Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/39

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fenêtres encadrées de délicates ciselures, la lucarne élevant son joli fronton sur le grand toit, l’échauguette, appuyée à l’angle du fier pignon, le puits dont la margelle était creusée dans un seul bloc de pierre.

Dès que la porte, où se découpait un judas, fut repoussée et que M. Fabert n’eut plus à se contraindre, sa physionomie changea, trahissant son anxiété.

Longtemps, Armand se promena, tête penchée, entre les carrés du jardin, ourlés de buis.

— Que faire ? se disait-il. Pousser plus loin l’enquête, c’est risquer d’éveiller les curiosités, provoquer peut-être le scandale devant lequel cette Meg a sans doute reculé. Pourquoi n’ai-je pas été mis plus tôt au courant ? Je saurais mieux comment agir. Ah ! Serge, imprudent et fascinant Serge, risqueur et charmeur ! Ton passé, heureusement, se clôt aujourd’hui… Espérons-le !

La senteur des foins coupés montait des champs environnants. Des bruissements d’insectes, des pépiements d’oiseaux, des voix humaines se fondaient dans une immense et tranquille palpitation de vie. Le couchant magnifiquement se colora d’incarnat et d’or. Cette