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Le Cercle rouge (Leblanc)/Chapitre X

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X

Soupçons et stratagèmes


En rentrant chez elle par la petite porte dérobée, Florence trouva dans le parc Mary, qui l’attendait, agitée par une inquiétude que chaque seconde accroissait.

La gouvernante, en voyant paraître la jeune fille, jeta un cri de joie.

— Flossie ! ma petite Flossie ! vous voilà enfin ! j’étais folle d’anxiété !…

— Pourquoi ? Je ne courais aucun risque, dit tranquillement Florence. Je vous raconterai plus tard en détail ce que j’ai fait. J’ai essayé de détruire à jamais les vestiges du passé, voyez-vous, Mary, et j’ai réussi… en partie, du moins…

La jeune fille resta un moment silencieuse, puis, avec un rire nerveux qui alarma la gouvernante :

— Je deviens très forte, je vous assure ! Je ne me serais jamais cru capable de faire ce que je fais, et je m’aperçois que, vraiment, je suis née pour l’aventure. Non, ma bonne Mary, je vous en prie, ne prenez pas cet air affolé. C’est fini maintenant, je deviens raisonnable… Rentrons, voulez-vous ?… Mais, attendez, avant de me montrer, je vais ôter ce manteau et ce chapeau.

Mary se chargea des deux objets dont Florence venait de se débarrasser et suivit la jeune fille vers la maison.

En passant par le grand vestibule, Florence vit Mme Travis à demi étendue sur un sofa et qui sommeillait, un livre, ouvert encore, à côté d’elle.

Florence, à pas muets, s’approcha de la dormeuse, elle regarda son visage empreint de calme bonté et que le sommeil apaisait encore. Sur ces traits usés, que la vie avait marqués profondément, la jeune fille, avec une indicible émotion, voyait tous les stigmates laissés par les griffes impitoyables du temps et de la douleur. Avec respect, avec amour, avec pitié, elle se pencha vers celle dont, la veille encore, elle se croyait la fille, et, sans la réveiller, effleura de ses lèvres le front de Mme Travis.

Puis la jeune fille, suivie de Mary, regagna sa chambre. Elle se préparait à changer de toilette lorsque la vieille gouvernante, qui était debout près de la fenêtre, eut une exclamation d’effroi.

— Florence, voyez, là-bas sur la route, cet homme !

— Eh bien, c’est le docteur Lamar, dit avec le plus grand calme Florence, en regardant dehors à son tour.

— Mais il vient ici ! Pourquoi ? Mon Dieu, mon enfant, rappelez-vous qu’il vous a rencontrée au parc, après la poursuite de l’automobile et au moment même où la femme voilée devoir venait de disparaître. Ne vous soupçonne-t-il pas ?…

— D’être cette femme voilée ? Ma pauvre Mary, quelle imagination ! Comment le docteur Lamar me soupçonnerait-il ? C’est fou… S’il vient ici, c’est parce que je l’en ai prié moi-même, après cette scène à la porte de l’asile, cette scène qui m’apparaît maintenant si affreuse… J’ai insisté hier encore et il m’a promis sa visite. C’est un homme du monde et un savant remarquable, sans parler des qualités de détective, un peu inattendues peut-être chez un médecin, dont il fait preuve. Mais, attendez, je vais prévenir ma mère.

Légère, elle s’élança dans l’escalier.

— Ma chère mère, dit-elle à Mme Travis, qui, depuis quelques instants, s’était réveillée, j’ai vu sur la route le docteur Lamar ; certainement il vient nous rendre visite. Voudrez-vous lui dire que je vais le recevoir dans une minute ? Je remonte m’habiller.

— Vite, Mary, cria-t-elle, lorsqu’elle eut regagné sa chambre, aidez-moi à me faire belle, je veux éblouir le docteur Lamar !

Elle eut bientôt revêtu une robe sombre d’une étoffe souple et brillante, qui tombait en plis harmonieux autour de sa taille élégante ; puis, pour arranger ses beaux cheveux, elle s’assit devant sa coiffeuse.

Pendant ce temps, au rez-de-chaussée, Yama, le domestique japonais, introduisait Max Lamar auprès de Mme Travis, qui le reçut avec une amabilité marquée et lui annonça qu’il allait, dans quelques moments, voir sa fille.

Quand elle fut coiffée, Florence s’approcha de la glace de sa cheminée pour agrafer à son cou un collier de perles d’une admirable régularité et d’un orient merveilleux, cadeau que Mme Travis lui avait fait peu auparavant.

Tout à coup, elle pâlit un peu ; dans la glace, ses yeux s’étaient fixés sur sa main droite qui, levée vers sa gorge, attachait le fermoir de platine.

— Mary ! appela-t-elle d’une voix changée. Mary ! regardez !…

La gouvernante blêmit à son tour. Sur la main de la jeune fille, le Cercle Rouge venait d’apparaître, serpent de feu immobile, couronne écarlate sur la peau satinée.

Mais à peine une seconde fut-il visible dans tout son éclat sinistre. Déjà, il s’effaçait comme l’ombre d’un mauvais rêve, déjà la main délicate, un instant déshonorée par l’horrible stigmate, avait repris l’uniformité de sa teinte nacrée.

— C’est fini ! C’est fini ! cria Florence, joyeuse comme une enfant. Voyez, Mary ! Plus rien n’apparaît ! Je suis délivrée ! Je descends maintenant. Le temps de prendre pour mon corsage une de ces belles fleurs dont vous avez empli ma chambre, et je rejoins le docteur Lamar, pour lui demander des nouvelles de l’enquête qu’il poursuit avec tant de zèle.

— Prenez garde, Florence (Mary, elle, ne riait pas), prenez bien garde. Cet homme est d’une perspicacité redoutable, ne vous trahissez pas…

Le fracas d’une porcelaine qui se brise l’interrompit. Florence, dont la main tremblait un peu, malgré l’assurance qu’elle affectait, avait, en voulant prendre une fleur, heurté sur la cheminée une potiche qui, tombant à terre, s’y était fracassée en morceaux.

— Voulez-vous appeler Yama, pour qu’il ramasse ces débris, dit Florence à Mary, sans attacher d’autre importance à l’incident. Moi, je descends.

Elle sortit de la chambre. Mary, bientôt, descendit à son tour par un escalier de service. Rencontrant le domestique japonais qui traversait la cour, elle lui transmit l’ordre d’aller ramasser, dans la chambre de Florence, les débris de la potiche brisée. Puis la gouvernante gagna, sans bruit, le grand vestibule.

Mme Travis s’était éloignée, pour donner quelques ordres. Florence et Max Lamar se trouvaient seuls. Assis côte à côte sur un grand canapé, ils causaient familièrement.

Mary, sans qu’ils prissent garde à sa présence, se glissa dans le vestibule et se dissimula derrière une draperie tombant en plis lourds devant une fenêtre.

— Vous avez dû voir des choses bien étranges et bien horribles au cours de votre carrière, disait Florence. L’humanité se présente à vous sous ses aspects les plus effrayants, les plus dégradants et les plus hideux… Médecin aliéniste, médecin légiste, ces deux titres réunis vous ont ouvert les portes d’un monde maudit, d’un monde de cauchemar que hantent des coupables, qui sont en même temps des victimes… Quelles études tragiques, quelles études passionnantes que vos études, docteur Lamar !…

— Oui, dit Max Lamar, l’étude du problème humain, le plus poignant et en même temps le plus décevant des problèmes, celui qu’on ne résout jamais complètement… Mais je m’efforce de prendre les mesures que la situation comporte et que nécessite la défense de la société et de l’individu. Mon rôle est de préserver, — je préserve, dans la mesure où les faibles facultés de l’homme peuvent prévoir, — mon rôle est de guérir et je guéris… si je le puis.

