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Discussion Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, I.djvu/293

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Dernier commentaire : il y a 12 ans par Pierre Codou

« La mer qui prie » : le rythme de ce vers me paraît beau, et « la mer sur qui prie » me paraît beaucoup en affaiblir la beauté ; or il me semble que Verlaine ne fuyait pas les licences poétiques et se laissait porter par la musique du vers. Donc la plupart du temps j’aurais été d’accord pour corriger le vers mais ici pour ma part j’hésite à y voir une coquille. Faut-il la corriger ? --Zyephyrus (d) 5 juin 2012 à 16:09 (UTC)Répondre

[1], Page:Verlaine - Sagesse, 1913.djvu/235 --Maltaper (d) 5 juin 2012 à 16:19 (UTC)Répondre
La question n'est pas de savoir si tel ou tel vers « paraît beau », ce qui est totalement subjectif, mais si Verlaine a pu écrire un poème de vingt-quatre vers dont vingt-trois sont des pentasyllabes et un seul un tétrasyllabe. Rappelons que c'est justement Verlaine qui, à propos de musicalité des vers, a écrit De la musique avant toute chose / Et pour cela préfère l'impair. Que viendrait faire un vers de quatre syllabes (pair) ici ? Oui, il faut corriger la coquille. Pierre (d) 5 juin 2012 à 20:34 (UTC)Répondre
Merci Pierre et merci Maltaper ! Pour résumer : notre source donne une version de poème dans laquelle un seul vers de quatre syllabes fait face à 23 autres vers de cinq syllabes ; l’auteur du poème est Verlaine, dont on cite le vers immortel « De la musique avant toute chose... », qui exigeait le droit — alors contesté — d’écrire en vers impairs (il ne créait aucune obligation de les employer). Autre élément à figurer au dossier : il existe un manuscrit accessible en ligne où Verlaine lui-même a bien mis cinq syllabes pour ce vers ; la seule question est de savoir si le manuscrit confié à l’éditeur contenait la même chose que celui du fac-similé, ou si ce dernier était une version différente de celle que l’éditeur aurait respectée. Selon le « serment du Wikisourcien » nous nous sommes engagés à rester fidèle à la source, c’est-à-dire à l’édition choisie et dont le fac-similé est accessible directement en mode Page pour vérification : la seule exception étant les « coquilles évidentes » mais celles-ci ne sont pas toujours faciles à définir, le présent débat le prouve assez. Reste-t-il d’autres éléments auxquels nous n’aurions pas pensé ? Que décidons-nous ? --Zyephyrus (d) 6 juin 2012 à 10:37 (UTC)Répondre
Pour moi, il n'y a pas l'ombre d'un doute, il s'agit d'une erreur imprimée, avec toute la force de conviction de la res imprimata. L’omission change complètement le sens, puisque c'est soit la mer soit la vierge qui prie. Ce que l'on appelle licence poétique concerne essentiellement les tolérances orthographiques : Brassens écrit encor pour faire une rime masculine avec corps, La Fontaine écrit tantôt fourmi tantôt fourmie selon qu'il a besoin d'une rime masculine ou féminine, voire la fourmis arrive afin d'éviter l'hiatus. Pierre (d) 7 juin 2012 à 12:03 (UTC)Répondre
Suis-je sot, il me suffisait d'ouvrir ma bibliothèque : l'édition des Œuvres poétiques complètes Gallimard-Pléiade, que je possède, donne bien, page 285, la mer sur qui prie. Pierre (d) 7 juin 2012 à 12:09 (UTC)Répondre