Douze douzains de dialogues ou Petites scènes amoureuses/3

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DIALOGUES
DES MASTURBEUSES

I

CHACUNE SON TOUR

« Loute, viens ici, j’ai quelque chose à te dire.

— Oui, oui, je sais ce que c’est.

— Alors, si tu sais ce que c’est, raison de plus ; mais je parie que tu ne le sais pas.

— Quand nous causons toutes les deux, c’est toujours mon doigt qui parle et ton bouton qui écoute.

— Eh bien ?

— Eh bien ! ce soir c’est tout le contraire. Mon doigt n’a rien à te répondre et mon bouton meurt d’envie de t’entendre.

— Petite masque ! et moi qui te croyais froide !

— Je l’ai été. Mais si tu crois que tu ne m’excites pas, à bâiller du ventre tous les jours devant moi.

— La putain ! la voilà qui relève ses jupes aussi !

— Tiens ! pourquoi pas !

— Allons ! couche-toi sur le dos, saleté ! Vois comme je suis gentille, je fais tout ce que tu veux.

— Il ne manquerait plus que cela !

— Je ne me trompe pas de place ?

— Ah ! ma chérie ! non, tu ne te trompes pas… va doucement, doucement… Fais m’en pisser beaucoup… »

6 mai 1897.

II

LE DOIGT DANS LE CUL

« Pas maintenant.

— Pourquoi ?

— Parce que j’ai envie…

— Du gros ?

— Mais oui. Tu te salirais tout le doigt.

— Grande bête ! Est-ce que tu crois que ça m’arrête ?

— Non, vrai tu veux le faire quand même ?

— Trousse tes jupes.

— Oh ! ce que tu es sale, ma chatte !

— Mets tes mains sur le lit pour mieux tendre tes fesses.

— Tu me vois tout, dis, maintenant, tout le chat, les poils et le petit trou.

— Il est si gentil, ton petit trou, ma chérie ; il cligne comme un œil, tiens, sens mon doigt, je le perce.

— Ah ! que c’est bon dans le cul ! que c’est bon !

— C’est vrai que tu es pleine, je sens du gras, c’est chaud !

— Oui ! remue comme cela ! fais aller ton doigt comme une pine ! Encule-moi, ma chatte adorée ! Tu me retournes toute ! J’en bande ! Ah !… Ah !… je jouis. »

6 juin 1897.

III

DEUX SŒURS CHEZ LA GRAND-MÈRE

« De quoi ? On n’aurait plus le droit de se branler, maintenant ?… Non, mais répète un peu, pour voir… Répète un peu !

— C’est bon. Fais à ton idée puisqu’on ne peut pas te commander.

— Sûr que je ferai à mon idée. Et puis devant toi que je la branlerai ! devant toi !… Arrive ici, Titine, on va y montrer.

— T’auras pas ce culot-là.

— Cause toujours… Tiens, tu vois ça ? c’est son bouton. Ça, c’est le trou à pine, et ça le trou à merde…

— Salope ! putain ! veux-tu te taire ?

— Et ça, c’est mon pouce et trois doigts. Regarde bien, prends une leçon pour quand on sera toute seule.

— Tu voudrais pas.

— Mon pouce, j’y fous au trou du cul. Les trois doigts, dans la moniche. Pis avec un doigt de l’aut’ main j’y fourbis son asticot. Et je me fous de toi ! et je t’emmerde ! et je t’invite dans la tinette quand j’aurai les fesses dessus. »

IV

« Françoise, où est ma fille ?

— Dans sa chambre, Madame.

— Comment, elle est déjà montée pour faire ses devoirs !

— Oh ! non, Madame ! Mademoiselle est montée se branler parce qu’elle a vu par la fenêtre un jeune homme qui lui a tapé dans l’œil.

— Ah ! la chère petite ! tout le portrait de sa mère !

— Madame veut que je ferme les rideaux ?

— Vous me devinez toujours, Françoise, vous êtes une fille dévouée… Faites l’obscurité, je ne demande pas mieux.

— Si Madame me permet de l’avouer… je venais justement de me préparer une belle carotte pour moi… mais je ne m’en suis pas servie et si Madame la veut…

— Non, je n’aime pas les carottes, c’est trop froid. Prenez vos doigts… Ah !… oui, comme cela jusqu’au fond, jusqu’au fond ! »

V

LA PREMIÈRE BANANE

« Attends seulement que je chauffe la banane dans mon cul, pour qu’elle ne te fasse pas froid.

— Oh ! mais dis donc, tu te baises avec !

— Vas-tu pas être jalouse, petite couillonne ! Dirait-on pas qu’elle te fait des queues avec moi, ta banane ? Je me refroidis mon moule à pine pour te fourrer l’andouille toute chaude, et tu m’engueules ? Asticot ! Dis un mot de plus et je me finis !

— Non ! mets-la-moi ! mets-la-moi vite !

— Et où çà que je la mettrais ? Tâche de prendre la pose mieux que ça, espèce de pucelle à dix-neuf sous, t’as donc jamais fait suer un mec sur ta boudine, que tu sais pas seulement te débrider la moniche ?

— Comment qu’il faut faire ? Je baise comme ça.

— Lève tes guibolles, empotée ! Tes genoux sous les bras ! Ton cul large ouvert ! Là, maintenant, vois-tu comme ça rentre !

— Oh ! c’est-y possible ! On dirait une queue !

— Tu parles ! et raide, encore ! et qu’elle ne débandera pas ! Veux-tu que je te tire deux coups !

