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À celle qui revient

La bibliothèque libre.
Les Ailes d’or : poésies nouvelles, 1878-1880Bibliothèque-Charpentier (p. 209-210).

À CELLE QUI REVIENT

Puisque vous êtes revenue,
Le soleil peut bien s’en aller.
Sa douceur m’était moins connue
Que la douceur de vous parler ;

Que la douceur de vous entendre,
Et de sentir un cœur ami,
Comme une aile d’oiseau s’étendre
Jusque sur mon cœur endormi !

Si l’été vous eût retenue,
Je l’aurais suivi d’un regret…
Que m’importe s’il disparaît,
Puisque vous êtes revenue !