Dharmasindhu, ou Océan des rites religieux/Chapitre VII

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Dharmasindhu, ou Océan des rites religieux
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux (Tome 7p. 198-199).

CHAPITRE VII
DESCRIPTION DE LA PREMIÈRE TITHI

Pour le culte, le vœu sacrificatoire et les autres rites de la première Tithi du demi mois brillant (voir note 20), il faut prendre le premier jour de cette Tithi, si l’après-midi de ce jour est compris dans la Tithi. Suivant Mādhavāchārya[1], il faut prendre ce premier jour même, si l’après-midi tardive seulement est comprise dans la première Tithi. Mais si la Tithi ne renferme pas ces parties du premier jour, il faut prendre le second jour. Pour les rites de la première Tithi du demi-mois obscur, c’est le second jour qui doit toujours être pris. Pour les jeûnes relatifs à la première Tithi des deux demi-mois il faut prendre le premier jour empiété par cette Tithi (voir note 67). La déclaration de la résolution (voir notes 27 et 87) d’accomplir des jeûnes et autres rites pendant la première Tithi, comprenant l’après-midi du jour précédent, doit être faite le matin (de ce jour procèdent). Si la première Tithi ne comprend pas le temps (matin) où cette déclaration est faite, néanmoins, il faut prononcer le nom de la première Tithi et non celui de la Tithi précédente ; dans ce cas, par exemple, la quinzième Tithi du demi-mois précèdent (voir note 27). Cette règle doit également être suivie pour la déclaration du vœu sacrificatoire, du culte sacrificatoire ou autres rites de la onzième Tithi, quand ils sont accomplis au temps du jeûne de la douzième Tithi du demi-mois brillant, c’est-à-dire que le nom de la onzième Tithi doit être prononcé et non celui de la douzième. Mais je suis d’avis que lorsqu’il s’agit d’autres rites, tels que les trois cultes quotidiens, l’offrande au feu, etc., il faut prononcer le nom de la Tithi, que ce soit la douzième ou une autre, qui renferme le moment (auquel ces rites sont célébrés).

La déclaration des rites peut se faire à l’aurore avant le lever du soleil, ou au matin après le lever du soleil pendant les deux muhūrtas[2] qui précèdent immédiatement la troisième muhûrta(qui est interdite).

Telle est la description de la première Tithi, le septième chapitre.


  1. Souvent on ne l’appelle que Madhava. On lui attribue, en partage avec l’illustre Sāyana, la paternité du célèbre commentaire du Rig-Veda ; il est l’auteur du Kālanirnaya, ouvrage qui traite du temps, et de plusieurs autres livres.
  2. Une muhūrta vaut deux ghaṭikas ou quarante-huit minutes (voir note 31).