Aller au contenu

Les Mendiants de la mort/16

La bibliothèque libre.
Michel-Lévy frères (p. 132-141).

XVI

le mendiant armé

La place encore à peine bâtie qui s’étend entre la rue Las-Cases et celle de Grenelle est un des points les plus déserts de Paris, et des moins éclairés à la tombée de la nuit.

Un soir, Herman, portant un ennui de plomb depuis huit jours qu’il ne consumait plus le temps dans la contemplation du lieu qu’habitait Valentine et le désir incessant d’y pénétrer, promenait ses tristes pensées dans cet endroit solitaire. Dans sa marche sans but, ses pas se trouvèrent par hasard suivre ceux de deux individus vêtus de longues redingotes étroitement boutonnées, comme celles que portent les prêtres, et qui tiennent le milieu entre la soutane et l’habit séculier.

L’attention d’Herman fut légèrement éveillée par l’aspect de ces hommes. Il les apercevait à peine, n’entendait rien du peu de mots qu’ils échangeaient parfois à voix basse, et cependant il les déclarait déjà en lui-même de purs malfaiteurs, rôdant dans de mauvais desseins.

Leur marche était inégale, leur allure clandestine ; ils allaient d’un côté à l’autre, balançant sur la direction à suivre ; le cou avancé, la tête basse, ils jetaient à chaque pas des regards furtifs autour d’eux. Sur ces indices, quelque vagues qu’ils fussent, Herman imagina de surveiller de loin ces deux personnages ; et il s’était mis sur leurs traces, lorsqu’ils tournèrent dans la rue Las-Cases.

Là, Herman fut peu à peu enlevé à toute préoccupation étrangère ; ses regards, par une habitude indestructible, se dirigèrent vers le pavillon, dont il connaissait assez bien la place pour le reconnaître dans la ligne brune qu’un côté de la rue décrivait sur l’ombre plus transparente de l’espace.

Une faible lumière tombait à travers le joint des persiennes… Ce rayon de la clarté qui enveloppait Valentine pénétra dans le sein d’Herman, et y répandit une ineffable douceur : c’était pour lui la lumière des jours passés, des jours où il était aimé avec une confiance profonde et une tendresse idolâtre. Une larme vint mouiller sa paupière.

Quand son cœur faiblissait ainsi, comme il arrivait souvent depuis huit jours, il ne pouvait le retremper que dans la colère. Il appela donc à son aide le souvenir de tout ce qu’il avait souffert, dans ces derniers temps, d’humiliations, de peines amères, et il répéta à demi-voix le serment de fuir et d’oublier Valentine.

Une minute après, cependant, il était arrêté devant la porte du pavillon, par une circonstance qui le frappait de surprise et d’une vague terreur.

L’un des deux hommes, dont la poursuite instinctive l’avait ramené dans la rue Las-Cases, était arrêté devant la demeure de Valentine, et il sonnait à cette petite porte dérobée… dans une rue déserte… à la nuit close…

Il était seul alors. Dans son moment de rêverie, Herman, ayant perdu de vue les deux personnages, ne savait ce que le compagnon de celui-ci était devenu. La gouvernante de madame de Rocheboise vint ouvrir, et l’inconnu monta.

Herman demeura sous la fenêtre. Il lui semblait que de là il pourrait distinguer ce qui se passait dans l’appartement de Valentine, et pourquoi un homme, qui paraissait de condition subalterne, qui était certainement de physionomie très-suspecte, avait voulu s’y introduire.

Il devait être seul avec madame de Rocheboise, car, à travers les barreaux de la lucarne, on apercevait, dans la pièce basse, à demi-enfoncée dans le sol, la vieille gouvernante assise auprès de sa lampe.