— Et ceux qui ne guérissent pas, murmura la jeune fille, ceux que la fatalité inexorable tient à jamais sous sa griffe, ceux-là n’ont qu’à mourir…

Elle réprima le frisson d’un souvenir affreux, releva la tête et, encore pâle, mais avec un sourire presque railleur et où il y avait un défi qui passa en la durée d’une seconde sur ses traits :

— Vous vous occupez aussi de… police, je crois, docteur Lamar ?

— Oui, dit tranquillement Max Lamar. Il m’est arrivé, et tout récemment vous le savez, de seconder la force publique pour essayer de mettre hors d’état de nuire les êtres qui constituent un danger pour la collectivité humaine. C’est bien de cela que vous voulez parler, mademoiselle Travis ?

— C’est de cela. Je suis très curieuse, n’est-ce pas, mais je voudrais vous demander de me raconter en détail deux ou trois des affaires les plus émouvantes et les plus singulières auxquelles vous avez été mêlé, je voudrais que vous me parliez de vos misérables clients, que vous me les décriviez tels qu’ils sont.

— C’est un assez triste sujet pour en traiter avec une jeune fille telle que vous, mademoiselle, que la vie a comblée de tout ce qui peut faire le bonheur. C’est un triste sujet en vérité, mais puisqu’il ne vous effraye pas, je vais me permettre de vous poser une question qui a trait justement à l’enquête que je poursuis en ce moment et qui est, sans comparaison, la plus extraordinaire dont j’aie jamais eu à m’occuper.

— Une question ? à moi ? au sujet d’une de vos enquêtes ? demanda Florence avec l’apparence d’un parfait étonnement.

— Oui, une question importante. Dites-moi, hier, au moment où nous nous sommes rencontrés, n’aviez-vous pas vu dans le parc une femme voilée ?

— Une femme voilée ? dans le parc ? répéta Florence qui, malgré son empire sur elle-même, ne put s’empêcher de changer légèrement de couleur… Attendez donc… Mais oui, en effet ! Il me semble bien avoir croisé, un peu avant de vous rencontrer, une femme en grand deuil, voilée de noir et qui marchait d’un pas rapide…

Florence s’interrompit. Yama, le maître d’hôtel japonais, était debout devant elle, incliné et obséquieux, lui présentant un morceau de papier chiffonné et à moitié consumé.

Yama venait, selon l’ordre que lui avait donné Mary, de ramasser dans la chambre de Florence les débris de la potiche cassée et, se faisant, il avait trouvé par terre, le singulier document qu’il s’empressait d’apporter à la jeune fille avec les allures de quelqu’un qui a fait une découverte dont on lui saura gré.

— J’ai trouvé cela dans votre chambre, mademoiselle, auprès des débris de la potiche, déclara-t-il. Ce papier est peut-être important…

Florence, d’un mouvement brusque, saisit la feuille que lui présentait Yama qui s’éloigna aussitôt, fier de lui-même.

Elle se raidit contre un frémissement de terreur nerveuse. D’un coup d’œil, elle avait reconnu quel était le papier. Max Lamar, d’un mouvement spontané, s’était penché sur la feuille, à moitié consumée, que tenait la jeune fille.

Il lut :

« Au 19 juin prochain, j
sieur Karl Bauman dix dollars
acompte sur mon emprunt de cent
lars (100) plus les intérêts au
10 % par semaine. Total : vingt
(20).

 » John Peterson. »


C’était la reconnaissance échappée au feu et que Florence avait jetée machinalement dans la potiche de sa cheminée, le matin même.

Lamar, en reconnaissant la nature du document, avait eu un tressaillement de stupeur. Il l’avait pris des mains de la jeune fille pour l’examiner de plus près. Maintenant, il relevait sur le visage de Florence un regard où le premier étonnement avait fait place à un soupçon que son invraisemblance faisait hésiter encore.

