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Les Monikins/Chapitre XXXI

La bibliothèque libre.
Traduction par A. J. B. Defauconpret.
Furne, Gosselin (Œuvres, tome 14p. 376-385).



CHAPITRE XXXI.


Bonheur. — La meilleure propriété dans le monde. — Le résultat de beaucoup d’expérience, et la fin.



Deux mois après ce jour, j’étais au presbytère de Tenthpig, l’homme le plus heureux de l’Angleterre. On était alors à la mi-juillet, et les arbustes placés sous la fenêtre de la bibliothèque de mon excellent beau-père étaient dans toute leur fraîcheur ; la plante en particulier dont les fleurs rivalisent si bien avec les joues d’Anna brillait de l’éclat d’une fertilité nouvelle, et enivrait de son parfum ma jeune compagne et moi, seuls l’un avec l’autre, et jouissant du calme pieux d’une belle matinée d’été, et de ce délicieux bonheur qui rend, pour ainsi dire, palpable la félicité des premiers mois d’une union bien assortie.

Anna était assise si près de la fenêtre, que les buissons de roses, en se reflétant sur sa robe blanche, donnaient à toute sa personne une exquise ressemblance avec l’attrayante créature si souvent chantée par les poëtes — a blushing bride[1]. Un souffle embaumé se jouait sur ce visage si calme dont tous les traits étaient éloquents de bonheur, et cependant, s’il n’y avait pas là contradiction apparente, je pourrais ajouter qu’ils n’étaient pas exempts d’une ombre d’inquiétude. Elle n’avait jamais été plus séduisante, et ne m’avait jamais montré tant d’abandon et de tendresse que dans la demi-heure qui venait de s’écouler. Nous avions parlé du passé sans aucune réserve, et Anna venait de peindre l’extrême souffrance qu’elle avait éprouvée en écrivant, par l’ordre du bon recteur, la lettre qui m’avait si totalement bouleversé.

— J’aurais dû vous connaître assez, mon amour, pour ne pas croire qu’elle pût venir de vous, répondis-je à l’une de ses vives expressions de regret, et en contemplant tendrement ses yeux d’azur aussi sereins qu’un jour sans nuage. Vous n’auriez pas été si sévère, même pour celui qui vous aurait offensée ; et vous pouviez bien moins encore tramer une telle cruauté pour celui à qui vous étiez si chère !

Anna ne put se contenir plus longtemps, des larmes mouillèrent ses joues, puis elle sourit au milieu de cette effusion de sensibilité, et sa physionomie redevint brillante et radieuse, lorsqu’elle me dit :

— Cette lettre ne doit pas cependant être tout à fait prescrite, Jack ; si elle n’avait pas été écrite, vous n’auriez jamais visité Leaphigh ni Leaplow, et vous n’auriez vu aucune des étonnantes merveilles qui sont décrites ici.

La chère créature tenait un manuscrit qu’elle venait de me rapporter après l’avoir lu. En même temps, son visage se colora ; un sentiment vif, mais passager, vint s’y peindre, et son sourire devint forcé et mélancolique.

Je passai ma main sur mon front ; car toutes les fois qu’il était question de ce sujet entre nous, je sentais qu’il était entouré d’une espèce d’obscurité qu’il n’était pas en mon pouvoir de dissiper. Je n’étais pas mécontent néanmoins, sachant bien qu’un cœur qui m’était si dévoué ne pouvait n’affliger volontairement, — et qu’une personne toujours si douce et si prudente ne prononcerait pas un mot qu’elle penserait pouvoir me déplaire.

— Si tu avais été avec moi, mon amour, ce voyage se représenterait à mon souvenir comme un des plus agréables événements de ma vie, car s’il a eu ses inconvénients et ses périls, il a été aussi la source de jouissances très-vives.

— Vous ne serez jamais initié à la régénération politique, John !