Herman resta ainsi quelques instants à sa place sans savoir ce qu’il faisait l’a lui-même, mais comme si ses pieds eussent été enracinés à la terre. Il n’entendait le son d’aucune parole sortir de la chambre de Valentine ; la lumière ne subissait pas le moindre mouvement. Au bout d’une minute seulement, il entendit au-dessous de lui un mugissement lent et sourd. Il était poussé par Diamant qui regardait du côté de l’escalier et paraissait vouloir s’élancer dans la chambre de sa maîtresse, tandis que la vieille femme le retenait par son collier et le flattait pour le faire rester couché à ses pieds.

Rocheboise regarda et écouta plus attentivement du côté de la fenêtre. La même apparence de calme régnait dans l’intérieur du pavillon.

Cependant, Herman attendait avec une anxiété poignante que cet étranger redescendit. Le temps lui semblait d’une longueur affreuse, il était en proie à une terreur, à une souffrance mortelle dont il ne pouvait s’expliquer la cause.

Tout à coup il s’aperçut que la gouvernante n’avait pas entièrement refermé la porte. Emporté par une impulsion irrésistible, il s’élança dans l’escalier.

Il entra au moment où le bandit tenait un pistolet sur la poitrine de Valentine, renversée dans son fauteuil.

Herman avançait derrière le malfaiteur, son pas n’avait pas été entendu. À la faveur de sa position et de la surprise, il arracha l’arme d’une main, saisit le bandit de l’autre, et, en même temps, le renversa et déchargea le pistolet sur lui.

Cet homme, blessé à l’épaule, jeta un affreux rugissement.

À ce cri, à la vue du sang, Valentine, déjà mourante de frayeur, s’évanouit.

La gouvernante, attirée par la détonation, montra son visage épouvanté dans le cadre de la porte, tandis que Diamant aboyait et bondissait autour du groupe immobile.

— La garde ! la garde ! crie Herman. Attendez… son complice est près d’ici, qu’on l’arrête… Un homme seul, grand, en redingote brune… courez !

La vieille femme disparaît aussitôt.

Tandis qu’Herman a tourné la tête vers la gouvernante, le malfaiteur a essayé de se relever ; mais, ne pouvant se soutenir, il est retombé aussitôt de tout son poids en portant la main à sa blessure et en grondant :

— Le gueux !… le chien !… frapper un homme ainsi !…

Herman revient à Valentine évanouie, se penche vers elle, tenant la main appuyée sur le dossier de son fauteuil, et la protège ainsi de tout son corps.

Mais le blessé a tourné un regard oblique vers lui, et dit aussitôt :

— Mais c’est lui !… le jeune Rocheboise… d’où diable sort-il donc ?

Puis son visage s’éclaire tout à coup d’une joie ironique.

— Ah ! vous avez envoyé chercher la garde, dit-il, pour faire arrêter mon associé ?

— Qui aura disparu, le misérable ! répond Herman.

— Non, non… il rôde autour de la maison pour m’attendre.

— Tant mieux.

— Ah ! vous êtes bien aise qu’on l’arrête ?

— Votre odieux complice ?

— Votre père, ne vous déplaise, monsieur le comte de Rocheboise !

— Mon père ! s’écria Herman en pâlissant.

— Eh bien, qu’en dites-vous ?

— C’est impossible… que ferait-il là ?

Des affaires avec moi, dit le blessé en indiquant du regard des brochures éparses sur le tapis.

Car l’homme qui venait de tomber ainsi sous le coup de son propre pistolet était Friquet, mendiant à domicile, et pour le moment trafiquant de brochures religieuses.

— Mon Dieu !… voilà donc ce qu’il m’écrivait ! dit Herman qui sent une affreuse conviction pénétrer en lui.

— Oui, reprend le blessé avec peine. Il y a huit jours, nous étions dans une passe superbe…

— Assassins !

— Non… mais tout a changé subitement… dans cette carrière, il y a de bons et de mauvais moments. Depuis deux jours, ton père ni moi nous n’avons mis un morceau de pain à la bouche… Quelques gouttes d’eau de-vie, voilà tout… cela rend entreprenant auprès des femmes, ajouta-t-il avec un affreux sourire.

