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Le grand troche, sorite/04

La bibliothèque libre.
Éditions Elaia (p. 6-7).

FÊTE-DIEU


Le train sifflait des chansons d’avant-gare
& sur le tulle des toits s’alitait un ciel en bleu de travail
au repos dans les reposoirs la société des tandems
était repue de l’orphéon des orphelins.

L’Ornithologue des slips photographiques
poursuivit ses expertes expertises.


L’église & la foule femelles avides
possédées de Dieu
geignaient dans les orgies de l’orgue
& sur les murs de murmures
les fresques se passaient des frasques.

Dieu soupesa du doigt & de l’œil
son sexe en peau d’homme.


Pour têter les voix de tête
les gorges avaient besoin de soutien
ostensiblement l’hostie bandait dans l’ostensoir
& la merdaille mi-racoleuse se dandinait en marchant.

L’infini à la portée de toutes les bourses
se répandit en flots dansants.

Derrière les reposoirs se rengorgeaient les urinoirs
les bordels vendaient leur eau bénite toute fraîche
les poussins des capucins
se livraient à des lices contre-nature
& les fleurs offraient aux cierges des vagins nouveaux-nés

« Faites Dieu » cria la Verge-Mère
aux accroupis de l’arrière-garde.


Cercle Noir
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