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L’Orbe pâle/Mon corps sans voile est nu

La bibliothèque libre.
Eugène Figuière et Cie (p. 17).


MON corps sans voile est nu
devant la mer sans brume, qui est nue
sous la lune qui sans nuage est nue.
Ce sont trois mêmes pâleurs,
trois mêmes lumières ;
c’est l’harmonie lunaire
que veille mon âme, mélancolique
comme la lune, comme la mer sous la lune.
Mon âme, seule vêtue,
vêtue de l’épais et obscur manteau
de l’Attente.