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Histoire des doctrines économiques/1-5-3

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III

LES THÉORIES MERCANTILISTES EN ANGLETERRE

Le mercantilisme étroit qui régnait en Europe dominait également en Angleterre. Ce furent les Anglais, notamment, qui inventèrent — et ils le pouvaient mieux que personne, à cause de la configuration géographique de leur pays — le procédé connu sous le nom de « balance des contrats », balance of bargains.

Ce singulier procédé consistait à obliger les navires exportateurs de marchandises à rapporter en monnaie une partie du prix de vente des marchandises exportées, et à obliger inversement les navires importateurs à remporter en marchandises tout l’équivalent de leurs importations. Dès 1381, des officiers de monnaie, venant témoigner devant les Lords, se prononcent pour l’emploi de ces mesures[1]. Des fonctionnaires spéciaux surveillaient l’observation de ces règles, qui florissaient encore aux xvie et xviie siècles. Toutefois l’usage croissant des lettres de change devait tendre à les éluder, non moins qu’à les faire trouver de plus en plus gênantes et vexatoires[2].

Le système de la balance des contrats avait soulevé en effet, dès longtemps, de nombreuses plaintes dans le monde du commerce. Nous en avons la preuve dans le Mémoire d’un commerçant français établi en Angleterre sous le règne d’Elisabeth et dans la publication du mémoire de Laffémas, Système de la balance du commerce en remplacement de celle des contrats, comme on doit permettre la liberté du transport de l’or du royaume et par quels moyens conserver le nôtre (1602).

Le système proprement dit de la « balance du commerce » est postérieur à celui de la balance des contrats. Il doit y avoir mieux que la violence, pour faire entrer la monnaie : car celle-ci peut se jouer facilement des prohibitions et des contrôles, surtout dans les pays de continent où les frontières presque entièrement terrestres sont d’une surveillance plus difficile. Aussi semble-t-il ensuite que le meilleur moyen de faire affluer la monnaie, ce soit d’assurer une balance favorable du commerce par un excédent des exportations. Cette nouvelle formule est d’ailleurs beaucoup plus libérale que toutes celles qui défendaient directement la sortie du numéraire, puisque, sans professer une aversion systématique contre le commerce international, elle se borne à lui demander d’orienter son courant dans un certain sens plutôt que dans un certain autre.

Le principal théoricien du mercantilisme sous cette dernière forme est l’Anglais Thomas Mun, négociant qui avait fait le commerce avec les pays étrangers, et particulièrement avec la Toscane, et qui, sous forme de conseils à son fils, écrivit, probablement entre 1641 et 1651, son traité England’s treasure by forraign trade — or the ballance of our forraign trade is the rule of our treasure[3]. L’ouvrage ne fut imprimé qu’en 1664 après la mort de l’auteur[4].

Mun critique très judicieusement certains procédés, alors en faveur, que le mercantilisme ou plutôt le bullionnisme avait inspirés, et ces critiques nous sont d’autant plus précieuses qu’elles nous éclairent sur les faits. Ainsi, d’après lui, nous ne devons pas croire que nous nous enrichissions quand nous altérons notre monnaie pour la faire moins lourde ou moins pure[5] ; ou quand nous autorisons les monnaies étrangères à circuler chez nous à un cours légal qui dépasse celui de nos monnaies indigènes, eu égard aux quantités de métal fin renfermées dans les unes et les autres[6] ; ou quand nous pratiquons le système de la balance des contrats et que, ainsi, par le statute of employments nous exigeons, soit qu’une exportation de marchandises provoque un retour partiel de monnaie, soit qu’une importation de marchandises provoque exclusivement une exportation de marchandises[7] ; ou, enfin, quand nous interdisons la sous-évaluation (underevaluation) de notre monnaie dans le règlement du change tiré[8]. Ici Mun proteste très intelligemment contre les taxations du cours du change. Que prouve une hausse du change, dit-il, sinon un excès de nos dettes envers l’étranger sur nos créances contre lui ? Et alors, dans cette situation qui tend à provoquer une sortie, soit de marchandises, soit de monnaie, que peut la fixation légale d’un cours du change, si elle ne répond pas exactement à ce degré plus ou moins grand dans lequel l’équilibre a été déjà rompu ? Tout ce chapitre de Mun est d’une exactitude et d’une clarté qui frappent vivement l’esprit : mettez « balance internationale des comptes » là où Mun a écrit « balance du commerce », et tout en peut être conservé pour être relu avec fruit. Encore faut-il ajouter, à l’avantage de Thomas Mun, que de son temps les créances internationales n’avaient guère d’autres causes que les entrées et sorties de marchandises, puisque les placements à l’étranger étaient alors de si peu d’importance. Mun triomphe donc sans peine du Hollandais Gérard Malynes, qui avait écrit, paraît-il, plusieurs volumes pour expliquer que la sous-évaluation de la monnaie nationale est une cause directe de l’appauvrissement du pays et que, là contre, le remède consiste tout simplement dans la fixation légale du change au pair[9]. Il y a aussi des marchands, dit Mun, c’est-à-dire des banquiers cambistes, qui ne font qu’acheter et vendre des traites, et envoyer et recevoir des espèces : mais ces mouvements de fonds ne sont que le correctif des excédents ou des déficits de la balance du commerce et ils ne doivent pas en être détachés[10].

