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État des esclaves en Chine

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CHINE. État des esclaves. — Le district de Namhoi, dans la province de Canton, contient au moins dix mille esclaves ; d’autres districts de la même étendue en ont un nombre à peu près égal. On appelle esclaves de droit ceux qui sont nés dans l’esclavage, ou qui s’y trouvent par suite d’une condamnation. Les esclaves volontaires sont ceux qui se vendent eux-mêmes, ou se laissent vendre par leurs parens. Les enfans des esclaves sont la propriété du maître, et à la mort de celui-ci, ils passent à ses héritiers comme le reste de sa succession. Les esclaves ne se marient qu’entre eux ; il leur est sévèrement interdit de porter certaines couleurs, certaines formes d’habillement. Du reste, les maîtres n’ont point sur eux droit de vie et de mort, puisque la mort d’un de ces malheureux, occasionnée par suite des coups qu’il a reçus, est punie d’une amende et d’une déportation d’un an et demi. Mais les militaires tartares, auxquels le gouvernement donne des esclaves, les traitent ordinairement avec la dernière rigueur.