— Peut-être que non ; — mais voici un document qui la rendra moins nécessaire qu’elle ne l’était auparavant.

Je déposai sur ses genoux un paquet qu’un exprès m’avait apporté le matin, et dont je ne lui avais pas encore parlé. Anna était mariée depuis trop peu de temps pour l’ouvrir sans en avoir lu l’autorisation dans mes yeux. En le parcourant, elle vit que j’étais nommé à la chambre des pairs, avec le titre de vicomte de House-Holder. L’acquisition de trois bourgs de plus, et l’influence de mon vieil ami lord Pledge, avaient levé toutes les difficultés.

La douce fille parut satisfaite : je crois qu’il est de la nature d’une femme d’aimer à être vicomtesse ; mais jetant ses bras autour de mon cou, elle protesta qu’elle se réjouissait de mon élévation et non de la sienne.

— Je vous devais cet effort, Anna, en reconnaissance de la fidélité et du désintéressement que vous avez montrés dans l’affaire de lord M’Dee.

— Et cependant, Jack, les pommettes de ses joues n’étaient pas trop saillantes, ses cheveux n’étaient pas rouges ; et son accent aurait pu paraître agréable à une personne moins capricieuse que moi.

Ceci fut dit en riant et avec une coquetterie de femme, mais de manière à me faire sentir combien ma folie m’aurait exposé à perdre un trésor, si le cœur que j’idolâtrais eût été moins sincère et moins pur. Je pressai l’ange sur ma poitrine comme si j’avais craint qu’un rival ne vînt encore me l’enlever. Anna me regarda en souriant à travers ses larmes, et s’efforçant d’être calme, elle me dit avec une voix dont la douceur prouvait assez qu’elle appréciait toute la délicatesse du sujet :

— Nous parlerons rarement de cette excursion, sir John, et nous tâcherons de penser au long et solennel voyage qui est encore devant nous ; nous en parlerons quelquefois cependant, car entre nous aucun secret ne doit exister.

Je baisai ses yeux humides et je répétai mot pour mot ce qu’elle venait de dire. Anna n’a pas manqué à sa parole ; il lui est arrivé rarement de revenir sur le passé ; et lorsqu’elle l’a fait, c’était plus souvent en allusion à ses propres chagrins qu’aux impressions qui m’étaient personnelles,

Mais si mon voyage dans le pays monikin est un sujet interdit en quelque sorte entre ma femme et moi, la prescription ne s’étend pas plus loin, et le lecteur peut être bien aise de connaître l’effet que cette extraordinaire aventure a laissé dans mon esprit après un intervalle de dix ans.

Il y a des moments où le tout me paraît un rêve, mais en regardant en arrière et en le comparant à d’autres scènes dans lesquelles j’ai joué un rôle, je ne peux m’empêcher de reconnaître que ce souvenir est empreint dans ma mémoire d’une manière tout aussi indélébile que les autres ; de plus, les faits eux-mêmes sont si semblables à ceux dont je suis le témoin dans le cours ordinaire de la vie, que j’en suis venu à conclure que j’ai été à Leaphigh, par la voie que j’ai indiquée, et que j’en suis revenu durant le délire passager d’une fièvre. Je crois donc qu’il existe des contrées telles que Leaphigh et Leaplow ; et après beaucoup de réflexions, je pense que j’ai rendu ici toute justice au caractère monikin en général.

De fréquentes méditations sur les événements dont j’ai été témoin ont eu pour résultat de produire dans mes premières opinions des changements assez importants, et d’ébranler même quelques-unes des notions dans lesquelles je puis dire avoir été nourri et élevé. Afin de prendre au lecteur aussi peu de temps que possible, je vais rédiger un sommaire de mes conclusions, et prendre ensuite congé de lui, en le remerciant beaucoup d’avoir eu la patience de lire ce que j’ai écrit. Avant de compléter ainsi ma tâche, il sera bien cependant d’ajouter un mot relatif à un ou deux de mes compagnons de voyage.

