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Lèvres de Velours (D. E.,)/04

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Sous les Galeries du Palais-Royal, Chez la petite Lolotte (p. 40-47).
Chapitre IV

Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre

CHAPITRE IV


PETITE ORGIE DE SALON


L’orchestre congédié, on organise une débauche, dans laquelle je n’eus pas d’abord un rôle très actif ; mais après avoir savouré les plus aimables perspectives, je donnai l’essor à maître Jacques, qui mourait d’envie de prendre part à la fête. Les gougnottes divisées en huit couples s’étendent sur le tapis, sept couples formant un grand cercle ; Lola, qui s’était emparée de miss Pirouett, occupait le centre, coupant le cercle d’un diamètre, la ballerine dessus, la soubrette dessous ; tous les couples d’ailleurs sont disposés de même tout autour, l’une sur l’autre, dans la position voulue pour un gamahuchage réciproque général, chacune ayant la langue dans la fente de l’autre. Je vais d’un groupe à l’autre, tripotant les chairs, pinçant les culs, cinglant les fessiers, qui rougissent sous les giffles, les mordillant à genoux.

Après deux minutes de ce divertissement, je quitte à mon tour tous mes vêtements, je saute dans le cercle, et je me jette sur le couple, où Miss Pirouett s’ébat sur Lola, au milieu du rond. Tenté par la splendeur éblouissante du beau monument, dont le gîte était nouveau pour moi, je m’agenouille entre les jambes de Miss Pirouett et, la verge à la main, je viens tenter l’effraction. La belle ne bouge pas plus qu’un terme ; mais malgré la lubrification préalable des environs, et les efforts que tente ma verge humectée, je me morfonds à la porte, qui reste obstinément close. Lola, devinant ce qui se passe, retourne aussitôt sa cavalière, s’installe sur elle, relève les fesses, et offre à maître Jacques un asile dans son cul, où il a déjà reçu une hospitalité écossaise ; ce n’est cependant qu’après quelques efforts, et secondé par la complaisance de la patiente, que maître Jacques parvient à occuper le gîte jusqu’au fond, ne laissant à la porte que les compagnons. La mignonne se repose alors sur le corps de sa partenaire, et je me mets à manœuvrer sans retard dans l’étroit pertuis, mais j’arrivais un peu tard dans la carrière aux trois quart parcourue, et je commençais à peine à me mettre en haleine, quand les deux mignonnes se pâmaient sous mon corps.

Je n’eus garde de m’arrêter en si beau chemin, et je continuai de fouiller avec persévérance l’étroit réduit qui me logeait. Les mignonnes reprenaient, elles aussi, leur tendre entretien, mais, autour de nous, les joyeuses commères qui revenaient de Cythère, se relèvent et, nous voyant encore en chemise, viennent nous entourer et nous encourager de leurs caresses, Dolorès, lançant ses babouches sur le tapis, saute sur mon derrière, un pied à droite, un pied à gauche, et se met à trépigner sur mes fesses, les piétinant l’une après l’autre. Mercédès et Conchita se mettent à califourchon sur mes reins et se frottent lascivement l’entrecuisses sur mon dos tout en se becquetant, penchées l’une vers l’autre. Dolorès s’appuyant sur les épaules de Conchita, qui est devant elle, me piétine plus à l’aise et plus vigoureusement, maintenant ainsi son équilibre. Je soulève cependant le lourd fardeau à chaque coup de reins ; et, bientôt, je lance dans le fond du pertuis un flot de lave brûlante, tandis que les deux succubes se tordent pantelantes sous mon corps et que, sur mes reins, je sens les lèvres du conin de mes écuyères se coller sur ma peau, semblables à des langues, et m’inonder em même temps d’une chaude rosée qui coule de leur clitoris ému.

Après une ablution générale, la bande de folles revient toute nue, exhibant leurs appas plus merveilleux les uns que les autres. Miss Pirouett renseignée par Lola sur l’issue de la pratique que j’avais tentée sur son postérieur et achevée dans celui de la soubrette, se précipite sur moi, empoigne maître Jacques à pleine main et le secoue rudement. Le gaillard qui avait déjà une raideur convenable, grossit à vue d’œil et devient dur comme du bois ; la mignonne, se tournant, lui présente le derrière, m’indiquant par gestes ce qu’elle désire. Tout disposé à la satisfaire, je m’approche de la belle croupe, pour lui donner l’assaut ; mais Mercédès suspend un moment l’attaque, et donne des ordres aux soubrettes qui reviennent bientôt munies de godmichés qu’on remplit de lait chaud. Huit des plus vigoureuses gougnottes s’en ceignent les reins et les genoux ployés, elles présentent la pseudo-verge bandée à leurs huit compagnes, qui, après s’être enchevillées, s’accotent aux corps de leurs montures, lèvent les jambes, viennent croiser les pieds derrière, au-dessus de la croupe, étalant leurs grosses fesses bien épanouies, et se disposant à chevaucher en l’air ; puis chaque monture faisant quelques pas avec son fardeau vient former un cercle qui se ferme sur Lola et Miss Pirouett, son écuyère, qui sont restées au milieu, ainsi que votre serviteur, qui attend le moment d’entrer en lice.

Miss Pirouett, elle aussi, a les jambes croisées derrière la croupe de Lola, et étale sous mes yeux son exubérante mappemonde, les globes écartés, de façon que le petit point noir est bien en évidence. Après quelques humides baisers sur les bords, j’attaque du bout de ma verge lubrifiée l’huis très vigoureusement ; mais malgré la posture très commode pour la pénétration, je ne puis pas forcer tout seul l’orifice vierge. Lola, qui a ses mains derrière les épaules de la mignonne, descend le long de l’échine, et vient me prêter le concours indispensable de ses doigts complaisants qui tirent sur les bords, m’ouvrant une petite issue, dans laquelle je pénètre assez facilement d’un pouce ; sans m’arrêter à ce premier succès, j’y pousse d’un rein vigoureux tout le reste de la grosse machine que Miss Pirouett reçoit dans son derrière sans broncher, car elle n’a pas un tressaillement. Lola remonte le long de l’échine, ses mains reprennent leur point d’appui aux épaules, je m’arcboute aux siennes, et je laboure mon joli champ, avec un peu de difficulté d’abord puis, plus aisément, et enfin sans trop de peine. Quand je pousse la croupe en avant, le couple chancèle, revient quand je me retire, suit tous mes mouvements, tandis que le vagin de l’empalée, dilaté par la verge factice qui le fouille, rétrécit le canal que j’occupe quand elle pénètre, m’y laissant plus à l’aise quand elle se retire. Les croupes mouvantes, qui nous environnent et qui bondissent sous nos yeux, se rapprochent, rétrécissant le cercle peu à peu, et bientôt sont si près de nous, que, si elles respiraient, nous sentirions leur haleine. Enfin, les chairs nues nous pressent de tous les côtés, et nous frottent agréablement ; elles se serrent de plus en plus ; bientôt, elles gênent tellement nos mouvements, que nous nous écroulons comme un château de cartes, et nous terminons la manœuvre dans un pêle-mêle de chairs palpitantes, brûlantes et secouées par des transports spasmodiques. Ma verge, écrasée dans son fourreau, incapable de faire un mouvement en avant ou en arrière, ne finit pas de lancer des jets convulsifs de lave brûlante, pendant qu’on entend un concert de soupirs étouffés, qui s’exhalent de ce fouillis de corps pâmés et tordus par la volupté.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre