courant de ces détails, parce que l’horoscope révélait que les objets perdus étaient cachés vers le Sud : Mercure se trouvait en effet en un Domicile de Vénus, et j’en concluais que le voleur avait une passion pour la musique et les femmes.

Quand le malheureux entendit ce réquisitoire, il se mit aussitôt en avant pour couvrir son camarade, et, frappant le sol du pied, il affirma avoir été seul à commettre le larcin. Il ajouta que, du reste, depuis ce temps-là, il n’osait plus se présenter devant moi. Il pria mon domestique de ne pas ébruiter l’affaire, promettant en retour de me faire parvenir dès le lendemain, par l’intermédiaire d’un de ses amis, ma ceinture avec son cordon d’épée. Je reçus en effet ces objets enveloppés dans deux papiers très précieux pour moi : ceux-ci constituaient la preuve que le produit du vol avait été caché dans la demeure d’un musicien, située près de l’Université, où les étudiants allaient festoyer avec des femmes.

Cette restitution généreusement opérée, j’eus par la suite l’occasion de rencontrer cet étudiant. Il me conseilla d’abandonner mes pratiques astrologiques, « car, disait-il, ce n’est pas possible que vous ayiez personnellement de tels moyens : le Diable doit certainement y être pour quelque chose ! » J’écoutai, et le remerciai de ses conseils.

Je pourrais ici multiplier les exemples et raconter toutes mes expériences sur ce sujet : ce ne serait cependant qu’une suite longue et fastidieuse ; il vaut mieux passer, sans plus tarder, à la pratique et examiner les questions relatives au vol.


II. QUESTIONS RELATIVES AU VOLEUR
ET À L’OBJET VOLÉ
§ 1. L’objet est-il perdu ou non ?


Si le Seigneur de l’heure planétaire, ou le Seigneur de la Maison où se trouve la Lune est conjoint soit avec cette dernière soit avec le Seigneur de l’Ascendant, il y a toute probabilité pour que l’objet perdu n’ait pas été volé, mais soit caché dans quelque coin de la demeure du questionnant.


§ 2. Les voleurs sont-ils un ou plusieurs ?


Voyez si la Lune se rencontre a l’angle de Terre et en signe bi-corporel ref>Gémeaux, Sagittaire, Poissons.</ref>, car dans ces conditions il y aurait plusieurs voleurs, si toutefois l’Ascendant est disposé de la même façon.

Si l’Ascendant se trouve en signe fixe, le voleur est unique.

Si le Seigneur de l’Ascendant est masculin et le Seigneur de l’heure planétaire féminin, — ou vice versa — les voleurs sont un couple, homme et femme.


§ 3. Le voleur est-il un homme ou une femme ?


Si le Seigneur de l’Ascendant et en même temps le Seigneur de l’heure planétaire sont l’un masculin et l’autre féminin, — comme il a déjà été dit — les voleurs sont deux : un homme et une femme[115].

§ 4. Le voleur fait-il partie de la famille du volé ?


Il faut considérer le Seigneur de la Maison VI ; s’il se trouve en Maison II, le voleur est de la famille du volé, c’est-à-dire qu’il lui est parent : frère, sœur, etc. Il en sera de même si le Seigneur de la Maison VI se rencontre dans les Maisons I ou III (d’après Bacon).

Si le Soleil et la Lune, en même temps, regardent à la fois l’Ascendant, le voleur est aussi de la famille du volé (d’après Alkindus).

Le Seigneur de la Maison VI, placé à l’Ascendant ou en Maison II, ou étant avec le Seigneur de la Maison II, indique que le voleur est un domestique ou une personne du ménage.


§ 5. Le voleur est-il noble ?[116]


Si le Significateur[117] est une planète bénéfique, et en particulier Jupiter, le voleur est de bonne famille et bien élevé, autrement, c’est le contraire.

§ 6. Quel âge a le voleur ?


Si la planète Significateur est orientale ou placée dans la quarte orientale du ciel[118], ou encore si la Lune est jeune[119], le voleur est jeune.

Mercure, surtout s’il se trouve oriental ou situé à l’Ascendant, indique toujours un enfant ou un jeune homme.

