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Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 266

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Correspondance de Voltaire/1732
Correspondance : année 1732GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 271).
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266. — Á M. DE MONCRIF[1]
1732.

Si je n’étais pas lutiné de mes tristes réveille-matin, qui sont coliques du diable, je viendrais, mon cher ami, vous présenter M. l’abbé de Linant, ami de M. de Formont et digne d’être le votre. C’est un jeune homme à qui la nature a donné tant de mérite qu’elle a cru qu’avec tout cela il pourrait se passer absolument de fortune. À quelque chose qu’il se destine, il faut qu’il commence par connaître un homme comme vous : ce sera un excellent connaisseur de plus, qui sera informé de tout ce que vous valez par le cœur et par l’esprit. Je crois lui rendre un vrai service en vous l’adressant, et je suis sûr que vous ne m’en saurez pas mauvais gré. Je vous embrasse tendrement : aimez toujours un peu votre ami.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.