C’est à la balance seule du commerce qu’il faut s’en prendre. Aussi est-ce bien à tort, suivant Mun, que la balance des contrats a combattu cette loi naturelle du commerce, qui veut que le retour des exportations se fasse, au mieux des intérêts du marchand, soit en monnaie, soit en marchandises, soit en lettres de change[11]. De tel ou tel pays, en effet, on n’a pas nécessairement un retour en marchandises, et souvent ce sont celles d’une tierce puissance qui, avec un transport momentané d’espèces ou avec lettres de change prises et cédées, fournissent le chargement que l’on ramène. À plus forte raison ne peut-on pas résoudre que toute sortie de monnaie soit un appauvrissement du pays : son enrichissement peut aussi en résulter[12]. Mais j’avoue que cette partie du livre étonne un peu, tellement elle renverse les idées communément reçues sur le mercantilisme. Comment donc un pays s’enrichirait-il à exporter de la monnaie ? C’est que l’enrichissement du pays, suivant Mun, ne saurait avoir d’autre cause que l’excédent de la valeur des marchandises nationales exportées sur la valeur des marchandises étrangères importées et consommées par nous ; or, rigoureusement parlant, une sortie de numéraire n’empêche aucunement que cet excédent n’existe dans la réalité des faits : car la monnaie qui sort peut fort bien servir à des échanges entre tierces puissances, échanges dans lesquels une part certaine de profits sera pour les navires anglais qui les auront faits. Si l’on a de la monnaie, il faut précisément la faire fructifier : et le commerce, soit entre l’Angleterre et l’étranger, soit entre puissances étrangères, est un de ces moyens. Quand on a les marchandises, on trouve toujours l’argent : il n’est pas toujours aussi facile, quand on a l’argent, de trouver les marchandises. Toute cette discussion de Mun est aussi vive que neuve. Enfin il faut distinguer, dans un pays, trois ordres d’intérêts qui ne sont pas toujours convergents : ceux de l’État, c’est-à-dire de la nation (Commonwealth) ; ceux des marchands ; ceux du roi, c’est-à-dire du fisc levant des impôts : ce dernier ne perdra jamais à un développement quelconque des affaires, puisqu’il frappe de taxes toutes les opérations qui s’accomplissent. Mais ce n’est pas l’intérêt du fisc qui doit passer le premier.

Mun ne se flatte point qu’on puisse connaître exactement les valeurs des marchandises entrées et sorties. Ce qui est le plus important, c’est de savoir lire les chiffres que l’on connaît. Distinguons suivant que le commerce se fait par navires anglais ou par navires étrangers. Dans, le premier cas, il faut ajouter 25 % environ aux exportations et déduire 25 % des importations : car ces 25 % représentent la moyenne des frets, et ces frets sont acquis à l’Angleterre, quoique la douane anglaise ait omis, soit de les ajouter à la créance pour vente de marchandises, soit de les déduire de la dette pour achats. Dans le second cas, c’est-à-dire avec transport sous pavillon étranger, toute correction est inutile puisque l’étranger est bien créancier ou débiteur de tout ce que la douane constate, mais de cela seulement[13].