— Mademoiselle Travis, prononça-t-il avec gravité, vous savez quel est ce papier ? C’est une des reconnaissances qui ont été dérobées à M. Bauman.

— Mais… oui… en effet… dit Florence, d’un ton aussi calme qu’elle put.

— Permettez-moi, continua Lamar, de vous demander la provenance de ce document et comment il se fait qu’il soit entre vos mains ?

Le médecin légiste plongeait dans les yeux troublés et incertains de la jeune fille un regard inquisiteur. Le ton de sa voix avait changé, une netteté, une insistance autoritaires s’y faisaient jour, malgré sa courtoisie. Florence, désemparée, cherchait éperdument une réponse tout en gardant sur ses lèvres, nerveusement serrées, un sourire qui était légèrement forcé.

Le silence, entre eux devenait tragique.

Derrière la draperie où elle était dissimulée, Mary, la gouvernante, avait suivi la scène et, épouvantée, dans son impuissance à porter secours à la jeune fille, elle s’affolait.

— Ce papier ? dit enfin lentement la jeune fille, que Max Lamar regardait toujours en face, ce papier, comment je l’ai entre les mains ? Mon Dieu, c’est fort simple. Hier, dans le parc, alors que cette femme voilée dont nous parlions tout à l’heure, eut passé près de moi rapidement, elle laissa tomber à terre quelque chose que j’ai pris d’abord pour une lettre froissée. Je l’ai ramassée presque machinalement, je ne l’ai même pas lue et, en rentrant chez moi, je l’ai jetée, sans y attacher d’autre importance, dans la potiche qui était sur la cheminée de ma chambre et que j’ai cassée tout à l’heure.

L’explication, si embarrassée et si faible qu’elle fût, était, à la rigueur, plausible, et Lamar parut l’accepter comme telle.

— Cette mystérieuse femme voilée se serait donc débarrassée de ce document compromettant au moment où, poursuivie par nous, elle se serait crue sur le point d’être prise, dit-il à mi-voix et comme à lui-même.

— Sans doute, dit Florence.

— Mademoiselle Travis, poursuivit tout haut Max Lamar, j’attache une grande importance à connaître l’endroit précis où vous vous êtes croisée avec cette inconnue. Puis-je vous demander d’être assez bonne pour m’accompagner jusqu’au parc, afin de me l’indiquer ?

— Très volontiers, répondit Florence aussitôt. Je vous demandais tout à l’heure des détails sur vos enquêtes, je suis enchantée de participer à l’une d’elles. Voulez-vous m’attendre un instant ? je vais mettre mon chapeau.

Elle monta en courant dans sa chambre.

Lamar, préoccupé, tenant toujours à la main le document accusateur, s’approcha de la fenêtre, et, machinalement, regarda dans le jardin. Mary, silencieuse comme une ombre, sortit de sa cachette et, gravissant l’escalier, rejoignit dans sa chambre Florence qui, devant la glace, se coiffait d’un charmant petit chapeau de velours noir.

— Ne sortez pas ! Florence, je vous en supplie, ne sortez pas avec cet homme ! s’écria la pauvre femme, qui se précipita, le visage bouleversé, vers la jeune fille.

— Chut, Mary… prenez garde qu’il ne vous entende, souffla Florence.

— Ne sortez pas ! répéta plus bas la gouvernante terrifiée. Il vous soupçonne. Si vous sortez, il vous interrogera plus librement. Il vous tendra des pièges ! il vous obligera à avouer ! vous serez perdue !

— Et je serai perdue bien davantage si je reste, dit Florence d’un ton déterminé, car alors c’est l’aveu implicite, l’aveu détourné et lâche. Non, je vais l’accompagner et nous verrons bien qui de nous deux l’emportera !… termina-t-elle, d’un ton de défi.

