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Le Parfum des prairies (le Jardin parfumé)/20

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CHAPITRE XX

COMMENT ON VOIT
QUE LA FEMME EST ENCEINTE
ET DE QUEL SEXE SERA L’ENFANT


Écoutez, Vizir, que Dieu bénisse.

Au moyen des observations que nous indiquons, il sera tout à fait impossible de méconnaître la grossesse d’une dame enceinte et de se tromper sur le sexe de l’enfant qu’elle doit mettre au monde.

Tout d’abord son dem est arrêté, son zouque se sèche, l’Aoualda attire à lui la semence de l’homme qui en sent l’entrée avec son zeb ; la femme devient paresseuse, son corps s’appesantit, sa tête est troublée et capricieuse ; son fordj devient étroit et se ferme de manière à pouvoir à peine y introduire le petit doigt, puis le bout de ses zizas noircit.

Si ton épouse, dans cet état, maigrit, si les traits de sa figure s’étirent, si une teinte jaunâtre envahit sa peau ; si enfin elle se sent souffrante de tout le corps, c’est qu’elle porte une fille dans son sein.

Mais, au contraire, si elle paraît mieux portante que jamais ; si son teint reste blanc et son sein rose, c’est qu’elle deviendra mère d’un garçon.

Lorsqu’elle doit mettre au monde une fille, elle sentira son côté gauche pesant et quelquefois saignera par le nez, de ce côté. Les médecins, amis de la science, disent ainsi.

Lorsque la femme accouchera, si le placenta reste à l’intérieur de son corps, ou que l’on ne puisse la délivrer d’un enfant mort, il sera bon de lui faire prendre une infusion de la fleur de jonc.

Ainsi le conseillent les savants.