Aller au contenu

Lettres à la princesse/Lettre105

La bibliothèque libre.
Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 144-145).
◄  Lettre CIV
Lettre CVI  ►

CV


Ce mercredi 22.
Princesse,

Votre lettre me fait peine : il y a eu dès l’origine un malentendu dans tout ceci, et il est dommage que le trop de délicatesse ait empêché d’avoir une conversation nette et froide. Il y a, je le vois encore, aux derniers mots de votre lettre un reste de malentendu, malgré tout mon effort à m’expliquer. Un jour prochain vous ne me refuserez pas de m’en expliquer plus clairement à froid et simplement avec vous. Et alors il n’y aura pas un nuage, je l’espère, sur ma manière d’agir et de sentir. Laissez-moi supplier aujourd’hui votre amitié de ne pas me juger à l’avance et plus sévèrement que je ne mérite. Croyez, Princesse, que je ne suis pas ingrat pour ce qui a fait, ces dernières années, ma douceur comme mon honneur, et agréez l’assurance de mon respectueux et inviolable attachement.