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En Allemagne (1882-1886)/Berlin, la cour et la ville/Avertissement

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En Allemagne, Texte établi par Introduction et notes de G. Jean-Aubry, Mercure de FranceŒuvres complètes de Jules Laforgue. VI (p. 5-7).

Le manuscrit du volume Berlin, la Cour et la Ville, se compose actuellement de 86 feuillets numérotés de 1 à 101. Sur le premier figurent ces indications : Jean Vien. — Berlin, la Cour et la Ville ; le dernier contient, sous le titre : Table, la liste des 24 chapitres qui devaient former le volume.

Au dix-septième feuillet (chapitre : la Cour), Laforgue a mis une allonge qui se poursuit, d’une écriture un peu différente, sur deux feuillets numérotés 17 bis et 17 ter.

À cet endroit, la partie — à proprement parler — manuscrite s’interrompt, et pour les chapitres : l’Empereur (feuillets 18 à 23), Bal de gala (feuillets 28 à 33) et le Bal de l’Opéra (feuillets 34 à 37), le texte destiné à l’éditeur se trouve constitué par les coupures d’un exemplaire des numéros du Figaro des 12 mars, 29 janvier et 12 février 1887 dans lesquels avaient paru respectivement ces trois chapitres ; Laforgue n’y a apporté que des corrections presque insignifiantes. Il a pris soin de recopier le texte, là où il se trouvait au dos des bandes collées systématiquement et avec soin à la partie gauche des feuillets.

Cette disposition permet d’affirmer que le numérotage du manuscrit est postérieur au 12 mars 1887, date à laquelle parut le troisième des articles du Figaro. Peut-être Laforgue avait-il écrit les autres chapitres antérieurement à cette date, en se réservant de numéroter les feuillets par la suite, les chapitres n’empiétant pas d’un feuillet sur l’autre. Dans son ensemble, le manuscrit ne présente que fort peu de ratures et est écrit d’une main ferme. Tout porte à croire qu’il s’agit là de la mise au net d’un premier brouillon détruit, mise au net exécutée par Laforgue vers mars ou avril 1887, l’écriture des passages ajoutés à cette époque ne différant pas sensiblement de celle des autres feuillets.

Du feuillet 38 à la fin, le texte est, de nouveau, entièrement de la main de Laforgue : mais comme il est aisé de s’en rendre compte à la fois par le numérotage des feuillets et par la table des matières, le manuscrit, dans l’état où il nous est parvenu, comporte trois lacunes :

1o Les feuillets 24, 25, 26 et 27 manquent qui, d’après la table, correspondaient au chapitre : l’Impératrice. Il a été rétabli ici tel qu’il parut, — un mois après la mort de l’auteur, — dans le Supplément littéraire du Figaro du 17 septembre 1887 ;

2o Les feuillets 42 à 52 inclus, qui formaient un chapitre indiqué à la Table comme Nos aimables voisins… et dont, en dépit de toutes nos recherches, le texte n’a malheureusement pu être retrouvé ;

3o Les feuillets 91 à 95 inclus formant le chapitre intitulé Le Gemuth, dont on a reproduit le texte d’après celui qui en fut publié dans le numéro de la Revue libre de mai-juin 1888.

Il n’est pas douteux que Jules Laforgue eût, sur épreuves, fait disparaître de son livre quelques répétitions et des inadvertances. Elles n’échapperont pas au lecteur. Nous ne nous sommes pas permis d’intervenir, et le texte que l’on trouvera ici est scrupuleusement conforme au manuscrit.