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LES NÉGOCIATIONS DE M. LE CURÉ.

veau, il murmura à voix basse, avec émotion… : « Ah ! Mlle Solange voudrait-elle de moi ? — C’est un point à éclaircir, répondis-je, m’y autorisez-vous ? » De la tête il fit « oui », trop impressionné pour pouvoir parler.

Mme de Hautmanoir, vivement.

Et Solange ?

M. le Curé, finement.

Vous êtes bien pressée, madame la baronne ! Il me fallut, avant tout, m’en expliquer avec ses parents. « Solange, me déclarèrent-ils, est si raisonnable que nous la laissons absolument libre de disposer de sa main. »

En conséquence, nous eûmes, Mlle Solange et moi, une conversation des plus sérieuses.

Elle m’avoua, avec une grande franchise, que M. de Brides ne lui déplaisait pas, au contraire : il lui était même sympathique. Elle trouve les enfants charmants. « Mais, ajouta-t-elle, serai-je capable de les élever comme je dois le faire ? Ils sont grands, déjà ! M’aimeront-ils ? Car je voudrais être, pour eux, non une belle-mère, mais une vraie maman. Est-ce possible ? Voilà ce que je me demande ? »