— Malheureux ! tu voulais la tuer !

— Je ne sais ; j’avais faim. Je m’étais aperçu qu’une femme demeurait seule dans ce logement retiré. Je suis venu lui demander d’acheter mes brochures, je voulais cinquante francs ; pourquoi ne me les a-t-elle pas donnés ! alors j’ai vu briller à son cou cette chaîne d’or.

Le blessé n’acheva pas, mais une rage avide perça sur son visage ; son regard ardent, sa main tendue et crispée s’élevaient vers Valentine.

Herman pressa en frémissant la jeune femme évanouie dans ses bras.

Puis il tressaillit, se frappa le front et s’écria éperdu :

— Mais mon père ! mon père !

— C’est lui, reprend le mendiant avec son rire insultant, c’est lui que vous venez de signaler aux soldats du poste… un homme seul en redingote brune.

— Oh ! c’est horrible !

— Si vous avez du cœur, courez le délivrer.

Mais en même temps le regard du mendiant, allumé d’une convoitise hideuse, s’est reporté sur Valentine.

Herman l’observe.

— Abandonner Valentine ! ici ! en ce moment ! s’écrie-t-il, palpitant de désespoir.

Il voyait cette femme… cette femme adorée, évanouie, sans défense, livrée à cet être hideux, sanglant, demi-cadavre, qui pourrait encore se traîner jusqu’à ses pieds, porter sur elle ses mains de malfaiteur, et lui arracher cette chaîne qui enflammait sa cupidité, même en rendant le dernier soupir.

— Du bruit… au fond de la rue… dit le blessé en écoutant.

— Oui, dit Herman terrifié.

— La garde vient… et votre père est ici près, reprend le mendiant d’un air de défi insultant.

Herman fait un mouvement pour sortir… mais il regarde Valentine, frissonne, et s’arrête.

— Les pas approchent, ajoute le malfaiteur. Écoutez !

Herman avait toujours le regard fixé sur Valentine, pâle, inanimée.

— Non ! non ! je ne te quitte pas, lui dit-il dans une exaspération insensée.

Puis il s’écrie, en tombant à genoux :

— Ah ! que Dieu me pardonne !

On entend sous la fenêtre un tumulte confus, un bruit de crosses de fusils tombant sur le pavé.

Au même instant, la garde envahit le pavillon ; une partie des soldats pénètre dans la chambre de madame de Rocheboise.

Le caporal entre en jurant et tempêtant contre ces bandits qui viennent attaquer à main armée jusque dans l’intérieur de la ville. Il regarde le blessé et le reconnaît pour un repris de justice, qui, en allant mendier, s’est déjà livré plusieurs fois à des actes de violence.

— Son complice est arrêté, ajoute le caporal ; nos gens le tiennent ferme là-bas… à celui-ci, maintenant.

À ces premiers mots, Herman, toujours agenouillé, s’est affaissé sur lui-même, et reste anéanti.

Le commandant du poste lui adresse plusieurs fois la parole, lui demande des informations exactes sur ce qui s’est passé sans pouvoir obtenir aucune réponse. Pendant cela, les soldats ont lié les mains du blessé. Ils l’emportent sans éprouver de résistance, et la garde s’éloigne avec la capture qu’elle vient de faire de deux malfaiteurs.

À tout ce bruit, ce mouvement, Valentine a repris connaissance. Herman, en voyant le regard revenir dans ses yeux et le souffle entr’ouvrir ses lèvres, fait signe impérieusement à la gouvernante de se retirer, et demeure bientôt seul avec la jeune femme.

Cet intérieur, quelques minutes après la scène sanglante et tumultueuse qui vient de s’y passer, est donc redevenu tout à coup silencieux et solitaire, et n’enferme plus que les deux personnes qui se trouvent dans une situation si saisissante en face l’une de l’autre.

Valentine, bien faible encore, restait assise, accoudée sur le bras du fauteuil, essuyant la sueur refroidie sur son front et cherchant à rassembler ses pensées. Ce fut elle cependant qui parla la première.

— Cet homme qui était là… ce soir… dit-elle, il allait m’assassiner !…

Elle secoua la tête et releva les yeux, tâchant encore de dissiper l’engourdissement de la défaillance… son regard retomba sur Herman.

— Vous étiez là, reprit-elle. J’ignore de quelle manière… Vous m’avez défendue… sauvée… vous avez frappé cet homme… puis… je ne sais plus ce qui s’est passé.

Ils restèrent quelques instants en silence, agités tous deux, troublés jusqu’au fond de l’âme, l’haleine suspendue.

Herman surtout avait subi dans cette soirée des coups si violents, il se mêlait alors en lui tant d’effroi, de douleur d’avoir perdu son père tant de bonheur de se retrouver auprès de Valentine, qu’il sentait son cœur se briser, sa raison se perdre. Cependant, comme après s’être souvenue de ce qu’elle lui devait, Valentine continuait à le regarder avec une douce exaltation qui ne devait venir toutefois que de la reconnaissance, Herman reprit un peu de force, et prononça d’une voix entrecoupée et frémissante :

— Oui, Valentine, je vous ai défendue, sauvée, mais vous ne savez pas à quel prix.

Il s’arrêta et devint d’une pâleur si profonde que la jeune femme frissonna en l’interrogeant vivement du regard.

— Apprenez, d’abord, reprit-il, une circonstance… horrible… Mon père… demeuré sans ressource, par suite de mes détestables folies, et sans doute égaré par l’excès de la misère, s’est associé à ces misérables qui s’introduisent dans les demeures sous une apparence quelconque, et y sollicitent de l’argent par ruse ou violence… Il était venu ce soir avec son associé à la porte de ce pavillon isolé… sans savoir qui l’habitait.

Valentine écoutait avec stupeur et palpitante d’inquiétude.

— L’un de ces misérables est monté, reprit Herman d’un voix sourde, l’autre… mon père !… est resté dans la rue… Et moi ! moi ! continua le malheureux respirant à peine, en appelant ici la garde, je les ai fait arrêter tous deux.

— Oh ! quel malheur affreux ! s’écria Valentine frémissante et les yeux baignés de pleurs.

Mais elle était si belle dans sa pâleur, dans ses larmes, qu’Herman, transporté d’amour, enhardi par l’attendrissement qu’il voyait en elle, reprit avec plus de force et de chaleur :

— Valentine, écoutez-moi. Voici ce que j’ai fait pour l’amour de vous… amour méconnu et outrageusement repoussé. J’ai dissipé en peu de temps une fortune considérable… appelant à moi tous les plaisirs pour y trouver un moment d’oubli à la passion qui me dévorait, cherchant, dans une orgie continuelle, l’ivresse, la folie ou la mort… Hélas ! je n’ai rencontré que la ruine… la ruine qui m’a conduit à des actes déplorables, à l’humiliation éternelle.

La voix d’Herman fut un instant brisée par ses émotions violentes.

— Depuis plus d’un mois, reprit-il en étendant la main du côté qu’il désignait, je suis là, en face de vous, dans une pauvre mansarde ; consumant mes jours et mes nuits dans les remords, dans les larmes, ne vivant que de l’espérance de vous apercevoir une minute, de bien loin… prosterné devant vous, et vous demandant grâce, pitié, de tous les cris de mon âme !

Valentine tenait la tête penchée dans sa main, on ne pouvait voir l’expression de son visage ; Herman continuait :

— Ce soir, ici, attiré près de vous au moment du danger par l’inspiration de mon cœur, j’ai pu vous soustraire à la mort. Et lorsque j’ai appris du malfaiteur le nom de son complice, lorsque j’ai su dans quel affreux péril je venais de jeter mon père, retenu près de vous par le besoin de vous protéger encore contre ce bandit blessé, sanglant, qui restait à vos côtés ; appelé au dehors pour avertir le malheureux comte de Rocheboise et le sauver des fers de la justice, partagé entre l’amour et le devoir le plus sacré… Valentine, je suis resté ici, je suis resté en vous enlaçant de mes bras.

