Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/143

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sous ta protection. Tu la soutiendras si on l’attaque ?

— Sois tranquille.

— Et si, par mauvaise chance, je ne revenais pas ?

La jeune femme, frissonnante, approcha ses lèvres du front tourmenté où se creusaient des plis :

— Je te le répète : pars tranquille !

Le soir même, Thérésine, conviée aux Fauconneries, se présentait, confuse et transie. Le geste attirant de Mme Guérard acheva son désarroi et la fit reculer. Avec une sorte de terreur, elle arrêta l’élan de Marescaux par un signe.

— Avant tout, laissez-moi vous expliquer ! Oh ! madame, soyez-en bien sûre, ce n’est pas ma faute si…

— Parbleu ! s’écria Jean, rageur. Nous le savons assez. Vous vous faites suffisamment prier !…

Les yeux de jais se ternirent. Marescaux comprit son injustice et s’empressa de la réparer en baisant furtivement le bout des doigts emprisonnés dans un gant de fil gris.

— Vous êtes bonne au-delà de tout, madame