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La Vie inconsciente et les mouvements

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TABLE DES MATIÈRES.



Caractères généraux des mouvements comme éléments de la vie psychique : la primordialité, la diffusion. — Étude sommaire du sens kinesthétique. C’est un état complexe qu’il faut résoudre en les éléments distincts qui le composent : sens musculaire, sens articulaire, sens tendineux, sens labyrinthique, etc. — Les sensations de mouvement occupent une position intermédiaire entre les sensations spéciales et les sensations organiques. — Qu’est-ce qu’une image motrice au sens physiologique et au sens psychologique ? — Répartition en trois catégories suivant leur coefficient psychique. — Notre hypothèse sur la nature dernière de l’activité inconsciente ; elle dépend de la permanence des résidus moteurs. — Présence et nécessité des éléments moteurs dans la constitution de tous nos états de conscience : leur rôle dans la vision, l’audition, les sensations vocales, etc. — L’activité motrice est la réponse de l’individu aux excitations venant du dehors et du dedans. — Faits en faveur de notre hypothèse. Rôle de l’association : les mouvements sont la trame de soutien de la vie psychique. Le dynamisme. Expériences de Münsterberg, de Smith. Les associations médiates. Les « attitudes », leur nature : elles sont à la limite de l’inconscient. — Notre hypothèse échappe à deux difficultés. — Hypothèses analogues de Baldwin, Urban : la constante dynamique 
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Rôle des mouvements dans les états affectifs. L’origine des manifestations affectives est dans la tendance, non dans le plaisir et la douleur. — Émotions primaires et secondaires ; leur fond stable est dans les éléments moteurs. — L’activité motrice est-elle finalement affective ? — Thèse de Bazaillas. — L’affectif ne peut être la base de la vie inconsciente en raison de son instabilité. — L’inconscient, statique et dynamique, ne peut être explicable qu’en terme de mouvement. — La conservation. — L’invention selon la logique rationnelle, selon la logique des sentiments. — Faits physiologiques et pathologiques. — Hypothèses sur le travail inconscient : n’étant pas soumis, comme la conscience, à la succession dans le temps, il peut agir par abréviation, par interférence, par emboîtement, etc. — L’hypothèse d’un moi inconscient (Myers, Sidis, etc.). Elle est insoutenable. Impossibilité de nous connaître nous-même totalement. — Différence entre la cérébration inconsciente des anciens auteurs et notre hypothèse. — Les résidus moteurs sont la condition permanente d’une restitution intégrale de la conscience. — L’inconscient est un condensateur d’énergie 
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Le mot « pensée » étant vague, il faut fixer sa nature d’après son mécanisme : il se réduit à deux opérations, l’une préparatoire, l’analyse ; l’autre constructive, la synthèse, fondée sur la conscience des rapports. — La position actuelle (psychologie) de cette étude. — Théorie de Marbe : le jugement est une représentation modifiée. — L’anatomie, la physiologie et même la pathologie nous apprennent peu sur les conditions fondamentales de la pensée.
 
Examen des faits. Thèse radicale et sans preuve de Stout. — Recherches expérimentales de Binet. Elles n’établissent pas l’existence d’une pensée sans image. Les attitudes ne répondent pas non plus à la question. — Recours aux confessions des grand mystiques. Finesse de leurs observations. — La Vision intellectuelle, décrite par sainte Thérèse et autres. — Pour cet état de conscience vide de tout, n’y a-t-il pas un travail latent, inconscient ? — Le mysticisme métaphysique : Plotin, Spinoza, etc.
 
Problème de la pensée sans mots. — Antériorité prétendue de la pensée sur le mot. Discussion de cette thèse. — Cas de la lecture à haute voix. Analyse de ce cas et de la thèse générale. — Retour aux mystiques. — Ils distinguent entre les voix imaginaires et l’audition intellectuelle, équivalent de la vision intellectuelle : Mme Guyon, sainte Thérèse, Swedenborg, etc. Effort suprême du mystique pour atteindre la pensée pure par l’anéantissement intellectuel. — Thèse de Binet sur un prétendu antagonisme entre « l’imagerie » et la pensée. — La contemplation mystique est l’état qui se rapproche le plus de la pensée sans images et sans mots ; mais ce n’est plus une connaissance ; ils la placent eux-mêmes au-dessus. Cet état est une limite idéale qui s’évanouit au moment où elle est atteinte 
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Étude de G. Ferrero : Critiques. — Étude de Gibson. — Division du sujet. — Formes générales : la paresse complète, la vieillesse : deux états de régression. — La tendance au moindre effort dans la connaissance : dans l’association des idées, dans la forme du raisonnement, misonéisme scientifique. — Confusion entre la disposition à la paresse et à l’économie raisonnée de l’effort. — Rapport entre la tendance au moindre effort et la lex parcimoniæ. Mach, Avenarius. — Avantages et défauts de l’abstraction : elle est une arme à deux tranchants. — Le moindre effort dans l’évolution du langage, dans les institutions sociales, dans les religions, dans les arts. — Répartition des hommes en trois catégories suivant leur disposition à agir : avec largesse, avec économie, avec parcimonie. — Causes de la tendance au moindre effort. 1o Physiologiques : insuffisance de la production et de la distribution de l’énergie. — 2o Psychologiques : aversion pour la douleur et par suite pour la fatigue. — Absence d’intérêt. — La résignation au travail, condition nécessaire de la civilisation, n’a été acquise que par des siècles de coercition violente. — À part les hommes grands dans l’action, la tendance au moindre effort est la règle pour la moyenne de l’humanité. — L’amour du travail est instable et précaire parce qu’il a été acquis tardivement, par un effet de la sélection. — Doctrines philosophiques et religieuses qui mettent l’idéal de la vie future dans le repos, l’ataraxie, le nirvâna 
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