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Cours d’agriculture (Rozier)/OMBELLE, OMBELLIFÈRE

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Hôtel Serpente (Tome septièmep. 275-276).


OMBELLE, OMBELLIFÈRE. Voyez Planche XI, fig. 2, Tom. 4, pag. 656. On nomme ombellifère une famille de plantes très-nombreuse, caractérisée par la disposition des pédicules des fleurs qui sortant d’un centre commun, s’évasent comme les rayons d’un parasol, & qui forme supérieurement un hémisphère ou un plan dans lequel on distingue le disque & la circonférence. L’assemblage des fleurs ainsi disposées est appelé ombelle.

L’ombelle se divise en générale & en particulière, ou partielle ou petite ombelle. La générale est celle qui naît au sommet de la tige, & la partielle est l’assemblage de plusieurs petits rayons qui partent de l’extrémité des rayons de l’ombelle générale, & qui sont disposés de même manière qu’eux.

Les plantes ombellifères ont un calice ou enveloppe, composé d’une ou de plusieurs pièces, placé à la base des rayons ou tiges secondaires : on nomme ce calice enveloppe générale ; elle sert à défendre & à envelopper toutes les fleurs & leurs supports avant l’épanouissement, par exemple la carotte sauvage, &c. l’enveloppe partielle fait le même office, & elle est placée à la base des ombelles partielles.

Cette famille contribue beaucoup à la variété des plantes potagères ; elle fournit les espèces de persil, de céleri ; l’anis, la carotte, le fenouil, le cerfeuil, la coriandre, l’angélique, le panais, &c.

Toutes les plantes ombellifères qui croissent spontanément dans un sol aquatique ou dans les marais, sont vénéneuses : la ciguë en fournit l’exemple ; le persil, le céleri y sont eux-mêmes des poisons. Les plantes ombellifères qui végètent dans un terrain sec, sont aromatiques, carminatives, stomachiques, &c.

L’activité du poison des ombellifères aquatiques, est beaucoup plus forte dans les régions méridionales que dans celles du nord.