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Ce Louis-Salomon, cet Apollon-César

La bibliothèque libre.
Les Perles rouges : 93 sonnets historiquesBibliothèque-Charpentier (p. 118-119).


LIX


Ce Louis-Salomon, cet Apollon-César,
Auprès de son épouse admet sa concubine ;
Et, dans un dualisme exaspéré, combine
Le voluptueux bouc, et l’autocrate czar.

Depuis près de cent ans qu’il est dieu sur son char,
S’usent l’or de son astre, et l’art de sa crépine ;
De dédain et d’ennui se crispe sa babine
Sous les mots flamboyants du mur de Balthazar,


La Reine de Saba, Vénus des moricaudes,
Qui vient le soulager de ses funèbres laudes,
C’est la Mort : elle arrive à temps ; il faisait nuit.

Et ce suprême orgueil que son doigt vient détendre,
Et qui, d’un dernier souffle, achève tant de bruit,
À la Mort, en mourant, dit : « J’ai failli t’attendre ! »