Tout Significateur — Saturne excepté — étant ainsi oriental ou à l’Ascendant, indique de même un enfant ou un jeune homme.

La conjonction du Significateur à Mercure ou à Vénus est également un signe de jeunesse.


§ 7. Signalement du voleur ?


Le signalement du voleur est fourni tant par le Significateur lui-même que par les planètes ou les étoiles fixes auxquelles il est conjoint en longitude ou en latitude.

Les étoiles fixes donnent un aspect physique identique à celui que fournissent les planètes de même nature. Ainsi, les étoiles de la nature de Mars procurent le même aspect physique que Mars procurerait.

Si le Significateur est conjoint au Nœud Descendant de la Lune, le voleur sera difforme, surtout si Saturne envoie un regard maléfique. Et la difformité concernera la partie du corps à laquelle correspond le signe où se trouve situé le Significateur.

On doit également examiner le signe de la Maison VII et les planètes ou les étoiles qui se trouvent à son cuspide : c’est en mélangeant leurs pronostics qu’on trouve le signalement du voleur.

En outre, le Significateur étant en Apogée, le voleur sera grand ; en Périgée, le voleur sera petit.

Il faut voir aussi de quelle nature sont et le Significateur et les astres avec qui il se trouve conjoint : en effet, si par nature il est humide et que soient humides les planètes et les étoiles voisines, le voleur sera plutôt gras ; si, au contraire, il est sec et ses conjoints pareillement, le voleur sera d’allure opposée.

On se reportera aux tableaux des déterminations stellaires, quant à l’aspect du corps de l’homme — tableaux que nous avons donnés au livre traitant des Signes Zodiacaux, et au suivant traitant des Planètes. Je m’en suis toujours servi pour donner le signalement descriptif exact d’une personne, mais je ne me fiais pas seulement au signe de la Maison VII, je prenais aussi le Seigneur de cette Maison et le signe où ce Seigneur se trouvait.


Stature de l’homme selon les planètes


La taille d’un homme est :

t o~eM~ moyenne mais plutôt

Selon Saturne. 1 petite

f ~ccM/cyï~ petite.

oriental : élancée

Jupiter. Í occidental moyenne mais pluf tôt grande.

t oriental : élancée

Mars. occxcfeM~ moyenne mais pluf tôt grande.

t orientale moyenne mais plu-

Vénus. < tôt grande

( jcc~eK~Ze moyenne.

j selon l’orientalité ou l’occiden-

t talité du Dispositeur de Mer-

Mercure. cure. (Nous appelons toujours Dispositeur le Seigneur

du Signe.)

selon la na-

se ~trouvant ture du si-

Soleil. ) t ¡ ~c /yoM~~M< ture du si-

la Lune. i e leurs Do~c~s par ~g tres.

~~M~? </<? /7~?~Mf ~OK ~<?~ ~«‘~ ~</M<<: L~ ttHUo do

Sature de l’homme selon les Signes Zodiacaux


La taille de l’homme est :

Selon le Bélier. f

le Taureau. moyenne mais plutôt ïa Balance. J grande.

le Scorpion.

le Lion. i

la Vierge. élancée.

le Sagittaire.{ t

Le Cancer. t

le Capricorne. ¡ petite.

les Poissons. f

les Gémeaux. moyenne.

le Verseau. moyenne mais plutôt grande.


règle : Le commencement de chaque signe fait la taille plus grande et la fin plus petite.


règle : Les Gémeaux, la Vierge, la Balance, le Sagittaire, le Verseau, qui sont des signes humains, donnent un corps bien proportionné.

Les autres signes prédisposent à un aspect physique variable.


règle : La Lune se trouvant dans les Signes de haute taille l’augmente encore ; dans les signes de petite taille elle la diminue.