Nous devons citer, dans le même courant d’idées, sir William Temple[14], Charles Davenant[15], Raleigh, Fortrey, Manley et Wood. Tout le monde, du reste, n’y apportait pas un esprit aussi large que Mun ; et Hume, dans son Essai sur la balance du commerce, signale « l’alarme générale qui s’empara de l’Angleterre lorsqu’on vit dans les écrits de M. Gee une espèce de démonstration appuyée sur les détails les plus circonstanciés pour prouver que la balance du commerce était tellement désavantageuse que la nation devait être entièrement épuisée d’or et d’argent dans l’espace de cinq ou six ans[16]. »

Davenant, que nous venons de nommer, a un autre titre au souvenir. C’est lui qui a le plus contribué à attirer l’attention sur la fameuse loi de King. Gregory King, né en 1628, héraut du duché de Lancastre à la fin du XVIIe siècle et finalement secrétaire de la commission de comptabilité publique, s’adonnait à la statistique au temps où elle n’existait pas encore. Il observa les fluctuations du prix des blés et il conclut que sur un marché fermé, comme celui de l’Angleterre, des déficits de récolte de 1, 2, 3, 4 et 5 dixièmes amenaient dans le prix des hausses respectives de 3, 8, 16, 28 et 45 dixièmes[17].

Sir Josiah Child formulait au même moment, de la façon la plus claire, la théorie mercantiliste comme on la comprenait avec la balance du commerce. « L’opinion la plus universellement reçue, dit-il, sur la balance du commerce en général, et qui n’est pas mal fondée, est qu’il faut la chercher par un examen exact et scrupuleux de la proportion qu’il y a entre la valeur de la masse des denrées et marchandises qui sont exportées du royaume, et la valeur de la masse de celles qui y sont importées : et si l’exportation excède l’importation, on en conclut que la nation gagne par son commerce en général ; car on suppose que l’excédent entre en argent, et que c’est autant d’ajouté au trésor général de l’État, l’or et l’argent étant regardés comme le signe et la mesure des richesses… J’avoue que cette notion de la balance du commerce renferme beaucoup de vérités. On a une grande obligation à celui qui l’a imaginée le premier[18]. » Mais, demande Child, comment faire cette comparaison ? Par la statistique douanière ? Elle existe à peine et fourmille d’erreurs. Par l’état favorable ou défavorable du change ? Trop de causes diverses le modifient. Et Child, après cette discussion, conclut naïvement que « la meilleure façon de juger de la balance du commerce est d’après l’augmentation ou la diminution de notre navigation ou du nombre de nos vaisseaux marchands en général[19] ». En tout cas et c’est le moindre mal qu’on en puisse dire, ce procédé, outre qu’il serait trop spécial à l’Angleterre, a bien le défaut d’être illogique, puisqu’il ne fait de distinction ni entre le fret d’entrée et le fret de sortie, ni entre le plus ou moins de valeur et de volume des marchandises.

Ce qu’on a le plus retenu de lui, c’est qu’il voit une cause d’enrichissement dans le faible taux de l’intérêt et qu’il explique de cette façon la prospérité de la Hollande ; mais il a le tort de croire que ce taux, au lieu d’être la résultante naturelle des circonstances économiques, puisse et doive être décrété par la loi. Ce sont ces considérations sur l’intérêt qui lui ont valu l’honneur d’avoir ses Brief observations concerning trade and the interest on money (1669) traduites plus tard en français par Gournay[20]. On trouve déjà chez Culpeper[21], en 1621, les mêmes idées sur l’utilité d’une baisse de l’intérêt : par là, en effet, beaucoup d’entreprises deviendraient possibles et le prix des terres monterait avec la baisse du taux de capitalisation, si bien que les capitalistes auraient dès lors plus d’avantages à améliorer les leurs qu’à en acquérir de nouvelles. Or, cette baisse du taux de l’intérêt, une loi pourrait l’édicter : du moins Culpeper l’affirme sans aucune hésitation[22].

Ce n’est point cependant que des doutes ne fussent venus parfois sur l’exactitude intrinsèque de la formule qui servait de base à tout le système mercantile. Montchrétien l’avait dit déjà : « Ce n’est point l’abondance d’or et d’argent, la quantité de perles et de diamants qui font les États riches et opulents, c’est l’accommodement des choses nécessaires à la vie et propres à la vie[23]. » Mais les soupçons que l’on pouvait avoir d’une autre politique, étaient fort loin de s’imposer encore à l’opinion.