Je n’ai jamais pu éclaircir si nous avions ou non mangé le brigadier Downright ; le mets était si savoureux, il me parut si délicieux après une semaine de contemplations philosophiques sur des noix ; le souvenir de ce plaisir est encore si vif, que je suis enclin à penser qu’il n’y a qu’un bon et matériel dîner qui puisse laisser une impression si profonde. Cette idée m’a parfois attristé, surtout au mois de novembre. Mais en réfléchissant que les hommes se dévorent constamment les uns les autres, sous une forme ou sous une autre, je m’efforce de prendre courage et de me persuader qu’une légère différence dans l’espèce peut me décharger de l’imputation de cannibalisme.

Je reçois souvent des lettres du capitaine Poke. Il ne s’étend pas beaucoup, il est vrai, sur notre voyage ; mais j’ai décidé, tout calcul fait, que le petit vaisseau qu’il a construit a eu pour modèle notre propre Walrus et en a reçu le nom, bien loin que celui-ci ait eu pour modèle et pour parrain le petit navire du capitaine Poke. Je garde ce dernier pour le montrer à mes amis en preuve de la véracité de mon récit ; connaissant le poids d’un témoignage visible sur les esprits vulgaires.

Quant à Bob et aux matelots, je n’en ai plus entendu parler. Le premier continue très-probablement à distribuer des coups de pied, jusqu’à ce que les années et l’expérience l’aient rendu plus humain ; tandis que, ce qui arrive souvent à des chrétiens, il serait d’autant plus propre à s’acquitter de ses anciennes fonctions, que le souvenir des souffrances de sa jeunesse ranime son zèle.




Conclusion. — Voici les conséquences où m’ont conduit mes propres aventures et mes observations :

— Que tous les hommes aiment la liberté pour leur propre compte et fort peu pour celui des autres ;

— Que le voltige moral est très-nécessaire au succès politique à Leaplow, et qu’il est très-probable qu’il réussirait ailleurs ;

— Que la civilisation est une chose très-arbitraire ; ayant un sens en France, un autre à Leaphigh, et un troisième dans le Dorsetshire ;

— Qu’il n’existe nulle différence réelle entre les motifs qui conduisent les habitants de la région polaire et ceux des autres contrées ;

— Que la vérité est d’une essence comparative et locale, étant très-influencée par les circonstances, et surtout par le climat et les diverses opinions publiques ;

— Que nulle portion de sagesse humaine n’est si exquise ni si pure qu’elle ne renferme les germes des arguments qui la réfutent ;

— Que de toutes les ocraties (l’aristocratie et la démocratie comprises), l’hypocrisie est la plus florissante ;

— Que celui qui est dans les griffes des lois peut s’estimer heureux s’il s’en tire avec la perte de sa queue ;

— Que la liberté est un terme convertible, signifiant des privilèges exclusifs dans un pays, ne signifiant aucun privilège dans un autre, et renfermant des privilèges exclusifs dans tous ;

— Que la religion est un paradoxe qui présente comme dogme l’oubli de soi-même et l’humilité, en contradiction directe avec les sentiments de tous les hommes ;

— Que la phrénologie et la caudologie sont des sciences sœurs, l’une étant tout aussi susceptible de démonstration que l’autre, et même plus ;

— Que la philosophie, les principes, l’honneur et la vertu, sont réellement choses admirables ; mais après tout qu’elles ne sont guère que les esclaves de notre estomac ; l’homme préférant d’ordinaire manger son meilleur ami, à l’alternative de mourir de faim ;

— Qu’une petite roue et une grande roue sont aussi nécessaires au mouvement d’une république qu’à celui d’un coche ; ce que l’une gagne en circonférence, l’autre l’obtient en activité, d’après le principe rotatoire ;

— Que c’est une chose d’avoir un roi, une autre d’avoir un trône, et une autre encore de n’avoir ni l’un ni l’autre ;

