Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/69

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voulez-vous téléphoner à Angers pour qu’on envoie immédiatement une auto ici ? Ainsi, ma tante, auriez-vous le temps de rapides préparatifs. Nous serions de bonne heure dans la soirée à Nantes, près de M. Fabert. (Il inscrivait l’adresse que lui dictait Mlle Jouvenet.) De là, en connaissance de cause, nous télégraphierions à Paris, pour prévenir, s’il y a lieu, mon oncle et Edmond. Et nous nous rendrions ensuite à Saint-Brévin. Ce plan me semble assez logique.

Consultant Thérésine du regard, le jeune homme omettait de demander l’assentiment de sa tante. Celle-ci d’ailleurs, étourdie comme une grosse mouche qui se cogne aux vitres, était hors d’état de lier deux idées.

— Je téléphonerai dès que la poste sera ouverte, à deux heures. Comptez-y, monsieur. Mme Boulommiers tendit la main. Entre le pouce et l’index brillait une pièce blanche :

— Voici pour l’embarras que tout cela vous occasionne, mademoiselle !

Thérésine, surprise, fit deux pas en arrière, le front ardent, les yeux pleins d’éclairs. Mais cette flambée s’éteignit aussitôt, faisant place à une expression de calme ironie. Sans paraître