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Cours d’agriculture (Rozier)/ORCANETTE

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Hôtel Serpente (Tome septièmep. 313-314).


ORCANETTE. Voyez Planche III, page 114. Tournefort la place dans la quatrième section de la seconde classe des herbes à fleurs d’une seule pièce & en entonnoir, dont le fruit est composé de quatre semences renfermées dans le calice de la fleur, & il l’appelle buglossum, radice rubra, sive anchusa vulgatior. Von Linné la nomme anchusa tinctoria, & il la classe dans la pentandrie monogynie.

Fleur ; d’une seule pièce, en entonnoir, représentée en B : c’est un tube cylindrique, évasé en soucoupe à son extrémité, & divisé en cinq parties égales & arrondies comme on le voit en C, où la corolle est représentée ouverte. Les étamines sont au nombre de cinq & plus courtes que la corolle ; le pistil D est placé au centre. Le calice qui renferme la fleur est un tube d’une seule pièce, divisé à son extrémité en cinq dentelures égales, longues, terminées en pointes, représenté figure E.

Fruit ; quatre semences, figure F, ovales, terminées en pointes dures.

Feuilles ; velues, simples, entières, adhérentes aux tiges, couvertes d’un duvet.

Racine ; A, rameuse, ligneuse, rouge.

Port. Elle diffère peu des bourraches par ses tiges foibles & simples. Le plus grand nombre des feuilles tient à la racine, quelques-unes sont placées alternativement sur les tiges.

Lieux ; les terrains sablonneux des provinces méridionales : fleurit en juin & juillet.

Propriétés. La racine est plus employée dans les arts qu’en médecine ; elle est inodore, d’une saveur légèrement austère : on se sert, en médecine, de son écorce pour teindre en rouge les grailles & les huiles.