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Fragments d’histoire/45

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Imprimerie officielle (p. 90-91).

LES ÉTABLISSEMENTS DE LA COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE


sont voisins du bassin de Radoub. C’est le port d’attache qui a été créé par la colonie, « le port Chasseloup Laubat », du nom du ministre de la marine.

Le quai a été construit « pour recevoir les plus grands steamers de la ligne transatlantique ».

Comme il s’agissait d’une œuvre d’utilité publique et que le terrain devait être pris en partie sur la mer, le terre-plein a été formé de matériaux pris à la pointe Bouillé, sur le Morne Pichevin et dans des terrains situés dans la zone des 50 pas géométriques et occupés par les sieurs Sylvestre Levêque, Blascuvit, la dame veuve Pichevin et la demoiselle Cédalise. La prise de possession de ces terrains a eu lieu en exécution d’un arrêté du 21 décembre 1863[1].

Fort-de-France a été désigné par décret comme port d’arrivée des transatlantiques, ainsi qu’il est dit dans une lettre adressée le 21 janvier 1862 par le gouverneur, l’amiral de Candé, au directeur de l’intérieur Le Lorrain.

Cette mesure a été prise malgré certaines oppositions et compétition.

Le premier bâtiment de la ligne française transatlantique, La Louisiane, arrivait donc à Fort-de-France, le 28 avril 1862 (Moniteur de la Martinique du 1er mai 1862). « C’est, dit Le Moniteur du 15 mai 1862, le premier paquebot français qui se rend directement d’un port de l’Océan à nos colonies françaises et à la Vera-Cruz ».

Les consulats d’Espagne, de Colombie et d’Haïti sont dans les bureaux de la Compagnie transatlantique.

  1. B. O. Martinique, 1863, page 560.