Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/277

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fatalité immanente, ils ne songèrent pas à se révolter.

Ils touchaient à l’heure élue, l’heure qui ne passe qu’une fois, et qu’il importe de saisir. Les scrupules, les atermoiements, les anxiétés, dont ils s’étaient suppliciés, leur parurent, à cet instant, des futilités sans portée. Rien ne comptait plus, que la nécessité de se joindre, que le désir de continuer ensemble la marche en avant et de soutenir, de leurs efforts unis, le poids de l’existence.

Vaines et impuissantes eussent été les paroles ! L’inexprimable rayonnait de leurs regards éblouis. Leurs âmes, dans ce silence, se livraient leurs confiants espoirs.

Néanmoins, un dernier sursaut des longues inquiétudes agita encore Fabert.

— J’ai redouté… après ma confession d’une faute de jeunesse, de m’être amoindri dans votre estime ! Avais-je raison de le supposer ?

— Non, fit-elle très bas, plus confuse encore que l’homme n’était craintif. Jamais vous ne m’avez paru plus digne et plus généreux qu’au moment où vous acheviez cet aveu… qui devait atténuer les torts d’un autre… et expliquait votre fidèle dévouement.