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Identification anthropométrique, instructions signalétiques/35

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II. — Dimensions du nez.

Après avoir parlé de la forme, il nous reste à traiter de cet autre élément de tout solide : les dimensions. Il importait, pour la clarté de la notation, de séparer nettement ces deux points de vue.

22. — Les trois dimensions du nez sont : sa hauteur, sa saillie et sa largeur. Le sens de ces expressions doit être déterminé.

23. — La hauteur ne se compte pas sur le dos du nez, comme on pourrait être tenté de le faire. C’est la ligne comprise entre la racine du nez et le point C de la figure 26 ; on évite ainsi les illusions d’appréciation qu’occasionnent les nez tombants (à base abaissée), qui paraissent toujours plus hauts qu’ils ne sont en réalité, tandis que les nez à base relevée semblent toujours courts.

24. — La saillie du nez est la distance comprise entre le point B, le plus saillant du dos du nez, et le milieu C de la ligne transversale qui réunirait le point d’attache des deux ailes du nez (même figure).

25. — La largeur est la plus grande distance transversale comprise entre ces deux ailes.

26. — La mensuration directe, au moyen d’un compas, des trois dimensions du nez présenterait certaines difficultés d’exécution ; aussi doit-on se contenter d’indiquer en troisième ligne, sous chaque rubrique y relative, ces dimensions appréciées à l’œil, sans le secours d’instrument, en se servant des mots : petit, moyen ou grand, auxquels, pour les cas extrêmes, on adjoindra les expressions très petit ou très grand.

27. — Ce serait une erreur de croire qu’en ce qui regarde le nez, la qualification des dimensions soit nécessairement moins signalétique que celle de la forme. (Comparer à ce point de vue, Pl. 35 de l’Album, un choix de nez appareillés deux à deux et absolument dissemblables d’aspect quoique correctement apostilles des mêmes qualificatifs de dos et de base.)

28. — La planche qui vient après (36) reproduit en tableau les combinaisons, au nombre de 9, des trois degrés de hauteur avec les trois degrés de saillie sur un nez uniforme, choisi intentionnellement de profil mitoyen (rectiligne horizontal et de largeur moyenne). Une dernière planche, la 37e, présente un tableau analogue pour la série croissante des hauteurs nasales combinées avec les largeurs[1].

  1. L’éducation de l’œil sur ce point est chose si importante que nous croyons devoir donner ici quelques indications sur le système de proportionnalité usité dans les arts sous le nom de canon. Une règle généralement admise est de donner au nez une hauteur égale à la distance qui sépare les narines de la pointe du menton, en même temps qu’une ligne idéale passant par les deux larmiers doit couper la face en deux parties de hauteur égale ; d’où cette conclusion que le front augmenté de la partie du crâne vu de face doit être, à peu de chose près, égal à deux hauteurs de nez. Toute exception manifeste à cette règle décèle soit un excès, soit une insuffisance relative dans l’une des trois parties à comparer : front, nez ou mâchoires.

    D’autres rapports encore moins précis ont été établis en prenant la longueur de l’œil comme commune mesure. C’est ainsi que l’on dit que la largeur moyenne du nez mesure une longueur d’œil, et que l’on retrouve ce même intervalle d’un larmier à l’autre.