Entraîné par ses paroles, véhément, exalté, Herman continuait encore :

— J’ai donc, pour vous, été coupable mille fois, malheureux tous les jours, et ce soir, dévoué jusqu’au sacrilège… Les erreurs, les folies, les crimes de la passion, ses larmes incessantes, ses extases idolâtres, son fanatisme ardent, son dévouement suprême, j’apporte tout devant vous, je mets tout à vos pieds… Maintenant, dites-moi, Valentine, me pardonnerez-vous ?

Le moment de silence qui suivit fut terrible pour tons deux. Herman, bouleversé par tant de mouvements impétueux, le regard enflammé, le visage d’une pâleur mortelle, était agité d’un tremblement nerveux qui apparaissait dans tout son être. Valentine avait besoin, pour répondre, d’une force de résolution si grande qu’elle redoutait de ne pas la trouver en elle.

Elle se leva grave, imposante, s’appuya sur le marbre de la cheminée, et dit d’une voix tremblante malgré tout son courage :

— Je regretterai jusqu’à la mort le malheur que, pour l’amour de moi, vous avez attiré sur la tête de votre père.

— Ce n’est pas là ce que je demande ! dit impétueusement Herman, vous le savez bien, Valentine. Ainsi, répondez-moi.

— Je ne vois de réel dans les mérites que vous vous attribuez près de moi que de m’avoir sauvée tout à l’heure de la mort, dit-elle avec un sourire, expression si triste dans ces moments de déchirements et de douleurs éternelles. Maintenant, je répondrai : Vous m’avez ôté le bonheur pour toujours, je ne vous dois aucune grâce de m’avoir conservé la vie…

Herman allait l’interrompre, elle continua avec plus de vivacité et d’un ton absolu :

— Autrefois, lorsque je vous aimais, c’était avec une foi profonde ; jamais confiance plus pure, sérénité plus grande ne rayonna dans une âme. Quand on est jeune, et au premier amour de la vie, il est permis, il est légitime de se tromper ; être heureux par l’amour est notre droit en ce monde ; pourquoi ne penserions-nous pas que le ciel nous l’accorde… Mais, après avoir été tristement désabusée, retomber dans le même aveuglement, accueillir la même illusion par une attache insensée à un bien qui nous fuit, c’est être faible et lâche, c’est abdiquer sa raison, son jugement, pour être heureux un instant de plus dans la vie… Non, non, je ne le veux pas. La force, la lumière de l’esprit sont des rayons divins aussi… divins comme l’amour… et on ne peut les éteindre sans crime.

— Ainsi vous me repoussez ! s’écria Herman exaspéré d’entendre un raisonnement quand son cœur se soulevait avec violence, quand l’exaltation emportait sa pensée.

— J’ai cru devoir me séparer de vous, dit Valentine ; le passé est toujours le même, pourquoi mon sentiment serait-il changé ?

— Et moi aussi, dit Herman, je reprendrai la force, le courage… et cette raison que vous appréciez tant. Je sens en ce moment que la passion la plus violente peut céder devant tant d’indifférence et de froideur. Et si je vous quitte en ce moment, dans la situation où nous sommes, ce sera pour la vie.

— Je le sais.

— Et vous le voulez ?

— Je le veux.

Herman fit quelques pas précipités vers la porte et se retourna.

— Adieu, Valentine, dit-il. Avec cet adieu… vous l’entendez bien… avec cet adieu tombent entre nous l’indifférence éternelle, l’oubli… oh ! oui ! l’oubli ! la mort et le néant de notre amour… Adieu !

Puis il sortit et s’éloigna à grands pas.