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Les Pseudonymes du jour/Avertissement de l’édition de 1884

La bibliothèque libre.
E. Dentu, éditeur (p. ix-xi).


AVERTISSEMENT
DE LA NOUVELLE ÉDITION


La Première édition des Pseudonymes du Jour a paru en 1867. Depuis cette époque, j’ai continué de collectionner les Pseudonymes contemporains.

Cette nouvelle Série a été publiée dans l’Illustration, en Septembre et Octobre 1882, sous le même titre, Pseudonymes du Jour, précédée et suivie des notes suivantes :

« Je prie ceux de mes confrères qui figurent dans cette galerie de me signaler les erreurs inévitables dans des recherches où le contrôle est difficile, pour ne pas dire impossible. Si même ils préfèrent ne pas y figurer, il suffira de m’en donner avis ; leur pseudonyme et leur nom seront supprimés dans l’édition en volume. Par contre, il est à prévoir que les omissions seront nombreuses, et toutes les communications qu’on voudra bien m’adresser seront accueillies avec faveur.

« Nous avons reçu quelques demandes de Rectifications, dont il sera tenu compte dans l’édition en librairie qui paraîtra chez M. Dentu. »

La classification a été ainsi modifiée, et nous l’avons adoptée pour cette Nouvelle édition :

1o Pseudonymes historiques,

2o Anonymes,

3o Dominos féminins,

4o Hommes de Lettres,

5o Peintres, Dessinateurs et Sculpteurs,

6o Compositeurs et Musiciens,

7o Comédiens et Comédiennes.

Les pseudonymes des Journaux étrangers et les Pavillons neutres[1], indiqués par l’abréviation P. N., ont été fondus dans les autres divisions.

Lors de la publication des premiers Pseudonymes du Jour, on nous a demandé pourquoi nous n’avions pas donné une place dans cette galerie aux Pseudonymes mondains. La question appelle la réponse. Les noms et les titres d’emprunt ne sont pas des pseudonymes ; ils ne peuvent être régulièrement adoptés, reconnus et légalisés qu’en vertu d’un acte de chancellerie, sur délibération du Conseil d’État approuvée par un décret. Un nom de guerre, un nom de théâtre, un pseudonyme, en un mot, d’écrivain ou d’artiste, a une toute autre valeur, et un arrêt de la Cour de cassation a décidé que : « Le Nom patronymique constitue une propriété à laquelle nul ne peut porter atteinte, alors même que le nom n’a été pris qu’à titre de Pseudonyme. »

Charles Joliet.


Paris, Janvier 1883.



  1. Il faut entendre, sous la désignation de Pavillons neutres, les pseudonymes qui servent indifféremment à tous les rédacteurs d’un journal, ou qui, adoptés par plusieurs écrivains, sont tombés dans le domaine public. Chaque journal a un pavillon neutre. Le plus usité est le nom du secrétaire de la rédaction dans les journaux politiques.