  1. Dictionnaire des sciences philosophiques.
  2. Dans sa séance du 6 octobre 1906, la Société d’Astrologie (de Paris) a fait l’honneur au traducteur de Robert Fludd de consacrer sa division de la science des astres en l’adoptant comme plan de travaux.
  3. Il faut entendre par ce vocable un mode populaire de divination, procédant de l’altération d’une science très supérieure, quoique très mystérieuse, qui traite des lois du déterminisme du Verbe Humain et est à proprement parler la Logosophie.
  4. L’auteur cherche à faire ici brièvement la distinction entre la goëtie ou magie noire et la Haute-Magie qui procède en somme de l’astrologie supra-naturelle ou hyper-physique. — Voir à ce sujet l’Introduction que le traducteur a faite à son Formulaire de Haute-Magie.
  5. Le texte dit : Deum in hœc inferiora agere per ordinationem stellas verò per executionem ; comme il est panthéiste il ne parle jamais de voluntas divina, mais d’ordinatio Dei ; dans sa pensée Dieu ne peut agir que par son administration, son bon ordre, ses lois générales, son ordonnance, car Dieu n’est pour lui que la Nature.
  6. Analogue à l’éther.
  7. L’Éther dont est formé le Spiritus.
  8. C.-à-d. : puisque le Spiritus formé d’Éther est soumis à l’influx astral, pourquoi tout ce qui est Éther dans l’homme ne serait-il pas de même ?
  9. De Macrocosmi historia, qui comprend deux sous-traités : la Métaphysique (de Macrocosmi metaphysica) et l’Ontologie (de Macrocosmi physica). (Tome III et IV de la présente traduction).
  10. La Lune croît depuis sa conjonction jusqu’à son opposition avec le Soleil ; elle décroît ensuite.
  11. Quand une planète est dans son Domicile et conjointe à une autre, on dit que la première reçoit la seconde.
  12. Tout le monde n’est pas capable d’être initié à l’Astrologie transcendentale, il faut posséder certains signes natifs.
  13. La fin de ce passage paraît un raisonnement destiné à convaincre les théologiens ordinaires qui admettent un Dieu doué de volonté et qui supposent un Diable.
  14. Allusion à l’échelle de Jacob, symbole de l’évolution précédée d’involution.
  15. Les forces directrices des mouvements astraux.
  16. Par rapport à l’équateur céleste.
  17. C.-à-d. : porte-signe.
  18. La base de cette pyramide sphérique serait le triangle formé par deux droites partant de chacune des extrémités du signe compté sur l’écliptique et se joignant au centre de la Terre.
  19. Éloquence ne signifie pas ici talent de parole, mais simplement faculté de parler, par opposition au mutisme, qui est la privation de la parole. C’est là une acception qui n’a guère été employée que par les astrologues pour rendre l’adjectif latin vocalis intraduisible en un seul mot français.
  20. Chacune des Dignités planétaires est évaluée par un coefficient qui porte lui-même le nom de dignité.
  21. C.-à-d. séparés entre eux par un arc de 120°.
  22. Les degrés sont comptés dans ces tableaux de 1 à 30 : il faut prendre garde que la plupart des tables modernes les comptent de 0 à 29.
  23. La plupart des degrés qui ne sont pas masculins sont féminins : mais le texte, sans doute par suite d’une faute d’impression, ne mentionne pas ici la qualité des degrés 23 à 30.
  24. L’auteur n’en a mentionné aucun dans le signe du Bélier.
  25. L’auteur emploie l’adjectif puteal qui dérive de puteus, puits : c’est donc la fosse, le cloaque, l’abîme, l’enfer du zodiaque, lieu humide par conséquent ; c’est au puteus peut-être que La Fontaine a fait allusion dans sa fable où il est question du puits de l’astrologue.
  26. C.-à-d. le Soleil et la Lune.
  27. Et la Lune depuis le Verseau jusqu’au Lion exclusivement.
  28. Aucune de ces étoiles ne se trouve aujourd’hui dans le signe du Bélier, elles appartiennent toutes au Taureau, par suite du déplacement du point vernal dû à la précession des équinoxes. Leurs coordonnées que donne l’auteur et que le traducteur a jugé inutile de reproduire sont également erronées maintenant : les étoiles se déplaçant lentement, mais d’une façon appréciable néanmoins. Le lecteur trouvera ces coordonnées dans la « Connaissance des Temps », avec d’autant plus de facilité que les noms désuets, employés par l’auteur, ont été ici remplacés par les appellations adoptées dans tous les almanachs astronomiques.
  29. L’auteur ne mentionne que les principales étoiles de la première à la sixième grandeur.