C’était l’époque où l’Angleterre fondait sa puissance maritime et commerciale sur le prohibitionnisme étroit et sévère dans lequel elle se renfermait. Elle avait eu déjà, depuis 1382, un acte de navigation, maintes fois remanié aux XVe et XVIe siècles : celui qu’elle doit à Cromwell et à Charles II et qu’elle garda sans modifications appréciables pendant un siècle et demi, demande une attention spéciale, soit à cause de ses résultats économiques, soit à cause des jugements dont il a été l’objet.

En 1650, le long Parlement qui avait renversé Charles Ier, défendait aux navires étrangers le commerce avec les colonies anglaises. Cette mesure était plutôt politique, dirigée contre les îles à sucre, qui avaient soutenu la cause du roi. Un second acte, de 1651, qui défendait aux navires étrangers même le commerce avec l’Angleterre, s’inspirait encore de dispositions politiques analogues, quoique celles-ci soient diversement interprétées par les historiens.

Enfin l’acte de navigation, reçut sa forme dernière, en 1660, dans un esprit bien marqué d’hostilité contre la Hollande. À cette époque, en effet, c’était la Hollande qui détenait à peu près tout le commerce maritime ; et Colbert, par exemple, écrivait à M. de Pompone, ambassadeur de France auprès des Pays-Bas : « Le commerce par mer de tout le monde se fait avec 20.000 navires environ… Les Hollandais en ont de ce nombre 15.000 à 16.000, et les Français, peut-être 500 ou 600 au plus. »

Or, l’acte de navigation de 1660 ne se contentait pas de réserver aux navires anglais le cabotage, l’intercourse coloniale et la navigation entre l’Angleterre et les colonies — ce qui n’eût été que l’application des usages généraux de ces temps là : — mais, en outre, pour les relations entre l’Angleterre et l’Europe, il dressait une liste de dix-huit marchandises dites « énumérées », en ayant soin de les prendre parmi celles dont le fret était le plus avantageux ; il en prohibait l’importation par tiers pavillon et il n’en admettait même l’importation sous le « pavillon de la puissance » qu’avec, une surtaxe, qui était le double du tarif fixé par le bill des droits de 1652.

Tout le commerce se trouvait ainsi réservé, en fait, aux navires anglais. Étaient seulement considérés comme anglais les navires qui appartenaient en totalité à des Anglais et dont le capitaine et les trois quarts de l’équipage étaient Anglais. Plus tard on exigea de plus que le navire eût été construit en Angleterre. Les contraventions étaient punies sévèrement, entre autres moyens par la confiscation du navire et de la cargaison.

Contre les pays hors d’Europe, les mesures étaient encore plus rigoureuses, puisqu’avec eux toutes les marchandises étaient visées (et non plus seulement les « articles énumérés » de 1660) et puisque, avec eux, le « pavillon de la puissance » n’était pas même admis. À cet égard la Turquie et la Moscovie étaient classées comme pays hors d’Europe. Toutefois, comme les pays extra-européens ne possédaient pas alors de marine, cette dernière partie de l’acte de navigation n’avait pas une portée pratique sérieuse.

Les États-Unis, après la guerre de l’Indépendance et le traité de Versailles, auraient vu les ports d’Angleterre fermés à leurs navires, si l’Angleterre ne leur avait pas alors accordé de les traiter comme pays d’Europe, soumis seulement à la surtaxe du pavillon de la puissance. La guerre qu’ils eurent ensuite avec l’Angleterre, et qui se termina en 1815, fut suivie d’un traité de navigation sur la base de la réciprocité des conventions. D’autres traités intervinrent avec d’autres États ; la politique libérale d’Huskisson encourageait ce mouvement, et les derniers restes de l’acte de navigation disparurent en 1849.

L’acte de navigation a obtenu la haute approbation d’Adam Smith[24], et dans des termes tout à fait équivalents à ceux que Child avait employés[25]. Ce qui ne pourrait être nié, c’est qu’il contribua puissamment au développement de la marine anglaise et qu’il ruina la marine hollandaise avec d’autant plus de facilité que la Hollande, jusque là, avait transporté beaucoup plus qu’elle n’avait fabriqué. Mais tous ces heureux résultats n’allaient point sans des mesures de représailles que la politique anglaise inspirait forcément aux autres États.

En tout cas l’historien, s’il est impartial, est bien obligé de constater que l’Angleterre, avant de présenter au monde le libre-échange comme un axiome d’une application universelle, avait fondé tout d’abord sa puissance industrielle et commerciale sur le protectionnisme le plus intransigeant et le plus étroit.

