Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 7/1480

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Louis Conard (Volume 7p. 182-183).

1480. À GEORGES CHARPENTIER.
Dieppe, mardi 28 juillet [1874].
Mon cher Ami,

Mon filleul Marcel doit commencer à savoir écrire, ou bien il manquerait de précocité ? Dans ce cas-là, priez-le de me répondre aux lettres que je vous envoie.

Qu’il ne manque pas de dire que l’on m’adresse les appendices de Salammbô. J’ai, hier, renvoyé de Croisset, à Toussaint, les dernières épreuves du texte.

La semaine prochaine, je vais me mettre enfin à mon espovantable bouquin, pour lequel je suis tenté de faire dire des neuvaines, et je voudrais bien ne plus m’occuper d’autre chose.

Vous saurez cependant que, cet hiver, je vais derechef me livrer aux risées de la populace, puisque le Sexe faible est reçu au théâtre de Cluny et y sera joué après la pièce de Zola.

Questions :

1o Avez-vous vu Renan ? — 2o Quand ferez-vous paraître la petite édition de Saint Antoine ?3o Quand publiez-vous Salammbô ?4o [Quand publiez-vous] un retirage de Bovary ?5o [Quand publiez-vous] les Dernières Chansons ?

Vous pouvez m’écrire à Croisset, où je serai revenu samedi.

Au commencement de septembre, je passerai quelques jours à Paris. Y serez-vous ? En tout cas, je compte vous voir (et vous avoir) à Croisset vers la fin dudit mois de septembre.

D’ici là, mon bon, je vous embrasse vous et les vôtres, et suis vôtre.