    Les signes planétaires portés à droite indiquent la nature respective de chaque étoile.

  30. Être à l’Ascendant signifie apparaître à l’horizon Est, se lever.
  31. On traduit généralement Cancer (en grec ϰαρϰινος) par Écrevisse, en réalité c’est un animal quelconque de mer ou de rivière, pourvu de pinces.
  32. Voir la note p.45.
  33. L’auteur a toujours soin d’attirer l’attention sur le symbolisme des figures célestes : c’est en effet un des grands points de la science, car les constellations n’ont pas été arbitrairement dessinées.
  34. On ne se sert plus que pour désigner le troisième signe zodiacal de ce vieux mot de gémeaux.
  35. Un des gémeaux est figuré tenant une flèche dans sa main.
  36. Voir la note p.45.
  37. La Vierge est représentée avec des ailes.
  38. Ceci doit s’entendre : de la composition métaphysique des corps planétaires.
  39. C’est la théorie admise par la science moderne : les planètes formées par la condensation (Robert Fludd dit la fonte) de la matière cosmique des nébuleuses circulaires et devenues des masses sphéroïdes à cause du Soleil qui, par son attraction, les obligea à tourner autour de lui.
  40. Le Soleil.
  41. La pratique démontrera que cette classification des planètes en bénéfiques, maléfiques et médiocres n’a rien d’absolu.
  42. Les astrologues les appellent Tête et Queue du Dragon.
  43. Cette nature acquise essentielle comprend la Puissance (dont il a été parlé) et la Débilité (dont il est parlé plus loin).
  44. Si la planète est du genre masculin ; si elle est du genre féminin elle possède le même coefficient de dignité mais dans les Degrés Féminins.
  45. On dit aussi « se regardent ».
  46. Les angles du ciel sont l’Ascendant ou Orient, l’Occident le Milieu et le Fond du Ciel, c’est-à-dire les quatre points de jonction sur l’écliptique de deux droites : 1o le diamètre du cercle horizontal du lieu ; 2o une génératrice du plan méridien élevée de ce lieu sur l’écliptique vers le Zénith et le Nadir (l’Azimuth prolongé du point d’intersection de l’écliptique avec le méridien).
  47. L’orbe est cette zone d’influence d’un astre. Dans la pratique on prend la moyenne des orbes entre deux astres en aspect. Si leurs regards tombent dans la zone ainsi tracée on dit qu’il y a aspect approximatif. Ex. : Mars et la Lune sont en aspect quadrat ; l'orbe du premier est de 8° et celui de la seconde 12° dont la moyenne est 10°, si la quadrature tombe à moins de 10° en avant ou en arrière de chacune de ces deux planètes, il y a aspect approximatif ; il y aurait application si elle tombait à moins de 6° ou de 4° de la Lune seule (voir plus loin).
  48. On doit donc distinguer — outre les aspects du Soleil avec les planètes dont il a été parlé plus haut — 1o les aspects entre planètes supérieures ; 2o entre inférieures ; 3o entre une supérieure et une inférieure ; dans les deux premiers cas, les aspects sont ou élémentaires (exacts), ou particuliers (approximatifs), à moins qu’il n’y ait séparation, dans le troisième il faut considérer uniquement la planète inférieure, laquelle peut être avec la supérieure soit en aspect élémentaire (exact), soit en application (si son regard tombe à moins de 6o ou de la moitié de l’orbe de la supérieure sur celle-ci), soit en séparation. La Lune doit être envisagée comme inférieure.
  49. C.-à-d. depuis le Bélier jusqu’à la Balance, soit de long. 0° à 180°.
  50. C.-à-d. depuis la Balance jusqu’au dernier degré des Poissons, soit de long. 180° à 360°.
  51. La révolution synodique d’une planète se définit astronomiquement : l’intervalle compris entre deux conjonctions ou oppositions de cette planète avec le Soleil. C’est la façon dont elle nous paraît tourner autour du Soleil ; on en déduit par le calcul la marche réelle de gravitation.
  52. La Lune est l’astre dont le mouvement est le plus compliqué.
  53. Il ne faut pas oublier non plus que le mot planète (πλανητης) signifie essentiellement astre mobile par opposition à astre fixe et que son acception de satellite obscur d’une étoile est toute moderne.
  54. Ces Débilités essentielles sont aussi celles de toutes les planètes, les signes où elles tombent varient seulement.
    Les chiffres arabes placés à droite indiquent le coefficient de chaque débilité.
  55. Toutes les planètes sont en Débilité essentielle dans ces Maisons-là.
