Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/51

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— Tu la méprises tellement ! Et tu l’as aimée !

Le beau visage de Serge se glaça de dédain.

— Pour une femme de cette sorte, le mariage est une affaire. Doux sourires et tendres paroles sont des avances perdues qui s’estiment en chiffres. Je vais donc procéder au règlement des faux frais avec certains égards.

— En d’autres termes, tu cèdes à une manœuvre de chantage. Es-tu certain qu’en lui donnant ainsi satisfaction, tu ne l’encourageras pas à récidiver ces intrigues ?

— Non ! proféra Guérard, la voix rude et assurée. Certains renseignements, obtenus par hasard sur les Strandt (pseudo-Américains, en réalité d’origine allemande et suspectés de manigances louches contre l’influence française ) me rendent maîtres de la situation et engageront Meg à une réserve prudente.

Fabert rumina quelques secondes de soucieuses réflexions. Puis, touchant le bras de Guérard, il dit d’un ton presque suppliant :

— Au nom du ciel, au nom de ton bonheur, ne te rends pas à l’appel de cette femme ! Délègue-moi à ta place, plutôt ! Je ne suis pas marié, moi 1 Les indiscrétions possibles, les