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LES NÉGOCIATIONS DE M. LE CURÉ.

biscuits, Monseigneur, avec un petit verre de Malaga ? On m’en a fait cadeau d’une bouteille, à l’occasion d’un baptême.

Monseigneur.

Mais, mon cher curé, ce ne sera pas de refus, avant de repartir.


M. le curé disparut un instant et revint bientôt, désolé. « Ah ! Monseigneur, je suis cambriolé ! »

Monseigneur, sautant sur sa chaise.

Cambriolé, dites-vous ? Mais c’est épouvantable !

M. le Curé.

Et ce qu’il y a de mieux, Monseigneur, c’est que je connais mon voleur.

Monseigneur.

Mais alors, il faut prévenir les gendarmes, le faire arrêter, le faire mettre en prison…

M. le Curé.

Eh ! Monseigneur, le pourrais-je ?… c’est ma sœur ! (Feignant une grande colère) : elle m’a dérobé mon malaga, mon unique bouteille, pour le donner à la voisine qui relève de maladie !