  56. J’ai traduit le mot peregrinitas par pérégrinité, qui est un terme de jurisprudence, et me paraît exprimer fort bien l’idée que se faisaient les anciens d’une planète hors de son domicile, non exilée, mais voyageant en pays étranger. Pélerinage ou pérégrination ne rendraient pas, je crois, aussi exactement le symbole. Car il ne faut pas oublier que l’auteur donne ici des clefs.
  57. Agrestis, c.-à-d. qui est aux champs (où elle s’attarde). Il convient de remarquer que si on tient compte des aspects dodectils et quintils, les signes sont alors regardés par toutes les planètes ; mais comme les anciens négligeaient ces derniers aspects, parce que beaucoup plus faibles que les autres, un signe sans regard d’aucune planète sera celui sur lequel ne tombent que des aspects dodectils et quintils.
  58. La planète est alors en vacuitas cursûs, dit le texte, soit en insignifiance de mouvement.
  59. Les chiffres arabes à droite indiquent le coefficient de chaque Débilité.
  60. Il ne s’agit pas ici évidemment d’une planète dite maléfique car, outre Saturne, Mars seul est ainsi qualifié, mais d’une planète dont la signification est momentanément maléfique.
  61. Donc avant la Rétrogradation (cf p. 128).
  62. On dit indifféremment infortuné ou débile.
  63. Via Combusta.
  64. Il semble qu’il y ait là une sorte de confusion. On peut néanmoins penser que Mars commande à l’Occident, mais aussi aux vents défavorables du Nord.
  65. L’auteur donne ces correspondances géographiques d’un air dubitatif et nullement en son nom personnel. Rien n’est moins controversé, en effet, que les rapport des astres et des lieux terrestres. Aucune méthode jusqu’ici ne semble probante. L’auteur nous a du reste averti au début de ce traité qu’il ne révélerait pas les clefs de l’Astrologie sociale (voir page ).
  66. La théorie des tempéraments de Galien n’étant plus admise, voici ce qu’il faut entendre par ces expressions archaïques :
    Tempérament sanguin : celui dans lequel il y a équilibre entre les systèmes sanguin et lymphatique et qui a pour attribut un visage coloré, des formes prononcées sans être dures, un ensemble de santé et de belle humeur.
    Tempérament cholérique ou bilieux (de χολη, bile) : celui dans lequel le système sanguin prédomine sur le lymphatique et qui a pour caractère une coloration extérieure foncée, des formes peu arrondies et rudes, des
    muscles prononcés, une charpente forte, le corps agile, une grande vivacité d’esprit.
    Tempérament mélancholique (de μελανχολη, bile noire) : considéré comme le contraire du tempérament sanguin, celui dans lequel l’équilibre est rompu entre les systèmes sanguin et lymphatique et dans lequel prédomine le système hépatique : il a pour attribut un visage d'une pâleur foncée, des formes dures, un ensemble de santé altérée et de mauvaise humeur.
    Tempérament phlegmatique ou lymphatique (de φλεγμα phlegme) : considéré comme le contraire du tempérament cholérique, celui dans lequel domine le système lymphatique et qui se caractérise par un visage extrêmement pâle, des formes molles, un corps débilité, peu de vigueur physique et morale.
  67. La Mélancholie, c'est la bile noire.
  68. Le texte dit : {{lang|la|Judex astrorum propter suam æquitatem. Le mot æquitas signifie à la fois équité, égalité, harmonie.
  69. Ces deux règles sont générales, elles s'appliquent à toutes les planètes.
  70. Ceci donne une idée de la façon dont l’auteur comprend la formation des corps célestes du système solaire. Son texte dit en propres termes : Mars est planeta compositus ex natura Solis ignea et calore minus naturali per antiperistasin cœli aquæi et grossioris ætheris partis in altissimam cœli medii partem, presentia solis pulsæ conflictu cum corpore solari, non aliter quam Elementum Ignis natum ex conflictu Tenebrosi Vaporis a Chaos exsurgentis cum splendida cœli ætherei dispositione, ut dictum est. Le Soleil donne à Mars une partie de lui-même, c.-à-d. de son Feu, et ensuite, par sa présence, il occasionne une réaction (chimique).
  71. Ceci est de l’alchimie. Dans la philosophie rationaliste et matérialiste de l’auteur chaque planète du système solaire concourt à former les corps chimiques chacune par une opération identique à celle qui l’a constituée elle-même. Il en résulte que chaque planète doit contenir principalement les substances de nature analogue à la sienne.

