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Le Parnasse contemporain/1876/Une jeune femme à la mer

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Le Parnasse contemporainAlphonse Lemerre [Slatkine Reprints]III. 1876 (p. 196).



UNE JEUNE FEMME A LA MER


Suspendue aux rameaux plus qu’obligeants d’un frêne,
Tu t’inclines vers l’eau limpide de la Seine :
Ton visage charmant s’y reflète, et tu ris.
Très-bien. C’est un miroir qui vaut ceux de Paris.
Mais, prends bien garde, enfant ! si tout à coup le fleuve
Te volait ton image exquise et toute neuve,
Et s’en allait, joyeux, la porter à la mer !…
Vois-tu cela d’ici, mon souci le plus cher ?
Si la Seine emportait la radieuse trace
De ton minois rieur… jusqu’au Havre de Grâce !
Ton reflet pourrait bien alors être emmené
Juste près du bateau d’un pêcheur de la Manche,
Qui hale son filet et sur le flot se penche…

Hein ! comme il aurait peur, le bon vieux goudronné !