Aller au contenu

Cornélie, mère des Gracques

La bibliothèque libre.
Tomyris  ►



CORNELIE,
MERE DES GRACQUES.
TRAGEDIE.

A SON
ALTESSE ROYALE,
MADAME



QUel deſſein eſt le mien ? puis-je, auguſte Princesse,
Vous faire un digne hommage avec tant de foibleſſe ?
Dans le juſte devoir qu’aujourd’hui je vous rens,
Connois-je tout le poids de ce que j’entreprens ?
Mais pourquoi m’alarmer, quand je vous vois vous-même,
Oubliant à nos yeux votre grandeur ſuprême ;
Recevoir tous les jours nos reſpects sans fierté,
Et laiſſer notre zéle agir en liberté. ?
C’eſt ce qui me raſſure, & je romps un ſilence,
Qui n’a fait à mon cœur que trop de violence.
O Ciel ! quel vaſte champ vient s’offrir à mes yeux !
Que ma carriere eſt belle, & mon ſort glorieux !
Je ne veux pas ici rappeller la mémoire
De ce nombre d’Ayeux, ſi vantez dans l’Hiſtoire :
Pour m’épargner ce ſoin vous les raſſemblez tous,
Et grace à vos vertus je n’admire que vous.

Quelle bonté de cœur ! quelle nobleſſe d’ame !
Pour le bonheur de tous quel zéle vous enflamme !
Princesse, rien n’échape à vos ſoins généreux,
Et l’on vous attendrit dès qu’on eſt malheureux :
C’eſt à cette vertu par tout ſi bienfaiſante,
Qu’il faut que Cornelie à ſon tour ſe préſente :
Le ſort lui fait trouver, pour premiere faveur,
Son amour pour le peuple au fond de votre cœur.
A cet objet touchant, cette illuſtre Romaine
Se retrace le Tibre aux rives de la Seine ;
Tout flatte ſon erreur, & tout ſemble d’accord
A la faire en ces lieux revivre après ſa mort.
Mais que lui ſervira de reprendre la vie,
Si c’eſt pour ſuccomber ſous les traits de l’envie ?
Oui, quand elle n’auroit que l’honneur d’être à vous,
Princesse, un ſort ſi beau lui fera des jaloux.
Pour calmer ſa frayeur, ſoutenez ſa querelle,
Elle ne craint plus rien ſi vous êtes pour elle :
Votre diſcernement eſt ſi juſte & ſi fin,
Que votre ſeule voix reglera ſon deſtin.
Pour moi, qu’un beau motif dans ſa gloire intereſſe
Je me jette avec elle aux pieds de Votre Altesse.
Mais quand je vous demande un favorable aveu,
Puis-je bien ſans rougir le mériter ſi peu ?
Je ſçai trop qu’on dira qu’un ſi noble ſuffrage
Eſt le prix de mon zele, & non de mon Ouvrage ;
N’importe : aux yeux de tous il oſe s’expoſer,
Et votre nom ſuffit pour l’immortaliſer.


PREFACE.


COrnelie, Fille de Scipion l’Africain, & mere des Gracques, a été une des plus illuſtres Dames de l’ancienne Rome. Son amour pour le peuple, ſon intrépidité dans les dangers, & ſa conſtance dans l’adverſité ont paru avec tant d’éclat durant l’un & l’autre Tribunat de ſes deux Fils, que j’ai cru ne pouvoir rien mettre ſur la Scene qui fût plus glorieux à notre ſexe.

Le ſujet ne me fourniſſoit preſque rien de lui-même, & je ne l’ai accommodé au Théâtre qu’à la faveur d’un Oracle, dont l’obſcurité fait une partie du nœud de la piéce, comme l’explication en fait le dénouement.

J’ai caractériſé mes Heros tels que Plutarque les a peints : & la foibleſſe que j’ai donnée à Gracchus depuis le commencement du premier Acte, juſqu’à la fin du ſecond, ne ſert qu’à relever davantage ſa victoire, & celle de Cornelie. J’aurois bien voulu ſauver le Tribun, & faire perir le Conſul ; mais l’hiſtoire ne l’a pas voulu avec moi : & j’eſpére que les Sçavans me ſçauront gré de m’y être plus ſcrupuleuſement aſſujettie dans cette derniere Tragedie, que dans ma premiere d’Arrie & Petus.