    À propos du sur-sulphurage, il faut remarquer que le soufre des alchimistes n’a rien de commun avec notre soufre vulgaire. C’est un agent sur lequel les opinions varient.

  72. Pour ne pas répéter trop souvent les mêmes mots, l'auteur emploie tour à tour les expressions bene dispositus ou bene affectus ; elles sont traduites, uniformément, par bien placé, parce que dispositus exprime la position physique et affectus l'état moral, deux éléments qui résultent de la situation zodiacale de la planète.
  73. Il ne faut pas oublier l’origine étymologique des mots : Le magistrat est celui dont la juridiction s’étale largement (magis stratus) ; c’est donc un haut fonctionnaire ; Le roi est celui qui gouverne (regere) ; Le prince est un des premiers (princeps) dans la nation ; Le comte est un compagnon (comes) du roi, il fait donc partie de l’état-major de la nation.
  74. Ceux qui arrivent à la cour (aulici), c.-à-d. à l’état-major de la nation par mariage ou intrigue féminine.
  75. Il semble que sous cette rubrique doivent rentrer toutes les professions à côté de la pharmacie et de la médecine régulières :massage, manucure, etc.
  76. L’auteur emploie le terme de cruditas materiæ, crudité ou prématuration de la matière ; il veut donner à entendre que la matière de Mercure n’est pas mûre et par consé-
  77. Mercure ne s’éloigne jamais à plus de 28 degrés du Soleil, mais se trouve en toutes sortes de positions avec la Lune.
  78. Voir la note page 128. La Lune étant un satellite est nécessairement un astre secondaire.
  79. Voir la note page 177.
  80. Indigestus, c.-à-d. mal digéré.
  81. Les changements d’état du Soleil tous les quatre ans correspondraient an mouvement quadriennal du système magnétique terrestre qui est un des mouvements fondamentaux de ce système.
  82. Par conséquent dans les Maisons I, II, III, IV, V et VI.
  83. Une planète jouant un rôle dans la constitution ou la vie d’un individu est un Significateur ; quand elle paraît avoir une influence générale sur ce même individu, elle est dite Significateur principal.
  84. Un astre est matutin quand il se trouve entre l’Horizon oriental et le Milieu du Ciel ; il est vesperin entre le Milieu du Ciel et l’Horizon ouest.
  85. Il faut que l’Ascendant se trouve dans ces signes ou que Vénus soit Maître de l’Ascendant et placée dans ces signes.
  86. Ce sont les deux grands cercles qui passent par les pôles et contiennent l’un les deux solstices, l’autre les deux équinoxes.
  87. Jusqu’à ces dernières années les astrologues disposaient ainsi leurs thèmes célestes. (C’est le plan de la Jérusalem Nouvelle, dont il est parlé dans l’Apocalypse de St Jean, et par conséquent une figure ésotérique au premier chef. Mais aujourd’hui on préfère disposer un thème selon un cercle divisé en douze parties égales correspond chacune à une Maison Astrologique. C’est aussi une manière défectueuse car elle ne donne pas à première vue la valeur d’un thème. Il est préférable de se servir d’une carte de la région équatoriale du ciel en projection de Mercator sur laquelle ou peut piquer les astres selon leur ascension droite et leur déclinaison, et sur l’écliptique de laquelle on peut noter les pointes des Maisons. On peut encore employer une feuille de papier sur laquelle on trace douze colonnes verticales divisées chacune par trente lignes horizontales : on aura ainsi le Zodiaque découpé par signes de trente degrés.
  88. Pour tout ce qui a trait à l’érection du thème astrologique, l’auteur emploie une méthode abandonnée aujourd’hui ; construire un thème astrologique, c’est établir une carte schématique du ciel pour un instant donné ; c’est un problème d’astronomie pure, et cette science est bien plus perfectionnée aujourd’hui qu’à l’époque de Robert Fludd ; voir la formule donnée dans l’Avant-Propos.
  89. C’est le midi vrai des astronomes, par opposition au midi moyen ou midi arbitraire des horloges.
  90. Soit pour la France, la Connaissance des Temps et l’Annuaire du Bureau des Longitudes.
  91. La latitude géographique est égale à la hauteur polaire.
  92. C’est le temps astronomique.
  93. Parce que la rotation de la terre sur elle-même, mesurée par le temps sidéral, fait en apparence parcourir à un point quelconque du ciel 15 degrés à l’heure, soit 15 minutes d’un degré en une minute d’heure.