— Que l’argument qui s’appuie sur des abus particuliers ne peut pas s’adapter à l’usage général ;

— Qu’en Angleterre, si nous ne faisions pas usages d’œillères, nos coursiers nous rompraient le cou, tandis qu’en Allemagne nous voyageons en paix en laissant au cheval le libre usage de ses yeux ; et à Naples nous galopons sans même une bride ;

— Que ce qui vient d’être dit pour les chevaux s’applique aux hommes, dans les trois contrées ci-dessus nommées ;

— Que les éclipses passagères de la vérité sont tout juste aussi certaines que les auréoles boréales, et qu’il est tout à fait aussi facile d’en rendre raison ;

— Que les hommes qui ne craindront pas les dangers et les fatigues qui accompagnent un voyage dans le bassin polaire, s’épargneront l’ennui de se créer des opinions, et de se mettre eux-mêmes, comme le capitaine Poke, sous la garde d’un Divin ;

— Que toute notre sagesse est insuffisante pour nous garantir de la fraude ; l’un nous attrapant en faisant des sauts et des ronds de jambe, l’autre en ajoutant de nouveaux nœuds à sa cauda ;

— Que les hommes ne sont pas très-scrupuleux touchant le respect qu’on doit à Dieu, mais qu’ils sont si entêtés de leurs propres privilèges en ce genre, qu’ils se confient plutôt à un fripon adroit qu’à un individu probe et sincère ;

— Que ceux qui apprécient avec justesse les faits passés sont les amis du peuple, et deviennent le sel de la terre, — oui, même les plus patriotiques patriotes !

— Qu’il est heureux que tout se redresse dans le ciel, car il est certain que beaucoup de choses vont de travers sur la terre ;

— Que le système d’enjeu social a un mérite distinctif, celui d’obliger les propriétaires investis de leurs droits à mettre leurs propres intérêts en circulation, tandis que les intérêts de leurs concitoyens suivent comme de raison, quoique un peu perdus peut-être dans le nuage de poussière qu’élèvent leurs conducteurs ;

— Que celui qui a une Anna possède le plus grand bien du monde, et que, s’il avait une répétition de son trésor, ce serait mieux encore ;

— Que l’argent purifie communément l’esprit de la même manière que le vin étanche la soif : qu’ainsi il est sage de remettre nos intérêts à la garde de ceux qui ont le plus d’argent ;

— Que les autres nous considèrent rarement sous le même point de vue dans lequel nous nous voyons nous-mêmes : témoin la façon dont le docteur Reasono me transforma, de patron que j’étais, en mentor du prince Bob ;

— Que les honneurs sont toujours doux ; même aux êtres les plus humbles, ce qui est prouvé par la satisfaction de Noé lorsqu’il fut élevé au grade de lord grand-amiral ;

— Qu’il n’existe pas de meilleur stimulant pour l’humanité que la perspective d’une forte somme d’argent ;

— Que l’esprit, tout en étant occupé de projets bas et coupables, ne manque pas de chercher un bon motif pour sa justification, peu d’êtres étant avilis au point de ne pas chercher à s’abuser eux-mêmes aussi bien que leurs voisins ;

— Que les Académies favorisent la bonne confraternité dans la science, et que la bonne confraternité dans la science favorise f. u. d. g. e. s. et h. o. a. x. es[2] ;

— Qu’un cylindre politique, quoique très-bon pour niveler les droits et les privilèges, ne vaut rien pour niveler les maisons, les temples et d’autres objets qu’on pourrait désigner ;

— Que le système de gouverner par procuration est plus étendu qu’on ne le suppose d’ordinaire, le roi employant dans un pays, et le peuple dans un autre ;

— Que la plus sûre méthode de faire ambitionner à un homme l’avantage de porter une queue, est d’en donner à tous ses voisins, en l’exceptant par un édit spécial ;

