Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/151

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rateur — non seulement pour la marche, le rendement de l’usine, les mille complications et les responsabilités du travail, — mais aussi pour l’organisation des secours pressants, amplifiés par l’affluence des malheureux que la guerre expulsait de leur pays d’origine et qui cherchaient asile sur la terre angevine.

Un dispensaire avait été créé pour le personnel de l’usine, composé, en grande partie, de réfugiés ; quelques soldats convalescents furent accueillis au manoir des Fauconneries. Mme Guérard dut s’assurer l’aide d’une jeune infirmière, Mlle Lilette Romieu, une Parisienne frêle, douce, aux cheveux d’or pâle, habile et courageuse à toutes besognes, comme le sont les enfants de Parfs. La nouvelle recrue, qui servit aussi de suppléante à l’école ménagère, devint merveilleusement vite inséparable de Thérésine — et, chose plus difficile ! — se fit hautement apprécier de Mme Jouvenet, qui la cita même en exemple à sa fille.

— Tu devrais bien t’inspirer de sa douceur. Elle est dix fois plus prévenante que toi, à mon égard !

Thérésine riait, l’insouciante ! au lieu de se formaliser de ces éloges qui allaient réjouir le