    Tout ce passage qui a trait aux calculs astronomiques, soit les chapitres V, VI, VII, VIII, n’a pas été traduit littéralement, il eut été incompréhensible.

  94. On aura trouvé ces 59' en faisant la différence entre les Ascensions droites ou les Longitudes du Soleil des deux jours celui pour lequel on opère et le suivant.
  95. Et aussi d’Uranus et de Neptune.
  96. L’exemple est écourté. Il semble que l’auteur soit ennuyé d’entrer dans ces détails purement mécaniques qui conduisent à l’érection du thème ; le lecteur fera bien de se reporter à la formule que le traducteur a cru devoir donner à la fin de son Avant-Propos.
  97. Il convient de rappeler ici qu’une planète est également bénéfique quand elle commande dans le thème à des endroits bénéfiques.
  98. Le Bélier.
  99. Voir page 121.
  100. Ouest, Est, Milieu du Ciel, Fond du Ciel.
  101. Quand une planète était dans son Domicile et conjointe exactement ou par orbe avec une ou plusieurs autres, les anciens astrologues disaient qu’il y avait réception essentielle de ces dernières planètes par la première.
  102. L’admirable exemple de raisonnement astrologique que donne l’auteur et les réflexions qui l’accompagnent s’appliquent à la science tout entière.
  103. Cette phrase se rapporte à l’alinéa précédent concernant Saturne : on dit que la Lune croît lorsqu’elle va vers le Soleil.
  104. Voir page 133.
  105. Indicat motionem regum et divitum.
  106. Cette règle donne bien la véritable manière d’entendre les expressions d’astre maléfique et bénéfique.
  107. Il faut donc ériger un thème pour le moment de chaque conjonction.
  108. Il s’agit du bien indiqué d’autre part dans le thème.
  109. C’est-à-dire contrariés par des aspects maléfiques.
  110. Regis interitum et dejectionem.
  111. Apertiones portarum.
  112. Près de l’Étoile δ du Lion.
  113. Mansiones Lunæ. (Voir à la fin du volume.)
  114. Le sage dont il est question ici, c’est le mage, celui qui a reçu l’initiation. Le pouvoir sur les astres que cet homme possède alors, ou semble posséder, c’est celui que lui donne la pratique de la Haute-Magie.
  115. Comme corollaire, cette proposition semble vouloir dire qu’il faille avoir les deux Seigneurs de même sexe pour que les voleurs soient d’un sexe unique correspondant.
  116. Le mot latin nobilis doit s’entendre à notre époque comme l’expression anglaise gentleman dont l’acception est bien connue.
  117. Le Seigneur de la Maison VII.
  118. En Maisons IX, VIII ou VII.
  119. C’est-à-dire entre la Conjonction et le premier quartier.