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Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7212

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 558).
7212. — À M. HENIN.
18 mars.

J’étais près de signer le traité aujourd’hui, mon cher ministre. On donne deux cent vingt mille livres, en prenant la moitié des meubles, et me donnant l’autre ; mais on ne paye que soixante mille livres argent comptant, et le reste en dix années. Cet arrangement m’a paru peu convenable. Je n’ai point signé. Il faut un peu plus d’argent comptant. Voyez si vous pouvez rendre ce service à Mme Denis. Voici un état fidèle de la terre. J’ai le cœur navré en la quittant ; mais je ne l’ai bâtie que pour maman, et il faut que la vente la mette à son aise.

Quand vous serez à votre maison de campagne, ne pouvez-vous pas pousser jusqu’à Ferney ? Car, en conscience, je ne puis aller à Genève.

Dès que vous serez arrangé dans votre petite maison, je quitterai mes confins uniquement pour vous.