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Jouvence (Gilkin)

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La NuitLibrairie Fischbacher (Collection des poètes français de l’étranger) (p. 199).




JOUVENCE



« Peux-tu rassasier mon âme inassouvie ?
« Peux-tu rendre la flamme aux cendres de mon cœur ?
« Ô toi, mon dernier rêve et ma suprême ardeur,
« J’ai suspendu ma vie au charme de ta vie.

« Envolez-vous, baisers de sa bouche ravie !
« Élancez-vous, rayons de son regard vainqueur !
« Que ton doux règne arrive, ô prince du bonheur !
« La joie est ton esclave et la beauté t’envie ! »

Ainsi parle Psyché, qui retrouve au détour
Des chemins douloureux l’adolescent Amour
Assis en souriant sur le bord d’un abîme.

Ah ! goûter dans tes bras l’espérance et la foi !
Ah ! voir dans ma nuit naître une aurore sublime,
Ah ! sentir sur mon cœur battre un cœur plein de moi !