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À Jean Béraud

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Les Ailes d’or : poésies nouvelles, 1878-1880Bibliothèque-Charpentier (p. 188).

À JEAN BÉRAUD

Cependant qu’à l’église, où chaque main arrose
Avec le goupillon d’argent les draps en deuil,
Nous jetions l’eau bénite en passant, une rose
Mourait dans un bouquet mis au pied du cercueil.

Dieu sait si la pauvre âme a, sous cette rosée,
Senti de son linceul s’alléger le fardeau !
Mais on a vu la fleur, tout à l’heure épuisée,
Se rouvrir un instant sous cette goutte d’eau !