Description historique et géographique de l’Indostan/Avertissement de l’éditeur
Imprimerie de Poignée, (1, p. v-viii).
AVERTISSEMENT
DE L’ÉDITEUR.
’ouvrage que nous publions n’offrira
rien à ces lecteurs qui n’aiment
que le merveilleux. Il est par-tout
également simple, et ne présente que
des détails purement géographiques.
L’auteur n’a saisi le burin de l’Histoire
que pour nous donner une Esquisse
de l’Histoire de l’Indostan et de celle
des Marattes. Cette partie de son ouvrage
n’est pas la moins agréable ni
la moins intéressante.
Les estimables auteurs de la Bibliothèque Britannique ont déjà fait connaître cet ouvrage au public. On peut voir dans les Nos. 61, 63 et 65 l’éloge qu’ils en font. Nous allons en transcrire littéralement quelques lignes. — « La réputation du Major Rennell, comme géographe, est bien établie. Son grand ouvrage sur l’Inde a eu un succès complet ; et s’il n’a pas encore été traduit, c’est bien moins parce que l’objet était plus particulièrement intéressant en Angleterre, que parce que les agitations du continent ont distrait l’attention de toute autre chose. Cet ouvrage est précédé d’une Introduction historique très-propre à donner une idée nette des évènemens qui se sont succédés dans ce pays fertile en révolutions, et à faire saisir l’ensemble de sa position actuelle. L’Inde est d’un si grand intérêt pour la nation Anglaise, et par contrecoup pour le reste de l’Europe, qu’on nous saura gré de rappeler des évènemens imparfaitement connus, et de tirer d’une si bonne source des faits qu’on ne trouve point ailleurs ».
Les additions que nous a fournies le citoyen Castéra, ont été placées à la fin du troisième volume. Elles contiennent de savantes recherches sur l’origine, les sciences et les arts des Indous, ainsi que des détails curieux sur quelques autres nations peu connues. Les deux morceaux sur le Thibet sont une image parfaite de l’état d’abrutissement et d’ignorance absolue dans lesquels le fanatisme religieux est parvenu à plonger, dans toutes les parties habitées de notre globe, les peuples enivrés de ses mensonges. On saura gré au Cit. Castéra des soins qu’il s’est donnés pour les faire passer dans notre langue. Nous regardons cette partie comme la plus attachante pour la majorité des lecteurs.
Le citoyen Buache, membre de l’institut national, ayant bien voulu surveiller l’exécution des cartes, nous annonçons avec une reconnaissance bien sincère que c’est à ce savant géographe que nous avons l’obligation de leur exactitude et de leur perfection.