— Et cela, mon enfant, voyez cela, murmura avec horreur Mary, en désignant la main de la jeune fille.

Florence n’abaissa même pas les yeux sur sa main. Elle savait trop ce qu’elle y verrait. Elle savait trop que le Cercle Rouge y étalait son anneau de sang. Elle eut un mouvement d’épaules où il y avait comme l’acceptation d’une fatalité inexorable. Sans mot dire, elle se ganta et sortit.

— Elle est perdue ! Elle est perdue ! se dit, avec une inexprimable angoisse, la gouvernante, lorsqu’elle se trouva seule dans la chambre. Le docteur Lamar a des soupçons sur elle… Et moi, moi, qui donnerais ma vie pour la défendre, je ne puis rien ! Je reste là inutile, impuissante, désarmée…

Cependant, Florence et son compagnon marchaient côte à côte, en échangeant quelques paroles banales, cachant les préoccupations qui absorbaient chacun d’eux.

Ils atteignirent bientôt le parc, où Lamar, le jour précédent, avait tant cherché l’insaisissable femme voilée. Ils s’enfoncèrent dans les allées désertes et enfin, derrière des massifs touffus, à un carrefour où aboutissaient plusieurs allées, Florence s’arrêta.

— Mon cher docteur, dit-elle tranquillement, en regardant Max Lamar en face, de ses beaux yeux qu’un effort d’énergie faisait calmes, c’est ici, autant que je puisse m’en souvenir, que j’ai croisé cette fameuse femme voilée.

Les soupçons de Lamar s’étaient accrus encore durant le trajet. Cependant, l’assurance de la jeune fille et plus encore peut-être sa grâce fière et charmante, qu’il admirait sans pouvoir s’en défendre, le firent une fois encore hésiter à la croire coupable.

Mais il se souvint de tous les indices qui l’accusaient et sa conviction le reprit, grandissante.

— De quelle direction venait-elle ? demanda t-il d’un ton froid.

— De cette direction… commença Florence en indiquant sa droite.

Mais elle s’arrêta, stupéfaite, les yeux fixés du côté qu’elle venait de désigner.

Max Lamar suivit son regard. Il sursauta et eut une exclamation étouffée.

Là-bas, debout au pied d’un gros arbre, se tenait la femme mystérieuse, la femme au voile noir et au manteau noir. Elle était immobile et semblait attendre.

Max Lamar, un moment interdit, se précipita dans sa direction.

La femme voilée l’aperçut et prit la fuite en courant.

Florence, d’abord clouée sur place par la surprise, en un éclair comprit quelle était celle dont le sublime dévouement avait imaginé d’attirer sur elle-même les soupçons qui menaçaient son enfant bien-aimée.

— Oh ! Mary, ma chère Mary, balbutia-t-elle, bouleversée par l’émotion.

Elle s’élança. Mary fuyait rapidement, et elle avait une avance considérable sur celui qui la poursuivait, mais le manteau qu’elle portait gênait ses mouvements, et Max Lamar se rapprochait d’elle.

La fugitive, dans une course folle, atteignit enfin l’extrémité du parc, qui donnait sur la campagne. Elle hésita une seconde sur sa direction, puis franchit la route et parcourut à toutes jambes un chemin que bordaient des taillis. Max Lamar approchait, gagnant à chaque pas du terrain. Mary, éperdue, haletante, se voyant près d’être atteinte, aperçut devant elle, attenant à un élégant cottage, un garage dont la porte était ouverte. Elle s’y jeta, referma le battant violemment et poussa les verrous intérieurs.

Max Lamar, qui arrivait au même moment, poussa une exclamation de dépit qui se changea en un cri de triomphe.

La fugitive, s’il ne pouvait s’emparer d’elle sur-le-champ, ne devait pas lui échapper bien longtemps. Elle s’était trop hâtée de refermer la porte, un large pan de son manteau noir y était resté pris et dépassait au dehors.


fin du troisième épisode