En effet, de tous mes Perſonnages il n’y a que celui de Licinie qui ſoit de mon invention, & je l’ai faite Fille d’Opimius pour donner plus de jeu à la Piéce : rien n’eſt plus capable de produire des ſituations intereſſantes qu’un amour entre des perſonnes, dont les parens ſont ennemis irréconciliables. Le combat de l’amour & du devoir produit ces ſortes de ſentimens, qui ſont l’ame de la Tragedie ; & la vertu n’eſt jamais dans un plus beau jour, que lorſqu’elle a plus de difficultés à ſurmonter.

Si Gracchus n’avoit pas un frere à venger, un Peuple à ſoutenir, & une Mere à reſpecter ; & ſi de ſon côté Licinie n’étoit pas effrayée par un Oracle, qui la ménace de voir perir ſon Pere par la main de ſon Amant ; la haine mutuelle de leurs parens ne produiroit en eux que des ſentimens de douleur, qui ſe borneroient à les rendre dignes de notre compaſſion : au lieu que les divers intérêts où ils ſe trouvent engagés nous font aller plus loin, & cauſent cette ſuſpension qui ne laiſſe reſpirer les ſpectateurs qu’après la cataſtrophe. Il me reſte à répondre aux objections que l’on m’a faites ſur le cinquiéme Acte, que l’on trouve trop rempli d’incidens. Mais ne ſçait-on pas que rien n’eſt plus capable d’attacher & de toucher les ſpectateurs, que les Peripeties, quand elles naiſſent du fond du ſujet.

A l’égard des Gaulois, dont Cornelie ſe ſert pour fortifier le parti de ſon Fils : Plutarque nous apprend qu’elle avoit introduit dans Rome des étrangers déguiſés en moiſſonneurs, pour les oppoſer au Sénat, oppreſſeur du peuple ; & comme cet Hiſtorien ne déſigne aucune nation, j’ai cru pouvoir leur donner le nom de Gaulois ; puiſque les Gaulois Ciſalpins occupoient une grande partie de l’Italie le long des rives du Pô, & qu’ils étoient aſſez voiſins de Rome, où ils alloient & venoient, ainſi que tous les autres étrangers : outre qu’étant des peuples très vaillans, cela autoriſe davantage le choix que Cornelie en avoit fait.
ACTEURS.

 
CORNELIE, mere des Gracques.
OPIMIUS, Conſul Romain.

CAIUS GRACCHUS,

LIVIUS DRUSUS,

Tribuns du peuple.
LICINIE, fille d’Opimius.

PHILOTOCRATE, Confident de Gracchus.
MAXIME, Confident d’Opimius.
ALBIN, Confident de Druſus.
FULVIE, Confidente de Cornelie.
SABINE, Confidente de Licinie.
SOLDATS.


La Scene eſt à Rome dans le Sénat.


CORNELIE,
MERE DES GRACQUES.
TRAGEDIE.

ACTE I


Scène 1

LICINIE, SABINE.
Sabine.


QUoi ! tandis que Gracchus vient nous offrir la paix,
Que nos cruels malheurs vont finir pour jamais,
Lorſque tout le Sénat, que votre pere même,
Attend avec tranſport ce Tribun, qui vous aime ;
Vous tremblez, dites-vous, de le voir en ces lieux,

Madame, & vous n’oſez vous montrer à ſes yeux.

Licinie.

Heureuſe ! ſi j’avois toûjours ſçu m’en défendre.

Sabine.

Hé ! quel eſt ce malheur que je ne puis comprendre ?
Auriez-vous découvert quelque lâche attentat,
Madame ? & faut-il craindre encor que le Sénat,
Pendant que dans ces murs tout le peuple l’aſſiége,
Porte ſur un Tribun une main ſacrilege ?
Quoi d’un illuſtre ſang toûjours plus alteré,
Veut-il joindre le frere au frere maſſacré ?
Et votre pere enfin malgré ſa foi donnée,
Bien loin de vous unir par un ſaint hymenée,
Pourroit-il approuver cet horrible deſſein,
Et vous mettre à tous deux un poignard dans le ſein ?

