Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
130
UNE SECONDE MÈRE.

poste de garde-malade, venait encore souvent pour la distraire. La bonne fille laissait alors de côté son éternel tricot, plantait ses aiguilles dans son chignon et engageait, avec les enfants, d’interminables parties de loto, de jeu d’oie, de dominos et de cartes, qu’elle intéressait avec une image, une carte postale illustrée, ou tout simplement avec une pastille de menthe tirée de sa bonbonnière de buis.

Jacques n’aimait pas perdre, cependant il avait la gentillesse de faire en sorte que Gina eût la joie de gagner, ce qui la ravissait.


Mme de Hautmanoir voulut faire, à sa petite-fille, un cadeau à l’occasion de son retour à la santé. Gina, qui était adroite, demanda une machine à coudre, petite mécanique à main qu’elle fit marcher aisément.

Gina.

Tu vois, Jacques, avec ma machine à coudre, je vais confectionner un trousseau complet pour ma poupée. Grand’mère a cherché, pour moi, dans ses affaires, tous ses morceaux d’étoffe, il y en a une montagne.