Utilisateur:Girart de Roussillon

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Je suis un lion
Je viens d'ailleurs
Je suis un doux rêveur
?¿
Boîte à personnaliser

Extrait du Carnet de guerre d’Albert Labbé, 1914-1915

18. [octobre 1914]

Aux tranchées il géle.

19. 20.

Le manger arrive froid. Un adjudent du génie vient se faire prisonnier ; dans l’aprés midi le Lieutenant Robert chante un air allemand, les bôches applaudissent. Un des leurs agite un mouchoir blanc. On lui fait signe qu’il peut venir, il arrive nous apporter des journaux, et une boite de cigares. Dans l’aprés midi, plus un coup de fusil n’a été échanger.

Extrait du Carnet de guerre d'Alton Dondeyne, 1914-1918

Décembre 1914

A un endroit, nous étions a trente mètres de l’Ennemi. Malheur ! a ceux qui se trouvait blessés entre les deux tranchées ! s’il ne pouvait revenir de ses propres moyens, ! ils étaient condamnés a périr là, de souffrance, de fièvre et de faim ! ; les boches nous empéchant d’aller chercher les blessés.

J’en ai vu plusieurs ainsi qu’il a fallut abandonner a leur triste sort, tandis que nous avions le cœur torturé de leurs plaintes et lamentations, quelquefois on les voyez encore remuer après trois et quatre jours. Grâce ! au secours ! a boire ! et rien a faire la fusillade continuer implacable de part et d’autre. Combien ? de fois ai-je entendu ? ce cri douloureux.

Maman ! Oh ! ce cri ! Maman !

Maman ! le dernier mot du moribond.

Maman ! dans ce mot sonne toute la vie passée toutes les tendresses perdus !

Maman !  !