— Ah !… ha… ha… je jouis… ha !… oui, tire deux coups ha ! que c’est bon… là… là… que c’est dur… »

VI

IL FAUT BIEN BRANLER LES JEUNES FILLES

« Je suis tranquille dans ma nouvelle place parce que je n’ai qu’une gosse à branler.

— Tu peux le dire que t’as de la veine. Moi, chez mes maîtres, j’en ai trois, des filles, qu’il faut leur faire ça du matin au soir, et je crois que plus ça pousse plus elles ont le cul chaud. À la fin de la journée j’en ai mal au doigt.

— La mienne a douze ans. Crois-tu qu’elle savait pas le faire, que c’est moi qui y a montré le truc ?

— Pas possible ?

— Mais oui. Maintenant, elle en veut sans cesse, mais comme elle est toute seule, ça me fatigue pas. Pis je me fais payer.

— Comment ?

— J’y apprends à me bouffer le cul, et quand c’est fait, je la branle pour la récompenser.

— T’es maligne, toi. Donnant, donnant.

— Pas tant que ça. Pour deux fois par jour qu’elle me bouffe, je la branle bien six coups si ce n’est plus. Ça m’excite de l’esquinter. Je la réveille deux fois la nuit. Et elle devient maigre, si tu voyais ça !

— Fais-la donc crever, t’auras moins d’ouvrage ! »

VII

UNE DÉCLARATION

« Alice, puisque je suis saoule, j’aime autant te dire tout. J’ai un béguin pour toi.

— Voyez-vous ça ! Zizi qui devient gousse !

— Non, j’aime pas les autres filles ; mais toi, quand je t’embrasse, ça me fait mouiller. Et le soir, quand je me branle, c’est à toi que je pense.

— Faut-il que tu sois paf pour dire des choses pareilles.

— Serre pas les cuisses, dis ? Laisse-moi te peloter.

— Quoi ? Tu sais bien ce que c’est qu’un chat. J’en ai un comme toi. Ça n’a rien de curieux.

— Si. Laisse… Je suis saoule, il faut me laisser faire. Oh ! tes poils sont doux comme de la soie… Mais dis donc… tu mouilles aussi…

— Tiens ! tu me fourres deux doigts dans le cul, je serais rien froide si je ne mouillais pas.

— Oh ! dis ! tu veux bien que je te branle ? J’ai envie de te faire jouir… Embrasse-moi… Ta langue dans ma bouche pour que je sente bien quand ça viendra… oui, oui, branle-moi aussi, mon Alice… Ha !… ha !… ha !…

 

— Petite putain, tu m’as fais bien jouir. Viens chez maman. On couchera nous deux. »

VIII

L’ESSAI PRÉALABLE

« Oh ! je remercie bien Madame, qu’elle a dit à la nouvelle fille de cuisine que son lit était pas prêt et qu’elle couche avec moi.

— Alors ça s’est bien passé ? Racontez-moi ça !

— Quand on a été couchées, la lumière éteinte, je l’ai empoignée par les poils, comme de juste…

— Elle en a déjà ?

— Ça pousse. Je lui ai pris la motte par la barbichette, vous croyez que ça l’a gênée ? Elle a fait tout bas : “Maman on me viole !” et puis elle a ouvert les cuisses… Ah ! si j’avais été un homme, ça n’aurait pas été difficile d’enfiler cette gamine-là ! Le temps de l’appeler putain, j’avais déjà le doigt dedans.

— Pas de pucelage ?

— Madame veut rire. Mais tout de même un gentil petit chat. Avec un doigt, on le remplit et on touche le fond tout de suite.

— Jouisseuse ?

— Ah ! la petite cochonne ! Et câline ! J’ai pas eu besoin d’y demander. Sitôt qu’elle a eu mon doigt dedans, elle m’a branlée, et elle s’y entend, ah ! là ! là ! Je peux dire que quand j’ai joui, j’ai pas perdu mon coup. Elle est gousse dans le sang, cette gosse-là. Moi, j’ai pas voulu y demander sa langue pour que Madame en ait l’étrenne, mais… »

IX

INSTRUCTION LAÏQUE, GRATUITE ET OBLIGATOIRE

« Petite connaude, tu crois pas qu’il va te dépuceler parce que je le branlerai sur ta moniche sans poil !

— Non ; mais prends bien garde.

— Crains rien. Je vais y frotter le bout de la queue sur ton petit bouton. Ça te branlera aussi ; et on va jouer à qui jouira le premier. Tâche que ça soit toi.

— Je veux bien. J’ai envie.

— Tu vois que t’as envie ! Si t’étais sur le pieu toute seule t’aurais déjà le doigt dans le cul, pas vrai ? Eh ben ? C’est pas plus joli de se branler avec une pine qu’avec un doigt, dis, ma gosse ?

— Si. C’est plus cochon.

— Alors, fais beau cul. Ouvre bien les cuisses. Plus que ça, qu’il voie bien ta fente. À présent, sens comme je le frotte tout du long de ton pucelage. Dis donc si c’est bon, nigaude !

— C’est bon.

— Si t’étais plus dessalée, t’empoignerais la queue toi-même et tu la planterais là, qu’il t’encule un petit peu, sans toucher à ta moniche ; mais ça sera pour une autre fois… Jouis bien, ma cocotte, je te branle comme une reine. Lui aussi, il va décharger. Et toi ?

— Ça va venir… fais encore, encore… plus vite… ah ! ah ! ah !…

— Tiens, saleté, sens-tu comme il te pisse du foutre sur le bouton. »