Le Correcteur typographe (Brossard)/volume 2/24
CHAPITRE XXIV
TABLE DES MATIÈRES
On peut définir la table des matières « une liste qui, à la fin d’un ouvrage, donne la mention, abrégée de tout le contenu du travail ».
Cette liste, puis ou moins étendue au gré des auteurs ou suivant les nécessités du travail et les besoins supposés du lecteur, se présente sous différents aspects et revêt plusieurs formes :
1° Elle comporte la simple nomenclature des divisions numérales — tome, parties, livres, chapitres, sections, paragraphes, articles, etc. — accompagnées de l’indication seule de leur titre et de la page où elles se rencontrent : c’est la table des matières proprement dite.
2° Après la division suivie de son titre figure un court sommaire, une brève analyse de l’idée ou du sujet développé ; fréquemment, ce texte n’est que la répétition mot à mot du sommaire figurant dans le corps de l’ouvrage ; bien que restreinte, cette table offre cependant « un tableau complet de tous les différents sujets traités » : on lui donne le nom de table analytique.
3° Pour donner les moyens de « trouver aisément les matières ou les mots qui sont dans le livre », elle énumère, par ordre alphabétique, et le plus brièvement possible, « les époques, les faits, les noms de lieux, ceux de personnes », que le travail mentionne : on l’appelle alors table alphabétique ou index, et aussi table chronologique.
4° Dans certaines publications d’un genre tout spécial — traités de science ou d’art, ouvrages didactiques ou descriptifs — on ajoute, parfois, aux tables précédentes, un vocabulaire ou glossaire : « nombre de mots qui n’ont pu être définis, ou suffisamment expliqués, dans le cours du livre », sont élucidés dans cette table d’un genre spécial, à laquelle, au cours du texte, renvoient des annotations particulières.
5° Un travail qui forme plusieurs volumes doit avoir, outre la table particulière qui figure dans chacun d’eux, une table générale raisonnée placée à la fin du dernier volume.