  1. Voyez Shaw, Histoire de la monnaie, tr. fr., p. 38.
  2. Sur la balance des contrats, voyez Dubois, Précis de l’histoire des doctrines économiques, t. I, p. 194 ; — Cossa, Histoire des doctrines économiques, tr. fr., p. 214.
  3. Le trésor de l’Angleterre par le commerce extérieur, ou la balance de notre commerce extérieur est la règle de notre trésor.
  4. Il en existe une traduction française de 1674. Nous citons, quant à nous, d’après l’édition anglaise de 1669 que nous possédons.
  5. Op. cit., ch. viii.
  6. Op. cit., ch. ix.
  7. Op. cit., ch. x et xi.
  8. Op. cit., ch. xii.
  9. « It is not the undervaluing of our Money in Exchange, but the overballancing of our Trade, that carrieth away our Treasure… In vain therefore hath Gerard Malynes laboured so long, and in so many printed Books, to make the world belewe that the undervaluing of our Money in exchange doth exhaust our Treasure, which is a meer fallacy of the cause altributing that to a Secondary means, whose effects are wrought by another Principal Efficient, and would also corne to pass although the said Secondary means were not at ail. As vainly also hath he propounded a Remedy by Keeping the priée of Exçhange by Bills at the par pro pari by publick authority, which were a new-found Office without example in any part of the world, being not only fruitless, but also hurtfull » (Op. cit., édition de 1669, pp. 87 et 91-92). — Gérard Malynes, auteur de A treatise of the canker of England’s commonwealth (1601), de The maintenance of free trade (1622), de Lex Mercatoria (1622) et de The centre of the circle of commerce (1623).
  10. Op. cit., ch. XIII.
  11. Op. cit., p. 75.
  12. Op. cit., ch. IV.
  13. Op. cit., ch. xx. — Mun a écrit aussi A discourse of trade from England unto the East Indies, 1621. — Consulter Dubois, Précis de l’histoire des doctrines économiques, t. I, pp. 233et s. ; — Schatz, l’Individualisme, p. 23 .— Sur Mun, voyez aussi Adam Smith, qui le contredit (Richesse des nations, 1. IV, ch.I, t. xi, p. 5), et Mac-Culloch (Principes d’économie politique, introduction, éd. Guillaumin, pp. 29-30).
  14. William Temple, auteur de Observations upon the united provinces of the Netherlands (1672) et de Essay on the trade of Ireland (1673).
  15. Davenant, auteur de Essay on the East India trade (1696-1697), de Essay on the probable ways of making the people gainers in the balance of trade (1699), de Discourses on the publick Revenues and on the trade of England (1698), etc.
  16. Hume, Essais, éd. Guillaumin, p. 87.
  17. Thorold Rogers a observé expérimentalement la loi de King : il admet que les résultats l’ont confirmée et il en tire plusieurs formules de « lois économiques ». — « La loi, dit-il, agit dans le sens de la hausse comme dans celui de la baisse. Elle s’applique à toutes les marchandises, mais la baisse «st plus accentuée en cas de surproduction de produits d’un usage facultatif, et la hausse est plus rapide en cas de déficit de marchandises d’un usage indispensable » (Interprétation économique de l’histoire, tr. fr., ch. III, p. 63 ; — voyez surtout, ch. XII, pp. 222 et s.). — Comparez nos Éléments d’économie politique, 2e édition, p. 252.
  18. Brief observations concerning trade and the interest of money, 1669, traduit par Vincent de Gournay sous le titre Traités sur le commerce et les avantages qui résultent de la réduction de l’intérêt de l’argent, 1754, pp. 313-314.
  19. Op. cit., p. 334.
  20. Josiah Child est aussi l’auteur de New discours of trade, 1690.
  21. L’ouvrage de Culpeper a été traduit également par Gournay et publié après celui de Child, sous le nom de Traité contre l’usure.
  22. Op. cit., tr. de Gournay, p. 450.
  23. Montchrétien, Traité d’économie politique, p. 241.
  24. Richesse des nations, 1. IV, ch. II, éd. Guillaumin, t. II, p. 49. — C’est ainsi du moins que tout le monde traduit ce passage d’Adam Smith. Nous citerons plus loin le sens tout différent que Bastable donne de ces lignes.
  25. Child l’appelle « une des plus prudentes et des plus excellentes lois qui aient été jamais faites en Angleterre » (Brief observations conceming trade, tr. fr., 1754, p. 238).