Licinie.

Non, je ne crains plus rien de la part de mon pere,
Sabine ; il m’a promis d’éteindre ſa colere :
Et l’auteur de mes jours, quoi qu’ordonne le ſort,
N’eſt pas aſſez cruel pour me donner la mort.
D’ailleurs Gracchus lui-même oubliant ſes outrages,
Du peuple en ſa faveur a brigué les ſuffrages,
Et mis entre ſes mains ces haches, ces faiſceaux
Qu’on porte devant lui malgré tous ſes rivaux.
Ses bienfaits à ſa haine ont impoſé ſilence ;
Et ce feroit lui faire une mortelle offenſe,
De penſer qu’il voulût l’accabler aujourd’hui

Sous ce même pouvoir qu’il a reçu de lui.

Sabine.

Hé ! qui peut donc cauſer l’ennui qui vous dévore ?
Votre pere vous aime, & Gracchus vous adore.
Tout conſpire à tarir la ſource de vos pleurs :
Vous ſeule voulez-vous vous former des malheurs ?

Licinie.

Je le vois bien, Sabine, il faut ne te rien taire ;
C’eſt Gracchus que je crains, Gracchus me deſeſpere.

Sabine.

Lui, Madame, auroit-il au mépris de ſa foi…

Licinie.

Non, ſon cœur juſqu’ici n’a brulé que pour moi :
Cependant c’eſt lui ſeul qui me force à me plaindre :
Tout fidelle qu’il eſt, c’eſt lui qu’il me faut craindre,
Tu ſçais bien que mon pere a droit d’être alarmé
Du vaſte embraſement dans ces lieux allumé.
Peut-il voir ſans horreur ces miſeres publiques ;
Sa famille arrachée à ſes Dieux domeſtiques,
Cherchant ſa ſureté dans ce ſacré Palais,
Qui fut à notre ſexe interdit pour jamais ;
Ce peuple qui ne ſuit que ſa fureux extrême ;
Rome prête à perir enfin par Rome même ?
A ce triſte ſpectacle il ſe laiſſe attendrir,
Et voyant tant de maux, il cherche à les guérir.
Il n’a pu me cacher de ſi juſtes alarmes,

Et, pour porter Gracchus à mettre bas les armes ;
Il r’allume en mon cœur un amour ſans eſpoir,
Que je ſacrifiois aux loix de mon devoir.
Il fait plus pour Gracchus, ce qu’on croiroit à peine,
Aux intérêts de Rome il immole ſa haine,
Et veut qu’un ſaint hymen nous uniſſant tous deux,
Du peuple & du Sénat forme les plus beaux nœuds.
D’un ſi grand changement l’agréable nouvelle
Aux deſirs je ſuis prête à lui donner la main,
De tous mes ennemis c’eſt le plus inhumain.

Sabine.

Il pourroit vous haïr, ô Ciel ! eſt-il poſſible ?

Licine.

Il va fraper mon cœur du coup le plus terrible.
Quand tout flate mes vœux, j’ai tout à rédouter :
Et, ſi j’en croi les Dieux que j’ai fait conſulter,
Au plus affreux malheur je me vois condamnée :
Ecoute leur réponſe, & plains ma deſtinée.

ORACLE.

Le flambeau de l’hymen en vain brille à tes yeux ;
Ton amant calmera la haine de ton pere.
Mais tremble pour un ſang à Rome précieux :
Il ſera répandu dans ces funeſtes lieux,

Par une main qui t’eſt bien chere.
C’eſt ce que t’annoncent les Dieux.
Sabine.

Ciel !

Licinie.

