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Lettres à la princesse/Lettre068

La bibliothèque libre.
Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 89-90).

LXVIII


Ce lundi (1864).
Princesse,

Voilà ce cours un peu démanché — pour moi du moins. — Il a trop croupi aussi sur les Arabes, et je regrette qu’il ne soit pas entré dans l’idée d’une histoire de France d’après les seuls textes originaux, en disant : « Voilà ce qu’on sait et rien de plus. » Est-il temps encore de réparer ?

Je suis hier allé au Marquis de Villemer[1], malgré un mal d’yeux et un commencement d’ophtalmie qui m’est venu depuis deux jours. J’ai été content, — surtout du rôle de la lectrice, — content, mais non émerveillé. On gâte d’avance l’effet en en disant trop. — Je n’ai pas lu Beulé. — Je voudrais, ce soir, qu’en sortant de chez Magny, je pusse faire une visite, les yeux tout calfeutrés de vert.

Daignez agréer, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.

Quand viendra-t-on prendre cette fine et douce Madame Lenoir[2] ?


  1. 29 février 1864.
  2. C’était pour l’envoyer au Salon de l’année, dont on commençait les préparatifs.