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Épitres (Horace, Leconte de Lisle)/I/9

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1er siècle av. J.-C.
Traduction Leconte de Lisle, 1873
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Épitre IX. — À CLAUDIUS NÉRO.


Septimius est apparemment seul à savoir, Claudius, combien tu fais cas de moi, puisqu’il me prie et me contraint de te le recommander, et de te le donner comme digne de l’estime et de la maison de Néro qui aime les choses honnêtes. Quand il pense que je jouis du pouvoir d’un de tes amis intimes, il voit et sait sans doute mieux que moi-même ce que je puis.

À la vérité, j’ai dit mille choses pour m’excuser ; mais j’ai craint de paraître me faire moindre que je ne suis afin de dissimuler mon crédit et de le réserver pour moi seul. Ainsi, évitant la honte d’une faute plus grave, j’en suis venu à prendre le front d’un courtisan. Si tu me loues d’avoir mis toute réserve de côté pour obéir à un ami, inscris-le parmi ton troupeau, et crois-le bon et brave.