Ciel ! Tu vois à quel point mon ſort eſt déplorable :
C’eſt donc là cet hymen à Rome favorable !
Par un ſang précieux elle doit l’acheter :
C’eſt le ſang de mon pere, il n’en faut point douter ;
Mais d’un coup plus cruel je ſuis encor frappée :
Une main qui m’eſt chere en doit être trempée.
Helas ! puis-je à ces mots méconnoître Gracchus ?

Sabine.

Pénétrez moins, Madame, un oracle confus :
Les Dieux dans leurs ſecrets nous défendent de lire,
Et ne diſent rien moins que ce qu'ils ſemblent dire.

Licinie.

Pour mon malheur, Sabine, ils s'expliquent trop bien :
Helas ! fut-il jamais un ſort comme le mien ?
Quoi ! mon pere ſurmonte une haine implacable :
Et des maux que je crains Gracchus ſeul eſt coupable.
Non, encore une fois, je ne le verrai pas ;
Je l'ai fait appeller, qu'on arrête ſes pas :
Je ne veux point ſervir au deſſein du perfide ;
Et lui prêter ma main pour faire un parricide.
Mais il vient ! Juſte Ciel ! comment le recevoir



Scène II.

GRACCHUS, LICINIE, PHILOCRATE, SABINE.
Gracchus.


ENfin je puis jouir du bonheur de vous voir,
Madame, & mon amour ne trouve plus d’obſtacle :
Quels Dieux en ma faveur ont produit ce miracle ?
Que je leur dois d’encens ! mais qu’eſt-ce que je voi ?
Vos regards incertains n’oſent tomber ſur moi.
D’un accueil ſi glacé que faut-il que je penſe ?
Du beau feu dont je brule eſt-ce la recompenſe ?

Licinie, à part.

Grands Dieux ! eſt-ce de lui que j’attens mes malheurs ?

Gracchus.

Vous pouſſez des ſoupirs, vous me cachez vos pleurs.
Au nom de notre amour expliquez ce myſtére.

Licinie, à part.

Que lui dirai-je ? helas ! adieu, voyez mon pere :
Ou plûtôt, s’il ſe peut, ne le voyez jamais.



Scène III.

GRACCHUS, PHILOCRATE.
Gracchus.


ESt-ce ainſi qu’on me parle & d’hymen, & de paix ?
Eſt-ce donc en fuyant, ingrate Licinie,
Que tu veux à Gracchus être à jamais unie ?
De ſon ſort, & du mien qu’a-t-elle reſolu ?
Ne viens-je pas ici par ſon ordre abſolu ?
J’y vole. Quel accueil ! Quel étrange myſtére !
La fille toute en pleurs me renvoie à ſon pere :
Et pour ne me laiſſer qu’un affreux deſeſpoir,
Sa bouche au même inſtant me défend de le voir.
Que dois-je en préſumer ? qu’en crois-tu, Philocrate ?

Philocrate.

Seigneur, il ne faut pas ici que je vous flate :
Le danger eſt preſſant, & je n’en puis douter ;
Quelqu’orage ſur vous eſt tout prêt d’éclater :
Sauvez-vous de ces lieux, s’il en eſt tems encore.
Fuyez cette beauté que votre cœur adore.
Je veux qu’elle ait pour vous brulé juſqu’à ce jour,
Mais la nature enfin l’emporte ſur l’amour,
Son ordre pour vous perdre au Sénat vous attire :
Son ſilence en a dit plus qu’il n’en falloit dire.

Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/109 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/110 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/111 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/112 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/113 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/114 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/115 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/116 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/117 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/118 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/119 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/120 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/121 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/122 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/123 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/124 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/125 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/126 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/127 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/128 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/129 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/130 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/131 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/132 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/133 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/134 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/135 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/136 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/137 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/138 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/139 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/140 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/141 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/142 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/143 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/144 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/145 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/146 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/147 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/148 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/149 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/150 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/151 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/152 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/153 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/154 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/155 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/156 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/157 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/158 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/159 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/160 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/161 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/162 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/163 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/164 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/165 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/166 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/167 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/168 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/169 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/170 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/171 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/172 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/173 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/174 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/175 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/176 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/177 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/178 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/179 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/180 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/181 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/182 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/183 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/184 Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/185