— Que la perfection de l’accord dans un peuple est de s’écourter lui-même dans son propre pays, tandis que ses agents à l’étranger cultivent avec fureur les caudœ ;

— Que les noms sont beaucoup plus utiles que les choses, étant plus généralement compris, moins exposés aux objections, circulant plus au loin, et en outre tenant infiniment moins de place ;

— Que les ambassadeurs placent le dos du trône en dehors ; que les aristocrates placent un rideau cramoisi par-devant, et que le roi s’assied dessus ;

— Que la nature a créé des inégalités dans les hommes et dans les choses, et que les institutions humaines ont pour but d’empêcher le fort d’opprimer le faible ; ergo, que les lois encouragent les inégalités factices comme une conséquence légitime ;

— Qu’en outre les lois de la nature ayant fait un homme sage, et un autre fou, — celui-ci fort et celui-là faible, — les lois humaines bouleversent le tout en faisant le sage fou, et le fou sage, — celui-ci faible et celui-là fort. C’est ainsi que j’ai obtenu la pairie ;

— Que les Divins[3] sont ordinairement des Riddles[4], et que les Riddles, pour beaucoup de gens, sont par conséquent des Divins ;

— Que l’expédient d’établir la base de la société sur un principe du caractère le plus sordide, que la parole de Dieu condamne et dont l’expérience des hommes a prouvé l’insuffisance, peut au moins être mis en doute sans exposer le dissident à la tentation de devenir un voleur de moutons ;

— Qu’il est rare que nous apprenions la modération au milieu des troubles politiques, jusqu’à ce que quarante milles carrés de terrain aient disparu sous nos pieds ;

— Que ce n’est pas un signe infaillible d’une grande élévation d’esprit de dénigrer nos semblables, tandis que nous exaltons le mérite de nos cochons, de nos chats, de nos arbres et de nos pierres ;

— Que l’élite de la sagesse des nations, semblable à celle des écoles, propage beaucoup de doctrines très-douteuses ;

— Que la totalité du peuple n’est point infaillible, pas plus qu’une portion de ce même peuple ;

— Que l’amour de nos semblables est un sentiment divin et pur, mais que la philanthropie qui consiste à acheter des terres par milles carrés et à les revendre par pieds carrés n’est qu’un objet de dégoût pour le juste ;

— Que celui qui est tout à fait imbu de la simplicité républicaine se blottirait dans l’espace le plus étroit possible, afin de montrer combien il pourrait se faire petit au besoin ;

— Que l’habitude est invincible : un Esquimaux préférera de la graisse de baleine à un beefsteak ; un natif de la côte d’or aimera mieux son tam-tam que le concert le plus harmonieux, et certains voyageurs de notre connaissance disent : — Parlez-moi du ciel de l’Angleterre[5] ;

— Qu’arranger un fait par le raisonnement est chose embarrassante et qui exige quelque finesse ; tandis qu’adapter le raisonnement à un fait, est chose naturelle, facile, journalière, et parfois nécessaire ;

— Que ce que les hommes affirment pour leur intérêt particulier, ils finiraient par le jurer, s’agirait-il d’une proposition où le serment serait aussi superflu que pour celle-ci : le noir est blanc ;

— Que les allégories nationales existent partout, la seule différence entre elles provenant de la richesse plus ou moins grande des imaginations ;

Et enfin,

— Que les hommes ont plus des habitudes, des penchants, des dispositions, des goûts, des bizarreries, de la gratitude, des allures ridicules et de la probité des Monikins, qu’on ne le croit en général.


fin des monikins.

  1. Une jeune fiancée qui rougit.
  2. Fudges and Hoaxes, Ennuyeux et mystificateurs.
  3. God-likes. (Voyez les notes précédentes.)
  4. Énigmes.
  5. Allusion à un mot de Charles II, qui donne la préférence au ciel d’Angleterre comme permettant le plus de prendre le plaisir de la promenade.